le féminisme

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le féminisme

#1 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 14:32

Un sujet me turlupine depuis quelques mois… le féminisme (en France).

J’ai comme l’impression qu’il est devenu « ringard » d’être féministe, de s’intéresser à la condition féminine, et de parler de lutte.
Peut-être parce qu’il est mal représenté par des femmes datant d’une autre époque, souvent très mal à l’aise avec la sexualité et la séduction, avec des combats datant d’un autre millénaire (contre le pub Babette, le terme Mademoiselle, le botox, etc…).
Rares sont les femmes belles, jeunes, intelligentes et créatives se revendiquant féministes, si elles ne sont pas lesbiennes (je ne vois que Maïwenn en fait !).

Je me suis sentie très féministe quand j’étais salariée d’un centre de soins en addictologie. On recevait alors des publics super déshérités, à majorité masculine. Dans cette population très exclue socialement, la domination des femmes par les hommes étaient flagrantes : histoires de viols, de violences subies, femmes rabaissées à leur fonction sexuelle primaire, surinvestissement des tâches domestiques par ces femmes elles-même, etc… L’apothéose de le domination des femmes quand condition féminine rencontre l’exclusion sociale.

Je me demande si les moins féministes actuellement ne sont pas justement les femmes de milieux plutôt aisés.
Par exemple, combien de fois n’ai-je pas entendu des femmes se plaindre de ne travailler qu’entre femmes, ce qui créerait des embrouilles .
Autre exemple, combien de collègues femmes médecins que je croise en formations considèrent encore que ce sont les femmes qui doivent réduire leur temps de travail pour s’occuper des enfants, et sont tjs très étonnées quand je leur réponds que les papas aussi peuvent le faire (et en avoir envie !)…
Encore un exemple, ma meilleure amie, parlant de son mari, avec qui elle a deux enfants « il m’aide bien »… ce à quoi je lui réponds à chaque fois, « s’il avait 9 ans, il t’aiderait et ça serait admirable, mais il a 35 ans, il partage avec toi le quotidien, c’et normal ». Je sais que la plupart de mes copines me trouve excessive (et chiante) dans mes prétentions et revendications de partage des tâches domestiques et éducatives (… alors que mes amis masculins trouvent juste que j’ai raison).

Tout se passe comme si les (jeunes) femmes n’avaient aucune conscience d’une situation inégalitaire (déni ? acceptation fataliste ? désintérêt ?), alors que les jeunes hommes semblent avoir beaucoup moins de mal à reconnaître ces iniquités, et se déclarer féministes.

Une des hypothèses explicatives peut être le sentiment de légitimité.
Les femmes donnent l’impression de se sentir en situation au pire d’usurpation, au mieux de reconnaissance (de : « suis-je assez compétente ? belle ? intelligente ? »… à : « merci de m’avoir vue et choisie ! »), mais rarement dans une position de légitimité (« j’ai les qualités et compétences, je mérite ce que j’ai »), qui permet la négociation/revendication, et ce dans tous les domaines (professionnels, conjugaux, familiaux, etc…).
Cet absence de sentiment de légitimité pourrait même induire un effet pervers entre femmes : tendance à la rivalité, en lien avec le doute sur ses propres compétences… et ainsi « ça craint de ne travailler qu’entre femmes ».

Voilà l’état de ma réflexion sur le féminisme. Et alors ici, il y a des féministes ?

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Re: le féminisme

#2 Message par immodium » 08 mai 2012, 14:35

Va faire la vaisselle, tu seras moins perturbée.







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Re: le féminisme

#3 Message par PhotoArt » 08 mai 2012, 14:39

Dans mon métier, la proportion de femmes est importante.
Et il n'y a pas de combat pour les postes.

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Re: le féminisme

#4 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 14:44

immodium a écrit :Va faire la vaisselle, tu seras moins perturbée.

Je :arrow:
Quand j'ai dit à mon chéri que j'allais vous en parler, il a répondu un peu comme toi: "ben c'est bien les soutifs!"...

Mais à part faire de l'humour sur le féminisme (qui ne prête effectivement qu'à ça depuis quelques années vu les autodésignées détentrices de cette revendication), vous ne vous sentez pas concerné(e)(s)? il n'y a pas des trucs qui grattent, qui agacent de votre point de vue?

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Re: le féminisme

#5 Message par toto78 » 08 mai 2012, 14:48

Selon moi il faut commencer par définir le bouzin. Il porte une connotation péjorative comme nombre de termes en -isme. Car le sujet est délicat. Il y a des paradoxes : ce sont les femmes qui en majorité veulent le mariage et qui en majorité demandent le divorce. Certaines n'ont que l'illusion de la liberté.
Enfin comme le racisme, il y en a qui veulent venger des siècles de domination. Cela ne va pas non plus.
Il y a aussi une moindre implication dans l'éducation des enfants au nom de l'égalité, notamment celle d'avoir une indépendance financière ou de pouvoir faire carrière. Or pour la petite enfance cela ne va pas.
Donc mon sentiment est que la libération est évidemment une bonne chose, mais ne va pas sans accrocs, effets inverses. Je nous situe dans la période chaotique de transition.
On pourrait ajouter aussi les épouses-mères castratrices qui s'étonnent du développement de l'homosexualité...
L'élite intellectuelle se prétend intelligente (Maurizio Ferraris)
Il faudrait que cesse en France l'idée qu'être diplômé c'est être intelligent (Emmanuel Todd)

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Re: le féminisme

#6 Message par parisien » 08 mai 2012, 14:51

L'égalité entre les hommes et les femmes arrivera le jour où les pères et les mères en demanderont autant à leurs fils qu'à leur filles.
D'ici là... Bon courage.

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Re: le féminisme

#7 Message par defrance69 » 08 mai 2012, 14:59

déjà il y a le féminisme radical des années 60 avec de beauvoir et celui 'pro-sexe' des années 2000 donc Sprinkle, Millet, despentes et ovidie sont les plus représentantes.
Autant je trouve le premier totalement ringard, d'une autre époque autant le second mérite que l'on s'y intéresse un moment!

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Re: le féminisme

#8 Message par lecriminel » 08 mai 2012, 15:02

cbonna quelles sont tes revendications ?
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: le féminisme

#9 Message par kenz » 08 mai 2012, 15:09

cbonna a écrit :Un sujet me turlupine depuis quelques mois… le féminisme (en France).

J’ai comme l’impression qu’il est devenu « ringard » d’être féministe, de s’intéresser à la condition féminine, et de parler de lutte.
Peut-être parce qu’il est mal représenté par des femmes datant d’une autre époque, souvent très mal à l’aise avec la sexualité et la séduction, avec des combats datant d’un autre millénaire (contre le pub Babette, le terme Mademoiselle, le botox, etc…).
Rares sont les femmes belles, jeunes, intelligentes et créatives se revendiquant féministes, si elles ne sont pas lesbiennes (je ne vois que Maïwenn en fait !).

Je me suis sentie très féministe quand j’étais salariée d’un centre de soins en addictologie. On recevait alors des publics super déshérités, à majorité masculine. Dans cette population très exclue socialement, la domination des femmes par les hommes étaient flagrantes : histoires de viols, de violences subies, femmes rabaissées à leur fonction sexuelle primaire, surinvestissement des tâches domestiques par ces femmes elles-même, etc… L’apothéose de le domination des femmes quand condition féminine rencontre l’exclusion sociale.

