Chine [file unique] : 16/10 soutien de la chine à l'Europe

[goinfrimmo]

J'ai l'impression de lire Emmanuel Todd.

[Bidibulle]

Moi je dis : scénario tout à fait possible.

J'en suis à peu près à la moitié du livre de Zhao Ziyang (réformiste), l'ancien 1er ministre et secrétaire général du PCC mis sur la touche après Tienanmen.

Grosso modo, voilà sa version sur Tienanmen :

Li Peng (le conservateur) aurait, en révélant publiquement des propos tenus par Deng Xiaoping sur les manifestations étudiantes, jeté de l'huile sur le feu, et ravivé un mouvement qui selon Zhao Ziyang se serait calmé de lui même. Tout cela pendant que Zhao Ziyang était en visite officielle en Corée (on comprend l'empressement d'Hu Jintao a rentrer d'Aquila).

Ensuite, malgré les tentatives d'apaisement menées par Zhao, la situation s'est envenimée. Réunissant le Politburo sans la présence de Zhao et d'un autre réformiste, Li Peng et Deng décident de l'état d'urgence et de la loi martiale en toute illégalité puisque le Politburo n'était pas au complet. Les chars roulent vers Pékin. Durant tout le temps de la répression, Li Peng et Deng vont prendre des décisions au nom du Politburo alors qu'il manque 2 personnes sur les 5 qui le composent : un véritable coup d'état.

[pierre75]

Tueries d'Urumqi : Au coeur du militaro-facisme

Le Ministre de la Police, missionné par les autorités centrales, est de retour d'une tournée de plus d'une semaine au Xinjiang. Cela semble en soit significatif de la gravité de la situation ainsi que des difficultés de Pékin d'en obtenir des informations fiables et de parvenir à y faire appliquer sa stratégie. La hantise de Pékin de perdre le contrôle de la situation est également soulignée par le fait que Zhou Yangkang, n°9 du comité permanent du politburo et véritable chef de la sécurité intérieure, soit également resté au Xinjiang durant au moins 5 jours.

Le compte-rendu des évènements et la réunion de synthèse sur la conduite à tenir semblent avoir été effectués vendredi 17 juillet à Pékin, en parallèle aux obsèques du célèbre érudit Ren Jiyu, spécialiste des religions, qui avait été chargé en 2007 de relancer la publication du Tripitaka chinois, gigantesque recueil (300 millions de caractères en 300 tomes) de tous les écrits bouddhistes chinois significatifs à travers les âges. "Plusieurs hauts dirigeants du Comité central du PCC ont également assisté à cette cérémonie".

Maintenant que la synthèse interne est effectuée par le Politburo, les premiers comptes-rendus publics des évènements commencent à être publiés.

Voici le déroulement des émeutes du 5 juillet selon Xinhua du 19 juillet :

- Deux catégories sont désormais distinguées : d'une part les étudiants, qui ont animé la manifestation principale, et d'autre part les émeutiers, responsables des carnages qui se sont déroulés dans la soirée, dans plus de 50 points de la ville.

- La tactique utilisée aurait été de profiter de l'attention de la police focalisée sur la manifestation principale pour lancer des raids meurtriers anti-chinois dans d'autres quartiers de la ville.

- La manifestation principale a démarré à 18 heures au centre ville. Les premières tueries auraient commencé à 20 heures dans les quartiers sud. La première vague d'appels d'urgence aux hôpitaux a démarré à 20h23 entraînant, selon Xinhua, l'interruption des connections téléphoniques.

- Le cortège principal, quant à lui, s'est rapproché des quartiers sud à 20h40.

- A 21h00, les forces de sécurité rapportent plus de 50 points d'émeutes.

- Les armes utilisées par les émeutiers reposent essentiellement sur des pierres et des briques, qui semblent avoir été apportées, ainsi que des bâtons, cette fois arrachés à la voirie. L'utilisation de couteau est également rapportée. L'objectif était clairement de déclencher un carnage aussi massif que possible dans les ruelles secondaires, en défonçant les crânes des personnes se trouvant dans les rues.

- Toujours selon Xinhua, les émeutiers étaient principalement originaires de l'extérieur de la ville (banlieue et suburbain), ce qui explique la mobilisation immédiate des officiels (police et procureurs) des secteurs environnant pour se rendre en ville procéder aux identifications et aux enquêtes, l'appareil judiciaire urbain, essentiellement constitué de chinois Han, n'en étant pas capable.

- Des meneurs sont signalés, tee-shirt bleu pour les hommes, robes blanches, noirs ou marrons pour les femmes.

- Les transports urbains ont été une autre cible prioritaire. Un dixième des bus urbains a été endommagés dont 28 brûlés et 266 ravagés. Des bus ont été volés dans les dépôts puis mis à feu. Selon les techniciens, les méthodes utilisées sont impossibles à improviser et impliquent une maîtrise technologique préalable (démarrage des véhicules sans les clefs, incendie par l'arrière au niveau des réservoirs de GPL).

- Les principaux bâtiments publics d'Urumqi (parti communiste, commissariats, stations de pompiers, médias) ont tous été attaqués dans la soirée.

Selon Xinhua, 12 émeutiers auraient été tués par la police. Le dernier décompte fait état de 197 morts, dont une trentaine d'Ouïghours, ainsi que 1 500 blessés.

Il semble difficile de soutenir qu'un tel carnage en si peu de temps n'ait pas été planifié. La question importante est de déterminer par qui.

Selon le Point du 17 juillet, qui rappelle par ailleurs que les contre-manifestations chinoises Han du mardi 7 juillet, anti-Ouïghours, ont fait au moins 3 morts parmi ces derniers :

« C’est l’accident de Shaoguan qui a brusquement fait monter la tension » , explique-t-il. Tôt dans la nuit du 26 juin, une bagarre mortelle a lieu dans les dortoirs de l’immense usine de jouets Xunri (18 000 ouvriers) située à Shaoguan, dans la province du Guangdong, à plus de 3 000 kilomètres d’Ouroumtsi.

Deux mois plus tôt, 800 ouvriers ouïgours débarquent dans cette usine, dans le cadre des « transferts de main-d’oeuvre » permettant à des travailleurs des minorités de l’Ouest de toucher les salaires plus intéressants des zones côtières. Mais les ouvriers han, inquiets pour leurs propres emplois en raison de la crise, voient affluer ces rivaux d’un mauvais oeil. La rumeur (démentie depuis) du viol d’une stagiaire han par deux ouvriers ouïgours met le feu aux poudres : des centaines de Han font irruption en pleine nuit dans les dortoirs ouïgours. La rixe aurait officiellement fait deux morts et une centaine de blessés, selon la police, qui n’est arrivée que trois heures plus tard sur les lieux.

Mais plusieurs vidéos tournées avec des téléphones portables, dont une, quasi insoutenable, montrant la mise à mort d’un ouvrier ouïgour à coups de barre de fer, sont mises en ligne sur des forums Internet, puis transférées des milliers de fois.

Les commentaires affirment que le nombre de morts et de blessés est beaucoup plus important et que l’enquête policière a été bâclée. « Le ton a commencé à monter dans la communauté ouïgoure , reprend le professeur. Fin juin, une lettre a circulé, demandant une enquête sur cette affaire. Mais elle n’a reçu aucune réponse des autorités locales. » Une manifestation pacifique rassemblant environ 200 personnes a lieu le dimanche 5 juillet à 18 heures sur l’avenue de la Libération d’Ouroumtsi, rapportent des diplomates européens.

Selon les Ouïgours en exil, la police aurait dispersé les manifestants avec violence. Selon les autorités, les protestataires se seraient dispersés par groupes de deux ou trois personnes. Mais les Han agressés parlent tous de bandes d’une vingtaine de jeunes extrémistes. Qui donc, en réalité, a déclenché ces émeutes ?

S’agissait-il vraiment d’une impuissance à gérer « les mouvements de masse » ou d’une volonté délibérée de certains responsables de laisser la situation se dégrader pour justifier le tour de vis que réclament les conservateurs du régime ? Et, dans ce cas, où chercher les responsabilités ? Au Xinjiang ? Au Guangdong, là où se trouve l’usine de Shaoguan où tout a démarré, comme le suggère un conseiller du président ? Ce fin stratège rappelle que Hu Jintao venait d’opérer une opération « anticorruption » qui a fait tomber plus de quatre-vingt-dix responsables du Sud et fait grincer bien des dents...

Ou la clé de ces tragiques événements se trouve-t-elle à Pékin, derrière les murs du Zhongnanhai, où le président chinois s’est enfermé à son retour du G8, qu’il a quitté précipitamment ? La lutte pour la succession de 2012 a démarré, comme le révélait le mois dernier le magazine de Hongkong Zhengming, et chacun cherche à placer ses pions...

Facts show July 5 riot "far beyond ordinary violent matter"
Xinhua
19 juillet 2009
http://news.xinhuanet.com/english/2009- ... 730526.htm

Ce qui s'est vraiment passé au Xinjiang
Le Point – Caroline Puel
17 juillet 2009
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/ ... 4/0/361830

Il me semble que Caroline Puel (Le Point) ne va pas assez profond dans l'analyse.

Elle aurait dû reprendre l'information donnée le 6 juillet par la station américaine Radio Free Asia, financée par le Congrès Américain, qui rapporte que la ratonnade anti-ouïghours de fin juin dans l'usine de jouets du Guangdong, détonateur des massacres d'Urumqi, semble bien avoir été fabriquée avec l'aide organisationnelle des mafias chinoises.

C'est ce que déclarent certains ouvriers Ouighours qui ont réussi à s'échapper du piège en pleine nuit, pour se réfugier dans les montagnes environnant l'usine et maintenus depuis au secret par les autorités chinoises, mais dont RFA a pu obtenir une interview hallucinante par téléphone.

Selon eux, l'attaque a commencé peu après minuit et ciblait les dortoirs des ouvriers ouïghours de ce gigantesque complexe, où près de 20 000 ouvriers vivent sur place, dont quelques centaines d'ouighours, hommes et femmes.

Les mafias auraient attaqué les gardes à l'entrée du complexe afin de pénétrer dans les lieux, fournissant ensuite machettes et barres de fer aux ouvriers Han pour attaquer les dortoirs ouïghours de l'équipe de jour

Cette interview est un document historique et Radio Free Asia ne laisse pas toujours les informations sensibles sur son site. La voici donc en intégralité. Elle permet de comprendre comment a été fabriqué l'incident qui a entraîné les plus graves émeutes inter-ethniques en Chine depuis la révolution culturelle.

Si les vidéos des ratonnades du Guangdong ont été diffusées sur le web, les autorités n'avaient pourtant annoncé aucune enquête pour identifier les meurtriers.

Cela permet de comprendre pourquoi les dissidents ouïghours en exil ainsi que la communauté ouïghoure en Chine ne pouvaient rester silencieux devant de tels évènements couverts par les autorités.

L'engrenage était imparable : Ratonnade massive au Guangdong, silence des autorités, manifestation de protestation à Urumqi, manipulation de la manifestation pour provoquer des tueries massives à Urumqi, tentative de contre-tuerie deux jours plus tard stoppée par miracle par les autorités.

Nous sommes au cœur des luttes de pouvoir à Pékin. Certains n'hésitent pas à répandre le sang et provoquer des haines raciales dévastatrices pour imposer leur influence. Nous sommes au cœur du militaro-facisme. Tous les regards se tournent vers Wu Bangguo, n°2 du régime, Président de l'Assemblée Nationale, homme fort de la clique de Shanghai chancelante face aux coups de boutoir que lui assène la faction du Premier Ministre réformateur.

La tuerie d'Urumqi remet en cause la capacité de l'équipe du Premier Ministre et du Gouvernement à assurer la stabilité intérieure. Elle va objectivement dans le sens des intérêts de la clique de Shanghai. Une chose est sûre : les troupes anti-émeutes de la Police Armée, contrôlées par le Président et le Premier Ministre à la différence des forces de Police sous l'influence des féodalités locales, sont désormais massivement fixées au Xinjiang. Elles ne peuvent être déplacées ailleurs. La question est toute simple : D'où viendra le prochain mauvais coup ?

Armed Assailants Stormed Dorms
Radio Free Asia
6 juillet 2009
http://www.rfa.org/english/news/uyghur/ ... 04353.html

Uyghur Man 1: Who are you?

RFA: Radio Free Asia's Uyghur service. We broadcast in the Uyghur language.

Uyghur Man 1: We do not have any freedom here. If they hear us talking on the phone, they will punish us.

RFA: Where were you when the brawl happened?

Uyghur Man 1: We were taking our meal break after the night shift, when the day shifters [Uyghurs] were sleeping in their dorms. We saw them [Han Chinese] storm into their dorms, pull them out from their beds, and start beating them, hacking and burning.

RFA: What time was it when this happened?

Uyghur Man 1: It was around 12:30 a.m. or 1 a.m.

RFA: How many people stormed in?

Uyghur Man 1: Thousands of Chinese, and 800 Uyghurs were there.

RFA: How do you know there were thousands?

Uyghur Man 1: This factory is very big.

RFA:...Chinese workers attacked you?

Uyghur Man 1: Yes, as long as Uyghurs were around, they attacked us.

RFA: Everyone including female workers attacked you, or only male workers?

Uyghur Man 1: The females, too, were against us, and they were throwing things at us from the tops of buildings.

RFA: Apart from factory workers, were there any members of gangs from outside among the attackers?...

Uyghur Man 1: Yes.

