wasabi a écrit :Les médecins sont les professions typiques qui vivent au dessus de leurs moyens malgré leurs hauts revenus. C'est l'idée d'un fonctionnaire -ce qu'ils sont- qui en plus se la joue personnage important pour la collectivité. En tant que fonctionnaire il ne considérera pas la possibilité d'une chute de ses revenus et établira des budgets mensuels à utiiliser dans tous les cas. En tant que "notable" il voudra étaler sa puissance par des produits segmentants comme automobiles, vêtements et résidence, et par la surconsommation de services onéreux comme les coiffeurs, salons de beauté, salons de thé, restaurants gastronomiques... Résultat des courses peu de mis de côté.
C'est d'autant plus marquant que l'image d'Epinal du médecin est quelqu'un de radin. En fait il est radin pour des petits actes (en particulier au niveau de consommables sur ses patients
)car il se rend bien compte qu'il claque trop de ce qu'il gagne.
wasabi a écrit :Vous connaissez l'histoire du sportif épargnant ?
C'est un gars il est assez jeune mais comme il est sportif il gagne déjà des sommes sociétalement disproportionnées. Il se fait 10 000 000€ nets de de tout par an. Contrairement à ses potes sportifs, lui il sait qu'il gère bien parce qu'il épargne (et investit) 2 000 000€ par an. 2 000 000€ par an c'est énorme, c'est bien plus que ce que ses anciens amis non devenus sportifs arrivent à mettre de côté, du coup il se dit qu'il gère bien il claque pas. Mais voilà un jour il prend sa retraite, et comme il est sportif, c'est assez tôt, il n'aura travaillé qu'une dizaine d'années à ce salaire, ce qui fait que sa fortune s'élève à 20 000 000€ (on néglige les variations du principal, les intérêts...), c'est une belle somme, bien supérieure à ce que l'écrasante majorité de ses compatriotes arrivent à atteindre comme patrimoine maximum, il est content. Sauf que pendant ces dix ans il a pris goût aux étoilés michelin, aux vins chers, il a une cour d'"amis" autour de lui, roule en ferrari dont il possède plusieurs modèles, habite une maison gigantesque avec du personnel d'entretien, une wag onéreuse... Et finalement son train de vie est toujours de 8 000 000€ par an. Au bout de deux ans un matin son conseiller financier lui fait remarquer qu'il ne lui reste plus grand chose et qu'il faudrait mettre un frein dans les dépenses. Sa femme se tire et obtient la majorité de ce qui reste en particulier la maison, ses "amis" ne sont plus entretenus et se cassent, ses ferrari sont saisies pour payer les prud'hommes de son armée de "gens". Et il se retrouve tout seul, ruiné et aigri car maintenant qu'il a goûté le Beluga, le Hénaff ne lui semble pas être digne de lui. Pourtant
Si à la fin de l'année, le solde sur tes comptes est positif, pourquoi dire qu'on vit au dessus de ses moyens.
Wikipédia : Stéréotype
Définition et caractéristiques
En psychologie sociale, un stéréotype est :
une croyance qu’une personne entretient au sujet des caractéristiques des membres d’un exogroupe.
une généralisation touchant un groupe de personnes et les différenciant des autres. Les stéréotypes peuvent être généralisés à l’excès, être inexacts et résister à l’information nouvelle.
Selon Jacques-Philippe Leyens (1983), les stéréotypes se définissent comme de « théories implicites de personnalité que partage l’ensemble des membres d’un groupe à propos de l’ensemble des membres d’un autre groupe et du sien ». Le contenu des stéréotypes est composé des croyances concernant les caractéristiques des membres d’un exogroupe, croyances qui sont généralisées à tous les membres de ce groupe. Les stéréotypes qui ne sont pas nécessairement négatifs, ont pour fonction de rendre l’environnement complexe dans lequel on vit plus compréhensible et prévisible (Hamilton & Trolier, 1986). Les autostéréotypes sont les croyances que nous entretenons envers les individus membres de notre propre groupe d’appartenance. Grâce à leurs aspects cognitifs, les stéréotypes s’avèrent très utiles puisqu’ils aident à mettre de l’ordre et de la cohérence dans notre univers social, qui autrement serait passablement chaotique.
