Opioid epidemics

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Re: Opioid epidemics

#51 Message par Pi-r2 » 04 févr. 2018, 11:44

optimus maximus a écrit :Et donner des bonbons à un dépressif en lui faisant croire que c'est un antidépresseur ?
ça marche en effet placebo, donc environ 30% de réponses dans le meilleur des cas.
Et le problème c'est la durée (vu que les problèmes physiques réels ne disparaissent pas ça ne marche que pour une dépression 100% psychologique)
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
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Re: Opioid epidemics

#52 Message par wasabi » 04 févr. 2018, 11:50

Pi-r2 a écrit :
optimus maximus a écrit :Et donner des bonbons à un dépressif en lui faisant croire que c'est un antidépresseur ?
ça marche en effet placebo, donc environ 30% de réponses dans le meilleur des cas.
Et le problème c'est la durée (vu que les problèmes physiques réels ne disparaissent pas ça ne marche que pour une dépression 100% psychologique)
petite question. Actuellement on a toutes les informations qu'on veut sur les médicaments sur internet, comment peut on encore filer un placébo, hors hôpital où on ne voit pas la boite et hors "préparation magistrale" sans boîte, sans que le cobaye puisse comprendre le subterfuge ?
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Re: Opioid epidemics

#53 Message par cashisking » 04 févr. 2018, 12:45

optimus maximus a écrit :Et donner des bonbons à un dépressif en lui faisant croire que c'est un antidépresseur ?
Si tu penses que la dépression est un caprice et pas une vraie maladie effectivement...
Sans medocs je ne sortais pas de mon lit, et avec c'était dur, faut l'avoir vécu pour le comprendre.

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Re: Opioid epidemics

#54 Message par optimus maximus » 04 févr. 2018, 13:05

cashisking a écrit :
optimus maximus a écrit :Et donner des bonbons à un dépressif en lui faisant croire que c'est un antidépresseur ?
Si tu penses que la dépression est un caprice et pas une vraie maladie effectivement...
Sans medocs je ne sortais pas de mon lit, et avec c'était dur, faut l'avoir vécu pour le comprendre.
Au-delà de l'exemple du bonbon, je me demande juste si les antidépresseur sont toujours la bonne réponse à des phases de dépression. Je ne doute pas que les médicaments soient difficilement contournables pour les dépressions les plus graves, mais on peut voir des médecins qui ont la gâchette facile dans la délivrance de ce type de médicaments.

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Re: Opioid epidemics

#55 Message par guyomette » 04 févr. 2018, 14:57

optimus maximus a écrit :
cashisking a écrit :
optimus maximus a écrit :Et donner des bonbons à un dépressif en lui faisant croire que c'est un antidépresseur ?
Si tu penses que la dépression est un caprice et pas une vraie maladie effectivement...
Sans medocs je ne sortais pas de mon lit, et avec c'était dur, faut l'avoir vécu pour le comprendre.
Au-delà de l'exemple du bonbon, je me demande juste si les antidépresseurs sont toujours la bonne réponse à des phases de dépression. Je ne doute pas que les médicaments soient difficilement contournables pour les dépressions les plus graves, mais on peut voir des médecins qui ont la gâchette facile dans la délivrance de ce type de médicaments.
Oui, quand ils prescrivent à des gens qui ne sont pas réellement dépressifs, exemple, à des gens en deuil :shock:.
Les antidépresseurs sont une réponse stupide à un phase de déprime, de tristesse, d'inquiétude, etc. Pour peu que ça ne dure pas trop et que l'on soit en mesure de trouver d'autres aides, aussi, pour que cela ne se transforme pas en vraie dépression.

Les bonbons seraient une réponse stupide pour des gens réellement dépressifs et là, il y a des critères assez précis, et un critère de durée aussi.
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Re: Opioid epidemics

#56 Message par wasabi » 04 févr. 2018, 15:43

caroline77 a écrit :
L2L a écrit :JE viens de me rendre compte que j'ai pris du Tramadol sans le savoir :shock:

Il y a deux semaines, je me suis froissé un muscle au niveau du flanc. Douleur insupportable durant la nuit, nuit blanche, je suis aller voir le médecin qui m'a prscrit du :

- Voltarene 75 mg matin et soir
- Ixprim 1 pilule 3 fois par jour, 37.5 mg de Tramadol par pillule (+ 325 mg de paracétamol)

Je n'ai ressenti aucun effet "défonce" ni autre effet secondaire.