RFA: How many of them were there?

Uyghur Man 1: It was dark, so we could not tell how many.

RFA: How did they attack? Did they just storm into the dorms or did they gather you somewhere?

Uyghur Man 1: When the first floor dorms were attacked, we, the night-shifters who were eating on the second floor, escaped.

RFA: So, only night-shifters who were out eating escaped, and those inside were attacked?

Uyghur Man 1: Yes.

RFA: How many night-shifters were there?

Uyghur Man 1: More than 200 people.

RFA: So, 200 of you escaped.

Uyghur Man 1: Yes.

RFA: Were you aware of what happened to those inside?

Uyghur Man 1: We were not given details. They simply told us that they were in the hospital receiving treatment.

RFA: So you did not see the brawl with your own eyes, correct?

Uyghur Man 1: Yes, we saw it.

RFA: Can you describe it? What did you see, for example?

Uyghur Man 1: I will tell you. It has been eight days since we have been forbidden from leaving.

RFA: How many of you are there?

Uyghur Man 1: More than 400 people are here.

RFA: All them escaped?

Uyghur Man 1: There are those who escaped and those who were moved from the site. We were put here and told that they were protecting us. They are feeding us rice.

RFA: There are 400 people there right now, correct?

Uyghur Man 1: Yes, we are the ones who escaped with few injuries.

RFA: Did you guys respond to the attack? Did you fight back?

Uyghur Man 1: If they had spit, we would have drowned.

RFA: So there were very many people?

Uyghur Man 1: Yes. We were empty-handed. They had bats, bars, clubs, cudgels, machetes, kitchen knives, and axes.

RFA: Can you describe your mental state now?

Uyghur Man 1: Our spirits are very low. We demanded to be allowed to return home. They did not allow us.

RFA: Let’s talk about those who died in the attack. Authorities say there were only two dead and 89 injured. Is it possible that there were so few casualties?

Uyghur Man 1: It is impossible.

RFA: Why do you say it is impossible?

Uyghur Man 1: I cannot say for sure, but we saw that ambulances were blocked. The injured inside [the ambulances] were also pulled out and stepped on, beaten. We were spared because we escaped to the mountains. I believe there are many dead. The injured also were numerous. It was merciless. We are Muslims. We do not shed blood nor take lives, isn’t that so? Our religion forbids this. But they were heartless.

RFA: We have heard that Uyghur girls were raped in the attack. Do you know about this?

Uyghur Man 1: We have heard so, but we did not see it. At least, I did not see it. I do not know if others saw it.

RFA: Are there any girls among the 400 people there?

Uyghur Man 1: Yes, there are girls.

RFA: Why were you forbidden from leaving the hotel for the past eight days?

Uyghur Man 1: Because if there is a Uyghur [on the streets], the Chinese will chase you, slash and kill you. The government is protecting us.

RFA: Who is outside protecting you?

Uyghur Man 1: The police.

RFA: If you were in the mountains, how did they bring you to the hotel?

Uyghur Man 1: When we were hiding in the mountains, military units from Shaoguan city came and stopped the beating. Then we came here with them.

RFA: How long did the brawl last?

Uyghur Man 1: It started between 12:30 a.m. and 1 a.m., stopping near dawn. At dawn, we were in [the military] vehicle.

RFA: What do you think happened to the other 600 Uyghurs who were left in the factory?

Uyghur Man 1: Perhaps more than half of them are OK, but the others are not.

Uyghur Man 1: Do you know the exact number of dead?

Uyghur Man 1: How can we know since we are [being held] here?

RFA: If there are 400 people there, where are the rest of you? Do you know where the rest are located?

Uyghur Man 1: There is no way we can know.

RFA: There is a report that Uyghurs girls also died. Do you know about this?

Uyghur Man 1: We have heard about it, but since we did not see it with our own eyes, we cannot be sure.

RFA: Do you know the cause of the attack? We have heard that it was because Uyghur men raped Chinese women, and then the Chinese attacked Uyghurs to take revenge. Is that true? Did you find out the reason for the fighting?

Uyghur Man 1: The rape allegation was false. Forged. I can only assume that because there were more injured on the Uyghur side. They said this to hold us responsible for what happened.

RFA: Then what do you think was the real cause of the attack?

Uyghur Man 1: Ethnic discrimination.

RFA: We have heard reports that Uyghur men were separated from Uyghur women in the workplace, and that they were assigned to different assembly lines. There, the Uyghur girls were sexually harassed and were asked to give massages to Chinese co-workers. Is this is true? Were there any incidents of Uyghur women being harrassed or abused there?

Uyghur Man 1: I have heard of it, but I did not see it.

RFA: Did the police come to suppress the fighting? If they did, when did they come?

Uyghur Man 1: They came at the end, when the fighting was almost over. They came at dawn—around 5 a.m.... Around 20 or 30 of them came before then.

RFA: You are saying that they were unable to stop the attack?

Uyghur Man 1: No, let me put it this way. They are all Chinese, right? I think you can understand even if I do not say the rest. Then, the armed police arrived with big trucks. At that point it was stopped.

RFA: When they stopped the brawl, did they beat you as well, or protect you?

Uyghur Man 1: They just stopped it. At the time we were escaping outside by breaking through a wire fence. We were not there.

RFA: What about the ones who were left inside?

Uyghur Man 1: The rest? They were beaten up by the Chinese, wherever they were taken by them.

RFA: It seems the government did not make any serious move to stop the clash—is that true?

Uyghur Man 1: That is right. They did not stop it in time.

RFA: Is that so?

Uyghur Man 1: Yes, then [the clash] became big.

RFA: Can I talk with someone who was inside?

Uyghur Man 1: Sure, here is someone to speak with.

RFA: You were inside when this attack happened?

Uyghur Man 2: Yes, I was there.

RFA: What did you see? Can you describe the scene?

Uyghur Man 2: It was dreadful.

RFA: In what way?

Uyghur Man 2: The Chinese stormed our dorms and started beating us up.

RFA: Can you describe how they beat you?

Uyghur Man 2: When they beat us they had machetes and other weapons in their hands.

RFA: Did they beat you one by one or as a group?

Uyghur Man 2: They just came together and beat us.

RFA: What were you feeling at that time?

Uyghur Man 2: We thought we were doomed.

RFA: Did you fight back, or did you not have any chance to do so?

Uyghur Man 2: We did not have any chance to fight back.

RFA: They were saying there are some Chinese injured as well. Do you know how they were injured?

Uyghur Man 2: At the beginning were in the dorms. Some of us are wanted to break through their circle and had to fight to escape to the mountains. That is how the Chinese might have been injured. I will now hand the phone to a guy who was injured at the scene.

RFA: OK. Where were you injured in the brawl?

Uyghur Man 3: Above my right eye and eyebrow. I got eight stitches. It was all opened and my skull was exposed.

RFA: What was used to hit you on the head?

Uyghur Man 3: A steel bar... When they chased me, I climbed up to the roof. I had to run upstairs. When I was escaping on the fifth floor, six of them came and started to beat me. When I fell, one of them hit me in the head ... When I fell down, they hit me. Then I got up and ran away.

RFA: Where did you go then?

Uyghur Man 3: I ran outside, away from the fighting, and hid myself somewhere.

RFA: You are injured. Why aren't you in the hospital?

Uyghur Man 3: I went to the hospital. Right now I am resting here.

RFA: Which hospital did you go to?

Uyghur Man 3: I don't know exactly.

RFA: Are there many injured?

Uyghur Man 3: Yes, there are a lot of injured people. But the government did not ask us about our injuries, what kind of compensation we need, or the cause of the injuries. We were just talking to each other about it and went by ourselves to treat the injuries. Nobody from their side asked us what had happened to us or the reason for our injuries.

RFA: How many injured Uyghurs did you see at the hospital?

Uyghur Man 3: They separated us when they took us to the hospital, so I am unsure.

RFA: How many people attacked the Uyghurs?

Uyghur Man 3: I think there are currently more than 6,000 Chinese workers at the company and there were gang members from outside as well. That is for sure. For that we do not have eyewitnesses at the moment, but it is clear that they injured the gatekeepers at the company and stormed into the factory. That is for sure. Even though we do not have any eyewitnesses, every one of us knows that gangs brought machetes and other weapons to hurt us.

RFA: What do you think was the cause of the fighting?

Uyghur Man 3: I do not want to talk about it.

[pierre75]

Pour la troisième fois en deux semaines, Pékin ne parvient pas à atteindre ses objectifs d'emprunt sur son marché national

Le plan de relance chinois est financé par de la dette domestique, pour partie au niveau national et pour partie aux niveaux provinciaux.

Concernant le niveau national,¨Pékin semble actuellement rencontrer quelques difficultés à atteindre ses objectifs. On ne connaît la situation pour les emprunts provinciaux.

Conséquence directe de l'instabilité politique liée à la crise du Xinjiang ?

Manque de confiance dans le "redémarrage" de la croissance chinoise tant vanté depuis 2 semaines par Pékin (croissance désormais à +7,1% selon Pékin) ?

Faute de pouvoir se financer en interne, la Chine devra-t-elle revendre des bons du trésor US ?

China Fails to Complete 20 Bln Yuan of Bill Sales, Traders Say
Bloomberg
17 juin 2009
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid= ... hgHGxkOot4

July 17 (Bloomberg) -- China’s finance ministry failed to meet its debt-sale target for a third time in two weeks at a 182- day bill sale, according to traders at Galaxy Securities Co. and China Citic Bank in Beijing. The ministry had tried to sell 20 billion yuan of bills and only sold 18.51 billion yuan, traders said. The average yield for the bills sold was 1.6011 percent, they said.

The average yield was 21 basis points higher than the 1.39 percent in secondary market trading yesterday, based on rates compiled by Chinabond, the nation’s biggest debt-clearing house. The government last sold similar-maturity bills on June 19 at 0.85 percent. A basis point is 0.01 percentage point.

[pierre75]

Répartition des rôles au sein de la nouvelle faction présidentielle, la faction de Shanghai actuellement réduite au silence.

Confirmation de la stratégie économique d'ouverture par le Premier Ministre, reprise en main de l'appareil diplomatique par le Président, supervision de la campagne idéologique en interne par le Vice-Président. Le Vice Premier-Ministre, protégé du Président, reste à l'affût en seconde ligne et continue de faire ses classes.

Hantés par les évènements du Xinjiang et d'autres mauvais coups à venir, la nouvelle équipe gouvernementale contre-attaque avec rapidité pour ne pas se laisser déborder.

Trois nouvelles importantes en deux jours :

- Se préparant à une crise économique de longue durée, le Premier Ministre réformateur Wen Jiabao, n°3 du Comité Permanent du Politburo, annonce la participation chinoise à des actions internationales "non-conventionnelles" pour lutter contre la crise économique en échange d'une meilleure acceptation de la projection à l'international des entreprises chinoises.

Chinese premier urges long-term preparedness for global downturn
Xinhua
20 juillet 2009
http://news.xinhuanet.com/english/2009- ... 740826.htm

- Le Président Hu, n°1, appelle pour sa part le personnel diplomatique à l'étranger à "défendre les intérêts du pays" et surtout à se ranger dans son camp. Un appel qui ressemble étrangement à celui lancé il y a quelques mois par le même Hu Jintao, à l'époque en direction de l'armée.

Chinese president urges diplomats to serve national interests
Xinhua
20 juillet 2009
http://news.xinhuanet.com/english/2009- ... 741320.htm

- Et c'est le Vice-Président Xi, n°6, longtemps allié officieux de la faction de Shanghai mais se présentant désormais comme l'allié du Président Hu, qui annonce le lancement de la troisième vague de la campagne idéologique en faveur du Président Hu, concernant cette fois les "organisations de terrain" et leurs quelques 40 millions de responsables.

Chinese VP urges implementation of "Scientific Outlook on Development"
Xinhua
21 juillet 2009-07-21
http://news.xinhuanet.com/english/2009- ... 747803.htm

Le Vice-Premier Ministre Li Keqiang, n°7, le protégé du Président de la République, apparaît désormais en charge de l'environnement, sujet à la fois international mais également crucial au niveau national, dans le cadre de sa préparation à de futures responsabilités de premier plan.

Chinese Vice Premier stresses environmental protection, energy conservation
Xinhua
21 juillet 2009
http://news.xinhuanet.com/english/2009- ... 747304.htm

Cette répartition des rôles est un peu étonnante. On aurait pu penser que le contrôle idéologique en ces temps difficiles aurait été verrouillé par Li Keqiang, véritable créature politique du Président Hu. Mais le fait de confier les campagnes idéologiques au Vice-Président Xi Jinping peut être analysé comme une volonté de conciliation, afin de rallier au Président certains éléments supplémentaires de la faction de Shanghai ou du moins de négocier leur neutralité. Mais nul doute que l'action du Vice-Président restera sous étroite surveillance à la fois du Président et de son fidèle Li Keqiang.

Quant au reste des 9 membres du Politburo, le n° 5, Li Changchun, responsable de la propagande, avait également fait allégeance officielle au Président Hu en juillet et le n°8, He Guoqiang, responsable de l'anti-corruption, annonce ce même 21 juillet le lancement d'une campagne anti-corruption en direction du système bancaire.

Senior Chinese official underscores anti-corruption efforts in banking sector
Xinhua
21 juillet 2009
http://news.xinhuanet.com/english/2009- ... 747071.htm

Le n°9, Zhou Yongkang, responsable de la sécurité, est totalement occupé par le Xinjiang, les troubles sociaux et la prévention d'autres mauvais coups avant le 60ème anniversaire de la République Populaire de Chine à l'automne.

