Se déclasser professionellement de manière volontaire

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#51 Message par Praséodyme » 10 août 2020, 11:23

Le seul cas que je vois où des ex-managers N+2 peuvent lever le pied et ne managent plus qu'eux-mêmes, c'est pour devenir experts techniques à quelques années de la retraite, mais ce n'est jamais en recrutement externe.

Ou alors les quelques profils expérimentés que je vois à des postes subalternes ne sont pas du genre à évoquer les années où ils dirigeaient une équipe de 60 personnes.
Modifié en dernier par Praséodyme le 10 août 2020, 12:49, modifié 1 fois.
Pétition pour le RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE CITOYENNE CONSTITUANT
https://petitions.assemblee-nationale.f ... ves/i-2082
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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#52 Message par PACA » 10 août 2020, 12:20

C'est aussi le cas des directeurs scientifiques(études, recherche...) qui sont en prise directe avec la DG sans pouvoir direct effectif sur tous les niveaux N.
Ils sont libérés de toutes charges de management.

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#53 Message par saturne » 10 août 2020, 12:43

L2L a écrit :
09 août 2020, 20:45
neron a écrit :
09 août 2020, 20:01
Je pussois sur tout ce qui a été dit.

Amha, le défi pour un expat est d'accepter de passer de Seigneur là-bas à un simple dupond ici. Soit il a la chance d'un poste par leur RH soit il se retrouve confronter à la réalité du marché du travail et ça ne s'imagine pas à 10000 km. Faire cela en deux étapes, c'est plus facile sauf si tu ne connais déjà les entreprises ou les postes qui t'iraient (peu d'heure) et qui on a besoin de toi . Je viserais cadre mais dans un régime spécial, un oligopole à grosse PV

En IdF un salarié fait 55 h.porte à porte et en province aussi avec les 2 h. de pose à midi.etnle statut 'cadre" est donné à tout va comme le bac: ça flatte, c'est 60 h. , c'est responsable, ça coûte pas plus cher sauf quand les conventions exigent un salaire mini.

T'a vraiment pas compris ce que j'ai écrit.

Je ne suis pas de la RP, et je ne suis pas expatrié d'une boite Française. Et si je devais rentrer un jour, je ne veux plus être cadre.

Donc c'est pas une question d'accepter de passer de Seigneur à M. Dupond et ton image d'expat Seigneur à l'autre bout du monde est bien dépassée.

Et ton "et en province aussi avec les 2H" j'ai rien compris. J'ai déjà bosser comme non cadre dans le passé, je faisais du 40-45h semaine.

Et je bosse dans un domaine ou le marché de l'emploi est assez tenu et ou il n'y a pas de cadre de complaisance.

Et la question n'est pas de glander à un poste mais de ne plus être cadre.
S'il n'y a pas de contact entre les entreprises, tu n'es pas forcé d'expliquer ton parcours N+2 dans ton CV.
Tu te présentes N+0 et tu tires un trait sur le reste,

(Déjà répondu: pas vu les réponses après la mienne)

Mais pourquoi ne pas changer de secteur ? C'est tellement spécialisé ton truc que tu ne puisses justifier un poste lambda dans un autre secteur ?
Billets philophynanciers crédit-consuméristes : http://ppcc-fr.blogspot.fr/?view=mosaic

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#54 Message par PACA » 10 août 2020, 13:06

J'ai débuté comme ingénieur à la CII de Louveciennes, après quelques années de développement j'ai voulu tester un poste de chargé de mission au ministère de la recherche, une caricature de technocrate, exposés ou réunions, du vent 24/24 ..... après un an je suis parti en courant pour me replonger definitivement dans le développement logiciel.
Dans mon CV j'ai toujours passé sous silence mon poste de chargé de mission pendant un an..... pas question d'être embarqué comme directeur. (J'ai quand même eu une proposition)

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#55 Message par lecriminel » 10 août 2020, 23:28

L2L a écrit :
10 août 2020, 05:19
floflo a écrit :
09 août 2020, 21:44
Gpzzzz a écrit :
09 août 2020, 21:37
Un cadre sup qui redevient employé ?? :mrgreen:
Oui il y en a quelques uns chaque année..
Genre le mec qui a le million et veut devenir boulanger :roll:

Mais sinon dans la vraie vie ça n existe pas vraiment, le mec dans la quarantaine a 7/8ke par mois il va pas aller bosser pour 1800e chez un patron en province hein :shock:
Enfin tu dois tjrs en trouver mais ça représente rien
Meme parmi les cadres comme moi a la *** autour des 4500balles tu dois pas en trouver a la pelle. Surtout avec les mauvaises expériences qu'on connu certains !
Je crois surtout qu’il est en burn out, avec en prime une crise de la quarantaine.