D'un autre coté, c'est peut être des doses trop légères.
Il ne devrait pas y avoir d'effet "défonce" (contrairement à ceux qui ont pris un benzo qui a un effet "somnifère" où c'est normal qu'il y en ait) sur une prise d'opiacé correctement dosée. J'en ai vu qui prenaient des doses de cheval (ceux qui en consomment toute l'année, depuis des années) avec 0 changement de leur comportement et qui évoluent de manière tout à fait habituelle. Mais comme c'est un dépresseur du système nerveux central, chaque organisme réagit différemment, certains tolèrent bien et d'autres non. Tramadol, Empracet, tout ça, habituellement c'est bien toléré. Morphine, par contre, pas rare qu'il y ait des effets secondaires importants (comme des hallucinations, étourdissements). Le meilleur opiacé que j'observe avec le moins d'effets secondaires, c'est l'hydromorphone. Souvent ceux qui consomment des opiacés en régulier , c'est ça qu'ils prennent.

RoyBatty : il ne faut pas rester avec de la douleur. Je suis dans un pays où l'on ne laisse pas les gens avec de la douleur (on s'entend que certaines douleurs sont difficiles à traiter même avec toutes les substances du monde) et je trouve ça très bien.
Le problème est que les substances sont étudiées seules pour leur AMM, or elles sont prescrites en coktail, et que certains effets secondaires ne se manifestent que dans ces mélanges. Résultat on prescrit le principe actif pour la pathologie (A), des produits pour limiter les effets secondaires du principe actif (B) mais qui peuvent eux même en générer et des plus costauds, et d'autres produits pour améliorer la qualité de vie du patient jusqu'à la fin de sa maladie (C). Qu'est ce qui garantit que A+B+C est forcément meilleur que A seul ? Et même si statistiquement en moyenne A+B+C est meilleur que A seul, comment justifier moralement de jouer aux dés avec la santé et la vie de ceux pour lesquels ça ne sera pas le cas ? Par le fait que l'amélioration de la qualité de vie transitoire (la douleur par exemple) du plus grand nombre peut se faire au détriment de conséquences plus graves pour une minorité ? Ce raisonnement est encore pire que celui des vaccins où on sacrifie certains sur l'autel de l'intérêt général pour des maladies potentiellement importantes. Là c'est même pas le cas.

Le Ixprim c'est une putain de saloperie, beaucoup de médecins et d'infirmières me l'ont confirmé officieusement. Moi il m'a entraîné une toxicité hépatique importante en l'espace de même pas une semaine, et apparemment je suis passé à l'époque pas loin de la greffe, à 24ans. Tout ça pour avoir moins " mal"
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Re: Opioid epidemics

#57 Message par Nounou » 04 févr. 2018, 16:56

Merci pour la mise garde.
Maintenant, c'est le paracetamol qui a mis en peril votre foie. La dose journaliere maximale est bien annoncee, comment avez-vous pu l'ignorer ?
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Re: Opioid epidemics

#58 Message par optimus maximus » 04 févr. 2018, 17:23

On m'a filé l'été dernier du thiocolchicoside pour une douleur musculaire aux ischio-jambiers. La notice fait peur à voir. J'en ai pris trois jours le temps que je puisse remarcher. Mais la douleur persistait et de temps à autre je pouvais traîner la patte. J'avais plus qu'à me ménager, m'interdire de forcer la marche ou de courir ou de marcher trop longtemps. Il m'a bien fallu trois mois pour que je retrouve de bonnes sensations.
Une autre fois un ORL m'avait prescrit un anti épileptique pour un acouphène. J'ai lu la notice, j'ai pas oser en prendre. J'ai pris le parti de m'habituer à l'acouphène, et je n'ai pas de difficulté à m'endormir.

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Re: Opioid epidemics

#59 Message par wasabi » 04 févr. 2018, 17:42

Nounou a écrit :Merci pour la mise garde.
Maintenant, c'est le paracetamol qui a mis en peril votre foie. La dose journaliere maximale est bien annoncee, comment avez-vous pu l'ignorer ?
si c'est à moi que vous répondez, il y a erreur, je n'ai pas parlé de paracétamol.
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Re: Opioid epidemics

