lesechos.fr
07/11/2011
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Suppression du PTZ + dans l'ancien et fin anticipée du dispositif Scellier constituent les deux dispositions immobilières du dernier plan de rigueur, présenté ce lundi. Explications.
Ultra compétitif avec son taux à 0 %, le PTZ (prêt à taux zéro) est appelé à disparaître dans l'ancien. Par conséquent les primo accédants qui achètent généralement dans l'ancien, secteur plus abordable que le neuf, seront privés de ce coup de pouce non négligeable pour boucler leur plan de financement. « Cette mesure inattendue pénalisera le marché de la résidence principale souligne René de Palincourt, Pt de la FNAIM. Le PTZ + a soutenu en 2011 l'activité du marché, en permettant à 300.000 ménages parmi les plus modestes, d'accéder à la propriété ».
En revanche, le PTZ devrait continuer à s'appliquer dans le secteur du neuf. Mais au niveau des grandes masses budgétaires, un tour de vis devrait être donnée. En 2012, l'enveloppe consacrée au PTZ dans le neuf devrait se limiter à 800 millions d'euros contre 1,3 milliard d'euros initialement prévu en 2012.
Revirement du gouvernement également en matière d'aide à l'investissement locatif. Finalement le régime Scellier revu et corrigé devrait se terminer au 31 décembre 2012, alors qu'il avait été prorogé jusqu'au 31 décembre 2015, il y a juste quelques semaines. « Prise sans aucune concertation, cette décision de supprimer de manière anticipée le dispositif Scellier risque de bloquer le parcours résidentiel des Français craint Marc Pigeon, Président de la Fédération des promoteurs immobiliers. Cette mesure est d'autant plus déplorable que les bailleurs privés représentent aujourd'hui plus de 25 % du parc de logements ». Grâce aux successifs dispositifs d'aide à l'investissement locatif, 850.000 logements ont été mis sur le marché au cours des dix dernières années.
Accession à la propriété remise en cause, suppression anticipée du PTZ, autant d'initiatives qui risquent de porter un coup de massue au secteur du logement et contribuent à l'instabilité fiscale française. De quoi déboussoler les particuliers.