Je me demande si les moins féministes actuellement ne sont pas justement les femmes de milieux plutôt aisés.
Par exemple, combien de fois n’ai-je pas entendu des femmes se plaindre de ne travailler qu’entre femmes, ce qui créerait des embrouilles .
Autre exemple, combien de collègues femmes médecins que je croise en formations considèrent encore que ce sont les femmes qui doivent réduire leur temps de travail pour s’occuper des enfants, et sont tjs très étonnées quand je leur réponds que les papas aussi peuvent le faire (et en avoir envie !)…
Encore un exemple, ma meilleure amie, parlant de son mari, avec qui elle a deux enfants « il m’aide bien »… ce à quoi je lui réponds à chaque fois, « s’il avait 9 ans, il t’aiderait et ça serait admirable, mais il a 35 ans, il partage avec toi le quotidien, c’et normal ». Je sais que la plupart de mes copines me trouve excessive (et chiante) dans mes prétentions et revendications de partage des tâches domestiques et éducatives (… alors que mes amis masculins trouvent juste que j’ai raison).

Tout se passe comme si les (jeunes) femmes n’avaient aucune conscience d’une situation inégalitaire (déni ? acceptation fataliste ? désintérêt ?), alors que les jeunes hommes semblent avoir beaucoup moins de mal à reconnaître ces iniquités, et se déclarer féministes.

Une des hypothèses explicatives peut être le sentiment de légitimité.
Les femmes donnent l’impression de se sentir en situation au pire d’usurpation, au mieux de reconnaissance (de : « suis-je assez compétente ? belle ? intelligente ? »… à : « merci de m’avoir vue et choisie ! »), mais rarement dans une position de légitimité (« j’ai les qualités et compétences, je mérite ce que j’ai »), qui permet la négociation/revendication, et ce dans tous les domaines (professionnels, conjugaux, familiaux, etc…).
Cet absence de sentiment de légitimité pourrait même induire un effet pervers entre femmes : tendance à la rivalité, en lien avec le doute sur ses propres compétences… et ainsi « ça craint de ne travailler qu’entre femmes ».

Voilà l’état de ma réflexion sur le féminisme. Et alors ici, il y a des féministes ?
je partage ton opinion :wink:

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Re: le féminisme

#10 Message par mikachu » 08 mai 2012, 15:25

cbonna a écrit :femmes rabaissées à leur fonction sexuelle primaire
c'est quoi leur fonction sexuelle secondaire? :oops:

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Re: le féminisme

#11 Message par WolfgangK » 08 mai 2012, 15:28

Je suis féministe radical. Pour moi, on ne peut pas plus être "trop féministe" qu'on en peut être "trop anti-raciste". Je suis un fan de http://www.marievictoirelouis.net/ , et http://entrailles.fr/ je fais lire "La domination Masculine" de P.Bourdieu et http://www.editions-zones.fr/spip.php?p ... rticle=149 et je convertis mes copines à Causette .

Donc évidemment, je trouve qu'il y a trop de filles qui sont affligeantes de conformisme aux déterminismes sociaux de genre. Mais je peux pas estimer objectivement la gravité de la situation, car je fuis ces personnes (c'est mon seul filtre cf. manif à Bordeaux).
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#12 Message par achillemo » 08 mai 2012, 15:28

mikachu a écrit :
cbonna a écrit :femmes rabaissées à leur fonction sexuelle primaire
c'est quoi leur fonction sexuelle secondaire? :oops:
L'inflation.
Pazuzu: "On s'en fiche un peu du nombre d'habitants, on va pouvoir coller une base à moins de 100km de St Petersbourg, la ville de Poutine."

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Re: le féminisme

#13 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 15:36

lecriminel a écrit :cbonna quelles sont tes revendications ?
A ce jour, je n'ai pas de revendications personnelles.
J'ai bataillé pour des trucs simples:
- au niveau familial: partage équitable des tâches ménagères, des tâches éducatives: ça c'est bon, à ce jour c'est acquis (enfin, j'ai quand même dû râler pendant bien les 2 premières années de vie de couple pour y arriver)... mon chéri reconnait avec fair-play que j'avais raison de râler, et qu'il accepte d'en faire autant que moi à la maison parce que je gagne davantage (en fait je continue d'en faire plus que lui, mais il croit qu'il y a des buggs dans la matrice et que le linge mis le soir dans la panière réapparait dans le placard grâce à ça)

Je me suis adaptée face à des choses plus complexes:
- au niveau professionnel: j'ai choisi l'exercice libéral, entre autres, parce que j'en avais ras le bol de voir des copines de promo brillantes voulant rester à l'hôpital public, cantonnées dans des postes pourris, et qui la fermaient en plus, alors que les plus gros tocards de notre promo (des hommes) se voyaient proposer des postes intéressants, plus cool et mieux rémunérés. A ce jour, la plupart des femmes sont parties ou végètent dans des postes merdiques en attendant des jours meilleurs, et les tocards ont pris de plus ou moins hautes responsabilités.

Et je me questionne face à des concepts plus grands:
- au niveau général: que la notion féminisme soit dépoussiérée (effectivement comme dit plus haut son nom le dessert), parce que très probablement encore utile.
Certes, comme Duff en a parlé, la mouvance des femmes défendant une sexualité et une pornographie féministes a vu le jour et s'est un peu organisée. Mais ça ne me parait pas le terrain où il y en a le plus besoin, ni le plus pertinent (on peut être féministe dans ses actes et ses idées, et dans des fantasmes répondant aux archétypes machistes).
- et au niveau éducatif, qu'est-ce qui fait que les iniquités homme-femme se répètent? comment faire pour mieux faire?
qu'est-ce qui est éducatif ("sois jolie et attends qu'on te choisisse", versus "fonce, chéri, tu es fort!")?
qu'est-ce qui est biologiquement encadré (la combativité de la testostérone)?
Bref, comment faire pour que ça évolue, et si possible dans le bon sens?

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Re: le féminisme

#14 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 15:39

mikachu a écrit :
cbonna a écrit :femmes rabaissées à leur fonction sexuelle primaire
c'est quoi leur fonction sexuelle secondaire? :oops:
J'essayais de formuler joliment qu'on les résumait souvent à leur fonction de "trou"... mais la formule était hasardeuse, je te l'accorde... si tu as une idée de reformulation à la fois explicite et pas trop gore, je corrige.

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Re: le féminisme

#15 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 15:46

toto78 a écrit :, il y en a qui veulent venger des siècles de domination.
Voilà, je crois que c'est la représentation classique du féminisme quand on l'aborde. Une femme en colère, qui veut venger les siècles (que dis-je les millénaires) d'oppression de ses soeurs.
et ça me parait complètement desservir l'idée de ce que pourrait être le féminisme du 21ème siècle.

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Re: le féminisme

#16 Message par WolfgangK » 08 mai 2012, 15:54

cbonna a écrit : - et au niveau éducatif, qu'est-ce qui fait que les iniquités homme-femme se répètent? comment faire pour mieux faire?
qu'est-ce qui est éducatif ("sois jolie et attends qu'on te choisisse", versus "fonce, chéri, tu es fort!")?
qu'est-ce qui est biologiquement encadré (la combativité de la testostérone)?
Bref, comment faire pour que ça évolue, et si possible dans le bon sens?
Je crains d'être dans une infime minorité à lire des bouquin & articles de socio et en tirer les conséquences donc mon cas ne sera pas généralisable. Je pense qu'il faut généralement recourrir à l'art pour contourner les défenses psychologiques qui protèges les idées préconçues.
Peut-être y-at'il des pièces de théâtre par exemple (je pense au modèle du théâtre épique de Brecht qui utilise la distanciation plu(s)tôt que l'identification pour faire comprendre les mécanismes sociaux)
"On sait d'expérience que les démonstrations rationnelles ont très peu d'impact sur les gens[…] Pour être efficace, il faut que la raison rencontre l'émotion. Ce qui est /prouvé/ dans la recherche doit être /éprouvé/ par le public" quatreième de couv. de Histoire, Théâtre et Poltique de G.Noiriel.

