Osef a écrit : ↑21 janv. 2022, 15:15
Cela étant dit, et sans se faire la moindre illusion sur la propension des concurrents de micron à s'engouffrer dans la brèche totalitaire, il convient au moins pour le panache et au mieux pour ancrer un réflexe de Palvov dans la moelle épinière des
wannabe despotes à venir, que les sortants se prennent la plus grosse motion de défiance possible.
Vu la tête des sondages, on n'en prend pas le chemin.
La division pour mieux régner, ça fonctionne. Les plus obéissants sont victimes d'un syndrome de Stockholm. Ils accomplissent des actes absurdes par soumission comme se faire injecter des rappels de vaccins bâclés et devenus inopérants sur les virus actuels, puis pour apaiser le conflit intérieur que ça leur provoque, ils rationalisent cet acte en se disant que c'est pour leur bien ou pour l'intérêt général.
Les autres, ceux qui refusent de s'y soumettre mais qui renoncent à une part de leur liberté de mouvement sont en proie à l'impuissance apprise. On a envie d'un changement de politique, mais les institutions sont conçues pour rendre ça impossible.
D'abord, les médias faiseurs d'opinion induisent une déformation entre l'opinion publique et les résultats bruts électoraux. Parce que voter pour un candidat nauséabond qui dit tout haut ce qu'on pense tout bas, c'est mal, c'est honteux, c'est mêler son vote sacré aux voix rances et ignobles de la populace haineuse. boouh... C'est aussi pour ça qu'on ne fait plus de référendums : les médias n'arrivent pas à diaboliser une idée aussi efficacement qu'une personne.
Ensuite, parce que la représentation politique n'est pas proportionnelle, donc il faut
« voter utile » et non en fonction de ses convictions. On vote par élimination dès le premier tour. C'est ainsi que Macron, le plus méprisant de tous les candidats, l'un des plus néo-libéraux se retrouve à être le
« vote utile » des gens de gauche, juste pour ne pas se retrouver avec un second tour LR vs FN. Les sondages prophétisent que seul Macron a une chance d'empêcher cela, les gens s'adaptent. Auto-réalisation.
Enfin, le manque criant de représentativité entre les votes bruts déjà conditionnés et l'assemblée nationale, le rôle amoindri, presque anéanti de celle-ci dans la 5ème république version quinquennat démobilise l'électorat d'opposition. Là encore, c'est une prophétie auto-réalisatrice : les minoritaires savent dès le soir de la présidentielle qu'ils ne seront pas représentés pendant cinq ans, donc ils abandonnent le terrain démocratique, donc ils ne sont pas représentés.
Nous savons qu'ils mentent. Ils savent qu'ils mentent. Ils savent que nous savons qu'ils mentent. Nous savons qu'ils savent que nous savons qu'ils mentent.
Et, pourtant, ils persistent à mentir.