les profs sont tous des intellectuels ? Même les profs de math avec leur CAPES qui ne savent pas ce que sont les nombres décimaux ?
Beaucoup méprisent les métiers ne nécessitant pas d'études, c'est sûr, mais de là à les qualifier d'intellectuels.... Ca me fait penser à ces guéguerres au lycée où les L se qualifiaient de littéraires, et les S de Scientifiques, LOL. Le coco avec 4/20 en math qui s'imaginait scientifique Ou l'autre avec ses coeurs sur les i qui se croyait littéraire.
La vérité est qu'il y a en gros trois penchants, être manuel, intellectuel ou artistique. L'erreur est de penser qu'on est l'un des trois et un seul forcément, on peut être les trois ou aucun, ce n'est pas parce qu'on a deux mains gauche qu'on est un génie.
Mais ça n'est pas récent du tout le fait que les profs poussent aux métiers où il y a des études à faire. Ce n'est pas concomitant avec l'effondrement de la valeur des diplômes, qui elle date clairement des politiques menées depuis les années 80 avec X% d'une classe d'âge au bac et toutes les conneries qui s'en suivirent, basé sur une erreur de logique classique concomitance vs causalité "les gens qui ont le bac / BTS / Bac+5 trouvent plus facilement du travail et sont mieux payés, poussons les gens à faire ces études". C'est tout à fait logique, ils faisaient un métier dans lequel ils s'investissaient émotionnellement ( à conjuguer au présent pour certains) de fait ils préféraient de leur point de vue que leur investissement ait une utilité plus forte, et l'utilité augmente si les enfants font des études supérieures, en effet par exemple un prof de collège dont tous les élèves finissent ouvrier, il fait un bullshit job. D'où les remarques des enseignants "si tu ne vas pas à XXX, ça serait du gâchis" avec évidemment le beau quiproquo où les parents pensent que le "gâchis" est relatif au potentiel de leur enfant, alors que le "gâchis" se référait au travail de l'enseignant.
Le problème est qu'à une période faire des études était rentable, de fait la "sagesse populaire" voyait les conseils des enseignants poussant les enfants à faire des études comme des conseils de gens altruistes pensant à l'avenir de ces enfants et bien informés car dans le milieu. Le problème est que ces conseils sont devenus inadaptés par rapport à la réalité du monde du travail à un moment donné (ironiquement à cause des politiques de gauche qui ont été mis au pouvoir en particulier par les enseignants), mais qu'ils ont continué à les faire pour les raisons d'investissements émotionnels dont je parlais, mais aussi de vie dans leur tour d'ivoire où ils se fréquentent entre profs et n'ont pas conscience de l'extérieur et de son évolution (d'où d'ailleurs leurs attitudes pro immigration, si eux aussi étaient mis en concurrence avec les "wetbacks", protégés par leur statut de fonctionnaire qui nécessite une nationalité française assez tôt, ils seraient sûrement moins chauds pour les accueillir), et enfin de la troisième raison déjà invoquée par d'autres sur ce forum de glissement social du corps professoral (en gros de gens qui s'étaient élevés de leur milieu social d'origine en devenant enseignant et cherchaient le progrès et l'amélioration (style enfants d'ouvriers devenant prof), on est passé à des gens qui étaient sur une trajectoire sociale descendante et cherchaient une planque et était dans le conservatisme de leurs avantages acquis et leur statut (style fille de notaire, médecin ou cadre devenant prof). )
Bref leurs conseils d'orientation sont devenus pourris et feraient mieux de se taire. Et pas juste pour les CAP secrétariat, BTS pour être ouvrier ou master en psycho. En 2007 je m'étais fait par exemple la réflexion, que toute ma promotion d'école d'ingénieur réunie gagnait moins que Franck Ribery du même âge en gros.