Restent le n°2, Wu Bangguo, Président de l'Assemblée Nationale, et le n°4, Qia Qingling, Président de la Conférence Consultative. Les deux piliers de la faction de Shanghai sont actuellement totalement silencieux ou réduits au silence. Jusqu'à quand ?

[pierre75]

Tentative de démocratisation du parti communiste à l'échelon local : réunion clef du Comité Central en septembre.

Après l'Assemblée Nationale, les luttes entre factions continuent de plus belle cette fois pour le contrôle du Parti Communiste. L'enjeu paraît relativement simple mais sa mise en œuvre délicate. Faut-il promouvoir des élections locales pour les cadres de base et non plus leur nomination ?

Imposer des élections "pluralistes" au sein du Parti Communiste permettrait d'éviter qu'une faction ne puisse s'imposer à l'ensemble de l'appareil au détriment des autres. Elles contrebalanceraient également les cooptations politico-mafieuses locales qui gangrènent le parti, en sapent ce qui lui reste de légitimité et s'opposent aux directives du pouvoir central.

Une très forte polémique agite la Chine ces derniers temps, à partir de la remarque jugée indigne d'un cadre local lors d'un litige. "Es-tu du côté du Parti ou bien de celui du peuple ?" avait-il lancé à son contradicteur. Les intérêts du Parti seraient-ils désormais tellement déconnectés de ceux du peuple pour qu'un cadre puisse se permette ce genre de réflexion ? Tout internet mais également la presse officielle se sont enflammés.

Les élections sont désormais généralisées en Chine à l'échelon municipal. La tentative du Premier Ministre, depuis 2005, de les faire remonter à l'échelle des Township (communautés de commune, là où se trouve un réel pouvoir décisionnel) a fait long feu, tuée dans l'œuf par la bronca des féodalités locales. Mais les réformateurs reviennent aujourd'hui par la fenêtre avec les élections des cadres locaux cette fois du Parti Communiste.

Si ce principe, qui a probablement d'or et déjà fait l'objet d'un consensus entre chefs de faction à Pékin, est formellement adopté en septembre, lors de la prochaine réunion du Comité Central au grand complet qui a été annoncée ce 23 juillet, c'est alors une étape significative sur la voie de la démocratisation qui sera engagée.

Une démocratisation bien sûr très relative. Il n'est pas question d'accepter la moindre remise en cause du rôle du Parti Communiste. La Chine reste et restera pour longtemps le royaume d'un totalitarisme souvent abject, où des mafias prédatrices s'affrontent à tous les échelons du pouvoir.

Mais l'important est de prendre conscience de la façon dont la démocratie peut progresser en Chine. Tous les Chinois se méfient des déclarations de principe sur la supériorité supposée d'un modèle démocratique à imposer d'un bloc, car celui-ci peut être tout autant perverti que les autres et générer une instabilité aux conséquences imprévisibles.

Chaque avancée ne peut se faire qu'en réponse pragmatique à une difficulté concrète, aujourd'hui la nécessité de lutter contre la corruption locale des cadres du parti et le besoin de stabiliser un appareil déchiré par les luttes de faction.

Pour le pouvoir central, il s'agit donc moins de répondre aux aspirations du peuple que d'utiliser ce dernier en contrepoids des pouvoirs locaux qui sapent sa politique pour conserver leurs privilèges. Cela a échoué avec la tentative de faire élire les responsables des communautés de commune. Les féodalités locales ont été les plus fortes. Mais cela peut réussir pour l'élection des cadres de terrain d'un Parti Communiste mieux contrôlé par Pékin.

Les pouvoirs locaux comme les factions fragilisées ne se laisseront pas déposséder sans réagir de leur pouvoir. La manipulation des évènements du Xinjiang est là pour le démontrer et d'autres mauvais coups sont à prévoir.

L'ouverture, aussi limitée soit-elle, n'en est pas moins réelle. Les réformateurs conservent la main, du moins pour le moment.

CPC Central Committee to convene key plenary session in September
Xinhua
23 juillet 2009
http://news.xinhuanet.com/english/2009- ... 761407.htm

[yosemite]

TITRE : Chine: licenciés, ils tuent leur patron
DATE/ AUTEUR : AFP 27/07/2009 | Mise à jour : 10:41 via www.lefigaro.fr

LIEN : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/ ... patron.php

Le rachat de l'usine sidérurgique publique Tonghua Iron and Steel, premier producteur de la province de Jilin (nord-est), a été annulé après que son directeur-général a été battu à mort par des employés à qui il venait d'annoncer une vague de licenciements dans le cadre de sa prochaine fusion, a indiqué aujourd'hui un responsable gouvernemental.

ca rigole pas

Dans un communiqué publié lors du week-end, le Centre d'information pour les droits de l'Homme basé à Hong Kong a affirmé que 30.000 ouvriers avaient pris part au mouvement de protestation et que les violences avaient fait une centaine de blessés. "Je n'ai jamais rien vu de comparable," a déclaré à l'AFP Geoff Crothall, chercheur au China Labour Bulletin basé à Hong Kong.

[pierre75]

De Washington, du Xinjiang et de l'Ituri :
La bataille pour le contrôle de l'Afrique a démarré entre la Chine et les Etats-Unis

Fidèle à sa stratégie, Pékin prépare la colonisation de l'Afrique sur le modèle adopté envers les régions chinoises minoritaires de Mongolie Intérieure, du Xinjiang et du plateau Tibétain. Washington n'entend pas laisser son nouveau concurrent "s'emparer" de l'Afrique.

D'un côté :

Washington s'intéresse à nouveau à l'Afrique
Ouest-France
jeudi 06 août 2009
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet ... 1_actu.Htm

Hillary Clinton entame une tournée africaine de onze jours.
…
C'est le plus long voyage officiel d'Hillary Clinton. Signe que l'Afrique est un dossier que l'administration Obama n'entend pas délaisser face à une diplomatie chinoise avide de ressources naturelles et de débouchés.

De l'autre côté :

Exposition d'un photographe chinois à New-York
Xinhua
5 juin 2009
http://french.news.cn/environnement/200 ... 132360.htm

Les trois photos sont bien sûr à observer en sens inverse, de la troisième à la première :

- recensement satellite du potentiel de colonisation des terres encore sauvages
- déboisement/premières infrastructures – installation des premiers colons autochtones
- deuxième vague de colonisation, cette fois sous contrôle chinois



Ensuite :

L'exploitation chinoise de biocarburant en RDC offre des milliers de postes de travail pour les locaux
Xinhua
11 juillet 2009
http://french.news.cn/afrique/2009-07/11/c_1310376.htm

KINSHASA, 11 juillet (Xinhua) -- Le ZTE Agribusiness Company est en train de préparer pour la plantation d'un millions d'hectares de palmiers en République démocratique du Congo (RDC), ce projet va offrir des milliers de postes de travail pour les Congolais, a déclaré samedi Zhang Peng, directeur général de la branche en RDC de cette compagnie lors d'une interview accordée à l'Agence de presse Xinhua (Chine Nouvelle).

"Nous allons planter les palmiers ici et transférer l'huile de palme au biocarburant. La plantation d'un millions d'hectares vaEVENTUELLEMENT fournir des milliers de postes de travail pour les Congolais locaux ", a déclaré M. Zhang.

…
La coopération sino-congolaise a projeté nombreux de projets dans les domaines des infrastructures, de l'éducation et du secteur énergique, portant des profits pour tous les deux pays et leurs peuples.

M. Zhang a aussi exprimé sa gratitude aux soutiens du gouvernement congolais pour faciliter l'investissement en RDC, et a annoncé son optimisme pour le futur de coopération sino-congolaise dans les domaines variés.

Enfin, une analyse est admirable pour bien saisir la stratégie chinoise en Afrique. C'est le décalque quasi mot pour mot de la stratégie de colonisation des zones minoritaires du Xinjiang, du Tibet ou de la Mongolie Intérieure.

Les expériences chinoises en matière de réduction de la pauvreté, du sang neuf dans la coopération Chine-Afrique
Xinhua
8 juin 2009
http://french.news.cn/chine/2009-06/08/c_132711.htm

"Le sang neuf" pour l'Afrique est le titre de la présentation générale exposant la proposition chinoise d'assistance globale à l'Afrique dans le cadre du quatrième Sommet Chine-Afrique, prévu en novembre prochain au Caire en Egypte.

Elle ne concerne pas seulement une "régénération" de l'aide au développement au continent des terres vierges en substituant le modèle de développement chinois au modèle occidental, le second ayant hélas prouvé son incapacité, ses ambigüités et ses limites.

D'autres ambigüités tout aussi négatives apparaissent à partir du modèle chinois, en particulier la porosité entre expansion des populations africaines vers les terres vierges et installation de populations cette fois chinoise sur ces mêmes terres.

La proposition de Pékin pour l'Afrique entend purement et simplement reprendre la politique de développement décidée depuis les années 80 pour ses propres zones minoritaires.

"remplacer la transfusion sanguine en promouvant la capacité à produire du sang des régions pauvres éloignées, isolées et tribales".

L'ambigüité de la formule est désormais levée pour les régions minoritaires chinoises. ON y connaît parfaitement l'objectif : créer les conditions d'implantation de colonies de peuplement chinois pour y assurer une fusion des nationalités, soulager la pression démographique en Chine de l'intérieur et assurer l'arrimage définitif de la périphérie au pouvoir central.

Cette même ambigüité de la formule reprise pour l'Afrique, couplée à la mention du "sang neuf" contenu dans le titre de la proposition, est bien trop provocatrice pour ne pas être volontaire.

L'Afrique apparaît aujourd'hui dans la situation des provinces minoritaires chinoises des années 80. Qui viendra s'installer dans 10 ans, lorsque les infrastructures seront développées à partir de l'aide technique chinoise ?

Il n'est pas question de refuser des programmes utiles à l'Afrique pas plus que de remettre en cause sa diversification vers l'Asie.

Mais l'importance absolue apparaît d'encadrer par les Nations Unies la proposition chinoise d'assurer ce leadership technique vers l'Afrique et d'obtenir les garanties de transparence face aux opinions publiques mondiales.

Eviter toute clause d'extra-territorialité tant pour des comptoirs portuaires et industriels que Pékin s'attachent à développer sur toutes les côtes africaines qu'en terme d'enclaves agricoles et de peuplement.

Le fond de l'enjeu repose sur le calibrage des programmes en fonction des besoins qualitatifs et quantitatifs des populations locales et l'obtention des garanties nécessaires que ce soit bien les populations locales qui en aient l'accès.

Les négociations internationales ne sont en rien une garantie suffisante. On sait ce qu'il en est du sort des populations locales dans les grands marchandages de répartition du monde qui marquent désormais à nouveau notre époque. Seule la transparence et la médiatisation internationale de ces enjeux peut apporter un contre-pouvoir.

L'exemple du Xinjiang est là pour nous le rappeler.

Paysage impressionnant dans le désert de Gobi
Xinhua
27 mai 2009
http://french.news.cn/photo/2009-05/27/c_13997.htm







La moindre goutte d'eau ...

[pierre75]

La Chine annonce la prochaine relance des investissements à l'étranger de son fond souverain

Un résultat discret du récent sommet sino-américain. Pékin estime que le temps est désormais venu d'acheter des entreprises à l'international et très probablement aux Etats-Unis. Se débarrasser autant que possible de ses dollars avant leur dépréciation bien sûr, mais aussi disposer de titres stratégiques dans de grandes entreprises américaines et préparer l'internationalisation de ses propres entreprises.

Autre information intéressante, le CIC conservait "prudemment" près de 90% de ses actifs en espèces en 2008 et cette liquidité reste probablement similaire à l'heure actuelle. Les fonds mobilisables apparaissent donc conséquents. Quant à la baisse limitée de 2,1% du taux de rendement en 2008 de ses investissements à l'étranger, elle apparaît pour le moins "étonnement modérée".

Baisse de 2,1% du taux de rendement des investissements à l'étranger de China Investment Corporation en 2008
Xinhua
7 août 2009
http://french.news.cn/economie/2009-08/07/c_1322734.htm

BEIJING, 7 août (Xinhua) -- Le fonds souverain chinois China Investment Corporation (CIC) a annoncé vendredi dans son premier rapport annuel une baisse de 2,1% du taux de rendement de ses investissements à l'étranger, et une augmentation de 6,8% du rendement de ses capitaux enregistrés.

Le CIC a ralenti ses investissements en 2008, en considération de l'environnement difficile de l'économie mondiale. L'économie mondiale ayant tendance à redémarrer, les investissements à l'étranger de CIC devraient reprendre, a indiqué un haut responsable du CIC, qui a demandé l'anonymat.

Selon lui, le CIC restera prudent jusqu'à la fin 2009. La répartition de ses investissements s'adaptera à la situation économique.

Le CIC a investi prudemment en 2008 avec 87,4 % de ses actifs en espèces.

J'écrivais le 27 juillet à l'occasion du G2 à Washington :
viewtopic.php?f=3&t=56276&p=843381&hili ... er#p843381

Pierre75 :

D'un point de vue purement économique, le deal qui semble se dessiner consiste à lier la poursuite d'un financement chinois du déficit et de la relance américaine, y compris par des mesures "non-conventionnelles", contre des participations chinoises dans des entreprises américaines et une meilleure implantation aux US des entreprises chinoises d'une part, la participation américaine aux programmes de redéploiement économique de la Chine d'autre part.