Les stéréotypes peuvent contenir des croyances à la fois positives et négatives au sujet de caractéristiques de divers groupes sociaux. Les stéréotypes deviennent problématiques lorsqu’ils sont inexacts et qu’ils résistent au changement même quand des informations les contredisent. De plus, l’usage des stéréotypes mène souvent à des jugements erronés, car trop réducteurs.
...Formation et effets des stéréotypes
Lors du processus de catégorisation, les individus sélectionnent, filtrent l’immense quantité d’information qui leur provient de l’environnement et simplifient le traitement de celle-ci en ignorant certaines dissemblances et en exagérant les ressemblances entre les stimuli (Fiske & Taylor, 1991). Quand le processus de catégorisation s’applique aux humains, il s’agit alors de catégorisation sociale (Tajfel, 1981) et ce processus influe systématiquement sur les impressions qui naissent en nous. Il s’avère que les aspects cognitifs de stéréotypes découlent directement du processus fondamental de catégorisation sociale.
Une des conséquences de la catégorisation sociale est que nous accentuons les différences entre les personnes appartenant à des groupes distincts et que nous minimisons les différences entre les membres d'un même groupe (Doise, Deschamps & Meyer, 1978). De façon générale, nous avons plus tendance à minimiser les différences individuelles entre les membres de l’exogroupe qu’entre les membres de notre propre groupe. Ce phénomène de l’homogénéisation de groupe, appliqué à l’exogroupe nous amène à percevoir qu’« eux » sont tous pareils, alors que « nous » sommes très différents les uns des autres. Cette homogénéisation de l’exogroupe qui est la base des stéréotypes nous permet de faire l’économie de jugements complexes sur chacun des innombrables individus que nous côtoyons quotidiennement.
Autre phénomène intéressant en relation avec les stéréotypes est que si un stéréotype s’avère infirmé par des expériences de vie personnelle, les gens peuvent tout de même conserver ce stéréotype et classer l’événement se situant en contradiction dans une nouvelle catégorie ou un nouveau sous-groupe. Par exemple, l’idée que toutes les femmes aiment se laisser offrir à manger au restaurant peut être contredite si à une ou plusieurs reprises, une femme insiste pour payer elle-même. Afin de garder le stéréotype selon lequel « les femmes aiment se faire inviter au resto », on va classer les femmes qui insistent pour payer dans une sous-catégorie de « femme féministe ». Les stéréotypes ont bel et bien la vie dure.
Attention : La catégorisation n’est pas en tant que telle un préjugé. Mais la catégorisation sert de fondement au préjugé.
Voici présentés quelques stéréotypes très courants :
Stéréotypes sexuels : Axés sur l’activité sexuelle, les organes sexuels, les pratiques sexuelles et leurs corollaires supposés. Exemples :
Les noirs ont un sexe plus gros et plus grand que la moyenne,
les hommes asiatiques ont un sexe plus petit que la moyenne
les chauves sont plus actifs au lit ,
les hommes homosexuels sont efféminés,
Stéréotypes sexistes : Axés sur l’appartenance au sexe féminin et masculin. Exemples:
Les femmes ne savent pas conduire et sont dangereuses en voiture,
les hommes sont des machos,
les hommes ont le monopole de la violence conjugale,
Stéréotypes physiques : Axés sur l'apparence physique. Exemples :
Les blondes sont stupides,
les brunes ont sale caractère,
les rousses (et les roux) sentent mauvais,
les gros sont joviaux,
les tatoués sont des ex-prisonniers.