Mais j'arrête là mes conditions générales de vente car c'est /encore/ un sujet sur lequel je suis intarissable.
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#17 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 15:58

WolfgangK a écrit :Je suis féministe radical. Pour moi, on ne peut pas plus être "trop féministe" qu'on en peut être "trop anti-raciste". Je suis un fan de http://www.marievictoirelouis.net/ , et http://entrailles.fr/ je fais lire "La domination Masculine" de P.Bourdieu et http://www.editions-zones.fr/spip.php?p ... rticle=149 et je convertis mes copines à Causette .

Donc évidemment, je trouve qu'il y a trop de filles qui sont affligeantes de conformisme aux déterminismes sociaux de genre. Mais je peux pas estimer objectivement la gravité de la situation, car je fuis ces personnes (c'est mon seul filtre cf. manif à Bordeaux).
tu es l illustration exacte de ce que je vois autour de moi: des hommes plus concernes, plus militants et plus feministes que les femmes elles meme!
:shock:

edit: les copines de ma mere lisent Causette, pas les miennes! :cry:

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Re: le féminisme

#18 Message par lecriminel » 08 mai 2012, 16:05

cbonna a écrit : - au niveau professionnel: j'ai choisi l'exercice libéral, entre autres, parce que j'en avais ras le bol de voir des copines de promo brillantes voulant rester à l'hôpital public, cantonnées dans des postes pourris, et qui la fermaient en plus, alors que les plus gros tocards de notre promo (des hommes) se voyaient proposer des postes intéressants, plus cool et mieux rémunérés. A ce jour, la plupart des femmes sont parties ou végètent dans des postes merdiques en attendant des jours meilleurs, et les tocards ont pris de plus ou moins hautes responsabilités.
est ce un problème de sexisme ?
Oui, dans une société qui prône l'inégalité il faut choisir certains qui auront plus de choix/responsabilités/argent. Oui, en pratique ce sont des gens plutôt en-dessous de la moyenne qui obtiennent ces places. Oui, il y a une grande majorité d'hommes.
Mais rien ne dit que c'est parce que ce sont des hommes. Et le fait qu'on obtienne un jour autant de tocardes que de tocards à ces postes ne résoud aucun problème.

Un peu comme un arabe qui pense etre victime de racisme quand il ne trouve pas de travail. Il en est persuadé. Mais tous ceux qui n'excellent pas, n'ont pas de réseau et habitent loin d'un bassin d'emploi rencontrent les mêmes problèmes.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

ignatius

Re: le féminisme

#19 Message par ignatius » 08 mai 2012, 16:09

moi j'aime bien le foot féminin.
j'ai bon ?

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Re: le féminisme

#20 Message par musigny » 08 mai 2012, 16:19

Bonne remarque d'Ignatius: en France le foot féminin est formidablement discriminé, et les équipes ont du mal à trouver du flouze (sponsor, etc..)

Les hommes sont assez unanimes à dire que les sport féminin n'est pas intéressant, trop ceci et pas assez cela, mais n'hésiteront pas à suivre un match de tocards même en râlant contre...

Moi, j'aime pas le foot, mais ça interpelle, non ?
"Internet est un remède à l'ignorance; il est sans effet sur la connerie." (Jacques Lacan)

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Re: le féminisme

#21 Message par achillemo » 08 mai 2012, 16:21

Mathieu est demandé à l'acceuil.
Pazuzu: "On s'en fiche un peu du nombre d'habitants, on va pouvoir coller une base à moins de 100km de St Petersbourg, la ville de Poutine."

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Re: le féminisme

#22 Message par Marek » 08 mai 2012, 16:27

cbonna a écrit :
WolfgangK a écrit :Je suis féministe radical. Pour moi, on ne peut pas plus être "trop féministe" qu'on en peut être "trop anti-raciste". Je suis un fan de http://www.marievictoirelouis.net/ , et http://entrailles.fr/ je fais lire "La domination Masculine" de P.Bourdieu et http://www.editions-zones.fr/spip.php?p ... rticle=149 et je convertis mes copines à Causette .

Donc évidemment, je trouve qu'il y a trop de filles qui sont affligeantes de conformisme aux déterminismes sociaux de genre. Mais je peux pas estimer objectivement la gravité de la situation, car je fuis ces personnes (c'est mon seul filtre cf. manif à Bordeaux).
tu es l illustration exacte de ce que je vois autour de moi: des hommes plus concernes, plus militants et plus feministes que les femmes elles meme!
:shock:

edit: les copines de ma mere lisent Causette, pas les miennes! :cry:
Mais est il nécessaire de "militer"?
J'ai plutôt l'impression que la sortie du "machisme" se fait toute seule avec le temps et les générations.

Il y a une cinquantaine d'années un homme qui se levait la nuit pour calmer les pleurs d'un bébé et/ou qui donnait le biberon passait pour une "mauviette".
Il y a encore une trentaine d'années un homme qui faisait le menage passait pour un débile.
Aujourd'hui c'est tout cela est naturel.

Dans les années à venir, ce qui me semble le plus important est de gommer la distinction salariale en fonction du sexe.
Il est inadmissible qu'a poste égal et capacités egales une femme soit moins payée ou considerée qu'un homme.
Mais je n'ai aucun doute sur le fait que d'ici peu il y aura aussi égalité dans ce domaine.

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Re: le féminisme

#23 Message par Bah ! » 08 mai 2012, 16:29

lecriminel a écrit :
cbonna a écrit : - au niveau professionnel: j'ai choisi l'exercice libéral, entre autres, parce que j'en avais ras le bol de voir des copines de promo brillantes voulant rester à l'hôpital public, cantonnées dans des postes pourris, et qui la fermaient en plus, alors que les plus gros tocards de notre promo (des hommes) se voyaient proposer des postes intéressants, plus cool et mieux rémunérés. A ce jour, la plupart des femmes sont parties ou végètent dans des postes merdiques en attendant des jours meilleurs, et les tocards ont pris de plus ou moins hautes responsabilités.
est ce un problème de sexisme ?
Oui, dans une société qui prône l'inégalité il faut choisir certains qui auront plus de choix/responsabilités/argent. Oui, en pratique ce sont des gens plutôt en-dessous de la moyenne qui obtiennent ces places. Oui, il y a une grande majorité d'hommes.
Mais rien ne dit que c'est parce que ce sont des hommes. Et le fait qu'on obtienne un jour autant de tocardes que de tocards à ces postes ne résoud aucun problème.

Un peu comme un arabe qui pense etre victime de racisme quand il ne trouve pas de travail. Il en est persuadé. Mais tous ceux qui n'excellent pas, n'ont pas de réseau et habitent loin d'un bassin d'emploi rencontrent les mêmes problèmes.
Pour ma part, je n'ai pas trop d'idées là-dessus - mais ce bouquin (in English) semble être un peu du même avis que toi :
Image
Présentation de l'éditeur a écrit :Women make up almost half of today's labor force, but in corporate America they don't share half of the power. Only four of the Fortune 500 company CEOs are women, and it's only been in the last few years that even half of the Fortune 500 companies have more than one female officer.