Les discussions semblent porter sur le montant de ces participations. Les Chinois préfèreraient des participations significatives dans quelques entreprises US clefs alors que les Américains proposent des participations plus diluées, de l'ordre de quelques points, mais dans un plus grand nombre d'entreprises.

puis le 28 juillet :
viewtopic.php?f=3&t=56276&p=843863&hili ... 9s#p843863

Pierre 75 :

Voici une brève du Figaro Marchés qui me semble l'une des plus pertinentes sur la rencontre Sino-US.

Le journaliste m'apparaît pourtant dans l'erreur en opposant la poursuite du financement par la Chine du déficit américain à la stratégie chinoises de projeter ses entreprises à l'international.

Ces deux options ne semblent pas antagonistes mais complémentaires dans l'esprit chinois. La première est la monnaie d'échange de la seconde.

Reste à déterminer les équilibres de cette complémentarité et c'est l'objet des négociations actuelles.

Par ailleurs, cet article me semble très intéressant concernant le sujet évoqué dans le post précédent :

Huile de palme contre forêt tropicale : l'enjeu du contrôle des exploitations
Le Monde - Laurence Caramel
5 août 2009
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

[pierre75]

La Cour populaire suprême de Chine va standardiser les peines

"Actuellement, les peines ne répondent à aucune règle et les condamnations peuvent donc varier selon les juges"

C'est une décision extrêmement importante qui vient d'être officialisée. Imposer une échelle des peines unifiée à toute la Chine signifie pour Pékin reprendre le contrôle du judiciaire du cercle des autorités locales.

A l'heure actuelle, les peines sont décidées, au cas par cas, d'un commun accord entre le juge et le représentant local du Parti Communiste, ce qui favorise toutes les possibilités d'arbitraire. Le rôle de la défense semble également mieux pris en compte.

Les conditions d'application précises de cette directive ne sont toutefois pas connues, ni le calendrier de généralisation, ni la liste définitive des sujets concernées.

On peut supposer que le champ politique et le délit d'opinion, entre autre, sortiront du cadre de cette directive mais je n'ai rien de tangible pour l'affirmer.

La dépêche de Xihua fait état de "cinq inculpations criminelles" mais n'en cite que quatre.

La Cour populaire suprême de Chine va standardiser les peines
Xinhua
12 août 2009
http://french.news.cn/chine/2009-08/12/c_1325030.htm

BEIJING, 11 août (Xinhua) -- Les juges ne décideront plus des peines dans les tribunaux chinois, la Cour populaire suprême (CPS) de Chine ayant décidé d'introduire des normes de condamnation.

Plus de 120 tribunaux ont mis à l'essai depuis le 1er juin la directive dans le cadre d'un programme pilote qui vise à standardiser cinq inculpations criminelles concernant les infractions au code de la route, les blessures intentionnelles, le vol et la drogue.

"Les procès liés à ces cinq accusations représentent plus de 95% des affaires criminelles du pays", a-t-il expliqué, ajoutant que la directive visait à réaliser "une condamnation juste et équilibrée".

"Actuellement, les peines ne répondent à aucune règle et les condamnations peuvent donc varier selon les juges", a-t-il souligné.

"La directive a aussi pour objectif d'assurer une exécution unifiée de la loi."

Les tribunaux populaires du pays doivent établir des règles sur les peines en accord avec la directive selon la situation de leur région.

Les procédures visant à décider des sanctions doivent être efficaces, indépendantes et transparentes, a-t-il indiqué.

"Les procureurs pourront avancer leurs suggestions durant les procès et les deux parties doivent exprimer franchement leurs opinions pour assurer la justice", a-t-il conclu.

Egalement, bien sûr, cette information qui sera à replacer dans un cadre plus général de la lutte entre factions :

Un haut responsable du nucléaire chinois est soupçonné de corruption
LE MONDE
11.08.09
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

Je me demande dans quelle mesure l'uniformisation des peines concernant la lutte contre la corruption, mode de règlement de compte préféré entre factions, n'a pas fait l'objet d'une négociation entre les têtes des factions avant de lancer les campagnes actuelles d'épuration.

Je ne sais si cette directive est publique en Chine et ne peux que spéculer dans l'attente.

[yosemite]

TITRE : Le dangereux paradoxe de la politique économique chinoise
DATE / AUTEUR : LE MONDE | 13.08.09 | 14h30 • Mis à jour le 13.08.09 | 14h30 / (Traduction de Christine Lahuec) ( à priori article en provenance de http://www.breakingviews.com

LIEN : http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... id=1218694


un article qui aurait aussi sa place sur un sujet sur les matieres premieres

Des problématiques propres à la Chine poussent le cours du pétrole à la hausse sur le marché mondial. En ce moment, l'empire du Milieu achète et produit plus de brut qu'il ne lui en faut, l'objectif étant, entre autres, de maintenir l'emploi dans le secteur du raffinage. Parce qu'elles veulent s'épargner les répercussions politiques et sociales du chômage, les autorités chinoises créent la tension sur le marché des matières premières.
....

...
L'accumulation de réserves de pétrole brut et de produits raffinés procure accessoirement à la Chine une couverture du risque associé au dollar. Le pays, qui est le premier créancier du Trésor américain, ne s'est pas gêné pour s'inquiéter publiquement de la dévalorisation des obligations d'Etat américaines et du dollar que pourraient entraîner l'inflation et l'évolution de certains indicateurs économiques aux Etat-Unis.

Ces considérations sont probablement secondaires pour Pékin, en comparaison de l'urgence à contenir le chômage.
....

[yosemite]

TITRE : China Tightens Grip on Rare Minerals
AUTEUR : KEITH BRADSHER
DATE : Published: Tuesday, September 1, 2009 at 5:13 a.m.
Last Modified: Tuesday, September 1, 2009 at 5:13 a.m.

LIEN : http://www.theledger.com/article/200909 ... e-Minerals

pendant que certains à l'ouest jouent au casino des banksters , d'autres prospectent...

HONG KONG — China is set to tighten its hammerlock on the market for some of the world’s most obscure but valuable minerals.

China currently accounts for 93 percent of production of so-called rare earth elements — and more than 99 percent of the output for two of these elements, vital for a wide range of green energy technologies and military applications like missiles.

Deng Xiaoping once observed that the Mideast had oil, but China had rare earth elements. As the Organization of the Petroleum Exporting Countries has done with oil, China is now starting to flex its muscle.

Some of the minerals crucial to green technologies are extracted in China using methods that inflict serious damage on the local environment. China dominates global rare earth production partly because of its willingness until now to tolerate highly polluting, low-cost mining......

But demand is surging now because of wind turbines and hybrid vehicles.

The electric motor in a Prius requires 2 to 4 pounds of neodymium, said Dudley Kingsnorth, a consultant in Perth, Australia, whose compilations of rare earth mining and trade are the industry’s benchmark.

Mr. Lifton said that Toyota officials had expressed strong worry to him on Sunday about the availability of rare earths.

Toyota and General Motors, which plans to introduce the Chevrolet Volt next year with an electric motor that uses rare earths, both declined on Monday to comment.

[yosemite]

quelqu'un aurait un avis sur cet article ?

TITRE : UPDATE 1-Beijing's derivative default stance rattles banks

DATE/AUTEUR :Mon Aug 31, 2009 7:42am EDT
(Reporting by Eadie Chen and Chen Aizhu in Beijing, Alfred Cang in Shanghai, George Chen and Michael Flaherty in Hong Kong; Editing by Jonathan Leff)

LIEN : http://www.reuters.com/article/rbssFina ... nnel=11604

sur 2 pages

BEIJING, Aug 31 (Reuters) - A report that Chinese state-owned companies will be allowed to walk away from loss-making commodity derivative trades provoked anger and dismay among investment bankers on Monday as they feared it may set a damaging precedent.

The State-owned Assets Supervision and Administration Commission, the regulator and nominal shareholder for state-owned enterprises (SOEs), told six foreign banks that SOEs reserved the right to default on contracts, Caijing magazine quoted an unnamed industry source as saying in an article published on Saturday.

"It's a handful of companies who are being encouraged by regulators to re-negotiate," said a second banking source. "It's outrageous, but it's China, so everyone is treading very carefully."

For banks that are hoping to sell more derivatives hedges in China, the world's fastest-expanding major economy and top commodities consumer, the danger goes beyond the immediate risk to existing contracts to the longer-term precedent that suggests Chinese companies can simply renege on deals when they like.

[DiscoTonio]

The warning from SASAC follows a series of measures from Beijing this year to crack down on the sale of derivative products by foreign banks to Chinese enterprises, principally big consumers, who bought protection against higher prices last year only to watch the market collapse -- leaving them with losses.

Ça veut dire qu'en gros, l'Etat chinois va autoriser les entreprises chinoises à renier les contrats long qu'elles ont achetés sur les marchés des futures. Les entreprises chinoises ne veulent pas payer le prix fort de haut de bulle sur les MPs, aux banques d'affaire de Wall Street.

Qui plus est, surement qu'elles ont trop accumulés de stocks de ressources, et vu que la production s'effondre faute de demande en occident, elles n'ont plus besoin de ces MPs.

Je rappelle que le secteur public chinois, est virtuellement en faillite, et est soutenu par les banques chinoises qui prêtent sans cesse plus d'argent au secteur et qui ne seront jamais remboursées. Ce qui fait que le secteur bancaire chinois lui même aussi est virtuellement en faillite (cf la file sur la bulle en chine).

En tous cas, c'est comme ça que je le comprends.

Par exemple, voici les cours de plusieurs métaux de base sur kitco :
aluminium :


nickel :


zinc :


cuivre :


En tous cas, ça va créer un précédent fâcheux si les gens ne respectent pas les contrats. Mais la Chine n'a pas vocation non plus à enrichir les mafieux de Wall Street créateurs de bulles, et qui vendent ensuite des protections contre leurs propres activités... Le terme de mafieux est vraiment adapté d'ailleurs. Un peu comme quand ils rackettent les petits commerçants dans les soprano, soit disant pour les "protéger"... Les protéger de la mafia elle même oui...

[DiscoTonio]

SASAC clarifies statement on derivatives contracts
China Economic Review, 02/09/2009
http://www.chinaeconomicreview.com/dail ... racts.html

The report that the State Assets Supervision and Administration Commission (SASAC) would allow Chinese state-owned enterprises (SOEs) to default on derivative deals was misinterpreted, Reuters reported, citing a government source.

targeting specific deals that may have been too complex for the SOEs to understand. The specific deals or the banks involved have not been named.

[Duareg]

[...]

Tu as un mp.

[pierre75]

L’or de la terre et le feu du ciel

Affairée à se prémunir de la possible dégringolade du dollar qui réduirait ses plantureuses réserves en poussière et pousserait les US à jouer leur dernière carte du militaire, la Chine fait désormais feu de tous bois pour recycler ses billets verts, renforcer ses énergies et muscler ses armées.

Achats massifs de matières premières, or du FMI et multiplication des tentatives de prises de participation significatives dans les grandes entreprises internationales de l’énergie.

Les Français sont concernés. Après Areva, c’est désormais à GDF Suez « d’être approché » par le principal fond souverain chinois. Une approche nucléaire tout azimut alors que EDF ne fait pas mystère de sa stratégie de délocaliser en Chine la production des futures centrales nucléaires françaises pour l’exportation, dans le cadre du nouveau plan de développement de l’axe rivière des Perles/Canton/Hong-kong, quatrième ou cinquième zone économique d’Asie, présenté fin décembre par Pékin. Le renforcement significatif d’un laboratoire franco-chinois de recherche nucléaire a été annoncé il y a quelques mois. Là-bas. On peut y ajouter les équipes de la marine chinoise actuellement à la découverte de l’ex porte-avion Foch désormais au Brésil.

Le Brésil qui fabriquera également des Rafales « y compris pour l’exportation » au moment où Hu Jintao confirme la transformation de l’armée chinoise en force de projection et non seulement de défense, dont la marine sur laquelle il s’est appuyé puis désormais l’armée de l’air à laquelle il donnait récemment des gages pour sinon peut-être s’en faire ne alliée, du moins s’assurer de sa neutralité.

Le Brésil dont les exportations militaires vers la Chine ne sont pas limitées, comme pour la France, par l’embargo européen sur les ventes d’armes à Pékin, que ni Chirac, ni Sarkozy, n’ont levé. Le Brésil dont le Président Lula acceptait d’un grand sourire et d’un petit rire de payer à la France un prix exorbitant pour ses Rafales et leur fabrication.

"Le président Nicholas Sarkozy a été le seul à m'avoir présenté une proposition écrite de transfert technologique", a-t-il ajouté selon Xinhua du 9 septembre.
Le Brésil vendra-t-il des Rafales à la Chine ? En dollars ou en yuans ? La France a-t-elle vendu au Brésil en dollars ou en euros ?

« La Chine accorde une grande importance à ses relations avec la France » aurait déclaré Hu Jintao ce mardi 22 septembre selon Xinhua, à l’issue de la rencontre avec Nicolas Sarkozy. « Le partenariat stratégique et global France-Chine est très important pour la France » aurait pour sa part déclaré Nicolas Sarkozy toujours selon Xinhua.

Un partenariat probablement muri au millimètre par Jean-David Levitte, le Conseiller diplomatique de Sarkozy, lors d’un récent et discret séjour à Pékin.

