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Le grand écart des revenus. Le taux de pauvreté est à la hausse depuis la crise de 2008, et dépasse le taux national (15,9 % en 2015 soit un point de plus). L’appauvrissement des ménages s’est renforcé dans les communes les plus modestes de banlieue, au nord de Paris jusqu’à l’est du Val-d’Oise, et au sud, en amont de la Seine (ouest du Val-de-Marne, nord-est de l’Essonne jusqu’au secteur d’Evry).
C’est à Paris que l’on trouve le plus de ménages très aisés (18,4 %), le plus de cadres (25,9 %) et le moins d’ouvriers (7 %). La Seine-Saint-Denis, département où les enfants en bas âge sont les plus nombreux, concentre aussi les ménages franciliens les plus pauvres, et deux fois moins de ménages aisés que le taux régional. Les foyers les plus pauvres sont plus nombreux à se loger dans le privé, dans des habitats souvent dégradés.
Une gentrification par quartier seulement. La gentrification, c’est à dire l’embourgeoisement de quartiers (déjà aisés, mixtes ou pauvres) se constate dans plusieurs villes à l’échelle d’un seul quartier ou d’une partie d’arrondissement parisien. A noter, l’arrivée de ménages très aisés et une baisse de la pauvreté à Paris (Xe, XIe, XIIe), Puteaux, Bois-Colombes, Asnières, Suresnes (92), Joinville-le-Pont (94).
Des secteurs moins aisés se sont aussi embourgeoisés depuis le début des années 2000, au nord est de Paris (surtout le XVIIIe arrondissement), Colombes (92), Malakoff, Maisons-Alfort (94) ou Les Lilas (93) avec une baisse de la pauvreté. En revanche sur Arcueil, Cachan, Le Kremlin-Bicêtre et Fontenay sous-Bois (94), la pauvreté n’a pas baissé. A Pantin, Bagnolet, Romainville, Le Pré-Saint-Gervais (93), Bagneux (92), Villejuif (94), les indicateurs pointent même une paupérisation.