Source : Capital
Date : 19/09/2008
Auteur : Fabien Wiktor
Capital.fr : On a souvent reproché à la Fnaim son excès d'optimisme alors que les premiers signaux de retournement s'annonçaient…
Henry Buzy-Cazaux : Soyons francs. Ces derniers mois, les messages que nous diffusions étaient un peu en décalage par rapport à la réalité. Mais la question était : "jusqu'à quel point peut-on prendre le risque d'alarmer le public, alors que nous ne sommes pas certain de l'avenir ?". Nous nous devions d'être très prudents. Car notre mission consiste aussi à ne pas trahir nos adhérents. Aujourd'hui, la question de la baisse des prix ne se pose même plus. Nous devons donc dire la vérité.
...
Capital.fr : Paris peut-il échapper à ce retournement ?
Henry Buzy-Cazaux : Le marché parisien est robuste, ce qui repousse l'échéance, mais la capitale subira également une baisse des prix d'ici à la fin de l'année, et même sans doute plus violente que dans le reste de la France. Dans le scénario d'une détente des banques, on pourrait assister à un recul de 10 à 12% dans les six prochains mois. Mais si l'accès au crédit reste aussi difficile, les prix pourraient alors chuter de 20%.