#60 Message par Pi-r2 » 04 févr. 2018, 18:57

wasabi a écrit : petite question. Actuellement on a toutes les informations qu'on veut sur les médicaments sur internet, comment peut on encore filer un placébo, hors hôpital où on ne voit pas la boite et hors "préparation magistrale" sans boîte, sans que le cobaye puisse comprendre le subterfuge ?
Je dirais bien méchamment qu'il y a l'homéopathie, niark. Mais l'effet placebo marche même quand on sait que c'est un placebo ! (moins, mais il marche)
On ne sait pas encore bien expliquer le phénomène mais c'est lié au fonctionnement de la dopamine et ça dépend donc des gens. Certains y sont plus sensibles que d'autres. C'est également lié à la sensibilité à l'hypnose. On a encore beaucoup de chemin à faire pour comprendre le fonctionnement du cerveau humain.
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
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Re: Opioid epidemics

#61 Message par Pi-r2 » 04 févr. 2018, 19:00

optimus maximus a écrit :On m'a filé l'été dernier du thiocolchicoside pour une douleur musculaire aux ischio-jambiers. La notice fait peur à voir. J'en ai pris trois jours le temps que je puisse remarcher. Mais la douleur persistait et de temps à autre je pouvais traîner la patte. J'avais plus qu'à me ménager, m'interdire de forcer la marche ou de courir ou de marcher trop longtemps. Il m'a bien fallu trois mois pour que je retrouve de bonnes sensations.
Une autre fois un ORL m'avait prescrit un anti épileptique pour un acouphène. J'ai lu la notice, j'ai pas oser en prendre. J'ai pris le parti de m'habituer à l'acouphène, et je n'ai pas de difficulté à m'endormir.
Si tu arrives à te passer de médicament, c'est bien. Toutes les notices de médicament font peur car elles listent les cas qui arrivent une fois sur 10000 ce qui inclut les inévitables allergies (et on ne parle pas de petits boutons rouges). Le fonctionnement de la médecine et de la pharmacie actuel est essentiellement statistique avec toutes les conséquences que cela peut avoir. Un jour on arrivera à une prédiction biologique individualisée mais c'est encore très loin.
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Re: Opioid epidemics

#62 Message par Hickson49 » 04 févr. 2018, 20:04

Yarf, j'aurais pas du lire ce thread, il m'est arrive de prendre pas mal de ixprim a une epoque ou j'ai eu une serie d'otites carabinés (sur 2/3 semaines), j'espere que je n'ai pas flingué mon foie...
wef a écrit :You'll own nothing. And you'll be happy

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Re: Opioid epidemics

#63 Message par RoyBatty » 05 févr. 2018, 08:24

wasabi a écrit :
Nounou a écrit :Merci pour la mise garde.
Maintenant, c'est le paracetamol qui a mis en peril votre foie. La dose journaliere maximale est bien annoncee, comment avez-vous pu l'ignorer ?
si c'est à moi que vous répondez, il y a erreur, je n'ai pas parlé de paracétamol.
IXPRIME = Tramadol + Paracetamol.

Le paracetamol est une saloperie pour le foie.
D'ailleurs ce n'est pas un hasard si le conditionnement est limité à 8 grammes par boite...

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Re: Opioid epidemics

#64 Message par optimus maximus » 05 févr. 2018, 08:55

Ça me fait penser à tous ceux qui prennent du doliprane le lendemain d'une cuite pour faire passer leurs maux de tête.

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Re: Opioid epidemics

#65 Message par wasabi » 05 févr. 2018, 10:37

RoyBatty a écrit :
wasabi a écrit :
Nounou a écrit :Merci pour la mise garde.
Maintenant, c'est le paracetamol qui a mis en peril votre foie. La dose journaliere maximale est bien annoncee, comment avez-vous pu l'ignorer ?
si c'est à moi que vous répondez, il y a erreur, je n'ai pas parlé de paracétamol.
IXPRIME = Tramadol + Paracetamol.

Le paracetamol est une saloperie pour le foie.
D'ailleurs ce n'est pas un hasard si le conditionnement est limité à 8 grammes par boite...
il y en a dedans oui, mais je n'ai pas indiqué en avoir pris en supplément, et j'ai respecté les doses prescrites fixes, c'était pas du open bar "si j"ai trop mal". J'avais deux ou trois comprimés à prendre par jour (je suis plus sûr entre les deux), dans le pire cas ça fait une dose de 1g de paracétamol par jour.
Pour l'information complète, on m'a filé ce médicament en même temps que du biprofénid (anti inflammatoire) et du lanzor (pansement gastrique) suite à une élongation d'une des articulations de l'épaule au ski. Je n'ai évidemment rien pris d'autre. Et je n'ai pas fait ma pleureuse en me plaignant de la douleur, je me suis plaint d'une perte de mobilité articulaire. Or apparemment la molécule qui soigne ma pathologie c'était le biprofénid, le Xprime ne sert que pour du confort et le Lanzor contre les effets secondaires de l'absorption des deux autres. Bref on m'a filé un coktail de produits qui n'ont pas été étudié sérieusement ensemble (comme dans une AMM), parce que statistiquement ça se passe peut être bien (et encore... vu que pas d'études sérieuses, est ce qu'on le sait ?), mais dont le risque quand ça se passe mal ne me semble pas du tout être compensé par le bénéfice (un peu moins de douleur) quand ça se passe bien.