Vouloir lever le pied parce que la charge est trop lourde, ça commence plutôt à la cinquantaine..
Non, je ne se suis pas en burn out.

D'ailleurs comme je l'ai expliqué au début du poste, ce n'est pas un projet. Je n'ai pas encore le projet de rentrer en France.

Ça vient d'une discussion avec un ami sur le mode "Et si un jour tu rentres en France tu fais quoi ?"

Et c'est vrai que si je devais rentrer en France pour X raison, je me verrai plus courir après une carrière dans un pays ou selon mes critères de consommation je peux vivre bien avec un salaire très moyen.

En cas de retour, Je me verrai plutôt me ré-installer chez moi dans mon bled et prendre un boulot alimentaire, un peu pour être qui comme Ulysse...
j'exagere peut etre un peu, ou tu arriveras à trouver mieux,
mais j'ai l'impression que tu surestimes
-la tranquilité du laborieux mal payé
-le salaire du laborieux
-son pouvoir d'achat

en France, un poste salarié pour deux, si c'est à un salaire normal, tu as de quoi payer tes factures et vivre comme un clochard, pas plus. Et c'est rare d'y trouver des gens épanouis voire satisfaits de leur vie/travail
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#56 Message par dicktraci » 11 août 2020, 09:47

L2L a écrit :
09 août 2020, 15:51
JE n'ai pas ce projet actuellement.

En Afrique, il faut un salaire de cadre sup pour bien vivre. Puis on embauche pas un étranger pour un simple poste d'agent de maîtrise.

C'est vraiment théorique. Je n'ai pas l'intention de rentrer en France dans l'immédiat.

Mais si je devais revenir en France, je préfèrerai lever le pied et arrêter les semaines de 60H.
Au final on m’en demandait petit à petit plus que les autres pour être moins payée
C'est clairement pas le but.
Et en France, un boulot où on fait ses heures sans être cadre, ça paye pas très cher..
Je ne suis ni originaire de Paris et sa région, ni était attiré par la RP (ou même les grosse agglo). Avec la chance, c'est que mon métier ne se pratique au centre des grosses villes ou des centres d'affaire, donc ca permet de s'en éloigner.

Le but est justement de bosser moins pour gagner moins. Vivre en Afrique m'a rendu frugal.
Bonjour

Je parfaitement où tu veux en venir car j'ai des réflexions à peu près semblables.

Je pense que dans ton cas c'est jouable et tu pourras jouer sur l'aspect "je suis resté trop longtemps en Afrique, donc je veux me remettre à niveau/standard européen" donc repasser par le bas de l'échelle avant (éventuellement) de remonter plus haut.
C'est vrai que ton CV risque d'être trop high level pour certains recruteurs, ce qui risquerait de les refroidir (il sera donc nécessaire de mettre une petite intro ou autre pour avoir une démarche justifiée).. Les recruteurs pourraient autrement sentir qu'ils vont recruter qqun qui va s' emmerder et/ou se plaindre au bout de 2 semaines, ou bien qqun qui est tellement nul qu'il s'auto rétrograde etc. Bref, faudra surtout les rassurer.

Mon cas est à peu près similaire car je suis actuellement à l'étranger. J'ai toujours été très frugal, et en ce moment j'epargne environ 80% de mes revenus nets sans que je ressente le besoin de quoi que ce soit en plus.
Mon objectif serait au final de me faire un trésor de guerre pour ensuite rentrer en France, réinvestir et derrière passer dans un mode où mes investissements couvriraient tous mes besoins à hauteur de 120/130% (marge de sécurité..), donc 2500€ par là.. Et que derrière la carrière /le travail soient une option et donc pas quelque chose d'indispensable. C'est bien beau d'amasser de l'argent, mais si je peux être tout aussi satisfait matériellement en m'eloignant de la pression constante, d'horaires à ralonges etc. c'est mieux (j'ai l'impression d'une cocote minute permanente)