A major reason for this? Most women were never taught how to play the game of business.

Throughout her career in the supercompetitive, male-dominated media industry, Gail Evans, one of the country's most powerful executives, has met innumerable women who tell her that they feel lost in the workplace, almost as if they were playing a game without knowing the directions.

She tells them that's exactly the case: Business is indeed a game, and like any game, there are rules to playing well. For the most part, Gail has discovered, women don't know them.

Men know these rules because they wrote them, but women often feel shut out of the process because they don't know when to speak up, when to ask for responsibility, what to say at an interview, and a lot of other key moves that can make or break a career.

Now, in her book Play Like a Man, Win Like a Woman, Gail Evans reveals the secrets to the playbook of success and teaches women at all levels of the organization--from assistant to vice president--how to play the game of business to their advantage.

Sharing with humor and candor her years of lessons from corporate life, Gail Evans gives readers practical tools for making the right decisions at work. Among the rules you will learn are:

• How to Keep Score at Work
• When to Take a Risk
• How to Deal with the Imposter Syndrome
• Ten Vocabulary Words That Mean Different Things to Men and Women
• Why Men Can be Ugly, and You Can't
• When to Quit Your Job

Evans is not saying that every woman has to play exactly by men's rules--not at all. Women bring many inherent traits to the workplace that can provide them with a potential advantage over men, such as a woman's ability to form relationships, or her intuition. But women do need to know the basic rules so that they can understand the full consequences of their every action and how it makes an impact on their career.

An honest and practical handbook that reveals important insights into relationships between men and women and work, Play Like a Man, Win Like a Woman, is a must-read for every woman who wants to leverage her power in the workplace.
Je l'ai acheté il y a quelques jours, mais il est encore très loin dans ma liste de livres à lire.
Donc si qqun l'a déjà lu, avis bienvenu...
Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres.
-- Romain Gary

Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
-- Benjamin Franklin

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Re: le féminisme

#24 Message par Bah ! » 08 mai 2012, 16:30

Marek a écrit :
cbonna a écrit :
WolfgangK a écrit :Je suis féministe radical. Pour moi, on ne peut pas plus être "trop féministe" qu'on en peut être "trop anti-raciste". Je suis un fan de http://www.marievictoirelouis.net/ , et http://entrailles.fr/ je fais lire "La domination Masculine" de P.Bourdieu et http://www.editions-zones.fr/spip.php?p ... rticle=149 et je convertis mes copines à Causette .

Donc évidemment, je trouve qu'il y a trop de filles qui sont affligeantes de conformisme aux déterminismes sociaux de genre. Mais je peux pas estimer objectivement la gravité de la situation, car je fuis ces personnes (c'est mon seul filtre cf. manif à Bordeaux).
tu es l illustration exacte de ce que je vois autour de moi: des hommes plus concernes, plus militants et plus feministes que les femmes elles meme!
:shock:

edit: les copines de ma mere lisent Causette, pas les miennes! :cry:
Mais est il nécessaire de "militer"?
J'ai plutôt l'impression que la sortie du "machisme" se fait toute seule avec le temps et les générations.

Il y a une cinquantaine d'années un homme qui se levait la nuit pour calmer les pleurs d'un bébé et/ou qui donnait le biberon passait pour une "mauviette".
Il y a encore une trentaine d'années un homme qui faisait le menage passait pour un débile.
Aujourd'hui c'est tout cela est naturel.

Dans les années à venir, ce qui me semble le plus important est de gommer la distinction salariale en fonction du sexe.
Il est inadmissible qu'a poste égal et capacités egales une femme soit moins payée ou considerée qu'un homme.
Mais je n'ai aucun doute sur le fait que d'ici peu il y aura aussi égalité dans ce domaine.
Ben, durant des centaines d'années (voire des millénaires), les femmes n'ont rien fait en ce sens - et tu sais quoi ? Il ne s'est rien passé ! :wink:
Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres.
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Re: le féminisme

#25 Message par mikachu » 08 mai 2012, 16:36

cbonna a écrit :
mikachu a écrit :
cbonna a écrit :femmes rabaissées à leur fonction sexuelle primaire
c'est quoi leur fonction sexuelle secondaire? :oops:
J'essayais de formuler joliment qu'on les résumait souvent à leur fonction de "trou"... mais la formule était hasardeuse, je te l'accorde... si tu as une idée de reformulation à la fois explicite et pas trop gore, je corrige.
enlève l'adjectif derrière "sexuelle" ça ira tout de suite mieux :mrgreen:
sinon, tu peux toujours parler de femme-objet c'est le terme consacré il me semble :wink:

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Re: le féminisme

#26 Message par clairette2 » 08 mai 2012, 16:46

Salut Cbonna

Je suis moi aussi atterrée de la condition féminine en ce 21eme siècle, et du niveau actuel du discours : la femme doit être féminine, entendez : elle doit porter des strings et être "glamour" (que ce mot m'agace !!), on trouve des tenues sexy pour les gamines de 10 ans (et les mères les achètent pour leurs filles), les clips de chansons présentent des femmes dans des postures de putes à tout bout de champs... Et pendant ce temps : toujours bien peu de femmes à des postes de pouvoir (encore un president mâle ...), et bien peu d'hommes au bout de l'aspirateur...
J'ai des filles qui n'ont jamais aimé jouer à la poupée - bien que je leur en ai offert- , qui refusent de porter du rose, et qui cartonnent en sciences et en maths au collège. On dirait des ovnis dans ce monde de putes...

Pour l'analyse, je pense que l'idée d'un manque de légitimité est probablement la bonne. Comment se défaire sereinement des schémas familiaux, toute convaincues que l'on soit de leur inadéquation au monde d'aujourd'hui ? Il faut du temps pour cela... Mais au moins, essayons d'elever nos enfants dans l'idée de l'égalité : ils arriveront mieux que nous à se défaire de cette idée d'illégitimité et à vivre une égalité "normale". Allez les pères, montrez l'exemple, sans que madame ne soit obligée de vous le demander !
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Re: le féminisme

#27 Message par achillemo » 08 mai 2012, 16:49

Y a quand meme un probleme concret qui se pose, c est quand tu confies un poste à responsabilité à une femme qui n'a pas finit de procreer.

,J'ai une collegue cadre qui a la résponsabilité de plusieurs dossiers imortants et qui vient d'enchainer 2 grossesses en 16mois, donc je ne l'ai vue que 6 mois sur 16. Et je ne la reverrai pas avant l'automne. Dans ces conditions vous pensez que son salaire va suivre la meme evolution que ses collegues qui doivent reprendre ses dossiers pour la 2eme fois de suite?

Je n'ai pas la solution à ce probleme naturel, mais ce probleme existe.
Pazuzu: "On s'en fiche un peu du nombre d'habitants, on va pouvoir coller une base à moins de 100km de St Petersbourg, la ville de Poutine."

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Re: le féminisme

#28 Message par WolfgangK » 08 mai 2012, 16:52

cbonna a écrit : Quand j'ai dit à mon chéri que j'allais vous en parler, il a répondu un peu comme toi: "ben c'est bien les soutifs!"...

Mais à part faire de l'humour sur le féminisme (qui ne prête effectivement qu'à ça depuis quelques années vu les autodésignées détentrices de cette revendication), vous ne vous sentez pas concerné(e)(s)? il n'y a pas des trucs qui grattent, qui agacent de votre point de vue?
:shock: :roll:
Si vous aussi vous vous y mettez.
C'est pas gagné.

