moinsdewatt a écrit : ↑23 avr. 2021, 13:20
Jeffrey a écrit : ↑23 avr. 2021, 12:44
Bah, tout ça c'est des foutaises.
C'est juste le ressenti du forumeur Jeffrey.
Non, c'est un petit calcul d'ordre de grandeur. Je n'ai aucun ressenti, je te l'ai écrit, je m'en fous. Je ne me sens pas concerné.
D'ailleurs, apparemment, RTE fait le même calcul.
moinsdewatt a écrit :
car ailleurs :
Selon RTE, la France pourra alimenter sans problème 15 millions de voitures électriques en 2035
Nathan Mann Usine Nouvelle le 23/05/2019
Selon RTE, gestionnaire du réseau électrique français, la France pourra répondre aux besoins énergétiques de plus de 15 millions de véhicules électriques en 2035 au prix de quelques dispositifs de pilotage simples. Cela pourrait même être une opportunité pour le système électrique .
La généralisation des voitures électriques pose-t-elle un risque pour le réseau électrique français ? Pas vraiment, si on en croit le gestionnaire du réseau de transport d’électricité à haute tension dans l’hexagone. Alors que seules 31 000 voitures électriques ont été vendues en France en 2018 selon les chiffres de l’AVERE (52 000 en comptant les utilitaires et les véhicules hybrides), RTE publie un rapport rassurant sur les capacités du réseau français à supporter l’électromobilité. Il pourrait supporter plus 15 millions de véhicules électriques sur le réseau en 2035 “sans difficulté majeure“, et en tirer profit si les bonnes directions sont prises.
Une hausse de la consommation modérée
Quel que soit le scénario, RTE estime que la consommation d’énergie liée aux véhicules électriques et hybrides en France ne devrait pas excéder 45 TWh, soit moins de 10% de la consommation française. Et ce avec une projection pourtant en haut de la fourchette : 15,6 millions de voitures hybrides ou rechargeables roulant intensivement sur le bitume français. Une hausse de puissance qui n’est pas anodine (à titre de comparaison, l’EPR de Flamanville doit produire 13 TWh annuellement), mais à laquelle la production française pourra largement répondre selon les prévisions de la dernière programmation pluriannuelle de l'énergie.
C'est à peu de choses près ce que j'ai en tête. J'avais calculé que les centrales nuke produisaient environ 400 TWh, et que la consommation énergétique de la moitié des véhicules roulant en 2010 représentait environ 55 TWh. J'ai arrondi à un dixième. Ce qui fait 5 à 6 réacteurs nucléaires puisque il y a 56 réacteurs actuellement en France. C'est exactement ce que j'ai écrit. Sauf que moi, comme je ne travaille pas pour la propagande, ça ne me viendrait pas à l'esprit d'annoncer qu'une seule centrale située à Pétaouchnok pourrait alimenter en électricité l'ensemble du parc automobile situé sur le territoire national.
Je crois qu'il y a un truc qui s'appelle la loi d'Ohm. Peut être que les gens qui travaillent chez RTE (enfin les cadres) ils connaissent pas. Donc je serai (futur, pas conditionnel) curieux de voir le truc à l'oeuvre. Parce qu'en gros, les cinq ou six réacteurs nucléaires, faudra quand même bien les mettre quelque part.
moinsdewatt a écrit :
Quel que soit le scénario, la consommation électrique des transports terrestres ne représentera qu'une petite partie de la production électrique française [© RTE]
Ouais ouais. C'est comme une gripounette, qui avec 5000 personnes hospitalisées en France provoque une saturation des moyens hospitaliers. Je sens que ça va me faire rire.
moinsdewatt a écrit :
Mais l’étude va plus loin. Partant du constat que l’enjeu des recharges des voitures électriques n’est pas la production globale, mais “l’adéquation à chaque instant entre la puissance soutirée par les véhicules électriques et la puissance produite par le parc de production“ le rapport se concentre sur les manières dont pourra être traité ce second point. Au lieu de jouer seulement sur le nombre de voitures en circulation, RTE s’intéresse aux caractéristiques de celles-ci, à l’utilisation qui en sera faite, ainsi qu’aux manières dont il sera ou non possible de piloter les recharges.
c'est ça pour eux aller plus loin ?
C'est marrant. Parce que par exemple, le soir, en rentrant du taf, les gens mettront en route le chauffage de l'appart (électrique puisque maintenant on n'a plus le droit de construire au gaz) + ils mettront la bagnole en charge.