Et donc pour en revenir au sujet, Caroline dit qu'elle trouve très bien de vivre dans un pays où on traite la douleur. Hé bien pas moi, car je ne trouve pas qu'un cas sur X de patient traités contre la douleur pour quelque chose de bénin, qui développent des externalités fortes (greffe d'organe, dépendance et vie ruinée...) soit faible si X vaut 1, 10, 1000, 10 000, 100 000. A partir de quelques centaines de milliers peut être que ça se discute. Mais apparemment vu l'ampleur du phénomène d'addiction aux USA, on est bien en dessous. Et je trouve cela irresponsable de la part du corps médical de se voiler la face, de se dire que c'est "très bien" alors que le serment dit quand même "Primum non nocere", en premier lieu ne pas nuire.
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Re: Opioid epidemics

#66 Message par gabuzo-meu » 05 févr. 2018, 10:49

Pour les overdoses aux US, j'imagine que c'est à 95% (99%?) une question d'automédication ou de surdosage par rapport à la prescription, pas des gens qui restent dans les clous et clamsent quand même ?

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Re: Opioid epidemics

#67 Message par wasabi » 05 févr. 2018, 11:56

gabuzo-meu a écrit :Pour les overdoses aux US, j'imagine que c'est à 95% (99%?) une question d'automédication ou de surdosage par rapport à la prescription, pas des gens qui restent dans les clous et clamsent quand même ?
Dans la vidéo Arte ils ne disent pas que les prescriptions engendrent des overdoses, mais que les prescriptions engendrent des dépendances. Et ensuite le gars est devenu accro, et n'arrive plus à arrêter. Il se débrouille pour avoir des prescriptions mais comme les médicaments sont hors de prix aux USA et que les médecins ne vont pas continuer à vie, très vite il bascule pour le marché noir vers de l'héroïne qui paradoxalement est moins chère. Sauf que du point de vue du vendeur du marché noir, le médicament d'Amérique latine est moins cher que l'héroïne d'Amérique latine, et donc il coupe l'héroïne avec du Fentanyl de contrebande, sans bien sûr le dire (c'est la connerie d'acheter au marché noir, on n'a aucune garantie de ce qu'on achète, il faut faire "confiance") et comme le gars devenu accro suite à sa prescription n'est pas au courant de ces magouilles là car il n'est peut être pas dans le milieu des toxicos / dealers, il dose pareil et fait un surdosage car le Fentanyl est plusieurs ordres de grandeur plus puissant, et en crève.

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Re: Opioid epidemics

#68 Message par nanne02 » 05 févr. 2018, 15:12

Il y a un article intéressant à ce sujet dans le n° 41 de la revue XXI d'ailleurs.

Lien : http://www.revue21.fr/tous_les_numeros# ... ordonnance
Auteur : Mathieu Palain

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Re: Opioid epidemics

#69 Message par meskiangasher » 06 févr. 2018, 18:33

wasabi a écrit :Le Ixprim c'est une putain de saloperie, beaucoup de médecins et d'infirmières me l'ont confirmé officieusement. Moi il m'a entraîné une toxicité hépatique importante en l'espace de même pas une semaine, et apparemment je suis passé à l'époque pas loin de la greffe, à 24ans. Tout ça pour avoir moins " mal"
Les dommages au foie étaient réversibles ?