La Diplomatie et le militaire. Déjà en avril, Bernard Accoyer, le Président de l’Assemblée Nationale française, qui se retrouvait propulsé sans bien comprendre en avril 2009 à Pékin au cœur de la plus importante crise politique dans une atmosphère de coup d’Etat.

"Les premières coopérations industrielles franco-chinoises remontent à quelque 40 ans." déclarait-il.
40 ou 45 ans, Mr. Accoyer ? Avant ou après la reconnaissance de la République Populaire de Chine par la France ? Avant ou après la bombe atomique chinoise ?

L’histoire se répète et il faut espérer sans forcément bégayer. C’est dans ce contexte que prennent place les négociations sur le climat. C’est dans ce contexte que Nicolas Sarkozy tente désormais d’imposer un « sommet des pollueurs » mi-novembre, avant Copenhague, afin d’éviter la marginalisation d’un accord à deux têtes, Etats-Unis et Chine, aux dépends de l’Europe.

C’est dans ce contexte que la France et l’Allemagne annonce une initiative commune pour une taxe au carbonne aux produits importés.

Une taxe pour financer l’équipement des pays en développement pour lutter contre l’effet de serre ?

Pierre75 – 15 juin
viewtopic.php?f=4&t=49068&hilit=france+ ... %C3%A9aire

En jouant massivement sur le développement de ces même chaînes d'énergies propres vers les BRIC et le monde en développement, c'est-à-dire vers 90% de la population mondiale, [la Chine] se présente comme le vrai champion mondial de la lutte contre les effets de serre, en apportant des solutions concrètes, à bas coût et qui plus est à crédit, donc accessibles dès maintenant à tous.

Pékin peut ainsi réfuter les tentatives de leadership occidental dans la lutte contre l'effet de serre et, au contraire, renverser la situation en prenant le leadership des négociations au prochain sommet de Copenhague.

Il s'agit à mon avis :

- d'une part de démontrer que c'est bien l'Occident qui est bien le principal responsable de l'effet de serre. C'est le but de toutes les déclarations chinoises additionnant pays par pays les émissions de carbone des pays développés depuis le début de la révolution industrielle en concluant sur un ration de pollution par habitant immensément supérieur pour les pays développés (de mémoire et sous réserve de dire des bêtises, la pollution carbonnée par citoyen anglais, calculée à partir du début du 19° siècle, apparaît ainsi quelque 100 fois supérieure à la pollution créée par citoyen chinois).

- d'autre part, non seulement couper l'herbe sous les pieds des industriels occidentaux souhaitant se relancer par le développement durable, mais également leur faire financer pour partie les équipements et procédés "non polluants" destinés au monde en développement par le biais de l'assistance internationale.

Autrement dit, Pékin est en train de tenter de faire cofinancer par les pays occidentaux ses propres filières de développement durable et de s'allier avec le monde en développement pour négocier en leur nom face aux pays occidentaux.

La légitimité du leadership sur les grands enjeux planétaires est en train de changer de camp.

A couper le souffle.


Les Chinois convoitent les réserves d’or du FMI
Challenge
22 septembre 2009
http://marches.lefigaro.fr/news/societe ... =119375448

Pékin n’a pas perdu de temps. À peine le FMI (Fonds monétaire international) avait-il approuvé, vendredi dernier, la vente exceptionnelle de 403,3 tonnes métriques d’or, soit un huitième de ses réserves, pour mieux aider les pays en développement, que la Chine se portait lundi acquéreur.

Selon l’agence Market News International, qui cite deux sources gouvernementales, les autorités chinoises auraient l’intention d’en acheter une quantité qu’elle ne précise pas. L’information n’est pas confirmée, mais Pékin augmente depuis plusieurs années ses réserves d’or de manière significative. De 400 tonnes en 2003, elles sont passées à 1 054 tonnes aujourd’hui.
…
Pour le moment, elle ne peut guère mettre trop en avant sa propre monnaie, le yuan ou renminbi, qui n’est pas convertible. Elle n’est «pas assez qualifiée pour devenir une monnaie internationale», réaffirmait la semaine dernière Guo Qingping, vice-gouverneur de la banque centrale. Et d’ajouter : «Tout d’abord la compétitivité économique de la monnaie, ensuite le marché financier en question doivent être très puissants et développés tandis que la monnaie elle-même doit être convertible.»

En coulisse toutefois, les Chinois, qui prônent la création d’une nouvelle monnaie internationale, multiplient les initiatives qui leur permettent d’accroître le poids du yuan sur les marchés étrangers.

Le fonds chinois CIC a approché le groupe GDF Suez
Challenges
21 septembre 2009
http://bourse.challenges.fr/news.hts?ur ... ate=090921

Le fonds chinois CIC est à l'affût d'investissements en France... Déjà cité dans le dossier Areva, le fonds souverain, qui cherche à placer les immenses réserves de change de la Chine, aurait aussi des vues sur GDF Suez...

Selon 'Les Echos' du jour, des cadres du China Investment Corp auraient rencontré le PDG du groupe d'énergie et de services collectifs, Gérard Mestrallet, en juillet dernier à Paris. Ils auraient évoqué l'avenir des activités du groupe français et une éventuelle prise de participation capitalistique de CIC. Aucune offre d'investissement concrète n'a cependant encore été formulée.

Le patron de CIC ne cache pas depuis plusieurs mois sa volonté de se renforcer dans l'énergie en Occident, en promettant de se comporter en "investisseur passif de long terme". Début juillet, le fonds, qui gère un portefeuille d'environ 300 Mds$, avait ainsi acquis 17,2% du groupe minier canadien Teck Industries pour 1,5 Md$.

Pékin veut développer sa capacité de projection militaire
Le Monde
22 septembre 2009
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

A une semaine du grand défilé militaire, le 1er octobre, pour le 60e anniversaire de la fondation de la République populaire, la Chine prépare la transformation de ses forces navales et aériennes afin d'en développer la capacité de projection dans le monde, a annoncé le ministre de la défense.
…
La marine chinoise va se doter d'une capacité d'accès à la haute mer ainsi que d'une meilleure défense côtière.
…
L'armée de l'air passera, quant à elle, d'une dimension purement défensive à un rôle à la fois défensif et offensif, ajoute-t-il. La Chine souhaite depuis longtemps se doter d'un porte-avions qui lui permettrait d'intervenir loin de son territoire.

Photos sur dix animaux fantastiques
Xinhua
21 septembre 2009
http://french.news.cn/photo/2009-09/21/c_1350811.htm

[neron]

Sauf erreur,

voici les agrégats monétaires chinois (source 1) (source 2) à comparer avec la Zone Euro (ex-pays de l'Est compris):
M0= 3.440 Mds Yuans = 500 milliards de dollars (40 $ par habitant), France: 650 Mds Euro (2.000 Euro / habitant)
M1=20.039 Mds Yuans = 3 500 milliards de dollars (250 $ par habitant), France: 3900 Mds Euro (12.000 Euro / habitant)
M2=57.669 Mds Yuans = 7 000 milliards de dollars (500 $ par habitant), France: 7425 Mds Euro (24.000 Euro / habitant)

A comparer avec les les réserves de 2.137 mds de $ et 1000 tons d'or ( 33 mds).

Ca fait une sacré couverture si tous les investisseurs étrangers veulent partir rapidement comme en argentine à une certaine époque

Quelqu'un connait-il le M3 chinois ?

[pierre75]

.

[pierre75]

Célébration du 60ème anniversaire de la République Populaire de Chine : Le Président Hu Jintao joue le maoïsme et lance le culte de sa personnalité pour s’imposer à l’armée et à l’ancien Président Jiang.

Les références à Deng Xiaoping ou son successeur Jiang Zemin sont gommées du défilé. On passe directement de Mao Zedong à Hu Jintao.

Derrière l’unité de facade, et sous l’oeil apparemment vassalisé de l’ancien Président Jiang Zemin, l’armée reste pourtant à hue (Hu) et à dia (Jiang).

Bulle immobiliere – nouvelles de Chine - 23 décembre 2008
viewtopic.php?f=4&t=49068&p=683022&hili ... on#p683022

When Chinese President Hu Jintao spoke to the nation this week, an unusual six-second pause may have said more about elite politics in this secretive state than the other 90 minutes of
stolid Communist Party rhetoric. In an address marking 30 years of economic reforms, Hu appeared to lose his place in the middle of a sentence, halting awkwardly for 6.5 seconds — the only such break in his speech and an extremely rare bump for Chinese officials long-practised in flawlessly reading out speeches.
…
“One centre”, he said, then went silent before continuing, “is the lifeline of our Party and our nation.”

Cette analyse concerne le discours du Président Hu Jintao du 18 décembre, discours commémorant 30 années de réformes et appelant à les poursuivre. Elle rappelle la fragilité de Hu Jintao et sa volonté par ce discours affichée de refuser toute tutelle de Jiang Zemin, le précédent Président. Elle a été écrite et publiée par Reuters le 19 décembre 2008, soit la veille de l'article de l'agence Xinhua informant de la publication des œuvres choisies de l'ancien Président Jiang Zemin en 7 langues minoritaires. Elle était prémonitoire.

"Un seul centre, c'est la loyauté - deux centres ficelés ensemble, ce sont les troubles" disaient les militaires en 2003.

On remarquera qu'il n'est pas donné officiellement consigne aux militaires "de bien l'étudier". Mais c'est là, aujourd'hui, également tout l'enjeu.

Pour apprécier l’évolution actuelle du rapport de force dans l’armée entre les deux factions, deux solutions.

- Tout d’abord la compétition entre les forces spéciales de l’Armée et de la Police Armée, qui, par les deux factions qui se les disputent, revendiquent la responsabilité de la stabilité intérieure.





- Ensuite, cette intéressante exposition de modèles réduits à Shanghai accompagnée de ses deux humains qui, tels deux factions s’en disputant le contrôle, en disent plus long et plus clair que tous les analystes.

[pierre75]

Quand au pouvoir civil, c’est le grand retour assumé au maoïsme. Pas une référence à Deng Xiao Ping ni à son successeur Jiang Zemin. Par contre Mao Zedong, au-dessus de Tian Anmen mais aussi sur les billets de banque, pour se rappeler au peuple et éviter son courroux en ces temps difficiles et permettre d’oser, pour la première fois, une photo géante de Hu Jintao inaugurant son culte de la personnalité.





A Shanghai, la fête apparaît pour le moins mesurée. Deux drapeaux donc deux Chine. La bataille continue.



L’ancien Président Jiang Zemin, le chef de la faction de Shanghai, avait déjà assisté stoïquement au sacre de son concurrent, le défenseur des ploucs et des campagnes, il y a deux jours :





Jiang Zemin et son vizir Wu Bangguo, Président de l’Assemblée, ont fort à faire face au trio des soutiens de Hu Jintao.

- d’une part l’alliance privilégiée scellée entre le Premier Ministre Wen Jiabao, chef de file des technocrates, et Li Keqiang, le dauphin « populiste » de l’actuel Président, invité à une sauterie dans le fief du Premier Ministre au Conseil d’Etat afin d’officialiser leur pacte.

- d’autre part la neutralité affichée suite à sa conversion au Président Hu Jintao de Xi Jinping, le chef des Princes héritiers, progénitures richissimes des anciens dirigeants du pays, l’homme qui peut faire toutes les différences, relayant désormais les dernières directives présidentielles formalisées lors de « la dernière session du Parti », dont l’élégance à porter le casque rouge des ouvriers lui permet se sécuriser sa fonction programmée en 2012 de nouveau Président de la République.







Des carrures assez convaincantes pour que chacun fasse bonne figure lors des cérémonies.

Aujourd’hui un anniversaire. Mais demain ?



D’où viendra le prochain mauvais coup ? De Shanghai ?

[pierre75]

Ou bien de Mongolie ?

[jmltr]

Bon, je vais résumer l'essentiel publié par Xinhua sans me perdre dans des circonvolutions et des exégèses zarbis.

1) Hu est le patron. Il a revétu l'habit traditionnel maoïste du chef lors de ces occasions, et est le seul. Les autres sont habillés à l'occidentale, avec des cravates rouges. On rappelle oficiellement que Hu portait une cravate bleue lors de la dernière revue militaire d'importance, il y a un an, et que donc les choses viennent juste de changer. On rigole plus, il y a un boss et un seul.
2) La Chine est prête à assumer un rôle en dehors de ses frontières.
3) Dans ce cadre elle aura des relations amicales avec toutes les parties qui respectent les Cinq Principes de la Coexistence Pacifique

En clair Hu est le patron, le seul à son niveau, dans le respect de son prédécesseur (beaucoup de photos les montrent eux seuls cote à cote), et la Chine est prête à affronter tout pays ne respectant pas les Cinq Principes. Pour info, ces 10 dernières années, les USA n'ont pas respecté ces 5 principes, et l'OTAN pas trop beaucoup non plus...

Coïncidence, l'article suivant http://news.xinhuanet.com/english/2009- ... 119321.htm publié par le china Daily lundi dernier (on est dans l'expression informelle de la politique officielle, là), explique pourquoi les USA doivent quitter l'Afghanistant et pourquoi une force internationale (sans les USA, mais implcitement avec la Chine et probablement la Russie) doit prendre la place pour faire mieux. Et bien sur sans le dire, s'assurer le contrôle des chemins du gaz de la Caspienne vers l'océan Indien....

Les USA sont vraiment "fubar".

[pierre75]

Un article simple qui paraît constituer une bonne synthèse des relations sino-américaines.

