Melendil a écrit :Jeffrey a écrit :
Savez vous seulement qu'il y a vingt ans, on apprenait à lire en classe de CP, alors que maintenant, c'est un objectif de fin de Ce1 ? On a multiplié par deux le temps dévolu aux apprentissages fondamentaux.
Alors c'est peut être moi qui interprète mal vos propos. Mais il y a 20 ans c'était aussi le cas. C'est à dire que la lecture devait se poursuivre dans les différentes classes. Ce qui est attendu aujourd'hui d'un CP, l'était à peu de chose près de la même manière, il y a 20 ans. Grâce à vous je viens de me relire une partie des programmes de 1995 et je ne vois pas non plus ce qui vous fait dire qu'on a multiplié par 2 le temps dévolu aux apprentissages fondamentaux.
Quels sont vos sources?
C'est justement une lecture des programmes et la pratique scolaire de mes enfants.
http://jl.bregeon.perso.sfr.fr/Programmes.htm
Par exemple, commençons par 1985 ,on lisait ceci dans les programmes :
programme 1985 a écrit :
COURS PRÉPARATOIRE
L'enseignement de la langue française a pour objet, dans le prolongement de la maternelle, d'apprendre à maîtriser
l'expression orale. Mais son caractère essentiel est de donner accès à l'écrit, premier degré de l'instruction.
L'apprentissage de la lecture et de l'écriture revêt donc une importance capitale, en lui-même et pour ce
qu'il permet.
Ensuite, dix ans plus tard, en 1995, c'est l'introduction des cycles de trois années. On y lit ceci :
programme 1995 a écrit :
La continuité et la progressivité nécessaires dans les apprentissages ne signifient
pas dilution dans le temps. Pour la grande majorité des élèves, la première année de
l'école élémentaire devra constituer un temps fort dans l'apprentissage de la lecture,
même si pour certains la structuration des apprentissages peut s'amorcer dès la grande
section de l'école maternelle et si, pour d'autres, a contrario, l'apprentissage systématique
doit se poursuivre tout au long du cycle.
Alors qu'en 2008, il n'y a plus de référence scindée à la classe de CP; On parle uniquement du cycle des apprentissages fondamentaux :
programme 2008 a écrit :
Dès le cours préparatoire, les élèves s’entraînent à déchiffrer et à écrire seuls des mots déjà connus. L’articulation entre lecture et
écriture est indispensable à cet apprentissage. Cet entraînement conduit progressivement l’élève à lire d’une manière plus aisée et
plus rapide (déchiffrage, identification de la signification). Au cours élémentaire première année, des textes plus longs et plus variés,
comportant des phrases plus complexes, sont progressivement proposés aux élèves.
Je pense qu'il y a un glissement qui s'est opéré. je me trompe peut être, mais d'abord par le truchement d'un cycle groupé de trois années successives, puis par l'énoncé des attendus d'une manière commune sur le cycle et non par classe en 2008.
Mais, j'ajoute que de mon point de vue, c'est une bonne chose. C'était dans l'histoire de l'EN, l'une des premières fois où le système admettait que le temps d'apprentissage était différent selon les enfants. Je ne suis donc pas du tout opposé à cette démarche.
Mais elle se heurte ensuite au problème du différentiel.
Melendil a écrit :
Sinon je vous remercie de votre dernier post qui incite lui pour le coup à l'apaisement.
Simplement l'agressivité je l'ai ressenti à titre personnel. Je ne me suis pas senti attaqué en tant qu'enseignant. Comme je ressens parfois cette agressivité de façon encore plus marqué que vous avez vis à vis de certains contributeurs.
Plus que le contenu, c'est la forme qui crée une réaction de défense. Alors que votre dernier post par exemple qui semble bien plus bienveillant engage à échanger.
Je suis désolé que vous ayez interprété ma réponse comme étant une forme de mépris ou d'agressivité, ce n'était pas mon intention. Je m'exprime en essayant d'être précis et rigoureux. Parfois je reconnais être un peu brutal.
Concernant ma manière de m'exprimer ici et ma manière de réagir, j'accorde a priori à tout le monde le même égard et la même dose de respect. Mais j'estime qu'ensuite chacun n'a à recevoir que ce qu'il concède aux autres, et cet a priori se transforme en capitalisation d'expérience.
Cet endroit est un forum, cela signifie pour moi que nous sommes tous à égalité dans la manière de nous apostropher. Ici, il y a des médecins, des flics, des professeurs d'université, des ingénieurs, des maçons, des femmes au foyer, des instituteurs, etc. C'est une chance considérable que de pouvoir s'adresser à chacune de ces personnes sur un pied d'égalité. On devrait tous la méditer de temps en temps.
Néanmoins, considérant comme acquise cette faculté, il n'en reste pas moins que nombre d'intervenants n'ont pas le même apport ou le même niveau de lecture des situations. Et même si c'est avant tout une lecture personnelle qui aboutit à ce constat, je pense que je suis en droit de le dénoncer ou de le décrire ouvertement.
En d'autres termes, il y a deux situations où mes réponses peuvent être mal perçues :
- lorsque je pense qu'il y a un biais de raisonnement dans le discours de mon interlocuteur, je le dis sans détour. Je prends le risque d'être direct, parfois cassant. Je reconnais volontiers que c'est un trait de caractère personnel, et que c'est loin d'être une qualité relationnelle.
- lorsque c'est carrément mon interlocuteur qui devient mon "apostropheur" et que son "analyse" est épouvantablement médiocre, je réponds du pareil au même. C'est la limite de l'exercice du forum. Dans ces circonstances, on ne gagne rien à discuter avec un imbécile qui pense avoir compris autant que vous des questions dont vous débattez sur la place publique. Enfin moi je n'y gagne rien, parce que cela ne me fait pas avancer dans les questions auxquelles les autres pourraient m'apporter un éclairage. Je crois que cela vient d'arriver quelques lignes plus haut avec un autre intervenant.
Le risque est que vous vous mépreniez sur mes deux types de réponse. C'est là aussi ma faute sans doute.