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La fédération des constructeurs de maisons individuelles a tenu le jour de la Saint-Valentin un conférence de presse pour livrer ses derniers chiffres de conjoncture. Ils sont très sombres, avec une chute de 11,3% des ventes en 2018, plus mauvaise performance de ces quinze dernières années. La production du millésime de l’an dernier s’établit ainsi en dessous des 120.000 unités, en repli de 15.000 maisons par rapport à l’exercice précédent. Les conséquences sont multiples et plus graves encore qu’il y paraît.
C’est bien connu les ménages font construire leur maison à la campagne pour se rapprocher de leur bassin d’emploi..Il faut aussi s’inquiéter que des milliers de ménages ne puissent satisfaire leur projet logement : on sait qu’il s’agit pour eux de besoins primaires, plus encore pour les ménages clients de ce type d’habitat, qui tout en recherchant la qualité de vie veulent ajuster le logement à leur famille, actuelle ou en devenir, ou encore se rapprocher de leur bassin d’emploi naturel. Le plus lourd préjudice est là et on n’en parle rarement dans ces termes. On insiste sur l’aspect économique et l’on passe sous silence la privation des familles, obligées de rester loin de leur travail ou encore de vivre en suroccupation du logement.
S’énerve le monsieur..Il doit même se trouver quelques experts qui nous démontreraient que si ces familles n’ont pas acheté de maison ou une nouvelle maison, la preuve est rapportée qu’elles n’en éprouvaient pas le besoin, alors que l’année précédente pour des raisons inexpliquées les Français étaient plus nombreux à souhaiter devenir propriétaires de leur maison individuelle ou d’en changer. Foutaise.
Avec les taux actuels, le réduction du taux zéro plombe le marchéLa vérité est plus crue : la réduction du prêt à taux zéro et la suppression de l’aide personnelle à l’accession pour cause d’économies budgétaires, voulues par l’exécutif et approuvées par la majorité parlementaire, ont conduit à cette fâcheuse situation.
Mais bien sûr.. Je suis convaincue que l’effet psychologique de la plus-value à un impact dans la décision de se lancer dans une acquisition, qui pour beaucoup est synonyme d’entichissement..un think tank composé de hauts fonctionnaires, de professeurs, d’essayistes et d’entrepreneurs, attribue le clivage entre les amers et les nantis du logement à la plus-value que les premiers n’engrangent pas à la revente de leur maison et dont les seconds jouissent en cédant leur appartement en cœur de ville. Ils en déduisent qu’il faut taxer les plus belles plus-values. Erreur grossière : avant de regarder la plus-value, les ménages regardent la réussite ou l’échec de leur projet pour le logement.