Par ailleurs, concernant la montée du yuan, à partir du moment où Pékin obtient que ses échanges commerciaux avec le tiers-monde et certains BRIC soient de plus en plus libellés en yuan ou en monnaies locales, les deux monnaies liées par des accords de devises, elle peut se permettre de le laisser monter face aux pays occidentaux car le différentiel de valeur restera toujours considérable face à l’Occident et la montée en gamme des productions chinoises en direction des pays riches atténuera le facteur prix.

Relatif à la chute du dollar, rien ne sert à Pékin de déclarer la guerre avant de disposer d’une position solide, ce qui est prévu pour 2020 avec l’émergence des deux places financières internationales de Shanghai et Hong-Kong/Canton/Shenzhen.

Le plus important pour Pékin, en matière de commerce international, reste d’inonder les pays en développement et certains BRIC avec des marchandises à bas prix, faible valeur ajoutée mais haute intensité de main d’œuvre, vendues en yuans stabilisés par des accords de devise.

Lorsque les occidentaux se tourneront à nouveau vers les pays en développement ou intermédiaires, là où se situera la vraie croissance, Pékin espère que ce sera trop tard et que ces marchés seront définitivement cannibalisés par les produits chinois à la valeur croissante.

« Cacher ses capacités et attendre son heure, tout en agissant ». L’action est tout azimut mais l’enjeu dont on parle trop peu, ce dont Pékin se félicite, est l’arrimage du monde en développement aux productions chinoises.


Dans Newsweek : Chine-Etats-Unis, rendez-vous manqué ?
Newsweek par Nouvel Obs - Par Melinda Liu - Traduction française de David Korn
Lundi 17 novembre 2009
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... nque_.html

Quelle Chine recevra le président Barack Obama lors de son premier voyage en Asie? La Chine à l'influence (et aux réserves en devises) grandissante? Ou celle qui se comporte comme superpuissance par accident? Obama est le porteur d'un message plutôt simple: les deux pays doivent travailler ensemble afin de s'attaquer aux problèmes globaux, et pas seulement bilatéraux. Washington veut voir Pékin prendre en charge plus de responsabilités et de leadership sur des questions aussi diverses que la reprise économique internationale, le changement climatique, la non-prolifération atomique ou les casse-tête de sécurité régionaux.

Les dirigeants de Pékin ne sont pas tous intéressés. "La Chine ne veut pas diriger le monde —elle ne veut même pas être considérée comme leader des pays en voie de développement" indique David Shambaugh, sinologue au Brookings Institute, qui vit aujourd'hui à Pékin. "En conséquence, la Chine semble affectée du syndrome des personnalités multiples, et se demande quel genre de grande puissance elle est".

De leur côté, les Etats-Unis ont vu remis en question leur propre leadership dans la région. Parallèlement à la montée de la Chine, l'influence de l'Amérique dans le Pacifique a connu un déclin marqué sous la présidence de George W. Bush. Le caractère dysfonctionnel de la dynamique à l'œuvre dans ce tandem—aucune des parties ne veut du siège arrière, mais aucune ne veut passer pour présomptueuse et offenser l'autre — est cruellement évident dans la façon dont l'un et l'autre considèrent les options les plus indigestes pour régler la crise afghane. En plus d'être devenu ce bourbier où sont enlisés les Etats-Unis et l'OTAN, la guerre menace de contaminer la frontière commune entre l'Afghanistan et la Chine, et de déclencher des émeutes chez les musulmans de la région occidentale du Xinjiang, théâtre l'été dernier des émeutes ouïgoures.

Quand bien même on se chipote à l'intérieur de l'administration sur le nombre de troupes à envoyer à Kaboul, ou si le gouvernement afghan peut être considéré comme un partenaire fiable, on désire voir la Chine cesser de jouer les passagers clandestins, et de montrer plus d'initiative dans sa propre partie du monde. Selon Shambaugh, les Chinois devraient entraîner les policiers Afghans, par exemple. Mais Pékin refuse tout ce qui ressemble de près ou de loin à un envoi de troupes. Comme le rappelle l'expert en politique étrangère de l'université de Tsinghua Yan Xuetong, "Les puissances étrangères qui se sont attaquées à l'Afghanistan ont toujours connu l'échec —pourquoi la Chine mettrait-elle son nom au bas de la liste?

Etats-Unis et Chine sont également les principaux émetteurs de carbone et, comme le rappelle Jon Huntsman, ambassadeur des Etats-Unis à Pékin, "Si nos deux pays échouent à prendre les mesures nécessaires à combattre le changement climatique, personne d'autre ne le pourra". Les autorités chinoises veulent néanmoins que Washington finance une bonne partie de la mise aux normes antipollution de l'industrie chinoise, mettant en avant une obligation morale des Etats-Unis et des autres pays développés, qui crachent du carbone dans l'atmosphère depuis un siècle.

Comme l'explique Shambaugh, on assiste dans les cercles gouvernementaux chinois à un débat de plus en plus vif sur la question de savoir si le pays devait endosser le rôle de "grande puissance responsable", ou continuer de pratiquer la stratégie plus ambiguë et dissimulée élaborée par Deng Xiaoping, l'ancien homme fort du pays, à savoir "cacher ses capacités et attendre son heure, tout en agissant". Les plus sceptiques au sein du leadership à Pékin pensent que la Chine n'est tout simplement pas prête à assumer des responsabilités plus importantes au niveau international —et cependant, "certains voudraient voir Pékin s'éparpiller, espérant précisément voir la croissance du pays étouffée", considère le professeur Yan.
[/quote]

Nombreux sont les problèmes que le monde veut voir Washington et Pékin régler ensemble et ce, notamment, dans les domaines de la reprise économique (qui requiert de la Chine qu'elle continue d'acheter des bons du trésor américain), ou de la soumission d'une Corée du Nord récalcitrante. Autant d'incitations pour les deux pays à dissimuler les différends commerciaux qui couvent sur les pneumatiques, leurs désaccords sur la valeur de leurs devises respectives, et leur échec à adopter une ligne commune sur la façon dont pays développés et en voie de développement doivent s'attaquer à la question du changement climatique. Ces désaccords seront abordés au cours de la visite d'Obama, mais personne ne s'attend à des avancées spectaculaires.

L'une des explications à toute cette paranoïa est qu'au fond, les deux pays ne se comprennent pas vraiment. Le style chinois un peu lourdaud de la règle du parti unique est en porte-à-faux avec la démocratie américaine. "C'est le cœur du climat de méfiance qui règne entre les deux pays", confirme Minxin Pei, expert de la Chine à la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale.

[Jack Palmer]

http://www.lefigaro.fr/international/20 ... ution-.php

le Figaro 11/01 par Arnaud de La Grange

L'armée chinoise se prépare à une deuxième révolution

De 200 000 à 300 000 postes devraient être supprimés pour mener à bien la modernisation de la gigantesque APL.

Il va y avoir des coupes claires dans les rangs, innombrables, de l'armée chinoise. Comme toujours, l'effet d'échelle donne le vertige. L'Armée populaire de libération (APL) devrait se voir amputée d'effectifs supérieurs à la totalité de l'armée française, entre 200 000 et 300 000 hommes. La cure d'amaigrissement, il est vrai, touche un gigantesque corps de 2,3 millions d'hommes en armes. Mais elle est significative de la nouvelle révolution à laquelle se prépare l'armée chinoise. Après avoir accompli de grands efforts sur ses équipements et ses armements ces dernières années, Pékin veut lancer la deuxième modernisation de l'APL, en s'attaquant à son organisation et à la qualité de ses hommes

Les nouveaux armements chinois ont été présentés à grand renfort de publicité lors du défilé du 1er octobre, pour le 60e anniversaire de la République populaire. De l'avion de combat J 10 au missile JL 2 Julang en passant par l'hélicoptère Zhi 10, Pékin affirme avoir atteint les standards technologiques occidentaux, même si leurs capacités réelles restent à prouver. «L'armée chinoise a considérablement amélioré son hardware, mais elle réalise qu'elle doit désormais moderniser son software, confie un observateur occidental. En clair, il faut que les hommes et l'organisation suivent, et des efforts considérables doivent maintenant être faits dans la formation, les chaînes de commandement, les communications.»

Pour ces nouveaux défis, les moyens devraient suivre. Selon Ma Dingsheng, cité par le South China Morning Post, le budget officiel chinois devrait passer de 70 à 80 milliards de dollars en 2010, soit une augmentation moindre que l'an dernier (14,9 %), mais une croissance à deux chiffres tout de même. L'expert militaire fait cependant remarquer que cet effort est comparable à celui d'un pays comme la Corée du Sud. Il est vrai que même si ce budget officiel peut sans doute être doublé, en prenant en compte notamment les programmes d'armement, il ne semble pas aussi démesuré que le Pentagone le dit, rapporté à deux millions d'hommes et une situation de départ plutôt rustique.

[rhnk17]

Attaques informatiques en provenance de Chine
Et Google prêt à fermer son site chinois en rétorsion...
source NY Times: http://bits.blogs.nytimes.com/2010/01/1 ... idents/?hp
source première: http://googleblog.blogspot.com/2010/01/ ... china.html

Like many other well-known organizations, we face cyber attacks of varying degrees on a regular basis. In mid-December, we detected a highly sophisticated and targeted attack on our corporate infrastructure originating from China that resulted in the theft of intellectual property from Google. However, it soon became clear that what at first appeared to be solely a security incident--albeit a significant one--was something quite different.

First, this attack was not just on Google. As part of our investigation we have discovered that at least twenty other large companies from a wide range of businesses--including the Internet, finance, technology, media and chemical sectors--have been similarly targeted. We are currently in the process of notifying those companies, and we are also working with the relevant U.S. authorities.

[Jay]

Je viens de voir cette nouvelle effectivement (->ici<- en francais)

je me demande bien pourquoi ... Google se rends compte que de toute manière ils ne pourront pas faire de business en chine et decide de se racheter une conduite pour l'image de marque ? une pression du gvt us ?

je pige pas ...

[DiscoTonio]

EXCELLENTE nouvelle pour la liberté du web !

Certes pour des raisons corporatistes, mais c'est le résultat qui compte !

[DiscoTonio]

En tous cas, cette histoire de google et d'attaques informatiques pour voler la propriété intellectuelle, ça recoupe ce que je lisais dans le bouquin de Domenach "La Chine m'inquiète". Où les entreprises occidentales qui s'installent en Chine se font piller leur propriété intellectuelle et ensuite se mangent des procès par les copieurs pour copie.

Sinon Denninger parle aussi du piratage dans ce post :
Google, China and Reality
Denninger, 13/01/2010
http://market-ticker.org/archives/1849- ... ality.html

I have been tracking these attacks now for more than five years. See, I write (among other things) security software, including spam-filtering code. It is somewhat of a hobby now, but was a major focus when I ran MCSNet - we were the first ISP in the United States to offer customer-configurable spam filters.

A number of years ago I detected a very disturbing pattern. A huge number of attacks were being fomented from both China and Russia. They were sophisticated, not the typical "script kiddie" nonsense that everyone sees on a daily basis. They were aimed both at machines I had direct control over and those of some of my customers, including some who were of a "sensitive" nature.

My current "best practices" recommendation to firms that I work with, along with what I have implemented on my own machines, places an absolute bar on all but external consumer-visible web services against all IP address blocks that are assigned to China, without exception.

Doing so has cut the incidence of malicious "probes" and attempted penetrations on the machines I have administrative responsibility for by 95%.

[pierre75]

Google ferme google.cn
Le Monde
22 mars 2010
http://www.lemonde.fr/technologies/arti ... 51865.html

Après avoir longuement menacé de quitter le pays s'il n'obtenait pas satisfaction, Google a donc opté pour une solution en demi-teinte. La firme a annoncé qu'elle conserverait pour l'instant ses bureaux à Pékin. Cette solution pourrait permettre aux deux parties de garder la face : Pékin n'a pas cédé sur le respect de la loi chinoise, et a évité d'envoyer un signal négatif aux investisseurs étrangers. Google, de son côté, peut continuer à faire des affaires dans le pays et y maintenir ses centres de recherche, tout en ayant tenu bon sur les principes.

Le grand schisme de l’Internet
La guerre dans le cyberespace, vraiment - site de Laurent Bloch
17 décembre 2009
http://www.laurentbloch.org/spip.php?article168

[Sifar]

Une ville fantôme en Mongolie Intérieure.
http://www.time.com/time/photogallery/0 ... 92,00.html

De très beaux bâtiments, des avenues majestueuses, des parcs, des bibliothèques géantes, un musée futuriste, de nombreux appartements vendus à des "investisseurs".
Il ne manque qu'une chose pour avoir une ville ultra-moderne, symbole de la Chine Nouvelle.
Des locataires solvables.
Oups.

[pierre75]

L'Allemagne fait désormais course en tête. De l'économique en rafale en cohérence avec son statut de partenaire pour l'économie verte et durable tel que planifié par Pékin dès la fin 2008, un accord financier de soutien à l'euro où Pékin sera l'acheteur et Berlin la caution, une coopération politique qui devient "stratégique" et une première ébauche de coopération militaire.

Il semble bien qu'un triumvirat Chine-US-Allemagne s'esquisse pour les grandes décisions internationales, chacun apportant ses sphères d'influence, chacun contrebalancant l'autre par le troisième, chacun cherchant à développer ses positions partout ailleurs.

En politesse à l'Allemagne, la Chine "accueille ... le rôle plus actif joué par l'Union Européenne dans les affaires internationales".

