lecriminel a écrit : ↑31 juil. 2018, 08:34
il y a une video que je n'ai pas vue qui fait le buzz,
apparemment un homme fier et agressif aurait dragué une femme de son acabit à qui il ne plaisait pas, le ton serait monté jusqu'à ce qu'il se mette à donner des coups.
Encore une dérive due à metoo, peut-etre à Sarko avec son insulte à l'ntelligence.
Mais ma chérie, le problème, ce n'est pas d'avoir des droits, c'est de les faire respecter. Et quand tu as un abruti en face, tu peux t'asseoir dessus. La bêtise des gens est sidérante, elle me fait penser à un piéton qui traverserait sur un passage alors qu'une voiture arrive à 100km/h. Sauf qu'en plus elle fait tout pour faire monter la mayonnaise avant.
Je ne comprends pas ton intervention.
Tu n'as pas vu la vidéo, mais tu veux contribuer au sujet sur le féminisme en en tirant une conclusion sur ce que tu imagines qu'on y voit?
Que ce soit dans un sens ou l'autre, quelle légitimité penses-tu que ta conclusion possède?
En l’occurrence, j'ai vu cette vidéo : elle montre un certain nombre de faits, mais beaucoup d'autres sont sujets à interprétation.
Je ne prétends pas en faire une analyse exhaustive, mais j'en retiens plusieurs points:
1. Cette vidéo est intéressante car elle ne colle parfaitement à aucune caricature féministe:
- les témoins hommes ne semblent pas cautionner la situation : lors de ce qu'on imagine être la phase des échanges verbaux, tous les témoins hommes de la scène établissent un contact visuel marqué (=regardent en direction de la scène, montrant bien qu'ils sont témoins = ne détournent pas le regard pour laisser l'agresseur en situation de toute puissance), puis dès que la violence devient physique, plusieurs témoins hommes se lèvent instantanément pour s'interposer, certains même se saisissent d'objets (chaise) pour agir si nécessaire ;
- les seuls témoins qui, ostensiblement, ne font pas le moindre geste pour montrer leur présence, leur capacité à soutenir soit physiquement, soit moralement la victime des coups, sont les deux jeunes femmes au premier plan, qui manifestement n'ont pas ignoré la violence de la scène (coup d'oeil réflexe) mais se bornent ensuite à feindre de l'ignorer.
2. En arrivant dans mon environnement privilégié, où je ne suis quasiment jamais témoin de violence, cette vidéo me prouve que : oui, il existe des personnes capables d'une grande violence, soudaine (quelques secondes ont suffi pour faire frapper l'individu de la vidéo = il ne s'est pas agi pas de lui faire péter les plombs en l'énervant pendant de longues minutes), lâche (d'un homme sur un femme = d'un individu sur un autre présumé moins fort que lui), et assumée (=devant de nombreux témoins =sans peur des conséquences). A ce titre, cette vidéo m'est utile : la violence la plus bête et la plus lâche se manifeste réellement en plein jour, et la violence semble être pour certains une réponse adaptée à une situation non-exceptionnelle.
3. Cette vidéo ne suffit pas à se faire une idée de ce qu'il s'est passé en réalité. Pour l'instant, on n'a que la version de la jeune femme (notamment sur le harcèlement qu'elle dit avoir subi), et même si je n'ai aucune raison a priori de la mettre en doute, je note (dans les commentaires des articles où on trouve la vidéo) que beaucoup de gens semblent prêts à lyncher le gars de la vidéo sans autre forme de procès. En cela, cette vidéo, par les réactions qu'elle suscite, nous en apprend également beaucoup sur notre société. On n'est en fait ni dans la dictature des féministes, ni dans celles des machistes, mais on est bien dans celle de la réaction.