ça me parait très réfléchi tout ça.
moinsdewatt a écrit :
Privilégier le pilotage des recharges
Pour limiter les appels de puissance, particulièrement élevés en début de soirée quand toutes les voitures sont rebranchées de concert, le "pilotage" de la recharge des véhicules est la solution privilégiée. Même un système simple, comme une distinction entre heures pleines et heures creuses, permet d’éviter des demandes de puissance plus élevées que ce que le réseau pourrait fournir à un instant donné.
Comme 85% des recharges s’effectueront sans contraintes de temps et pourront s’étaler au cours de la nuit et de la semaine, la solution est aisée à mettre en œuvre. En moyenne, un véhicule particulier n'est utilisé que 4% du temps, et les trajets quotidiens sont de l’ordre de quelques dizaines de kilomètres, donc les batteries ne s'épuisent pas en un jour. Les courses de longues distances sont elles bien moins nombreuses et ne poseront pas de problème particulier. D’autant qu’à l’exception notable des vacances de Noël, les grands chassés-croisés ont lieu durant les vacances d’été ou les week-ends, soit à des moments où le système énergétique possède des marges abondantes.
voui voui
En moyenne, les français roulent 400 km par semaine. ça fait... ah non, ça fait pas
ça va être très drôle au moment des déplacements de Noël. Là où il fait en plus froid. Enfin, peut être qu'ils comptent sur le réchauffement climatique ?
Et puis, sans contrainte de temps. Quand on fait 200 bornes avec une électrique, la batterie est vide. Donc on doit recharger 55 KWh. Avec une ptite prise domestique, ça doit prendre... 12 h ? Je vois bien monsieur ou madame Michu commencer à charger la bagnole à 22h30, voire 23h, et la reprendre le lendemain à 7h
Tout est prévu.
le pire, c'est que j'ai un pote directeur de centrale nuke. Il m'a sorti les mêmes conneries. Comme on discutait à l'apéro et qu'il est pas complètement débile, quand j'ai commencé à poser les chiffres proprement, on a finalement dévié sur un sujet genre "tu pars où pendant les vacances ?"
moinsdewatt a écrit :
Développer le "Vehicle to Grid"
Pour éviter les pics et économiser l’énergie, il sera donc possible de planifier les recharges en fonction des besoins de l’utilisateur, mais aussi de la production. Un bon point pour la synergie entre mobilité électrique et énergies renouvelables : des systèmes de gestion intelligents pouvant profiter de l'électricité produite lors de périodes venteuses ou d’ensoleillement pour recharger les voitures au garage.
Avec des systèmes de "vehicle to grid" (V2G), permettant aux voitures de réinjecter l’électricité que leurs batteries contiennent dans le réseau électrique, un parc électrique important pourrait même réduire les appels de puissance. Mobiliser 20% des batteries des véhicules électriques en 2035 permettrait ainsi de fournir au système électrique une puissance "au moins égale à celle des systèmes de transfert d'énergie par pompage (STEP)" - ces lacs artificiels utilisés comme réserves électriques de dernier recours - et ainsi fournir d'importantes quantités d'électricité lors des pointes de demandes. En cas de vague de froid par exemple.
Produire en France des batteries plus petites
En termes d’émissions de gaz à effet de serre, RTE corrobore les conclusions positives de l’ADEME selon lesquelles les voitures électriques ont de meilleurs résultats que les véhicules thermiques, et bénéficient du mix électrique français très peu carboné. Un constat qui l'engage aussi à préconiser la construction des batteries en France.
Le gestionnaire de l'électricité pointe néanmoins que contrairement à la tendance, développer l'autonomie des batteries peut être inutile pour des usages quotidiens faits de trajets courts, et contreproductif d'un point de vue environnemental. D'autant que la question des impacts environnementaux des batteries dus à l'extraction des matériaux nécessaires à leur construction reste entière, et que le recyclage est encore peu développé. Pour limiter les émissions de dioxyde de carbone, les transports en commun et les mobilités douces restent des solutions très complémentaires au développement de l'électromobilité. De là à dire que l'avenir de la voiture électrique sera le vélo ?
https://www.usinenouvelle.com/article/s ... 35.N846400
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Voui, on a évoqué tout cela, c'est dans la malette des arguments tous prêts.
Bon, évidemment, quand il m'a dit que la bagnole de monsieur tout le monde pourrait être pompée si monsieur tout le monde prévoir de pas utiliser sa bagnole le lendemain, il y a eu comme un silence. Parce qu'en gros, quand on n'est pas trop couillon, on se demande quelle incitation pourrait conduire quelqu'un à décharger une électricité qu'il a payé une première fois pour charger sa caisse. Mais après on a discuté de nos vacances, c'était cool.
