franckyfranck a écrit : ↑16 oct. 2018, 17:50
Sans préjuger du constat, je ne vois pas aujourd'hui de stratégie nationale sur le sujet (Ex : prime de l'état aux voitures élec, mais volonté affichée des industriels français de développer l'hybride - malus à l'achat sur la voiture essence par rapport au diesel, mais essor de la taxation du diesel / essence) ?
Cerise sur le gâteau, j'habite un département rural et fais 120 km/jour.
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Mais Macron n'arrange rien du tout et c'est toujours le "paysan" qui trinque.
LE problème ici c'est la maison individuelle et le fait que les gens choisissent d'habiter loin de leur taf. Tu dis faire 120 Km par jour. Ne pouvais tu pas habiter plus proche de ton travail ? J'habite à l'opposé de toi dans un département exclusivement urbain (le 75). Des collégues ont fait le "choix" d'habiter dans la ruralité profonde de l'ile de france voir dans les départements limitrophes. C'est un choix dans le sens ou certains vont choisir d'habiter plus petit d'autres au contraire vont viser la baraque de 150m2 en Bourgogne limitrophe IdF ou en Normandie pour les plus friqués.
Ce "choix" de la plus grande surface possible à tout prix rend la vie des gens misérable dans de nombreux cas. Certains passent 4h par jour dans les transports (l'équivalent d'un deuxième boulot à mi-temps). Cela leur coute cher de sorte que l'économie réalisée en s'éloignant est parfois bouffée par le budget deux bagnoles. Leur femme ne peut pas travailler facilement donc elles se retrouvent "au foyer" ou avec un boulot mal payé. Rajoute qu'une grande maison coute cher à chauffer, rajoute la perte d'opportunité d'emploi (je refuse des offres car le transport pue, je ne peux pas rester tard car le transport pue, ...). Et au final cet amour de la grande baraque est un gouffre qui perd les gens.
Problème : Tout ce que l'on a fait pour décourager les gens à s'éloigner des villes a échoué. La hausse du prix de l'essence aurait du rapprocher les gens des villes. Ils ont au contraire choisi de s'éloigner toujours plus. Aux Pays-Bas ils ont revu les zonages pour ne plus favoriser la construction des maisons individuelles et densifier la proche bordure des villes. Les gens ont choisi de s'éloigner plus.
Or a ce stade, tant que les gens n'auront pas retrouvé le chemin de la ville on n'avancera pas. Même pour les services publics, si les gens se concentraient sur quelques gros bourgs à la campagne, on aurait des services publics dans ces gros bourgs. On pourrait aussi avoir une densité de commerce acceptable. Alors que la on est "toasté". Même pour mettre des bornes de recharges électriques c'est la 'Mot2Cambronne'.
En fait il faudrait revoir la taxe d'habitation sur la surface au sol ce qui avantagerait grandement les constructions en hauteur et la densité urbaine. Cela revitaliserait nos bourgs à la campagne qui sont plutot mignon mais dont le bati est déserté. Et pousserait les gens à se reconcentrer. On pourrait aussi incentiver les communes à densifier l'habitat.
Après on pourrait utiliser l'argent collecté pour aider les gens qui ont vraiment besoin de vivre à la campagne. Ceux qui sont agriculteurs, sylviculteurs, ca ne paraitrait pas déconnant de leur filer un coup de main.
On l’entend bien Francky. Tu as une excellente situation et forcément ta vie à l’étranger et en France t’as offert des possibilités top.
Conçoit que tout le monde ne peux pas avoir ta situation et ton niveau de vie à paris. Si c’est pour crever la gueule ouverte à paris mieux vaut crever la gueule ouverte à la campagne, on peut toujours se démerder avec peu de moyen (potager, troc, débrouillardise etc...)
Par contre je suis d’accord, habiter à 60 bornes de son boulot c’est beaucoup trop en bagnole.
Les gens se rapproche déjà des villes depuis une 20taine d’années facile. La seule croissance est portée par le périurbain, pas par la campagne profonde et les villes centres remontent après une baisse. Preuve que les gens ne veulent pas vivre dans un trou du cul perdu, loin de leur boulot.
Insee :
Trois grandes étapes de croissance démographique depuis 1962
Entre 1962 et 1975, les banlieues des pôles urbains se densifient (croissance de la population de + 2,8 % par an entre 1962 et 1968, + 2,2 % entre 1968 et 1975). Cette période a commencé après-guerre, avec un afflux important de nouveaux habitants dans les villes : ruraux quittant les campagnes et immigration (graphique 1).
À partir de 1975, la population croît rapidement dans les couronnes périurbaines . Cette période de périurbanisation reste intense jusqu'en 1990 (+ 2,2 % par an entre 1975 et 1982, + 1,7 % entre 1982 et 1990). En revanche, la croissance des villes-centres ralentit fortement et elles perdent de la population.
Depuis 1990, les taux de croissance de la population des villes-centres, des banlieues et des couronnes périurbaines ont tendance à se rapprocher. La périurbanisation se poursuit, mais à un rythme nettement inférieur à celui des années antérieures (+ 1 % par an dans les années 1990, + 1,3 % depuis 1999). La croissance démographique des villes-centres et des banlieues reprend depuis 1999 (avec, respectivement, une croissance de + 0,3 % et + 0,6 % par an).