Donc au niveau pro cela pourrait se traduire par:
- reprendre un boulot dans mon domaine à un ou deux échelons plus bas (ou la pression est autre) en mode 35/40h.
- faire des boulots en mode free-lance, à ma convenance, c'est à dire si le besoin est là - la rémunération n'est pas degeulasse, mais l'avantage d'un free-lance c'est qu'il a pas d'attache, ne s'inscrit pas sur du long terme, et reste relativement cadré malgré tout (vu qu'il n'est pas de la boîte il est rare qu'un free-lance ait le même degré d'autonomie, des objectifs qui partent dans tous les sens etc.)
- faire des CDD/intérim a intermittence quand j'en reçois le besoin..

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#57 Message par L2L » 11 août 2020, 10:12

lecriminel a écrit :
10 août 2020, 23:28

j'exagere peut etre un peu, ou tu arriveras à trouver mieux,
mais j'ai l'impression que tu surestimes
-la tranquilité du laborieux mal payé
-le salaire du laborieux
-son pouvoir d'achat

en France, un poste salarié pour deux, si c'est à un salaire normal, tu as de quoi payer tes factures et vivre comme un clochard, pas plus. Et c'est rare d'y trouver des gens épanouis voire satisfaits de leur vie/travail
Je n'ai pas toujours été cadre.

Je n'ai pas fait de grandes écoles de commerce.

J'ai commencé comme employé, agent de maitrise puis cadre puis cadre sup.

Bcp de chance dans le parcours, la première étant de travailler dans un domaine pas très glamour et n'attirant pas grand monde. Et à l'époque de mes études (même aujourd'hui) il n'y avait pas de grand diplôme dans ce domaine. Tous mes chefs ont toujours commncé en bas de l'échelle.

Je connais ces métiers, je connais leur salaire.

Je n'ai pas coupé les ponts avec la France, je rentre chez moi tous les ans. Je connais le pouvoir d'achat que donnerait ses salaires.

Je viens d'un milieu d'ouvrier et je suis le seul cadre dans ma famille, la plupart de mes cousins étant ouvriers ou manut.

La location immobilière reste très raisonnable dans ma région.

Je n'ai jamais été un grand dépensier. Je 'ai pas de passion ou de désir qui coûtent cher. Je me fiche de la voiture que je conduis, du Smartphone que j'ai dans la poche ou des vêtements que je porte.

Bien que je n'ai jamais été dépensier auparavant, la vie en Afrique m'a encore fait plus comprendre que les plus grands plaisirs de la vie étaient les plus simples et vraiment pas les plus chers : Boire, baiser, manger, lire un livre, passer du temps avec les amis ou en famille.

Je n'ai jamais eu d'ambition professionnelle.

Si on veut être expat, et vivre à l'étranger, notamment en Afrique, on est obligé de prendre des postes de cadres sup.

Mais ce sacrifice est compensé par le fait de découvrir un autre pays, de rencontrer de nouvelles personnes, d'avoir de l'exotisme, par l'aventure humaine que représente une expatriation.

Le mot sacrifice est peut-être fort. Mon boulot est passionnant mais usant et chronophage.

Mais ses inconvénients (chronophage et usant) sont compensés par les avantages que m'apporte l'expatriation.

Mais si je revenais chez moi pour reprendre ce type de poste, plus rien ne compenseraient ces inconvénients.

Je serai chez moi, donc plus vraiment d'exotisme, et je sacrifierai le temps passé en famille ou entre amis avec pour seule compensation un confort financier que je n'utiliserai même pas.

Donc même si je n'ai pas encore l'intention de rentrer en France, j'avoue que si c'était pour avoir ce genre de poste, je serai assez vert.
Pi-r2 le 10 mars 2020 a écrit :
10 mars 2020, 17:59
on tape les 8000 cas dans 8 jours, les 100 000 avant la fin du mois. A la fin au moins 200 000 morts en France directement dus à ce virus.

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#58 Message par L2L » 11 août 2020, 10:13

dicktraci a écrit :
11 août 2020, 09:47
L2L a écrit :
09 août 2020, 15:51
JE n'ai pas ce projet actuellement.

En Afrique, il faut un salaire de cadre sup pour bien vivre. Puis on embauche pas un étranger pour un simple poste d'agent de maîtrise.