Chine/Allemagne: signature de dix accords de coopération durant la visite "historique" de Mme Merkel en Chine
Xinhua
16 juillet 2010
http://french.news.cn/chine/2010-07/16/c_111963301.htm

Communiqué : la Chine et l'Allemagne s'engagent à promouvoir leur partenariat stratégique
Xinhua
17 juillet 2010
http://french.news.cn/chine/2010-07/17/c_13401795.htm

L'Europe, marché d'investissement en devises étrangères de la Chine (Wen Jiabao)
Xinhua
16 juillet 2010
http://french.news.cn/chine/2010-07/16/c_111963058.htm

[pierre75]

Il semble bien que nous assistions à la concrétisation de l'accord entre l'Allemagne et la Chine concernant le soutien à l'euro par cette dernière.

Le niveau optimum de l'euro paraît devenir de plus en plus influencé par l'Allemagne et la Chine, c'est à dire un peu trop haut pour la compétitivité française.

Dans le même temps, cette alliance nous mettrait à l'abris de la spéculation. La Chine, de son côté, accentue sa diversification du dollar.

Les journalistes chinois évoquaient en juin des réserves en devises étrangères à hauteur "peut-être" de 25 % en euros. Fin juin, Pékin en était à un total à 2 450 milliards de dollars pour ses réserves. Même si l'euro n'en constituait que 20%, cela donnerait tout de même 500 milliards en équivalent dollars.

Plan Européen + FMI + Chine : l'euro semble pour l'heure à l'abris.

Merci l'Allemagne.


Some See the Hand of China in Recent Yen, Euro Rallies
WSJ
7 août 2010
http://online.wsj.com/article/SB1000142 ... 01888.html

After a big surge through the first five months of the year, the dollar has slumped against the euro and yen, with many traders pointing to softer U.S. economic growth and stabilization in Europe as the catalyst.

In currency markets, the buzz among traders is that there is another factor at work, too: China.

In recent months, traders believe, China has stepped up its buying of yen- and euro-based investments. This is likely because it is trying to diversify its $2.5 trillion of currency reserves away from holdings of U.S. Treasurys, some analysts say.

Chine: les réserves en devises étrangères à 2 450 milliards de dollars fin juin
Xinhua
11 juillet 2010
http://french.news.cn/flash/2010-07/11/c_13394377.htm

BEIJING, 11 juillet (Xinhua) -- Les réserves en devises étrangères de Chine ont atteint 2 454,3 milliards de dollars fin juin, soit une hausse de 15,1% en base annuelle, a indiqué dimanche la Banque populaire de Chine (banque centrale).

[DiscoTonio]

Voilà qui concrétise cet article visionnaire de Pettis.

La vision de très long terme que j'en ai, c'est qu'en gros nos vieux jouisseurs égoïstes ont vendu l'avenir de leurs gamins contre quelques belles années dorées...

Un peu de prospective pas si fantaisiste que ça : la Chine se fout pour l'instant de consommer le plastique que crache ses usines. Ce qu'elle veut, ce sont tous les emplois, toutes les usines, et un monde surendetté vis à vis d'elle. Une fois qu'elle aura tout ça, qu'elle aura acquis une position équivalente à celle des USA à la sortie de la 2ème guerre mondiale, et que les autres pays auront durablement "désappris" à être des pays industriels, et perdu leurs savoirs-faires, il sera alors temps de retirer le tapis sous leurs pieds pour faire de la population chinoise celle qui aura accès exclusivement à la consommation, comme les américains dans les années 50.

Là dessus, elle a vu de ses yeux aussi, comment l'occident est devenu décadent et s'est laissé bouffer par le raz'gratis et la cupidité, dans un jeu à somme négative, où une partie de la population appauvrissait l'autre de 2 pour qu'elle puisse gagner 1. La Chine connaît bien le truc. C'est elle qui l'a initié. C'est le moyen qu'elle a trouvé pour dépouiller l'occident en promettant une parie du butin du pillage aux vieux et aux ploutocrates occidentaux. Aux traitres quoi...

La démocratie libérale, des soixante-huitards pseudo révolutionnaires, aujourd'hui bien à l'abri dans leurs maisons à 1 000 000€, avec des retraites grotesques, sans autre ressort moral que l'argent, y étant pour beaucoup dans cette dictature du court termisme, de la jouissance, de l'égoïsme et de la cupidité comme seuls idéaux.

Et je doute que cette fois, la Chine fasse la même connerie et se mette à son tour à se faire pipi dessus en laissant elle aussi, dans 20 ans, sa génération de vieux papy boomers en place dévorer ses propres enfants...

[un utilisateur]

Si Disco, ils le feront, car comme dirait pangloss, "Demography Is Destiny".

Un vieux *** embourgeoisé est un vieux *** embourgeoisé, partout dans le monde.
Et vu leur fringale d'embourgeoisement bling-bling, ils iront très loin dans la connerie, probablement bien plus loin que nos 68-tards.

Si on était malins, on considererait ce coup comme perdu, et on préparerait le suivant.

...

Allez Jacques, une chanson "Les bourgeois, c'est comme..."

[pierre75]

Les districts tibétains des provinces du Gansu, Sichuan ... , où la population tibétaine est désormais très largement minoritaire, n'en finissent pas de s'en prendre plein la figure.

Après les tremblements de terre de 2008, l'eau et les glissements de terrain en 2010. Xinhua nous montre ce qu'elle veut bien.

Quantitativement, ils n'en sont pas à la gravité du Pakistan mais la menace devient très forte sur les plaines chinoises.

Xinhua
14 août 2010
http://french.news.cn/environnement/201 ... 445420.htm

[GdG]

Voilà qui concrétise cet article visionnaire de Pettis.

La vision de très long terme que j'en ai, c'est qu'en gros nos vieux jouisseurs égoïstes ont vendu l'avenir de leurs gamins contre quelques belles années dorées...

Un peu de prospective pas si fantaisiste que ça : la Chine se fout pour l'instant de consommer le plastique que crache ses usines. Ce qu'elle veut, ce sont tous les emplois, toutes les usines, et un monde surendetté vis à vis d'elle. Une fois qu'elle aura tout ça, qu'elle aura acquis une position équivalente à celle des USA à la sortie de la 2ème guerre mondiale, et que les autres pays auront durablement "désappris" à être des pays industriels, et perdu leurs savoirs-faires, il sera alors temps de retirer le tapis sous leurs pieds pour faire de la population chinoise celle qui aura accès exclusivement à la consommation, comme les américains dans les années 50.

Là dessus, elle a vu de ses yeux aussi, comment l'occident est devenu décadent et s'est laissé bouffer par le raz'gratis et la cupidité, dans un jeu à somme négative, où une partie de la population appauvrissait l'autre de 2 pour qu'elle puisse gagner 1. La Chine connaît bien le truc. C'est elle qui l'a initié. C'est le moyen qu'elle a trouvé pour dépouiller l'occident en promettant une parie du butin du pillage aux vieux et aux ploutocrates occidentaux. Aux traitres quoi...

La démocratie libérale, des soixante-huitards pseudo révolutionnaires, aujourd'hui bien à l'abri dans leurs maisons à 1 000 000€, avec des retraites grotesques, sans autre ressort moral que l'argent, y étant pour beaucoup dans cette dictature du court termisme, de la jouissance, de l'égoïsme et de la cupidité comme seuls idéaux.

Et je doute que cette fois, la Chine fasse la même connerie et se mette à son tour à se faire pipi dessus en laissant elle aussi, dans 20 ans, sa génération de vieux papy boomers en place dévorer ses propres enfants...

+1, alléluia.

[floflo]

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/ar ... _3216.html

[Helden]

Les gouvernement locaux en Chine plus endettés qu'ils ne le disent
La Tribune
5 Juillet 2011
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... isent.html

L'agence de notation Moody's estime que le niveau d'endettement des collectivités locales en Chine est supérieur de 30% à celui avancé dans un rapport officiel chinois publié la semaine dernière. Elle met en garde sur le risque potentiel de défaut sur une partie de ces dettes, et sur le placement du système bancaire chinois sous perspective négative.

Car si l'agence a évalué à 10.700 milliards de yuan (1.142 milliards d'euros) le niveau de cet endettement, soit l'équivalent de 28% du PIB du pays, les experts de Moody's ont calculé - en confrontant les chiffres du rapport officiel et les informations fournies par les Banques - que le véritable chiffre était supérieur de 3.500 milliards de yuan (373 milliards d'euros), soit un tiers de plus que l'évaluation officielle.

Est-ce que le gouvernement central Chinois n'a pas très largement de quoi rembourser les dettes de tous les gouvernements locaux ?

[pierre75]

Il en a très largement les moyens.

Mais pas sûr qu'il le fasse, l'un des problèmes du gouvernement central étant précisément de tenir ses provinces qui ont un peu trop (beaucoup trop) tendance à s'émanciper. La dette peut dans ce sens être un excellent moyen de pression, le krach de 97 et la prise de contrôle d'une partie de l'économie asiatique par les occidentaux étant là pour le rappeler.

De plus, les provinces constituant des prés carrés de telle ou telle faction représentée au pouvoir central, il peut être tentant de n'en soutenir que certaines suivant le bord où l'on se place.

[goinfrimmo]

En 208 après J.-C., l'empereur Han Xiandi règne sur la Chine pourtant divisée en trois royaumes rivaux. L'ambitieux Premier ministre Cao Cao rêve de s'installer sur le trône d'un empire unifié, et se sert de Han Xiandi pour mener une guerre sans merci contre Shu, le royaume du sud-ouest dirigé par l'oncle de l'empereur, Liu Bei.

Pour les amateurs de films à grand spectacle...

[Helden]

Amundi compare la dette chinoise aux "subprimes"Reuters
8 Juillet 2011
http://fr.finance.yahoo.com/actualites/ ... 0.html?x=0

"La hausse de la dette s'est faite surtout dans les régions chinoises. On parle de "shadow accounting", une part de la dette est laissée dans l'ombre. C'est un peu comme les "subprimes" qui étaient une dette que l'on n'avait pas trop vu grandir parce qu'elle était portée par des véhicules hors bilan", a-t-il dit.

"En Chine, c'est un peu cela aussi : quand on voit des régions ou des entreprises parapubliques s'endetter, cela n'apparaît pas trop dans les chiffres. Comme ces régions ont vécu, un peu comme en Espagne, sur la bulle immobilière, si celle-ci se calme, elles ne pourront pas rembourser leur dette, qui risque de revenir dans la périmètre de la dette d'Etat."

"Les 'subprimes' du moment, c'est un peu toute cette dette périphérique chinoise. On se demande à quel moment elle va être reconnue comme étant une dette d'Etat", a-t-il précisé.

Effectivement, j'imagine qu'en cas de stagnation de la croissance chinoise, accompagnée d'un éclatement de la bulle immobilière chinoise, la dette des gouvernements régionaux risque de brusquement s'allourdir, sans doute assez pour impacter suffisamment le gouvernement central aussi énorme que soit sa réserve financière actuelle.

[pierre75]

Total des réserves en devises de la Chine à 3 200 milliards fin juin 2011.

Augmentation à raison de 40 milliards de $ par mois.

Ce qui se profile face à la crise européenne :

- Pékin répondra aux sollicitations allemandes d'appui financier à l'Europe en cas de besoin. L'Allemagne, depuis fin juin, est quasi-officialisée comme le grand partenaire "stratégique" pour l'Europe, tant économique que politique. En fait de monde multipolaire, le trio US, Chine, Allemagne s'affirme chaque jour davantage.

- En échange (et entre autres), augmentation consolidée de l'influence chinoise au FMI et dans les autres Institutions Internationales (Lagarde vient une nouvelle fois de donner des garanties en ce sens à partir de l'abandon de deux sièges par l'Europe au FMI).

Il ne faut pas trop compter sur les fonds publics d'investissement chinois pour racheter les entreprises/infrastructures européennes en difficultés, ces fonds annoncent se concentrer sur l'achat des producteurs de matières première (Russie, Australie, Myanmar, Jamaïque ...).

Deux exceptions (conformément à la stratégie chinoise décidée en 2008) : l'Europe Centrale/de l'Est auxquelles pourraient s'adjoindre l'Europe du Sud. Autre exception possible : l'Autriche en tant que charnière Europe de l'Ouest / Europe de l'Est et slave.

En résumé, Pékin fait investir l'Europe riche en Chine et investie pour sa part dans l'Europe pauvre, où elle pourra disposer d'une réelle influence et d'une "égalité" technologique.

C'est la continuation de la stratégie d'encerclement à partir des régions européennes les moins développées qui a commencé en 2008. Mais on remonte désormais aux charnières.

Sur le plan intérieur, au sujet des risques liés aux dettes des gouvernements locaux en Chine, "M. Wen [premier ministre] a appelé les autorités locales à contrôler la croissance des dettes tout en traitant convenablement les dettes déjà existantes".

D'un point de vue plus général, il s'engage formellement à éviter la politique économique chinoise traditionnelle du stop and go pour tenter de "modérer les prix à la consommation tout en évitant les importantes fluctuations dans la croissance économique nationale", selon un communiqué publié ce mardi 12 juillet.

Le Bureau national de l'audit a estimé que les gouvernements locaux avaient emprunté un total de 10 700 milliards de yuans fin 2010.

La Chine publiera mercredi les données économiques du 2e trimestre.