Non, je considère que les filles qui ne sont pas féministes devraient avoir honte de leur lâcheté et les hommes qui ne le sont pas devraient avoir honte de leur manque d'ambition lorsqu'ils sont hétéro (qui peut se contenter d'une partenaire inférieure ?).

Le combat du féminisme ne sera achevé que lorsqu'on aura supprimé toutes les distinctions de genre y compris dans le langage : http://www.cs.virginia.edu/~evans/cs655 ... urity.html
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#29 Message par mikachu » 08 mai 2012, 17:07

achillemo a écrit :,J'ai une collegue cadre qui a la résponsabilité de plusieurs dossiers imortants et qui vient d'enchainer 2 grossesses en 16mois, donc je ne l'ai vue que 6 mois sur 16. Et je ne la reverrai pas avant l'automne. Dans ces conditions vous pensez que son salaire va suivre la meme evolution que ses collegues qui doivent reprendre ses dossiers pour la 2eme fois de suite?

Je n'ai pas la solution à ce probleme naturel, mais ce probleme existe.
et ça pourrait être n'importe qui, suite à un accident ou à des problèmes de santé. c'est anormal que l'activité d'une entreprise repose sur la présence d'une seule personne, ou que les dossiers importants soient "attribués" ainsi. et si c'est un problème de charge de travail, il y a pas mal de chômeurs qui prendraient bien des missions même en interim ou en cdd, et ça peut se prévoir à l'avance pas comme un accident ou un décès.

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Re: le féminisme

#30 Message par WolfgangK » 08 mai 2012, 17:18

L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#31 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 17:20

Marek a écrit : Mais est il nécessaire de "militer"?
J'ai plutôt l'impression que la sortie du "machisme" se fait toute seule avec le temps et les générations.

Il y a une cinquantaine d'années un homme qui se levait la nuit pour calmer les pleurs d'un bébé et/ou qui donnait le biberon passait pour une "mauviette".
Il y a encore une trentaine d'années un homme qui faisait le menage passait pour un débile.
Aujourd'hui c'est tout cela est naturel.

Dans les années à venir, ce qui me semble le plus important est de gommer la distinction salariale en fonction du sexe.
Il est inadmissible qu'a poste égal et capacités egales une femme soit moins payée ou considerée qu'un homme.
Mais je n'ai aucun doute sur le fait que d'ici peu il y aura aussi égalité dans ce domaine.
J'ai longtemps pensé comme toi... et puis j'ai atteint l'âge de vivre en couple, et mes amis aussi.

On va dire que les 3/4 des tâches ménagères sont assumées par les femmes... alors que dans mon milieu elle ne sont pas en situation de dépendance financière. Elles assument toutes (moi y compris) le souci domestique, du quotidien (organisation des babby-sittings, des petits pots, des cadeaux d'anniv' de la nounou, des cadeaux d'anniv' de tout le monde en fait, toute la logistique familiale...): et tout le monde trouve ça normal.
Sincèrement Marek , si tu es en couple, en fais-tu autant que ta chérie? et encore pire, si vous avez des enfants, qui organise les modes de garde? les repas? les vacances?

J'espère sincèrement me tromper et que tu ais raison, mais je crois qu'on n'a vraiment pas le cul sorti des ronces!

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Re: le féminisme

#32 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 17:23

WolfgangK a écrit :
cbonna a écrit : Quand j'ai dit à mon chéri que j'allais vous en parler, il a répondu un peu comme toi: "ben c'est bien les soutifs!"...

Mais à part faire de l'humour sur le féminisme (qui ne prête effectivement qu'à ça depuis quelques années vu les autodésignées détentrices de cette revendication), vous ne vous sentez pas concerné(e)(s)? il n'y a pas des trucs qui grattent, qui agacent de votre point de vue?
:shock: :roll:
Si vous aussi vous vous y mettez.
C'est pas gagné.

Non, je considère que les filles qui ne sont pas féministes devraient avoir honte de leur lâcheté et les hommes qui ne le sont pas devraient avoir honte de leur manque d'ambition lorsqu'ils sont hétéro (qui peut se contenter d'une partenaire inférieure ?).
Je ne m'y mets pas...

Mais reconnaissez qu'il était plus difficile de se dire communiste du temps de Robert Hue que depuis qu'il y a JL Mélenchon.
De même, il n'est pas évident de se dire féministe, quand pour la majorité des gens féminisme=Fadela Amara! :twisted:

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Re: le féminisme

#33 Message par lecriminel » 08 mai 2012, 17:24

cbonna a écrit :On va dire que les 3/4 des tâches ménagères sont assumées par les femmes...
Qu'est ce qui se passe si elles ne les font pas ?
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: le féminisme

#34 Message par WolfgangK » 08 mai 2012, 17:31

cbonna a écrit : Je ne m'y mets pas...

Mais reconnaissez qu'il était plus difficile de se dire communiste du temps de Robert Hue que depuis qu'il y a JL Mélenchon.
De même, il n'est pas évident de se dire féministe, quand pour la majorité des gens féminisme=Fadela Amara! :twisted:
Ça n'a rien à voir. Le féminisme n'est pas une idéologie, mais une valeur.
Que ce soit évident ou non n'y change rien. Vous vous doutez qu'il n'est pas évident pour moi de trouver des gens partageant mes valeurs qui sont assez radicales, mais ce n'est pas une raison pour ne pas les revendiquer.
Les mecs sont machos parce que c'est le moyen le plus simple pour le plus nul des hommes de se croire supérieur à la moitié de la population, les filles intériorisent la machisme parce que c'est plus facile de ne pas s'avouer qu'on est une victime, sinon il faudrait se battre pour préserver son estime de soi.
Quand j'explique ça, c'est plutôt pour ceux/celles qui ne sont pas féministes que c'est moins évident :twisted:
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.

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Re: le féminisme

#35 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 17:33

achillemo a écrit :Y a quand meme un probleme concret qui se pose, c est quand tu confies un poste à responsabilité à une femme qui n'a pas finit de procreer.

,J'ai une collegue cadre qui a la résponsabilité de plusieurs dossiers imortants et qui vient d'enchainer 2 grossesses en 16mois, donc je ne l'ai vue que 6 mois sur 16. Et je ne la reverrai pas avant l'automne. Dans ces conditions vous pensez que son salaire va suivre la meme evolution que ses collegues qui doivent reprendre ses dossiers pour la 2eme fois de suite?

Je n'ai pas la solution à ce probleme naturel, mais ce probleme existe.
Mes collègues placardisées n'ont pas d'enfants, et n'en auront probablement pas... procés d'intention, donc. D'autre part, elles font leur job de médecin, mais dans des conditions de travail minables et mal payées. Mais elles ont un rôle tout aussi important que les tocards.

D'autre part, elles seraient plus efficace en 8 mois sur 12 que les tocards gardés sur l'hosto en temps plein (vu qu'ils ne fichent strictement rien et font bosser leurs internes).
Et enfin, quand tu es engagé à l'hosto, tu y restes longtemps, ce n'est pas 1 ou 2 congés mat de 4 mois qui déstabilisent l'organisation des soins.

Selon moi, c'est un problème de structure. L'hôpital est machiste.
A l'inverse, j'ai été embauchée alors que j'étais enceinte par une association: je le leur ai dit (justement pour ne pas déstabiliser la continuité des soins: vue la taille de la structure ça aurait dû bcp plus déstabiliser l'organisation que celle d'un hôpital). Ils m'ont embauchée, et remercié pour ma franchise. Mais de leur point de vue, ma compétence était unique, et ça valait le coup de m'attendre... et c'est une structure humaine, où on comprend que les salariés aient une vie de famille (les bébés y sont présentés quasi systématiquement!).