C'est vraiment théorique. Je n'ai pas l'intention de rentrer en France dans l'immédiat.

Mais si je devais revenir en France, je préfèrerai lever le pied et arrêter les semaines de 60H.
Au final on m’en demandait petit à petit plus que les autres pour être moins payée
C'est clairement pas le but.
Et en France, un boulot où on fait ses heures sans être cadre, ça paye pas très cher..
Je ne suis ni originaire de Paris et sa région, ni était attiré par la RP (ou même les grosse agglo). Avec la chance, c'est que mon métier ne se pratique au centre des grosses villes ou des centres d'affaire, donc ca permet de s'en éloigner.

Le but est justement de bosser moins pour gagner moins. Vivre en Afrique m'a rendu frugal.
Bonjour

Je parfaitement où tu veux en venir car j'ai des réflexions à peu près semblables.

Je pense que dans ton cas c'est jouable et tu pourras jouer sur l'aspect "je suis resté trop longtemps en Afrique, donc je veux me remettre à niveau/standard européen" donc repasser par le bas de l'échelle avant (éventuellement) de remonter plus haut.
C'est vrai que ton CV risque d'être trop high level pour certains recruteurs, ce qui risquerait de les refroidir (il sera donc nécessaire de mettre une petite intro ou autre pour avoir une démarche justifiée).. Les recruteurs pourraient autrement sentir qu'ils vont recruter qqun qui va s' emmerder et/ou se plaindre au bout de 2 semaines, ou bien qqun qui est tellement nul qu'il s'auto rétrograde etc. Bref, faudra surtout les rassurer.

Mon cas est à peu près similaire car je suis actuellement à l'étranger. J'ai toujours été très frugal, et en ce moment j'epargne environ 80% de mes revenus nets sans que je ressente le besoin de quoi que ce soit en plus.
Mon objectif serait au final de me faire un trésor de guerre pour ensuite rentrer en France, réinvestir et derrière passer dans un mode où mes investissements couvriraient tous mes besoins à hauteur de 120/130% (marge de sécurité..), donc 2500€ par là.. Et que derrière la carrière /le travail soient une option et donc pas quelque chose d'indispensable. C'est bien beau d'amasser de l'argent, mais si je peux être tout aussi satisfait matériellement en m'eloignant de la pression constante, d'horaires à ralonges etc. c'est mieux (j'ai l'impression d'une cocote minute permanente)

Donc au niveau pro cela pourrait se traduire par:
- reprendre un boulot dans mon domaine à un ou deux échelons plus bas (ou la pression est autre) en mode 35/40h.
- faire des boulots en mode free-lance, à ma convenance, c'est à dire si le besoin est là - la rémunération n'est pas degeulasse, mais l'avantage d'un free-lance c'est qu'il a pas d'attache, ne s'inscrit pas sur du long terme, et reste relativement cadré malgré tout (vu qu'il n'est pas de la boîte il est rare qu'un free-lance ait le même degré d'autonomie, des objectifs qui partent dans tous les sens etc.)
- faire des CDD/intérim a intermittence quand j'en reçois le besoin..
On est effectivement dans le même cas et tu m'as bien compris :)

A la différence que je n'ai pas actuellement l'objectif de rentrer en France.

Tu es ou si ce n'est pas indiscret ?
Pi-r2 le 10 mars 2020 a écrit :
10 mars 2020, 17:59
on tape les 8000 cas dans 8 jours, les 100 000 avant la fin du mois. A la fin au moins 200 000 morts en France directement dus à ce virus.

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#59 Message par lecriminel » 11 août 2020, 10:37

L2L a écrit :
11 août 2020, 10:12


Je connais ces métiers, je connais leur salaire.

Je n'ai pas coupé les ponts avec la France, je rentre chez moi tous les ans. Je connais le pouvoir d'achat que donnerait ses salaires.

