optimus maximus a écrit :
Mais l'école des années 2000 est ontologiquement la même que celle des années 60. Seule la structure a changé.
Vous êtes sérieux ? Vous avez déjà testé le niveau en math( basique, hein) ou en langue française d'un bachelier lambda d'aujourd'hui ?
Vous avez jeté un coup d'oeil aux programmes actuels - et il me semble qu'il y a sur ce forum un enseignant de mathématiques qui en a déjà parlé ?
Vous avez vu l'évolution des horaires par matières
un exemple ici
http://www.sauv.net/horcoll.php
Entre les « réformes » de 1972 et 2002, un élève de 6e a donc perdu de une heure à une heure et demie de cours de français chaque semaine ; (...] soit de 36 à 54 heures sur l'année de 6e, 72 heures pour celle de 5e, 36 heures pour la 4e et 18 heures pour la 3e (1).
Autrement dit, et sans tenir compte du dispositif des 4e et 3e aménagées, avec horaires renforcés, qui se révélait assez efficace,(...) cet élève a été privé de 162 à 180 heures de français au cours de ses quatre années de collège. (...)c'est exactement une année complète d'une scolarité normale en 1975 qu'il a perdue. C'est comme si les élèves d'aujourd'hui quittaient le collège des années 70 après trois années d'études, sans passer par la 3e.
Et certains estiment qu'avec les diminutions d'horaire en français en primaire et au lycée, c'est 3 années de moins en français qu'a un terminal d'aujourd'hui par rapport aux années 70.
Un seul exemple dans les années 50-60 on commençait la lecture et l'arithmétique durant l'équivalent de la grande section. Aujourd'hui il me semble que l'ambition c'est d'arriver à reconnaître son nom, des lettres et compter jusqu'à 30.
Avez-vous discuté avec des correcteurs du bac, qui vous expliquent qu'ils doivent donner des points si certains items sont présents, même sans syntaxe, mettre 20 même à des devoirs incomplets- en maths-, ne sanctionner la langue que sur 2 points maximum - y compris en français-, devoir faire lire une copie aux collègues correcteurs quand ils mettent moins de 5, faire un rapport en cas de 0 ? Savez- vous que les copies de bac sont aujourd'hui notées en points entiers- pas de 9,5 mais directement 10 parce que les enseignants sont priés d'arrondir au point supérieur.
Quant aux enseignants les rapports des jury de recrutement pointent, dans toutes les matières, et que ce soit pour les instit' ou les profs du secondaire, des lacunes en langue française... Cela promet pour la nouvelle génération.
Le bac pour tous c'est juste un bon moyen pour retarder l'inscription à Pole emploi, en faisant s'inscrire massivement à la fac - qui coûte moins cher que le secondaire- des troupeaux qui n'ont pas les bases. Et je ne parle pas des bacs pros qui s'y font laminer - avec moins de 1% de réussite dans certaines filières.
La dévaluation des diplômes est le plus sûr moyen de restaurer l'influence des réseaux, de favoriser les "héritiers", parce que les les méritants ne sont plus identifiables. Mais dormez tranquilles, braves gens, bientôt tout le monde aura son bac...