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Re: Opioid epidemics

#70 Message par Nounou » 06 févr. 2018, 19:17

Tapez ´surdosage paracetamol' dans google.
Il en ressort que vous avez 18 heures pour en sortir vivant
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles ... ue-le-foie
Aucun d'entre nous n'est expert, on se contente de lecture. Mais pas envie de se devouer pour valider.
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Re: Opioid epidemics

#71 Message par wasabi » 06 févr. 2018, 19:25

meskiangasher a écrit :
wasabi a écrit :Le Ixprim c'est une putain de saloperie, beaucoup de médecins et d'infirmières me l'ont confirmé officieusement. Moi il m'a entraîné une toxicité hépatique importante en l'espace de même pas une semaine, et apparemment je suis passé à l'époque pas loin de la greffe, à 24ans. Tout ça pour avoir moins " mal"
Les dommages au foie étaient réversibles ?
Les transaminases ALAT qui sont montées super haut sont revenues à la normale ensuite, oui. Les symptômes cliniques du choc sont partis deux ou trois jours après l'arrêt du traitement. Est ce qu'il n'y a pas eu d'autres dommages qui ne se manifesteront que dans quelques années ? Je n'en sais rien. Est ce que j'ai eu des problèmes métaboliques qui concernaient certaines fonctions de l'organe en question par la suite ? Oui. Est ce que j'en ai eu avant ? Pas à ma connaissance. Est ce que la fragilité en question est antérieure au choc hépatique et en est la cause ou une conséquence du choc hépatique, ou finalement une coïncidence ? Je n'en sais rien. Est ce qu'on s'est donné la peine de faire remonter mon cas statistiquement avec un questionnaire adhoc ou une enquête que j'aurais eu à remplir vu que les médecins impliqués étaient de régions différentes et ne se connaissaient pas et ont traité les choses dans l'indifférence avec une volonté manifeste de passer au patient suivant ? Même pas. Pourtant ça aurait pu être intéressant de documenter la chose ou de déterminer des profils à risque auxquels il ne faut pas donner la chose. Est ce que c'est courant ? Vu qu'on n'enquête pas systématiquement, vous avez une petite idée de ce que je pense de la validité des chiffres qu'ils peuvent avancer. Et ce n'est pas la manière dont ça s'est passé avec l'isoméride, le médiator, prothèse PIP, thalidomide, diane 35, dépakine et autres qui vont me faire penser le contraire.
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Re: Opioid epidemics

#72 Message par kamoulox » 06 févr. 2018, 20:57

optimus maximus a écrit :Ça me fait penser à tous ceux qui prennent du doliprane le lendemain d'une cuite pour faire passer leurs maux de tête.

Je faisais ça aussi avant. C’est parce qu’on ne sait pas se mettre une race en France.

Avant c’était mal de tête, et gerbe et cassé le lendemain. Avec la méthode russe, plus malade et frais comme un gardon au réveil :mrgreen:

Le secret c’est pour un shooter de vodka ingéré , il faut boire un verre d’eau ou de jus de fruit dans la foulée + un cornichon. Grâce à ça tu couches tout tes potes un par un :mrgreen:

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Re: Opioid epidemics

#73 Message par cashisking » 07 févr. 2018, 08:32

kamoulox a écrit :
optimus maximus a écrit :Ça me fait penser à tous ceux qui prennent du doliprane le lendemain d'une cuite pour faire passer leurs maux de tête.
Le secret c’est pour un shooter de vodka ingéré , il faut boire un verre d’eau
Oui il n'y a que ça à faire.
Le corps utilise beaucoup d'eau pour éliminer l'alcool.
Si il n'y en a pas assez, il va puiser dans les cellules, d'où déshydratation, d'où maux de têtes.
Le doliprane sert à peu près à rien, il faut boire de la flotte, idéalement un verre par verre d'alcool.

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Re: Opioid epidemics

#74 Message par kamoulox » 07 févr. 2018, 08:44

Oui c’est Ça. Par contre tu vas souvent au petit coin , entre le jus de fruit, l’eau et ensuite le thé !

Tu vas dodo tu es d’équerre , mais au réveil, impeccable!

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Re: Opioid epidemics

#75 Message par optimus maximus » 07 févr. 2018, 10:23

On peut également attendre de dessoûler avant d'aller dormir.

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Re: Opioid epidemics

#76 Message par gabuzo-meu » 07 févr. 2018, 10:52

cashisking a écrit :
kamoulox a écrit :
optimus maximus a écrit :Ça me fait penser à tous ceux qui prennent du doliprane le lendemain d'une cuite pour faire passer leurs maux de tête.
Le secret c’est pour un shooter de vodka ingéré , il faut boire un verre d’eau
Oui il n'y a que ça à faire.
Le corps utilise beaucoup d'eau pour éliminer l'alcool.
Si il n'y en a pas assez, il va puiser dans les cellules, d'où déshydratation, d'où maux de têtes.
Le doliprane sert à peu près à rien, il faut boire de la flotte, idéalement un verre par verre d'alcool.
Donc le pastis c'est le top.