Je viens d'un milieu d'ouvrier et je suis le seul cadre dans ma famille, la plupart de mes cousins étant ouvriers ou manut.
tu connais mieux que moi les conditions,
mon idée (générale) c'est que les salaires n'ont pas suivi l'inflation réelle et que l'inflation réelle n'intègre pas des dépenses obligatoires et assez lourdes (exemple: je connais des gens, jeunes et vieux, qui prennent désormais l'autoroute en vacances car ils considèrent impossible de s'assurer de faire le trajet sans prendre une ou deux prunes. Rajoute la CSG ou les mutuelles obligatoires. Les assurances auto augmentent de plus de 5%/an depuis les 80km/h (cf devis les furets depuis 3 ans. etc...).
également, en tant que nouveau à ce poste tu bénéficieras d'un salaire 2021 (par exemple) donc moins élevé qu'un salaire 2008 (même sans ancienneté, même augmentant moins que l'inflation)
Par conséquent tous les salariés les plus modestes (et avec un salaire de non cadre à 2, de débutant qui plus est, tu seras dedans) ne sont pas réellement payés, ils sont juste des intermédiaires dépensant pour leurs frais incompressibles (qui n'existent pas ou beaucoup moins cher ailleurs). Et moins tu es payé, plus tu dois être vigilant en tant qu'intermédiaire (en France, le problème n'est ni la faim ni le froid, c'est la menace de ne pas pouvoir payer).
Ayant connu la liberté à l'étranger, je pense aussi que ce sera aussi assez dur de se faire à la hierarchie rigide et peu efficace des management à la noix.

J'avoue que si tu reviens, je serais curieux de voir tes retours au fil des ans.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#60 Message par fabriceb » 11 août 2020, 10:42

L2L a écrit :
09 août 2020, 14:27
Une question que je me pose.

Si un cadre sup a envie de se déclasser et de reprendre un boulot d'agent de maîtrise ou d'employé en changeant d'amployeur, est-ce possible ?

Ou les employeurs seront trop frileux pour embaucher quelqu'un de ce profil pour ce genre de poste ?
En fait, c'est un cas fréquent lorsqu'il s'agit d'une situation forcée : le chômage des cadres est globalement très faible mais, lorsqu'il survient, c'est souvent après 50 ans.
Dans ces conditions, les cadres au chômage retrouvent difficilement un travail de cadre, restent chômeurs longtemps, et finissent par se "déclasser" pour rebondir. Seulement 50% seulement retrouvent un poste de cadre.
L'idée derrière la dégradation des indemnités chômage pour les cadres (limitation à 2300 euros de l'indemnité au bout de 6 mois) était justement de mettre la pression sur les cadres au chômage pour qu'ils acceptent ce "déclassement" plus rapidement.

En conclusion : en mode "forcé", c'est assez courant; la question est de savoir quelle serait la réaction d'un employeur si la démarche est volontaire.
Je n'ai pas spécialement la réponse, mais un cadre sup dans cette configuration peut susciter les craintes suivantes:
=> Bore-out (ennui : quand on a été décideur dans un boite, faire un travail d'employé peut mener à de l'ennui)
=> Travail mal fait (ce n'est pas parce que vous avez été cadre sup que vous pourrez faire un travail de technicien en électronique)
=> Propension à discuter/contester les organisations.
Il vaut mieux se taire et passer pour un *** plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet.

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#61 Message par pangloss » 11 août 2020, 10:46

En tout cas, éviter absolument la région parisienne.
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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#62 Message par L2L » 11 août 2020, 11:37

lecriminel a écrit :
11 août 2020, 10:37
L2L a écrit :
11 août 2020, 10:12


Je connais ces métiers, je connais leur salaire.

Je n'ai pas coupé les ponts avec la France, je rentre chez moi tous les ans. Je connais le pouvoir d'achat que donnerait ses salaires.

Je viens d'un milieu d'ouvrier et je suis le seul cadre dans ma famille, la plupart de mes cousins étant ouvriers ou manut.
tu connais mieux que moi les conditions,
mon idée (générale) c'est que les salaires n'ont pas suivi l'inflation réelle et que l'inflation réelle n'intègre pas des dépenses obligatoires et assez lourdes (exemple: je connais des gens, jeunes et vieux, qui prennent désormais l'autoroute en vacances car ils considèrent impossible de s'assurer de faire le trajet sans prendre une ou deux prunes. Rajoute la CSG ou les mutuelles obligatoires. Les assurances auto augmentent de plus de 5%/an depuis les 80km/h (cf devis les furets depuis 3 ans. etc...).
également, en tant que nouveau à ce poste tu bénéficieras d'un salaire 2021 (par exemple) donc moins élevé qu'un salaire 2008 (même sans ancienneté, même augmentant moins que l'inflation)
Par conséquent tous les salariés les plus modestes (et avec un salaire de non cadre à 2, de débutant qui plus est, tu seras dedans) ne sont pas réellement payés, ils sont juste des intermédiaires dépensant pour leurs frais incompressibles (qui n'existent pas ou beaucoup moins cher ailleurs). Et moins tu es payé, plus tu dois être vigilant en tant qu'intermédiaire (en France, le problème n'est ni la faim ni le froid, c'est la menace de ne pas pouvoir payer).
Ayant connu la liberté à l'étranger, je pense aussi que ce sera aussi assez dur de se faire à la hierarchie rigide et peu efficace des management à la noix.