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Re: le féminisme

#36 Message par clairette2 » 08 mai 2012, 17:39

etorky a écrit : Vous vivez en 2012 ??
Les filles portent des strings ? sont forcées d'etre glamour ?

Et nous, on se cure le nez sur canapé en survet ??
Personne ne force personne. C'est ca le comble !! Et oui, regarde les magazines et l'image qu'ils renvoient des femmes. C'est à pleurer. Et les femmes, beaucoup d'entre elles, se jettent sur ces injonctions sans se poser de questions, pour faire comme l'air du temps leur dit de faire (sois sexy, sois femme, mère, wonder woman, tout en meme temps, comme si c'etait possible sans se détruire ?). Ca me désole... Bien sur, je caricature un peu, mais pas tant que ça.
En dehors de ce côté sexué qui me heurte, je partage bien sur le point de vue de Cbonna : perso, je m'occupe de (presque) tout ce qui a trait à la maison et à la famille, des tas de petites choses insignifiantes, mais qui me remplissent la tête en permanence, en plus des préoccupation pros : les cadeaux d'anniversaires, ceux à la voisine qui nous a rendu service, les inscriptions aux clubs diverses et les conduites qui vont avec, les visites chez le medecins, les vaccins et autres suivis divers, les achats de fringue (le stress au moment des changements de saison, pour que tout le monde soit équipé le jour où la chaleur commence - à Nice, c'est tout d'un coup), le pique nique pour la sortie du mercredi, le gouter (varié et équilibré) pour tous les jours de classe, le chèque à laisser le bon jour pour la nounou / femme de menage - et la declaration qui va avec, le frigo bien sur à remplir, la tenue de gym qui doit être propre le jour j, les devoirs à aider et les peines de coeurs / injustices / à consoler, le chèque pour la cantine / garderie... Rien de bien gratifiant, ni visible. Alors, quand mon mec fait le beau parce qu'il a cuisiné le diner, je ricane jaune... Mais bien sur, c'est encore de ma faute si je fais tout : j'aurais du être plus ceci ou cela, j'aurais du imposer, j'aurais du... Mais je suis trop conne, ou trop conditionnée, comme beaucoup d'entre nous... Et les mecs profitent de cet état de fait, parce que s'ils voulaient bien se poser la question pour de bon...
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Re: le féminisme

#37 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 17:43

lecriminel a écrit :
cbonna a écrit : - au niveau professionnel: j'ai choisi l'exercice libéral, entre autres, parce que j'en avais ras le bol de voir des copines de promo brillantes voulant rester à l'hôpital public, cantonnées dans des postes pourris, et qui la fermaient en plus, alors que les plus gros tocards de notre promo (des hommes) se voyaient proposer des postes intéressants, plus cool et mieux rémunérés. A ce jour, la plupart des femmes sont parties ou végètent dans des postes merdiques en attendant des jours meilleurs, et les tocards ont pris de plus ou moins hautes responsabilités.
est ce un problème de sexisme ?
Oui, dans une société qui prône l'inégalité il faut choisir certains qui auront plus de choix/responsabilités/argent. Oui, en pratique ce sont des gens plutôt en-dessous de la moyenne qui obtiennent ces places. Oui, il y a une grande majorité d'hommes.
Mais rien ne dit que c'est parce que ce sont des hommes. Et le fait qu'on obtienne un jour autant de tocardes que de tocards à ces postes ne résoud aucun problème.

Un peu comme un arabe qui pense etre victime de racisme quand il ne trouve pas de travail. Il en est persuadé. Mais tous ceux qui n'excellent pas, n'ont pas de réseau et habitent loin d'un bassin d'emploi rencontrent les mêmes problèmes.
Dans le cas cité en exemple, je ne vois pas ce que ça peut être d'autre que du sexisme.
Promo de 8, tous les 8 pendant 4 ans dans le même CHU.
3 se mettent en position de pouvoir briguer une carrière universitaire et passe des master recherche en parallèle du cursus médical: moi, qui abandonne faute de place libre dans mon domaine et via le recrutement associatif décrit plus haut, une copine placardisée dans des postes précaires depuis 5 ans dans l'attente de l'ouverture d'un poste de PH, et un gars (brillant) qui bifurque vers la recherche fondamentale. Ont dorénavant des postes hospitaliers pérennes: les 2 mecs les plus nuls de la promo (ont intégrés derniers, ont fait des thèses minables, se sont planqués dans des stages miteux tout au long de leur internat).

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Re: le féminisme

#38 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 17:46

clairette2 a écrit : En dehors de ce côté sexué qui me heurte, je partage bien sur le point de vue de Cbonna : perso, je m'occupe de (presque) tout ce qui a trait à la maison et à la famille, des tas de petites choses insignifiantes, mais qui me remplissent la tête en permanence, en plus des préoccupation pros : les cadeaux d'anniversaires, ceux à la voisine qui nous a rendu service, les inscriptions aux clubs diverses et les conduites qui vont avec, les visites chez le medecins, les vaccins et autres suivis divers, les achats de fringue (le stress au moment des changements de saison, pour que tout le monde soit équipé le jour où la chaleur commence - à Nice, c'est tout d'un coup), le pique nique pour la sortie du mercredi, le gouter (varié et équilibré) pour tous les jours de classe, le chèque à laisser le bon jour pour la nounou / femme de menage - et la declaration qui va avec, le frigo bien sur à remplir, la tenue de gym qui doit être propre le jour j, les devoirs à aider et les peines de coeurs / injustices / à consoler, le chèque pour la cantine / garderie... Rien de bien gratifiant, ni visible. Alors, quand mon mec fait le beau parce qu'il a cuisiné le diner, je ricane jaune... Mais bien sur, c'est encore de ma faute si je fais tout : j'aurais du être plus ceci ou cela, j'aurais du imposer, j'aurais du... Mais je suis trop conne, ou trop conditionnée, comme beaucoup d'entre nous... Et les mecs profitent de cet état de fait, parce que s'ils voulaient bien se poser la question pour de bon...
:lol: :lol: :lol:
je crois que toutes les femmes vont se reconnaitre!
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Re: le féminisme

#39 Message par kenz » 08 mai 2012, 17:48

cbonna a écrit :
clairette2 a écrit : En dehors de ce côté sexué qui me heurte, je partage bien sur le point de vue de Cbonna : perso, je m'occupe de (presque) tout ce qui a trait à la maison et à la famille, des tas de petites choses insignifiantes, mais qui me remplissent la tête en permanence, en plus des préoccupation pros : les cadeaux d'anniversaires, ceux à la voisine qui nous a rendu service, les inscriptions aux clubs diverses et les conduites qui vont avec, les visites chez le medecins, les vaccins et autres suivis divers, les achats de fringue (le stress au moment des changements de saison, pour que tout le monde soit équipé le jour où la chaleur commence - à Nice, c'est tout d'un coup), le pique nique pour la sortie du mercredi, le gouter (varié et équilibré) pour tous les jours de classe, le chèque à laisser le bon jour pour la nounou / femme de menage - et la declaration qui va avec, le frigo bien sur à remplir, la tenue de gym qui doit être propre le jour j, les devoirs à aider et les peines de coeurs / injustices / à consoler, le chèque pour la cantine / garderie... Rien de bien gratifiant, ni visible. Alors, quand mon mec fait le beau parce qu'il a cuisiné le diner, je ricane jaune... Mais bien sur, c'est encore de ma faute si je fais tout : j'aurais du être plus ceci ou cela, j'aurais du imposer, j'aurais du... Mais je suis trop conne, ou trop conditionnée, comme beaucoup d'entre nous... Et les mecs profitent de cet état de fait, parce que s'ils voulaient bien se poser la question pour de bon...
:lol: :lol: :lol:
je crois que toutes les femmes vont se reconnaitre!
le souci domestique, la dernière vraie différence (injustice) homme/femme.
:shock: :shock: :shock:

