12,2 fois plus d’offres en télétravail depuis le covid

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kamoulox
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12,2 fois plus d’offres en télétravail depuis le covid

#1 Message par kamoulox » 29 oct. 2021, 11:09

Sur linkedin

Au même titre que le salaire ou la localisation, le télétravail est devenu un critère essentiel pour les chercheurs d’emploi. Pourtant, les recruteurs sont encore souvent peu explicites sur le sujet. Découvrez nos chiffres exclusifs sur les secteurs et les métiers les plus ouverts au distanciel, et nos conseils pour trouver votre futur emploi en télétravail.

Avec la crise sanitaire qui a généralisé le télétravail, Pauline* était certaine de pouvoir trouver un emploi en rapport avec ses qualifications. Cette spécialiste du numérique habite en montagne à 1 heure 30 de route de la première ville moyenne. Son rêve? Travailler depuis chez elle au moins 4 jours par semaine. Mais après une année de recherche, elle n’a toujours pas trouvé d'emploi: “C’est presque impossible d’identifier les offres en télétravail, se désole la trentenaire. Les recruteurs qui abordent le sujet dans leur annonce s’étalent rarement sur le nombre de jours possibles. Et les offres en 100% à distance restent rares.”

12,2 fois plus d’offres en télétravail depuis la crise

Selon notre Baromètre de l'emploi, seules 6,3% des offres d’emploi postées sur LinkedIn en septembre font mention du télétravail. Soit parce que les recruteurs ont coché la case “à distance” en rédigeant leur offre, soit parce qu’ils ont abordé le sujet dans le texte de leur annonce. Il y a du progrès: c’est 12,2 fois plus qu’en février 2020, avant la crise sanitaire. Mais ces chiffres sont encore loin de refléter les vraies opportunités de travail à distance chez les employeurs français. En effet, selon une étude de Sopra Steria Next, 71% des dirigeants d’entreprises prévoient de pérenniser le télétravail.

Peu de transparence dans les offres donc, alors que le sujet est devenu central pour les professionnels français. Selon une enquête de la CGT-cadres publiée en septembre, 98% des salariés souhaitent continuer de télétravailler à raison de deux ou trois jours par semaine, même après la crise sanitaire. “La flexibilité d’un poste, et donc la possibilité de télétravail, est désormais évoquée par 100% des candidats cadres, analyse Martin Villelongue, directeur exécutif chez PageGroup. C’est devenu le 4e critère de choix des candidats, au même titre que le descriptif de poste, la localisation ou le salaire.” Notre étude des données LinkedIn le confirme: une offre d’emploi mentionnant le télétravail a 19% plus de chance d’être consultée, et reçoit 12% de candidatures en plus que l’ensemble des offres.

La tech en tête des secteurs ouverts au distanciel

Pour guider les professionnels, nos économistes ont regardé dans quels secteurs d’activité et pour quels métiers ils trouvaient la plus grande part d’offres d’emploi faisant mention du télétravail. Avec 12,5% des annonces concernées, c’est le secteur de la technologie qui arrive largement en tête. Et, dans le top 5 des postes les plus ouverts au distanciel, figurent deux professions liées à l’informatique: ingénieur logiciel et ingénieur système. “Dans les métiers du digital, la culture du télétravail est historiquement beaucoup plus développée qu’ailleurs, car il y a moins de contraintes d’ordre pratique que dans d’autres secteurs”, commente Martin Villelongue.

Autre tendance: les employeurs de l’éducation (avec notamment tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche), ainsi que les médias et la communication, se montrent plus enclins que les autres à évoquer la question du télétravail dans leurs offres.

Bien sûr, tous les professionnels ne sont pas concernés par ces métiers ou ces secteurs. Mais il ne faut pas hésiter à postuler pour autant, même si une offre d’emploi ne mentionne pas le télétravail. “Tout cela est encore nouveau. Alors parfois les employeurs n’ont tout simplement pas le réflexe de mettre en avant une organisation du travail hybride, entre bureau et travail à domicile, même si elle existe, explique Martin Villelongue, de PageGroup. Ou alors, ils préfèrent attendre que la nouvelle recrue ait fait ses débuts dans l’entreprise, se soit mis d'accord avec son manager, avant de s’engager sur un ou plusieurs jours de télétravail.”

Davantage d'offres pour les métiers en tension

Sachez aussi que vous aurez plus de chance de tomber sur des recruteurs ouverts si vous visez une grande entreprise: 80% des cadres dirigeants de sociétés de plus de 250 salariés prévoient de continuer le télétravail, contre 23% pour les dirigeants de PME. Et si vous exercez un métier en tension. “Ingénieurs, comptables, commerciaux… Pour toutes ces professions, les recruteurs peinent à attirer les bons candidats, analyse Stéphane Théry, chef de projet de WIWO, un label qui identifie les entreprises les plus avancées en matière de télétravail.  Le distanciel est devenu un élément différenciant dans la guerre des talents. Plus un métier est en tension, plus il sera possible de négocier une organisation de travail à distance, avant même d’être recruté.”




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Mais quel que soit l'employeur et la profession, vous pouvez tenter d'aborder la question. “Les préjugés sur le télétravail qui existaient dans certains secteurs ont été cassés par la crise sanitaire, poursuit Martin Villelongue. C’est notamment le cas dans l’industrie, alors que ce secteur était totalement fermé au travail à distance il y a seulement 2 ans.”

Reste à savoir comment amener la discussion. “Que le télétravail figure sur l’offre d’emploi ou non, ne mettez pas le sujet sur la table lors des premiers contacts, conseille Patricia Wendling, auteure du livre Télétravail-Mode d’emploi et LinkedIn Top Voices. Vous pouvez l’aborder en fin d’entretien, en demandant quelle politique RH a été arrêtée sur le télétravail, et en indiquant quel effet positif cette organisation aurait sur votre travail.”

Autre enseignement de notre Baromètre, le taux de recrutement LinkedIn a retrouvé son niveau d’avant-crise, dans la lignée de la reprise de l’emploi salarié. Mieux, ce taux (le pourcentage de membres LinkedIn ayant ajouté un nouvel employeur à leur profil) est même 1,2% plus élevé qu’en février 2020.

Méthodologie :

LinkedIn a analysé les millions d’offres d’emploi en France publiées sur la plateforme entre février 2020 et septembre 2021. Les vues et les candidatures de membres basés en France ont été les seules à être prises en compte. Est considérée comme une offre d’emploi avec télétravail une offre contenant des mots clés comme “télétravail” ou “travail à distance”, ou catégorisée comme “à distance”. La catégorie “hybride”, lancée récemment sur LinkedIn, n’était pas disponible durant la période étudiée.
• Le taux de recrutement est le pourcentage de membres LinkedIn ayant ajouté un nouvel employeur à leur profil le mois où ils ont démarré un nouvel emploi, divisé par le nombre total de membres LinkedIn en France. Ce chiffre est indexé sur la moyenne mensuelle de l’année 2016. Par exemple, un index de 1,05 indique un taux de recrutement 5% supérieur à la moyenne mensuelle de 2016.

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