En Seine-Saint-Denis, le 115 désemparé face aux « bébés sans-abri »
La ficelle est un peu grosse, mais l'astuce fonctionne toujours aussi bien. Tant qu'on n'aura pas abrogé le droit du sol, ce type de pratiques ne fera que s'amplifier.Partie enceinte du Maroc, Namiwata a traversé la Méditerranée puis l’Espagne, espérant trouver en Europe « de meilleures conditions pour accoucher », explique-t-elle. L’accouchement s’est bien passé. Mais, un mois après, la mère et son fils n’ont toujours pas quitté la maternité
A mince alors, je croyais que les étrangers qui prenaient la place des français n'était qu'une lubie d’extrême droite. On m'aurait menti ?Selon une enquête interne réalisée en 2017 par la maternité Delafontaine, 94 nuitées sur une période choisie de six semaines avaient ainsi été consacrées à l’accueil de femmes sans-abri et de leur nourrisson – obligeant l’hôpital à détourner certains accouchements vers d’autres centres hospitaliers par manque de place. Sur le plan légal, l’équipe médicale a le droit de demander à ces patientes de quitter l’établissement trois jours après leur accouchement. « Mais, en tant que médecin, je ne le ferai jamais », insiste le chef du service de gynécologie-obstétrique de la maternité, Stéphane Bounan.