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#40 Message par ignatius » 08 mai 2012, 17:49

La pression exercée sur les hommes est dingue, vous vous rendez pas compte. :mrgreen:

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Re: le féminisme

#41 Message par lecriminel » 08 mai 2012, 17:54

cbonna a écrit : Dans le cas cité en exemple, je ne vois pas ce que ça peut être d'autre que du sexisme.
A mon avis ils ont eu ces postes non pas parce que ce sont des hommes mais parce qu'ils ont un profil.
Je suis un homme et je suis à peu près certain que si j'avais été un de tes collègues, j'aurais été en dernière position sur la liste de la promotion, derrière toutes les femmes. C'est le type de management qui veut ça: un certain profil.
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: le féminisme

#42 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 17:56

clairette2 a écrit : la femme doit être féminine, entendez : elle doit porter des strings et être "glamour" (que ce mot m'agace !!), on trouve des tenues sexy pour les gamines de 10 ans (et les mères les achètent pour leurs filles), les clips de chansons présentent des femmes dans des postures de putes à tout bout de champs...
Je ne crois pas que ce soit le problème. Le corps sexualisé n'est pas un problème en lien avec le sexisme je crois.
Les magazines masculins débiles se mettent à terroriser les hommes autant que les magazines féminins l'ont fait avec les femmes. Ils se prennent dorénavant la tête autant que nous pour leur poil et leurs kilos.
A contrario, je crois qu'une image ultra féminine n'est pas incompatible avec le féminisme et peut même servir d'arme.

Naturellement si cette sexualisation de l'image est subie, c'est génant. Si c'est volontaire, décidé, réfléchi, et assumé où est le problème?

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Re: le féminisme

#43 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 17:59

lecriminel a écrit :
cbonna a écrit : Dans le cas cité en exemple, je ne vois pas ce que ça peut être d'autre que du sexisme.
A mon avis ils ont eu ces postes non pas parce que ce sont des hommes mais parce qu'ils ont un profil.
Je suis un homme et je suis à peu près certain que si j'avais été un de tes collègues, j'aurais été en dernière position sur la liste de la promotion, derrière toutes les femmes. C'est le type de management qui veut ça: un certain profil.
tu crois que le DRH cherchait donc à recruter un psychiatre incompétent, désagréable avec les équipes infirmières/les patients/les familles, arrivant à 10h quand il doit embaucher à 9h, et oubliant de se pointer à ses gardes?
... et qui naturellement n'entretient pas les maigres connaissances qu'il a réussies à récupérer durant son internat.

le management du pire, donc.

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Re: le féminisme

#44 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 18:01

kenz a écrit :
cbonna a écrit :
clairette2 a écrit : En dehors de ce côté sexué qui me heurte, je partage bien sur le point de vue de Cbonna : perso, je m'occupe de (presque) tout ce qui a trait à la maison et à la famille, des tas de petites choses insignifiantes, mais qui me remplissent la tête en permanence, en plus des préoccupation pros : les cadeaux d'anniversaires, ceux à la voisine qui nous a rendu service, les inscriptions aux clubs diverses et les conduites qui vont avec, les visites chez le medecins, les vaccins et autres suivis divers, les achats de fringue (le stress au moment des changements de saison, pour que tout le monde soit équipé le jour où la chaleur commence - à Nice, c'est tout d'un coup), le pique nique pour la sortie du mercredi, le gouter (varié et équilibré) pour tous les jours de classe, le chèque à laisser le bon jour pour la nounou / femme de menage - et la declaration qui va avec, le frigo bien sur à remplir, la tenue de gym qui doit être propre le jour j, les devoirs à aider et les peines de coeurs / injustices / à consoler, le chèque pour la cantine / garderie... Rien de bien gratifiant, ni visible. Alors, quand mon mec fait le beau parce qu'il a cuisiné le diner, je ricane jaune... Mais bien sur, c'est encore de ma faute si je fais tout : j'aurais du être plus ceci ou cela, j'aurais du imposer, j'aurais du... Mais je suis trop conne, ou trop conditionnée, comme beaucoup d'entre nous... Et les mecs profitent de cet état de fait, parce que s'ils voulaient bien se poser la question pour de bon...
:lol: :lol: :lol:
je crois que toutes les femmes vont se reconnaitre!
le souci domestique, la dernière vraie différence (injustice) homme/femme.
:shock: :shock: :shock:
heureuse femme! :mrgreen:

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#45 Message par pierre/gibran » 08 mai 2012, 18:02

cbonna a écrit :
clairette2 a écrit : la femme doit être féminine, entendez : elle doit porter des strings et être "glamour" (que ce mot m'agace !!), on trouve des tenues sexy pour les gamines de 10 ans (et les mères les achètent pour leurs filles), les clips de chansons présentent des femmes dans des postures de putes à tout bout de champs...
Je ne crois pas que ce soit le problème. Le corps sexualisé n'est pas un problème en lien avec le sexisme je crois.
Les magazines masculins débiles se mettent à terroriser les hommes autant que les magazines féminins l'ont fait avec les femmes. Ils se prennent dorénavant la tête autant que nous pour leur poil et leurs kilos.
A contrario, je crois qu'une image ultra féminine n'est pas incompatible avec le féminisme et peut même servir d'arme.

Naturellement si cette sexualisation de l'image est subie, c'est génant. Si c'est volontaire, décidé, réfléchi, et assumé où est le problème?
ça me laisse pantois.
Je ne pense pas qu'une femme vraiment "consciente", perdra son temps à faire tous les sacrifices exigés pas les codes des magazines.
je pense que vous êtes dedans...
Bien sur, j'y suis aussi parfois, quand j'ai besoin d'être rassuré ou que j'ai peur.

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Re: le féminisme

#46 Message par supercastor » 08 mai 2012, 18:05

kenz a écrit :
cbonna a écrit :
clairette2 a écrit : En dehors de ce côté sexué qui me heurte, je partage bien sur le point de vue de Cbonna : perso, je m'occupe de (presque) tout ce qui a trait à la maison et à la famille, des tas de petites choses insignifiantes, mais qui me remplissent la tête en permanence, en plus des préoccupation pros : les cadeaux d'anniversaires, ceux à la voisine qui nous a rendu service, les inscriptions aux clubs diverses et les conduites qui vont avec, les visites chez le medecins, les vaccins et autres suivis divers, les achats de fringue (le stress au moment des changements de saison, pour que tout le monde soit équipé le jour où la chaleur commence - à Nice, c'est tout d'un coup), le pique nique pour la sortie du mercredi, le gouter (varié et équilibré) pour tous les jours de classe, le chèque à laisser le bon jour pour la nounou / femme de menage - et la declaration qui va avec, le frigo bien sur à remplir, la tenue de gym qui doit être propre le jour j, les devoirs à aider et les peines de coeurs / injustices / à consoler, le chèque pour la cantine / garderie... Rien de bien gratifiant, ni visible. Alors, quand mon mec fait le beau parce qu'il a cuisiné le diner, je ricane jaune... Mais bien sur, c'est encore de ma faute si je fais tout : j'aurais du être plus ceci ou cela, j'aurais du imposer, j'aurais du... Mais je suis trop conne, ou trop conditionnée, comme beaucoup d'entre nous... Et les mecs profitent de cet état de fait, parce que s'ils voulaient bien se poser la question pour de bon...
:lol: :lol: :lol:
je crois que toutes les femmes vont se reconnaitre!
le souci domestique, la dernière vraie différence (injustice) homme/femme.
:shock: :shock: :shock:
C'est le jour des pleureuses ?
Il suffit de ne pas faire ces tâches.
C'est tout.

