Nous sommes bien d'accord sur ce point, comme sur tous les sujets les médias simplifient à l’extrême et vont plutôt dans le sens du poil de leur électorat.FoX a écrit :C'est un autre débat. Je n'ai jamais dis que la (sur-)consommation était la voie à suivre. Je pointais simplement du doigt la caricature qu'on lit trop souvent dans les médias (et donc ici parmi les plus crédules esprits) opposant les méchants patrons-entrepreneurs aux gentils ouvriers-salariés.Photonik a écrit :Et les ressources naturelles infinies...FoX a écrit :Le monde est vaste et les frontières quasi inexistantes...LukeLaBulle a écrit :On ne manque pas d'entrepreneurs, on manque de clients.
Mais bon certains disent que les arbres ne montent jusqu'au ciel. Cela doit être une grosse bande de pessimistes empêcheurs de tourner en rond.
Mais il en est de même avec cette sempiternelle réaction de dire que les chômeurs peuvent monter leur boite ou s'activer plus pour trouver du travail.
Nous sommes bien d'accord sur le fait que le système actuel n'est pas adapté à une décroissance. De fait les problèmes actuels viennent justement du fait que la croissance a déjà bien ralentit ces dernières décennies et est descendue à un niveau qui ne permet au système de tenir debout. On a pallié en s'endettant, en accumulant des emplois non productifs mais permettant d'occuper du monde. Et je ne parle pas que des fonctionnaires, dans le privé il y a aussi de nombreux planqués peu productifs (voire contre productifs) et des strates managériales pas toujours bien utiles.FoX a écrit :Sur le sujet du changement de paradigme sociétal, passant de la consommation à tout prix à un développement plus raisonné (et surtout contraint par un ré-équilibrage des puissances mondiales et des niveaux de vie des habitants de la planète), celui-ci ne résout en rien le chômage. Au contraire, il l'aggrave fortement, du fait 1/ de la productivité croissante par unité de production (l'Humain) et 2/ des besoins moindres (décroissants) de la population.
Du coup, la décroissance (ou tout autre terme que vous souhaiterez, désignant le fait de ne plus penser en termes de "PIB / points de croissance / consommer plus") amènera mathématiquement plus de chômeurs.
Que faire d'eux ?
J'ai le sentiment que le carcan juridique, fiscale et économique de notre société est adapté au "monde d'avant" (1950-1980) de pays "riche" et "croissant". Aujourd'hui, il nous faudrait un carcan différent qui suivrait l'actualité sociale et économique de notre pays... Mais si on tente/tentait de le mettre en place, ce dernier ferait hurler. Car le futur d'après 2010 a un goût de passé d'avant 1950 (hors guerre s'entend)...
Mais tout ce bricolage arrive au bout. Il commence à craquer de tous cotés et il finira par s'écrouler pour de bon.
Il faudra donc effectivement un nouveau modèle socio-économique qui reste à inventer.
Les gens ne sont pas plus bêtes maintenant qu'ils ne l'étaient il y a 50 ans. Ils sont même plutôt plus éduqués maintenant que les paysans qui débarquaient en ville à l'époque pour aller travailler à l'usine.FoX a écrit :Évidemment, quelques bobos déconnectés continueront de nous expliquer qu'il faut partager les 35h entre 3 ou 4 personnes, et que ces derniers passeront leur temps libres à jouer de la musique, cultiver des fleurs et écrire des poèmes. Évidemment, et malheureusement, ça ne peut exister. D'un point de vue "macro", il faut occuper le temps des pécores, au moins un peu (comme aujourd'hui, moins de 20% de temps de travail).
Ne pouvant donc amener des millions de pécores ne sachant à peine écrire, lire, réfléchir, à philosopher sur la vie et le destin du monde, une herbe folle a la commissure des lèvres avec pour toute horizon l'océan bleu déchainé d'une tempête hivernale... il faut les faire bosser. Surtout que l'énergie ayant permis l'exploit de démultiplier la productivité se fait plus rare ou du moins plus chère et plus partagée.
Si le système tournait correctement pendant les 30 glorieuses avec presque tout le monde au travail il n'y a pas de raison que cela ne puisse pas tourner maintenant. L'argument de dire que le boulot est aujourd'hui plus technique et plus pointu ne tient pas. Il y a de nombreux emplois potentiels non techniques dans le social ou autre. Mais ce sont des emplois non "productifs" qui ne sont donc pas financés actuellement. Le défi de ce nouveau modèle à inventer est justement de pouvoir trouver un moyen de faire en sorte qu'ils puissent être occupés. Associé à une diminution du temps de travail cela pourrait résoudre une bonne partie du chômage.
Il faudra que tu m'explique comment réussir l'exploit dans un monde en décroissance, avec une productivité qui augmente, un chômage déjà élevé de réussir à faire baisser ce dernier en augmentant le temps de travail. Surtout avec des salaires en baisse.FoX a écrit :Pas d'autre choix (mais je suis preneur de tout autre avis !!) donc que d'augmenter à nouveau le temps de travail et/ou de baisser les revenus par heure travaillée. Cela répond à des contraintes extérieures (partage de la richesse, dumpings, etc) mais aussi à des besoins intérieurs (maintenir les pécores occupés).
Je n'ai encore jamais vu de démonstration de cette théorie de l'augmentation du temps de travail qui ferait baisser le chômage. Ah si l'argument qui dit que les pays qui ont le plus de croissance sont ceux ou on travaille le plus. Pourtant les exemples de la Grèce (qui a un des temps de travail effectif les plus élevés en Europe) ou l'Allemagne (parmi les pays au plus faible temps de travail) sont des contre exemple parmi d'autres.
Donc si tu as des arguments plus solides je suis preneur.