Stéréotypes nationaux, raciaux et religieux : Axés sur le pays (voire la région) d'origine, la race (ou le groupe ethnique), la classe sociale, ou la religion. Une certaine logique voudrait qu'il constituent des catégorie aussi séparées que les précédentes mais ces stéréotypes portent bien souvent sur des combinaisons de critères. Exemples :
Purement nationaux :
les français ne se lavent pas,
les ivoiriens répondent toujours à une question par une autre,
les portugais font le ménage,
les russes sont portés sur la bouteille,
les allemands sont stupides et disciplinés,
les américains sont stupides et gros,
Régionaux :
les antillais et les corses sont des fainéants,
les bretons perdent facilement leur contrôle,
Religieux :
les musulmans sont des terroristes,
les juifs sont radins,
Raciaux/combinés
Les Arabes sont des terroristes2,3
Les noirs africains sont des sauvages,
les femmes occidentales sont dépravées,
les filles de l'est sont des prostituées
Stéréotypes professionnels : Axés sur le métier ou l’activité professionnelle. Exemple :
Les garagistes sont des voleurs
les policiers sont corrompus ou racistes,
les militaires sont stupides,
les prêtres sont frustrés sexuellement,
les coiffeurs et les danseurs sont homosexuels,
les artistes et les fonctionnaires sont des fainéants
Les stéréotypes sont différent selon les milieux socio-culturels.
Sociologie
En sociologie le stéréotype (on parle aussi de prénotion) prend la forme d'une opinion généralisée et concerne, le plus souvent, un type d'individus, un groupe ou une classe sociale.
Le stéréotype joue pour certains, un rôle d'accréditation en leur permettant de s’octroyer, d'après leur statut social, des qualités qu'ils ne peuvent justifier aisément. Par là-même, le stéréotype permet de se mettre en valeur par rapport à un groupe dont le stéréotype se voit attribuer des défauts complémentaires aux qualités revendiquées par les premiers.
Les stéréotypes les plus « puissants » sont ceux répandus par les médias sur les masses, très souvent ils concernent des individus d’autres classes sociales, origines ou peuples que celle dont se revendique le média concerné. Ces concepts rudimentaires, sommeillants, enfouis dans beaucoup d’esprits peuvent soudainement resurgir dans un contexte de tension et catalyser l’agitation collective en l’amplifiant. L'ensemble structuré mais inconscient de stéréotypes généralement répandus est appelé doxa.
L’éducation est l'un des principaux moyens permettant d’éliminer les stéréotypes, notamment par le développement de l’esprit critique et de la morale. Mais l'éducation peut aussi avoir pour effet de répandre des stéréotypes (par exemple, des parents racistes auront tendance à inculquer à leurs enfants des stéréotypes racistes).
Stéréotype et cadre de référence
Le stéréotype d’un sujet, reposant sur la réputation qu’il véhicule, est indissociable du point de vue qu’adopte un groupe donné sur ce sujet. Ainsi, selon le groupe considéré, le stéréotype d’un même sujet varie, parfois d’un extrême à l’autre.
Par exemple, s’il est considéré par un groupe de féministes, le stéréotype du macho sera bien différent de celui considéré par un groupe de motards Hells Angels et vice versa. Le stéréotype dépend donc toujours d’un cadre de référence commun, partagé et adopté sous vérification, par un groupe d’individus. Dans un groupe où les individus partagent un cadre de référence identique ou proche, la communication est simplifiée et aisée, le risque de mésentente ou d’interprétation erronée est faible puisque tous adoptent un point de vue similaire. La propagation d’images stéréotypées est donc très rapide au sein d'un groupe, ce qui fait que les stéréotypes s’y imprègnent en profondeur. Cette notion de fédération autour d'une idée a de tout temps été utilisée par les acteurs politiques, sur un espace territorial défini. Ainsi, concernant l'Europe actuelle, un député pourra promouvoir une chose dans son pays et une autre presque incompatible dans le cadre de l'Union4.
Une fois digérés, les stéréotypes deviennent partie intégrante du cadre de référence concerné, suivi naturellement par la transmission quasiment inéluctable par l’éducation et par voie de conséquence, par un ancrage durable des stéréotypes au cadre de référence.