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Re: Opioid epidemics

#77 Message par cashisking » 07 févr. 2018, 10:54

gabuzo-meu a écrit :Donc le pastis c'est le top.
Tu fais un 102 puis un grand verre d'eau.

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Re: Opioid epidemics

#78 Message par wasabi » 07 févr. 2018, 11:11

kamoulox a écrit :
Tu vas dodo tu es d’équerre , mais au réveil, impeccable!
Apparemment dans le Nord on a des définitions alternatives. Parce que pour moi "être d'équerre" c'est être en rut ou bien être droit / sérieux .. donc sobre. En même temps l'endroit le plus bas de France qui se prétend en haut parce que c'est en haut de la carte quand on adopte la convention de mettre le Nord en haut c'est digne de figurer dans un volet des tuches.
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caroline77
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Re: Opioid epidemics

#79 Message par caroline77 » 25 févr. 2019, 22:58

Visualisé le reportage du dernier Envoyé Spécial sur le sujet en redif. On y voit qu’il y a également des overdoses aux opiacés en France sauf qu’il n’y a aucune base de données pour les répertorier comme aux USA. Quelle surprise. Les journalistes qui se saisissent d’un sujet qui existe depuis la nuit des temps et qui sont excellents pour critiquer et faire des bons reportages moralisateurs. Je leur suggérerait donc de passer médecin et de voir ce qu’ils trouveraient à répondre à un patient face à eux, en situation de douleur aiguë et soulagé par aucun autre antalgique. Rentrez vous donc chez vous et arrangez vous avec votre douleur...



Chez nous, en ce moment la mode est de prescrire de l’hydromorphone 0,5 mg (dose ridicule) ainsi l’honneur est sauf, le médecin a fait son job de prescrire un opiacé pour douleur soulagée par rien d’autre et avec ça tu n’as aucun risque de faire le moindre surdosage même en donnant le Max de 4 doses par jour prescrit !

Par contre c’est bourré d’autres pilules qui finissent aussi par faire un surdosage mais ça on n’en parle pas.

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stchong
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Re: Opioid epidemics

#80 Message par stchong » 25 févr. 2019, 23:24

caroline77 a écrit :
25 févr. 2019, 22:58
Visualisé le reportage du dernier Envoyé Spécial sur le sujet en redif. On y voit qu’il y a également des overdoses aux opiacés en France sauf qu’il n’y a aucune base de données pour les répertorier comme aux USA. Quelle surprise. Les journalistes qui se saisissent d’un sujet qui existe depuis la nuit des temps et qui sont excellents pour critiquer et faire des bons reportages moralisateurs. Je leur suggérerait donc de passer médecin et de voir ce qu’ils trouveraient à répondre à un patient face à eux, en situation de douleur aiguë et soulagé par aucun autre antalgique. Rentrez vous donc chez vous et arrangez vous avec votre douleur...



Exactement.
Je vous parle pas avec un cancer, mon oncologue m'a interdit de lire la notice.
Bon j'ai lu quand même j'ai dégommé au bout d'un an et je dégomme toujours.

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Re: Opioid epidemics

#81 Message par papoo49 » 26 févr. 2019, 10:46

RoyBatty a écrit :
28 déc. 2017, 13:04
caroline77 a écrit :
RoyBatty a écrit :Je suis allergique à la codéine mais pas au tramadol qui n'est pas un opiacé si je ne me trompe pas.
Si, c'est un opiacé.
En tout cas ce n'est pas un dérivé de l'opium, c'est totalement synthétique.
les oipacées sont des dérivés plus ou moins naturels extraits ou issus du pavot (morphine, codéine, papaverine...)
les oipïoides : des produits chimiques synthétiques différents structurellement des opioïdes (tramadol, fentanyl, methadone...) , mais avec les mêmes cibles dans le cerveau et les mêmes effets... mais X 10, 20 ou 50. L’héroïne et l'oxycodone et de nombreux médicaments incriminés sont entre les deux d'où la confusion fréquente entre ces 2 termes.

un grand nombre de personnes risquent de devenir/sont déjà addicts à ces véritables drogues en dehors de la sphère sociologique de délinquance habituelle.
Comme certains l'ont dit, cela reste un potentiel qui dépendra beaucoup du terrain Psychologique (état, motivations, prédispositions) et des usages (doses et durée). Le corps médical devrait davantage mettre en garde ET suivre ces patients ainsi traités.
Un homme sage ne croit que la moitié de ce qu’il lit. Plus sage encore, il sait laquelle

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