L’immobilier pourrait battre des records en 2019
Le marché du logement ancien pourrait bien, en 2019, battre son record du nombre de transactions et ses 965 000 ventes atteint en 2018.
A Paris, notamment, Century 21 relève, au 30 juin, un prix moyen du mètre carré à 9 937 euros, soit 7,2 % de plus que l’an passé à la même date, et prévoit que la barre des 10 000 euros sera franchie dès août. L’achat moyen, dans la capitale, s’élève désormais à 466 873 euros pour une surface de 48 m2.
Dans son dernier bulletin bimestriel de mai-juin, la Banque de France s’inquiète de l’endettement croissant des accédants à la propriété, dont le taux d’effort (mensualité par rapport au revenu) atteint un niveau record de 30 %. La moyenne s’établit à 170 200 euros soit 5,2 années de revenus, alors qu’elle ne dépassait pas 4 années en 2017. Ce taux d’effort a, en un an, crû trois fois plus vite en Ile-de-France, où il atteint 33 %, et un quart des emprunteurs dépassent les 35 %.
Autre moteur de ce marché : l’arrivée massive d’investisseurs, pour qui la pierre constitue plus que jamais un refuge pour leurs économies. Selon Century 21, ils représentent 31,8 % des acheteurs, soit 17,5 % de plus qu’il y a un an. En Ile-de-France, leur nombre a, sur cette période, progressé de 39 % en un an, et ils comptent pour 21 % des acquisitions (27 % à Lyon et à Marseille).
« Avec le crédit très bon marché, des masses de liquidités s’investissent dans l’immobilier, observe Laurent Demeure, PDG du réseau Coldwell Banker. Certains de nos clients quittent la Bourse, redoutant un krach, et arrivent avec de très gros budgets. »
Le marché du logement de luxe en profite : « Nous voyons beaucoup de Français revenir de Londres, parfois de Bruxelles, à Paris, et qui cherchent des appartements bourgeois de 120-130 m2 avec trois chambres. Ces produits partent en quelques heures, à 11 200 euros le mètre carré, en moyenne, se réjouit Charles-Marie Jottras, président du réseau d’agences Féau.
My two cents : Pour ceux qui voudraient acheter à Paris ou même en zone "désirable" de proche banlieue, c'est la dernière fenêtre de tir. Dans six mois, les prix seront et resteront à jamais inaccessibles pour le commun des mortels.