J'avoue que si tu reviens, je serais curieux de voir tes retours au fil des ans.
Tu te méprends un peu sur les intentions.

Je n'ai pas dit que je souhaitais passer de cadre sup à manutentionnaire. Y a tout un tas de métier et de statut entre les deux.

En étant technicien supérieur, je serai à 1700-2000 € net. En étant responsable d'une équipe, ca serait dans les 2000-2300 € net.

Ensuite, j'ai déjà fait mes calculs. Pour vivre à ma façon, 1200 - 1300 € serait suffisant (voir 1100 €). En sachant que je suis quelqu'un de frugal et que je viens d'une région pas très chère.

Donc la question n'est pas "Arriverais-je à vivre avec un salaire moindre" mais "quelle serait l'attitude des employeurs en France face à ma candidature"
fabriceb a écrit :=> Bore-out (ennui : quand on a été décideur dans un boite, faire un travail d'employé peut mener à de l'ennui)
=> Travail mal fait (ce n'est pas parce que vous avez été cadre sup que vous pourrez faire un travail de technicien en électronique)
=> Propension à discuter/contester les organisations.
Les poste à N-1 ou N-2 du mien ne sont pas des boulots peinards. Les journées sont bien remplies. C'est juste le temps de travail et le niveau des responsabilités qui ne sont pas les mêmes.

Pour le travail mal fait, je suis das un domaine ou pour arriver à N il faut passer par N-2 et N-1 avant. Et on y revient souvent ponctuellement en cas d'absence ou de démission.

Par exemple, je fait aujourd'hui mon boulot de N ainsi que celui de mon N-1 dans une des branches de la boite suite à la démission de ce dernier et l'impossibilité de ré-embaucher actuellement.

Et dans ce boulot, je suis parti de pas grand chose, j'ai du monter le bouzin, faire les procédures, occupé tous les postes avant de trouver des gens et de les avoir formé. Donc je suis repassé par toutes les cases. J'avoue que les deux premières années, j'aurai pu faire un burn out. Mais y avait la découverte de Madagascar (et des filles Malgaches) et mon jeune age qui m'ont fait tenir le coup.

Pour l'organisation, dans mon domaine, toutes les sociétés ont peu ou proue la même organisation à quelques détails près. Avec l’avantage de quand il nous manque quelqu'un, on le débauche chez le concurrent et il est rapidement prêt à bosser, et l'effet vicieux, on peut se faire facilement débaucher nos gars par un concurrent.

Ensuite ça me parait être un faux problème. Même en reprenant un poste de même niveau, je peux me retrouver avec un N+1 casse couille et une organisation qui ne me plait pas (même quand on est cadre sup, on ne peut pas renverser la table comme ça hein)
Pi-r2 le 10 mars 2020 a écrit :
10 mars 2020, 17:59
on tape les 8000 cas dans 8 jours, les 100 000 avant la fin du mois. A la fin au moins 200 000 morts en France directement dus à ce virus.

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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#63 Message par dicktraci » 11 août 2020, 14:46

L2L a écrit :
11 août 2020, 10:13
dicktraci a écrit :
11 août 2020, 09:47
L2L a écrit :
09 août 2020, 15:51
JE n'ai pas ce projet actuellement.

En Afrique, il faut un salaire de cadre sup pour bien vivre. Puis on embauche pas un étranger pour un simple poste d'agent de maîtrise.

C'est vraiment théorique. Je n'ai pas l'intention de rentrer en France dans l'immédiat.

