L’immigration responsable de la bulle immobilière
A l’interpellation du groupe socialiste réclamant, encore et toujours, de “nouvelles mesures contre les excès sur le marché immobilier“, le Conseil fédéral répond: “1. La population résidente permanente a beaucoup augmenté ces six dernières années, ce qui a contribué à la forte hausse de la demande de logements. Cette évolution résulte de plusieurs facteurs, dont l’immigration ou encore l’accroissement de la consommation de surface habitable par habitant. Du fait de la qualification et du revenu des nouveaux immigrants, la demande supplémentaire pèse, contrairement aux précédentes périodes de forte immigration, sur les segments moyen et supérieur du marché du logement. Sur le plan spatial, la proximité du lieu de travail est un élément essentiel, raison pour laquelle la hausse de la demande intérieure et étrangère se concentre avant tout sur les villes et les agglomérations à l’instar du Bassin lémanique et de la région zurichoise.“
La Suisse n’est pas le tiers-monde, elle est capable de former et de placer ses concitoyens sur tous les secteurs du marché du travail, à tous niveaux de qualification. Ne manque qu’une mesure légale protégeant leur capacité à faire face à la puissance financière des cadres étrangers qui prennent un loyer en Suisse et à l’abnégation salariale des frontaliers et autres concurrents européens. Faute d’une telle mesure, l’on assistera bientôt à la multiplication des phénomènes de migrations intérieures, jusqu’au jour où, la Suisse pleine, ses ressortissants les moins fortunés devront la quitter, faute de moyens, pour s’en aller coloniser de vagues déserts patagoniens à la façon du XIXe.