wasabi a écrit : ↑12 mai 2020, 13:43
et surtout, je n'aime pas les racailles -ça n'a rien de racial, c'est dit en général- et je trouve qu'elles soient d'origine extra-européennes devrait être un facteur aggravant, pas atténuant.
Dans ce cas, nous avons des points communs. Je n'aime pas non plus les racailles, et lorsqu'elles partagent mon origine ethnique (ce qui arrive souvent, nous en sommes tous conscients), je suis outré par ce que ces jeunes font du sacrifice de grand papa (parce qu'émigrer, dans les années 60, n'était pas une partie de plaisir, et ça n'a que rarement était fait que pour soi-même).
wasabi a écrit : ↑12 mai 2020, 13:43
Typiquement, tu voles c'est mal. Mais si en plus tu es arabe tu devrais prendre encore plus cher car tu renforces le racisme et le préjugé.
Le problème est que ce serait très peu républicain, puisque ça impliquerait une différence de traitement sur la base de l'appartenance ethnique. En plus, il faudrait définir "arabe". Quid du vilain dont seulement deux grands-parents sont "arabes"? On n'est qu'à demi plus sévère? Enfin, la république n'a pas que des avantages, là-dessus, nous sommes d'accord.
wasabi a écrit : ↑12 mai 2020, 13:43
Alors qu'on fait le contraire "vous êtes raciste monsieur, tout de suite vous m'accusez de vol parce que je suis arabe. Vous n'avez pas le droit." Comme si le fait d'être arabe et pris en flagrant délit de vol faisait que le délit ne pouvait pas être constaté. Et ensuite cette réclamation communautaire et individuelle des concernés est reprise par les policiers -qui font qu'en fonction de la zone où est commise le délité les valeurs minimales pour traduire en justice ne sont pas les mêmes- puis les juges -dans leurs peines- et enfin les politiciens et associations dans la complainte raciste.
Le défense sur le mode "vous êtes raciste" est souvent facile, ridicule et sans fondement. Souvent, mais malheureusement pas toujours.
Jusqu'au niveau de la police, je ne peux pas me prononcer. Je n'ai eu affaire à la police qu'une fois, pour un banal accident de la route (j'y reviendrai), je n'ai pas eu le sentiment d'avoir droit à une différence de traitement, ni en bien, ni en mal.
Mais alors, concernant les juges, tu te fourvoies, d'après mon expérience personnelle.
En premier lieu, je me suis trouvé devant un juge. Un matin, en allant au travail, sur l'autoroute, la circulation était très dense. Tout à coup, se produit un ralentissement. Et 4 voitures s'emboutissent. Je conduisais la dernière. Naturellement, les deux conducteurs devant moi, au mépris de la plus élémentaire des physiques, assurent que je les ai poussé. Ils s'agissaient d'honnêtes gens, je n'en doute pas, qui fustige la délinquance, apprennent à leurs enfants qu'il ne faut pas mentir et assumer ses actes, mais qui n'hésitent pas à accuser le type derrière quand ils manquent légèrement de réflexe, ce qui est pourtant excusable.
Enfin, toujours est-il que le conducteur du premier véhicule a été légèrement blessé. Les assurances se sont donc battues pour savoir qui allait raquer, et me voilà au tribunal.
Le juge lit mon état civil, puis me demande, de but en blanc, s'il me faut un interprète... Ma réponse a été quelque chose comme "dans la mesure où, vous l'avez dit, je suis natif de ... (ville française), sans aller jusqu'à prétendre maîtriser parfaitement la langue de Molière, je pense pouvoir m'en sortir sans le truchement d'un interprète". Rire généralisé dans le tribunal, à l'exception notable du juge.
Ce qui m'interpelle dans cette anecdote, c'est que bien qu'ayant lu mon état civil (mon lieu et ma date de naissance, ma profession), ce brave juge s'est focalisé sur mon origine, puisqu'il a supposé que je pouvais ne pas parler français. Je veux bien que son expérience le conduise souvent à recourir à un interprète, mais zut, je suis né en France dans les années 70, j'ai un travail qualifié, puis-je être considéré comme autre chose qu'un étranger fraîchement débarqué?
En second lieu, j'ai une soeur avocate, qui a entreprit un recours, que je ne sais pas nommer, après avoir constaté que, pour un même juge, elle avait un jugement très différent, pour deux situations analogues, à quelques mois d'intervale. Le premier, appelons le Nicolas, a conduit en état d'ébriété. Il n'a pas provoqué de dommages, mais s'est vu arrêté par les policiers ayant décelé sont état. Il les a un peu insulté sous l'effet de l'alcool.
Le second, appelons le Rachid, a conduit en état d'ébriété. Il n'a pas provoqué de dommages, mais s'est vu arrêté par les policiers ayant décelé sont état. Il les a gentiment suivi au commissariat.
Pour tous les deux, ma soeur a produit une lettre de l'employeur, témoin de moralité, disons, indiquant le sérieux du jeune homme, et invoquant un petit écart de conduite passagé.
Le premier a reçu une amende, et a perdu quelques points.
Le second a reçu une amende, une suspension de permi, et a perdu beaucoup de points.
Qu'est-ce qui explique cette différence de traitement? Chacun se fera son opinion. Il n'est pas non plus obligatoire de croire à la véracité de ces anecdote.
wasabi a écrit : ↑12 mai 2020, 13:43
Si l'arabe moyen vole moins que le français blanc moyen, la réputation va s'éteindre d'elle même ? Tout ce qu'on pouvait dire sur les portugais, les italiens, les polonais quand c'étaient eux les derniers arrivés, n'existe plus vraiment maintenant, non ? Est ce grâce à la gauche et aux associations anti racistes ou grâce aux portugais / italiens / polonais devenus français ?
Non, vous avez raison, l'intégration demande un effort, que le pays accueillant peut légitimement attendre, et je pense sincèrement que la gauche, et les associations anti-racistes, ont malheureusement tendance à inciter les concernés qu'il n'est pas normal qu'ils aient à produire cet effort. C'est triste et dommage.