Non parce que, tout de même, en quoi la possession d'organes sexuels masculin est-elle indispensable pour :
- changer une ampoule
- planter un clou dans le mur
- changer un joint de baignoire
- poser une tringle à rideau
- réparer un meuble
- porter les sacs de granulats pour la chaudière
etc....

Tout cela pour dire qu'il y a une distribution sexuelle des tâches dans un couple. Que cette distribution est toujours irrationnelle (le critère sexuel ne permet pas de désigner le plus compétent), et qu'elle s'explique par la définition du féminin et du masculin dans la société considérée, qui est une matrice psychologique tellement structurante que l'aliénation est parfaitement intégrée par les acteurs.

La preuve :
-Monsieur passe l'aspirateur : il est vertement réprimandé parce que c'est mal passé.
-Monsieur prépare le goûter : ce ne sont pas les bons ingrédients
-Monsieur fait la poussière : il n'a pas passé partout...
etc....

utilisateur supprimé

Re: le féminisme

#47 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 18:09

lecriminel a écrit :
cbonna a écrit :On va dire que les 3/4 des tâches ménagères sont assumées par les femmes...
Qu'est ce qui se passe si elles ne les font pas ?

Scénario fiction:

ça s'accumule...

monsieur pose sa tasse sale sur le dessus du tas de vaisselle sale... pose son linge sale sur le dessus de la panière de linge qui est pleine... appuie sur les déchets dans la poubelle pour en jeter de nouveaux... :twisted:
les enfants ont faim, sont sales, sont déposés à la gendarmerie quand l'étude ferme... :cry:
la nounou réclame son salaire, le proprio son loyer... :?

madame craque (trop tôt, il aurait réagi, j'en suis sûre!), et reprend sa part de tâches ménagères.

... et après monsieur se demande pourquoi madame n'a pas envie de faire l'amour... et plus tard pourquoi elle veut divorcer. :twisted: :twisted: :twisted:

Toute ressemblance avec des faits réels est purement fortuite.

Je te l'accorde, je force un peu le trait...
un peu d'humour ça fait du bien aussi.

pierre/gibran
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Re: le féminisme

#48 Message par pierre/gibran » 08 mai 2012, 18:13

cbonna a écrit :
lecriminel a écrit :
cbonna a écrit :On va dire que les 3/4 des tâches ménagères sont assumées par les femmes...
Qu'est ce qui se passe si elles ne les font pas ?

Scénario fiction:

ça s'accumule...

monsieur pose sa tasse sale sur le dessus du tas de vaisselle sale... pose son linge sale sur le dessus de la panière de linge qui est pleine... appuie sur les déchets dans la poubelle pour en jeter de nouveaux... :twisted:
les enfants ont faim, sont sales, sont déposés à la gendarmerie quand l'étude ferme... :cry:
la nounou réclame son salaire, le proprio son loyer... :?

madame craque (trop tôt, il aurait réagi, j'en suis sûre!), et reprend sa part de tâches ménagères.

... et après monsieur se demande pourquoi madame n'a pas envie de faire l'amour... et plus tard pourquoi elle veut divorcer. :twisted: :twisted: :twisted:

Toute ressemblance avec des faits réels est purement fortuite.

Je te l'accorde, je force un peu le trait...
un peu d'humour ça fait du bien aussi.
le féminisme et toutes les maladies du genre sont nourries de ce genre de caricatures, non?

utilisateur supprimé

Re: le féminisme

#49 Message par utilisateur supprimé » 08 mai 2012, 18:15

etorky a écrit :
cbonna a écrit : On va dire que les 3/4 des tâches ménagères sont assumées par les femmes... alors que dans mon milieu elle ne sont pas en situation de dépendance financière. Elles assument toutes (moi y compris) le souci domestique, du quotidien (organisation des babby-sittings, des petits pots, des cadeaux d'anniv' de la nounou, des cadeaux d'anniv' de tout le monde en fait, toute la logistique familiale...): et tout le monde trouve ça normal.
Sincèrement Marek , si tu es en couple, en fais-tu autant que ta chérie? et encore pire, si vous avez des enfants, qui organise les modes de garde? les repas? les vacances?

J'espère sincèrement me tromper et que tu ais raison, mais je crois qu'on n'a vraiment pas le cul sorti des ronces!
Vous voulez que je vous fasse la liste des taches ou madame ne daigne pas bouger son cul pour m'aider ?
il y a une madame etorky? :shock: j'aurais pas cru!

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Re: le féminisme

#50 Message par clairette2 » 08 mai 2012, 18:16

pierre/gibran a écrit :
cbonna a écrit :
clairette2 a écrit : la femme doit être féminine, entendez : elle doit porter des strings et être "glamour" (que ce mot m'agace !!), on trouve des tenues sexy pour les gamines de 10 ans (et les mères les achètent pour leurs filles), les clips de chansons présentent des femmes dans des postures de putes à tout bout de champs...
Je ne crois pas que ce soit le problème. Le corps sexualisé n'est pas un problème en lien avec le sexisme je crois.
Les magazines masculins débiles se mettent à terroriser les hommes autant que les magazines féminins l'ont fait avec les femmes. Ils se prennent dorénavant la tête autant que nous pour leur poil et leurs kilos.
A contrario, je crois qu'une image ultra féminine n'est pas incompatible avec le féminisme et peut même servir d'arme.

Naturellement si cette sexualisation de l'image est subie, c'est génant. Si c'est volontaire, décidé, réfléchi, et assumé où est le problème?
ça me laisse pantois.
Je ne pense pas qu'une femme vraiment "consciente", perdra son temps à faire tous les sacrifices exigés pas les codes des magazines.
je pense que vous êtes dedans...
Bien sur, j'y suis aussi parfois, quand j'ai besoin d'être rassuré ou que j'ai peur.
Non, je ne suis pas dedans ! Et cbonna, cette pression sociétale me gène beaucoup, car elle maintient les femmes dans des préoccupations sexuelles, et dans le role d'objet qui va avec. (et ce pour des raisons essentiellement commerciales, en plus !). (meme si c'est vrai que les hommes sont touchés aussi, toujours parce que c'est commercial ...)
Mais jusqu'à quel point beaucoup de femmes pas très bien dans leur tête sont-elles vraiment libres faces à ces injonctions ? La montée des anorexies et autres troubles n'en sont qu'un petit aspect très spectaculaire... Bien sur, il ne s'agit pas de se transformer en sacs pour eviter toute sexualisation, et on peut jouer avec la sexualité (encore heureux), tant qu'on est dans un rapport équilibré avec l'autre et que ca reste un jeu.
Je pense cependant qu'on progresse quand meme doucement vers du mieux. J'ai vu recemment une bande annonce pour un film avec Delon, qui foutait une grande baffe à une femme sans état d'âme. Ca ne me semble plus de mise dans les films d'aujourd'hui par ex. Ca choquerait même ! Et les jeunes (sauf dans les banlieues) sont dans des rapports équilibrés il me semble (avant de se mettre en couple...).
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche

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