Mais si je devais revenir en France, je préfèrerai lever le pied et arrêter les semaines de 60H.
Au final on m’en demandait petit à petit plus que les autres pour être moins payée
C'est clairement pas le but.
Et en France, un boulot où on fait ses heures sans être cadre, ça paye pas très cher..
Je ne suis ni originaire de Paris et sa région, ni était attiré par la RP (ou même les grosse agglo). Avec la chance, c'est que mon métier ne se pratique au centre des grosses villes ou des centres d'affaire, donc ca permet de s'en éloigner.

Le but est justement de bosser moins pour gagner moins. Vivre en Afrique m'a rendu frugal.
Bonjour

Je parfaitement où tu veux en venir car j'ai des réflexions à peu près semblables.

Je pense que dans ton cas c'est jouable et tu pourras jouer sur l'aspect "je suis resté trop longtemps en Afrique, donc je veux me remettre à niveau/standard européen" donc repasser par le bas de l'échelle avant (éventuellement) de remonter plus haut.
C'est vrai que ton CV risque d'être trop high level pour certains recruteurs, ce qui risquerait de les refroidir (il sera donc nécessaire de mettre une petite intro ou autre pour avoir une démarche justifiée).. Les recruteurs pourraient autrement sentir qu'ils vont recruter qqun qui va s' emmerder et/ou se plaindre au bout de 2 semaines, ou bien qqun qui est tellement nul qu'il s'auto rétrograde etc. Bref, faudra surtout les rassurer.

Mon cas est à peu près similaire car je suis actuellement à l'étranger. J'ai toujours été très frugal, et en ce moment j'epargne environ 80% de mes revenus nets sans que je ressente le besoin de quoi que ce soit en plus.
Mon objectif serait au final de me faire un trésor de guerre pour ensuite rentrer en France, réinvestir et derrière passer dans un mode où mes investissements couvriraient tous mes besoins à hauteur de 120/130% (marge de sécurité..), donc 2500€ par là.. Et que derrière la carrière /le travail soient une option et donc pas quelque chose d'indispensable. C'est bien beau d'amasser de l'argent, mais si je peux être tout aussi satisfait matériellement en m'eloignant de la pression constante, d'horaires à ralonges etc. c'est mieux (j'ai l'impression d'une cocote minute permanente)

Donc au niveau pro cela pourrait se traduire par:
- reprendre un boulot dans mon domaine à un ou deux échelons plus bas (ou la pression est autre) en mode 35/40h.
- faire des boulots en mode free-lance, à ma convenance, c'est à dire si le besoin est là - la rémunération n'est pas degeulasse, mais l'avantage d'un free-lance c'est qu'il a pas d'attache, ne s'inscrit pas sur du long terme, et reste relativement cadré malgré tout (vu qu'il n'est pas de la boîte il est rare qu'un free-lance ait le même degré d'autonomie, des objectifs qui partent dans tous les sens etc.)
- faire des CDD/intérim a intermittence quand j'en reçois le besoin..
On est effectivement dans le même cas et tu m'as bien compris :)

A la différence que je n'ai pas actuellement l'objectif de rentrer en France.

Tu es ou si ce n'est pas indiscret ?
Pas de soucis, c'est pas indiscret. Je suis aux Émirats, à Dubaï. Donc à priori un pays qui n'est pas trop propice à la frugalité.. Mais au contraire tout ce matérialisme m'a ouvert les yeux sur le fait que c'est pas de cela dont j'ai vraiment besoin.

Je n'ai pas vraiment d'objectif de retour en France mais je sais que je suis ici que de manière temporaire. Cela peut être dans 6 mois comme cela peut être dans 3 ou 5 ans.
De toute façon ici le statut de résident permanent n'existe pas, donc sauf à monter mon propre business, ma présence dans le pays est étroitement liée a mon métier actuel.

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dudu91
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Re: Se déclasser professionellement de manière volontaire

#64 Message par dudu91 » 13 août 2020, 22:07

En France c'est compliqué de suivre une autre logique que celle imposée par la norme.
Les RH ont des cases à cocher. Si tu en sors et que ça colle pas avec les standards dispensés dans les cours des écoles de RH, c'est mort.
J'ai déjà essayé de jouer franc jeu comme toi, je cherchais un taff moins payé et moins chiant, je me suis fait systématiquement recaler. J'ai dû réadapter mon discours et cacher mes réelles motivations pour que ça passe.
"Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute."

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