Nous avons reçu la réponse samedi dernier: notre demande a été acceptée, et nous obtenons une baisse de plus de 12% à partir de juillet (de 1023 à 900 €).
Pour ceux qui pourraient être intéressés par une telle démarche, voici le courrier que j'avais déposé:
Ce qui est assez rigolo dans la réponse de l'agence (en lettre avec AR), c'est la phrase suivante:Objet : demande de baisse de loyer.
Monsieur,
Comme nous vous l'avons indiqué récemment au cours d'une discussion dans vos locaux, nous nous permettons de solliciter une baisse de notre loyer pour l'appartement que nous occupons dans la résidence située xxxxx.
En effet, nous constatons depuis plusieurs mois que l'offre locative à Xxxxx et dans les environs est de plus en plus abondante et que de nombreux biens, dont les prestations sont à peu près équivalentes à celles de notre appartement, ne trouvent pas preneurs.
Nous avons aussi observé bon nombre de vacances locatives dans notre résidence, pour des durées qui dépassent parfois 6 mois, ce qui entraîne une perte importante pour le bailleur. Après notre départ, il sera sans doute très délicat de trouver un locataire acceptant de payer le même loyer que nous (sans compter le rafraîchissement qui serait probablement nécessaire avant une relocation).
Aussi nous nous permettons de solliciter une baisse de notre loyer - une baisse qui ne soit pas symbolique.
Nous espérons que vous prendrez le soin d'étudier cette requête sans a priori, afin de prolonger la bonne entente bailleur / locataire que nous entretenons depuis notre entrée dans les lieux.
Dans l'attente d'une réponse favorable en accompagnement de notre prochaine quittance, nous vous prions de recevoir l'expression de nos sincères salutations.
Bref, "On vous fait une fleur juste à vous... mais ne l'ébruitez pas, des fois que ça donnerait des idées et que d'autres fassent la même demande, à laquelle on serait peut-être embêtés pour décliner"."Nous comptons sur votre discrétion vis-à-vis du voisinage. cette diminution de loyer vous est accordée du fait de votre ancienneté dans l'immeuble et des bonnes relations établies au cours de ces années".
Pour répondre par avance aux probables accusations de Guguslorrain, Hector, Crapo et consorts sur le fait que nous habiterions dans un bled paumé, voici quelques éléments sur la ville, la résidence et le logement:
Ville: Préfecture, agglo de moins de 100.000 habitants (mais guère moins, un peu plus d'une heure de Paris).
Résidence: Immeuble de standing plutôt pas mal (1998).
Située plein centre-ville: arrêt de bus avec quasiment toutes les lignes à 50m, boulangerie en dessous, pharmacie à 30 m, école à 300 m, collège et lycée à 500, etc.
Appartement: F4 de 110 m2, 3 grandes chambres et un grand salon, isolation impeccable, etc.
Cave et parking sous-sol.
Bref, pas du tout un appart pourri dans un immeuble pourri dans un coin pourri.
Il faut dire que nous sommes locataires depuis pas mal de temps. Mais le signal est clair : pour le bailleur, il serait aujourd'hui impossible de relouer le logement au même tarif, et pour éviter une longue vacance locative il vaut mieux accepter tout de suite une baisse.
Ça donnera peut-être à d'autres l'idée de tenter leur chance ?