Chine : les réserves de devises étrangères dépassent les 3 000 milliards de dollars
Xinhua
12 juillet 2011
http://french.news.cn/economie/2011-07/ ... 979817.htm

BEIJING, 12 juillet (Xinhua) -- Les réserves de devises étrangères de Chine ont augmenté en juin de 30,3% en glissement annuel, pour atteindre 3 197,5 milliards de dollars, a annoncé mardi 12 juillet la Banque populaire de Chine, la banque centrale.

Les fonds en devises étrangères dans les institutions financières ont totalisé 24 670 milliards de yuans, avec une augmentation de 277,33 milliards de yuans (42,83 milliards de dollars) entre mai et juin.

Les réserves de devises étrangères se sont établies, respectivement à la fin de mai et d'avril, à 3 166 milliards de dollars et à 3 145,8 milliards de dollars.

Le PM chinois s'engage à modérer les prix et à éviter d'importantes fluctuations de croissance
Xinhua
12 juillet
http://french.news.cn/chine/2011-07/12/c_13980651.htm

[pierre75]

"Faire investir l'Europe riche en Chine et investir en retour dans l'Europe pauvre"


Pour la Chine, la crise grecque est une opportunité-ambassadeur
Reuters
dimanche 24 juillet 2011
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt ... 7L20110724

PEKIN, 24 juillet (Reuters) - La crise de la dette grecque est une bonne occasion pour les sociétés chinoises d'investir dans les privatisations que va organiser le pays, a déclaré dimanche l'ambassadeur de Chine en Grèce.

Luo Linquan, dont les propos sont rapportés par l'agence de presse Chine nouvelle, estime que les effets de la crise de la dette sur le commerce entre la Chine et la Grèce seront limités et que les sociétés chinoises devraient étudier les moyens d'en profiter.

"(...) La Grèce a besoin de réformes structurelles et de privatisations. Certains équipements dans les transports, les énergies nouvelles, l'électricité, l'eau (...) seront peu à peu ouverts à des offres de la part de sociétés étrangères", a-t-il ajouté.

"Il y a des projets pour lesquels les sociétés chinoises sont très bonnes", a-t-il dit.

Par ailleurs et intéressant :

Le gouverneur de la banque centrale chinoise Zhou Xiaochuan a déclaré samedi que la Chine accueillait avec satisfaction le second plan pour la Grèce et qu'elle aurait toujours confiance dans la zone euro et sa devise.

[pierre75]

Un couple d'origine chinoise à la tête de l'ambassade américaine à Pékin

Nous sommes bien dans le troisième millénaire. La mixité des hommes est devenue l'atout des pays qui savent l'encourager et en utiliser au mieux les capacités. Lorsque Mr. l'Ambassadeur était Gouverneur de l'Etat de Washington, sa femme, Mona Lee Locke, journaliste, était pour sa part chargée de superviser les programmes publics d'éducation de la petite enfance, de 0 à 5 ans, "afin de veiller à ce que chaque enfant de l'Etat de Washington soit préparé au mieux pour réaliser avec succès son parcours scolaire". Gary Locke avait ensuite été nommé par Obama Secrétaire d'Etat au Commerce.

L'ancien ambassadeur, Jon Huntsman, lui même sinophone (et deux enfants adoptés, l'un de Chine et l'autre d'Inde), nommé par Obama en Chine en mars 2009, représente la dynastie conservatrice américaine propriétaire de la multinationale chimique Huntsman Corporation, proche des Bush.

Sous son ambassade, et selon Bloomberg, les revenus de Huntsman Corporation en Chine ont bondi de 57% de 2009 à 2010, 20 ans après la première installation de la multinationale sur le sol chinois.

Jon Huntsman a remis sa démission à Obama pour pouvoir se consacrer à sa candidature à l'investiture républicaine en vue de la prochaine campagne présidentielle.

A droite comme à gauche, la relation sino-américaine s'est imposée au centre des dirigeants américains.

Il faudra des trésors de diplomatie au nouvel ambassadeur pour désamorcer une situation particulièrement tendue, bien résumée par l'article du Figaro.

http://french.news.cn/monde/2011-08/02/c_131024738.htm



Mme Gary Lee Locke :

http://www.digitalarchives.wa.gov/gover ... /locke.htm

Un ambassadeur américain d'origine chinoise à Pékin
Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/international/20 ... -pekin.php

Gary Locke, dont la nomination vient d'être confirmée par le Congrès, arrive dans un climat de fortes tensions.

ASIE Il est des avantages à double tranchant. Américain d'origine chinoise, Gary Locke peut autant se réjouir de son profil biculturel que s'en méfier. Le nouvel ambassadeur des États-Unis en Chine vient d'être confirmé par le Sénat américain à son poste. Cette nomination annoncée en mars a été plutôt bien accueillie des deux côtés du Pacifique. L'ancien secrétaire au Commerce de Barack Obama compte jouer de ses origines pour établir de bonnes relations avec Pékin. «Petit-fils de migrant venu vivre le rêve américain, Gary est la personne qu'il faut pour poursuivre la coopération sino-américaine», avait estimé, de son côté, le président américain début mars.

Gary Locke, qui à 61 ans succède à Jon Huntsman, parti de Pékin en avril pour se consacrer à son éventuelle candidature à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2012, n'aura pourtant pas la tâche facile. Il arrive à un moment de tension entre les deux premières puissances mondiales.

[pierre75]

Godement pour Le Monde : Pour un grand fond européen financé par la Chine et le Japon

Contrer le grand retour de la sphère d'influence allemande et le Triumvirat Etats-Unis, Chine et Allemagne : " Nul ne sait si les Européens ont emprunté peu ou beaucoup aux fonds chinois."

Quelques extraits mais tout est bon dans cet article de François Godement.

Je souhaiterais simplement ajouter que je ressens l'Allemagne jouer la Chine à deux niveaux :

- D'une part au niveau national (ou plutôt au niveau de sa sphère d'influence nationale), en la convaincant de financer l'Autriche, financièrement fragilisée par l'Europe de l'Est. La Bundesbank a repris du service et les délégations de la banque centrale chinoise s'y succèdent.

- D'autre part, au niveau européen, cette fois pour l'Europe du Sud et avec tous les aléas que l'on connaît.

Mettre la Grèce au pilori public mais consolider discrètement l'Autriche. En d'autres mots, tout faire pour éviter à l'Autriche (puis, par extension aux pays de l'Est) le programme de rigueur qu'on impose à la Grèce et à l'Europe du Sud. En d'autres mots encore, le grand retour de la sphère d'influence germanique, co-financée par Pékin.

Il me semble que c'est précisément ce risque de triumvirat Etats-Unis, Chine et Allemagne, accompagnés de leurs sphères d'influences respectives, que Godement entend essayer de contrer avec son fond européen financé par l'Asie.

Nul ne sait si les Européens ont emprunté peu ou beaucoup aux fonds chinois. Tout cela nuit à la capacité européenne d'influence sur le marché. Les pays en position de faiblesse courtisent prêts et investissements chinois. Les économies plus fortes redoutent une concurrence chinoise déloyale - car subventionnée - sur notre continent et voudraient au moins ouvrir investissements et marchés publics en Chine pour jouer à armes égales. Les décideurs chinois restent perplexes devant la complexité européenne, quand ils ne jouent pas de ces divisions.

Un véritable grand fonds européen donnerait des moyens bien plus conséquents que la prospection en ordre dispersé de sauveurs en dernier recours. Payer 3,5 % et non 6 % ou 10 %, c'est toute la différence entre le salut et la fuite en avant pour des Etats surendettés ; c'est aussi un bon rendement pour des capitaux chinois ou japonais, s'il est garanti par l'ensemble de l'eurozone.

Il faut convaincre les décideurs des économies moins endettées et des instances communautaires de prospecter collectivement l'argent là où il se trouve : en Chine.

L'avenir, ce sont des panneaux solaires chinois fabriqués en Grèce comme les voitures japonaises ont pu être montées en Alabama. Mais ce sont aussi des constructeurs et maîtres d'oeuvre européens remportant directement des marchés publics chinois, au lieu d'y être considérés comme des sous-traitants ponctuels et éphémères

L'Europe doit au préalable s'organiser, car sans puissance collective elle n'obtiendra rien d'excellents négociateurs chinois.

La première étape, c'est de créer un outil statistique de l'eurozone, identifiant comme aux Etats-Unis la nationalité des principaux prêteurs et remontant au besoin la chaîne des intermédiaires et marchés tiers.

La seconde étape, c'est de lier la négociation d'un accord croisé d'investissement avec la Chine à une réglementation européenne aussi commune que possible. Celle-ci doit être incitative, avec une liste limitative de restrictions, et permettreégalement de simplifier des procédures nationales extrêmement complexes.

La troisième étape, c'est d'engager avec la Chine (et d'autres) une négociation réciproque sur l'ouverture des marchés publics. Les contribuables et les consommateurs européens peuvent bénéficier de bas prix chinois, mais les incidents du TGV chinois ou du nucléaire japonais montrent bien que des marchés trop captifs ne donnent pas les meilleures garanties.

Remède à l'eurocrise, la Chine
François Godement pour Le Monde
3 août 2011
http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html

[pierre75]

Le Vice-Président US fera le voyage à Pékin pour quémander le cash chinois.

La Maison Blanche annonce ce soir 4 août que le Vice-Président Biden partira en Chine le 16 août (ainsi qu'au Japon et en Mongolie).

http://content.usatoday.com/communities ... n-413863/1


DOW JONES


NASDAQ

[pierre75]

Négociations Chine-US sur la dette - Pékin ne cache pas son angoisse et présente sa facture


Discours également moral face à un toxico-dépendant à la dette

Suite à la dégradation de la note américaine, Pékin est prise à la gorge par la double peur d'un effondrement possible de ses avoirs en dollars mais aussi, encore plus, de son propre modèle économique encore basé sur les exportations et de toutes les conséquences sociales qui s'ensuivraient en Chine.

Une première liste de négociation, capable de rallier d'autres pays dans le cadre d'un rapport de force international, est présentée officiellement.

- Placement du dollar sous "surveillance internationale"

- Réduction des dépenses militaires US "gigantesques"

- Réduction des dépenses sociales "hypertrophiées"

Il s'y ajoute "l'option" d'une nouvelle monnaie de réserve internationale.


D'un point de vue général :

"Les Etats-Unis devraient aussi en finir avec la vieille habitude de laisser leur politique électorale domestique prendre en otage l'économie globale tout en comptant sur les poches pleines des pays aux excédents les plus importants pour combler leurs déficits incessants"

puis soucieux de relativiser

Un peu d'auto-discipline ne devrait pas être trop difficile à adopter pour les Etats-Unis, première économie mondiale et émettrice de monnaie internationale de réserve".

Mais pour conclure :

"Tous les Américains, du système politique à la base, doivent se soumettre à une sérieuse introspection pour ramener leur pays au bord d'une abysse financière potentielle.

After historic downgrade, U.S. must address its chronic debt problems
Xinhua
6 août 2011
http://news.xinhuanet.com/english2010/i ... 032986.htm

BEIJING, Aug. 6 (Xinhua) -- The days when the debt-ridden Uncle Sam could leisurely squander unlimited overseas borrowing appeared to be numbered as its triple A-credit rating was slashed by Standard & Poor's (S&P) for the first time on Friday.

Though the U.S. Treasury promptly challenged the unprecedented downgrade, many outside the United States believe the credit rating cut is an overdue bill that America has to pay for its own debt addition and the short-sighted political wrangling in Washington.

Dagong Global, a fledgling Chinese rating agency, degraded the U.S. treasury bonds late last year, yet its move was met then with a sense of arrogance and cynicism from some Western commentators. Now S&P has proved what its Chinese counterpart has done is nothing but telling the global investors the ugly truth.

China, the largest creditor of the world's sole superpower, has every right now to demand the United States to address its structural debt problems and ensure the safety of China's dollar assets.

To cure its addiction to debts, the United States has to reestablish the common sense principle that one should live within its means.

S&P has already indicated that more credit downgrades may still follow. Thus, if no substantial cuts were made to the U.S. gigantic military expenditure and bloated social welfare costs, the downgrade would prove to be only a prelude to more devastating credit rating cuts, which will further roil the global financial markets all along the way.

Moreover, the spluttering world economic recovery would be very likely to be undermined and fresh rounds of financial turmoil could come back to haunt us all.

The U.S. government has to come to terms with the painful fact that the good old days when it could just borrow its way out of messes of its own making are finally gone.

It should also stop its old practice of letting its domestic electoral politics take the global economy hostage and rely on the deep pockets of major surplus countries to make up for its perennial deficits.

A little self-discipline would not be too uncomfortable for the United States, the world's largest economy and issuer of international reserve currency, to bear.

Though chances for a full-blown U.S. default are still slim now, the S&P downgrade serves as another warning shot about the long-term sustainability of the U.S. government finances.

International supervision over the issue of U.S. dollars should be introduced and a new, stable and secured global reserve currency may also be an option to avert a catastrophe caused by any single country.
For centuries, it was the exuberant energy and innovation that has sustained America's role in the world and maintained investors' confidence in dollar assets. But now, mounting debts and ridiculous political wrestling in Washington have damaged America's image abroad.

All Americans, both beltway politicians and those on Main Street, have to do some serious soul-searching to bring their country back from a potential financial abyss.

[Pi-r2]

très bon stratèges ces Chinois. je suis surpris par la force du ton employé, comme on s'adresse à un enfant déraisonnable

[Novaseb]

Tout à fait, je pense que l'on vient de découvrir qui porte la culotte.