Pour apporter un peu de consistance au lieu d'éluder sur des poncifs sur les études statistiques, je vous invite à lire cet article de Gilles Delaygue sur la question, puis de lire les articles cités en référence.Jeffrey a écrit : ↑11 juil. 2019, 15:14Je penche évidemment pour la première interprétation de la formulation, il dit qu'il y a des variations qui se comptent en millénaire et pas qu'il y a un cycle millénaire. C'est du sophisme débile de le lire autrement vu le contexte.vpl a écrit : ↑11 juil. 2019, 08:30Je ne suis pas du tout câblé pour participer à vos débats, mais j'aurais trouvé intéressant Jeffrey de citer des théories développées sur ce sujet du cycle millénaire au lieu d'expliquer pourquoi ce ne serait pas impossible de développer de telles théories.
Je rappelle la citation de base, dans une tribune sur Contrepoints (pas spécialement un lieu de controverse scientifique) :
Depuis, l’activité solaire, suivant son cycle millénaire, a augmenté et réchauffé la surface de la Terre.
Soit l'auteur (professeur de géologie, comme Allègre !) veut dire qu'il y a des cycles qui se comptent en milliers d'année (dizaines, centaines...) et il faudrait qu'il le précise, soit il parle vraiment d'un cycle millénaire, et il faudrait qu'il y ait un minimum de consensus scientifique pour s'appuyer là-dessus, ou ne serait-ce qu'un semblant de bibliographie.
Quand un lycéen commence un démonstration par "on sait que" sans que quiconque voie d'où ça vient, en général ça se passe pas très bien pour lui non ?
Ceci étant, il y a une réponse assez simple que je peux donner sans perdre les gens.
Si tu prends un mouvement brownien, et que tu fais une décomposition - en série de Fourier par exemple, mais pas que - tu obtiens un spectre uniforme.
Prends la courbe des activités solaires, regarde la bien. D'abord, c'est clair qu'il y a une composante spectrale de période 11 ans. Imparable. Maintenant, retire la mentalement. Que vois tu ? Un mouvement aléatoire saccadé ? De type brownien ? Ou tu vois des grandes variations globales sur plusieurs siècles ? Donc la question des périodes d'activtés solaires est la superposition de deux phénomènes a minima. Qu'on ne sache pas comment ça marche, s'il y a des périodes plus longues et très précises ou argumentées ou pas, ça ne fait pas l'ombre d'un doute, mais ce n'est pas un aléa de comportement.
that's all.
https://www.encyclopedie-environnement. ... imatiques/
Petit résumé du début:
A ce jour, l'impact des taches solaires sur la variation du climat est un sujet d'étude tout en ayant des données parcellaires sur les séries statistiques. Pour avoir une idée sur des séries plus longues, il faut étudier les rapports Carbone-14 et Béryllium-10 dont la production en haute atmosphère terrestre est modulée par le champ magnétique solaire. On peut repérer ces isotopes dans les carottages de glaciers ou les cernes des arbres et on compare les variations avec les époques dont l'activité solaire est connue pour calibrée les variations.
On constate d'autres périodes de variations solaires, notamment un autre minimum au 15ème et un maximum au 8ème siècle équivalent ou presque à celui de la fin du 20ème siècle.
Toutefois, si l'on constate que le soleil a bien des cycles sans que l'on trouve une possibilité de prédire les variations, encore faut-il démontrer un quelconque lien de causalité avec le climat. Ce n'est pas dans la variabilité du flux énergétique que l'on trouve la réponse. Si le soleil est une étoile variable, il reste extrêmement stable puisque les variations constatées ne dépassent pas 0.1%. Localement, des corrélations semblent apparaitre (oscillation décennale Pacifique et Atlantique nord)
Enfin, je cite directement l'auteur car c'est cela qui m'apparait le plus intéressant pour notre question
Au contraire de la surface, ce signal solaire à 11 ans est bien marqué dans la stratosphère. Des variations de la température, du géopotentiel, et de la circulation notamment méridienne (dite ‘de Brewer-Dobson’), sont ainsi bien documentées (Figure 3). Le mécanisme en jeu, testé à l’aide de modèles décrivant les processus physiques et chimiques [10], est l’absorption forte du rayonnement UV par le cycle de l’ozone, absorption qui réchauffe l’air et modifie les gradients méridiens de la température. Les variations relatives du rayonnement UV au cours d’un cycle solaire sont fortes par rapport aux variations de l’irradiance totale (10 à 100 fois plus fortes, relativement). Ces impacts sur la stratosphère affectent l’intensité du vortex polaire arctique, notamment en hiver, qui lui-même affecte la basse troposphère aux hautes et moyennes latitudes. Ces impacts du cycle solaire sont modulés par le sens de circulation du courant jet stratosphérique, un sens qui s’inverse environ tous les deux ans (‘Oscillation quasi-biennale’) [11].
L’activité solaire module non seulement le rayonnement du soleil mais également le flux de particules énergétiques qui pénètrent l’atmosphère terrestre. Il s’agit d’une part du rayonnement cosmique galactique, qui est dévié par le champ magnétique solaire (qui dépend lui-même de l’activité du soleil), d’autre part des particules émises par le soleil lui-même notamment lors d’éruptions. Ces particules énergétiques interagissent avec les molécules de l’atmosphère pour former des ions. L’hypothèse que cette ionisation ait un impact climatique date de plus de 50 ans [12], mais reste très discutée, tant sur le plan théorique que sur celui des observations. Le mécanisme le plus souvent avancé est que ces ions favoriseraient la formation de noyaux de condensation nécessaires à la formation des nuages.
Le rôle des nuages sur les échanges de chaleur dans le système climatique est fondamental, via les flux radiatifs, dans les longueurs d’onde visibles et infra-rouge, mais aussi les flux de chaleur latente. La modulation solaire du flux de particules énergétiques a un impact climatique direct très faible, mais une amplification très forte pourrait exister via ce contrôle sur les nuages. Les différentes corrélations proposées entre les flux de particules énergétiques et la couverture nuageuse restent toutefois très débattues [13]
Si vous trouvez d'autres textes, je suis preneurL’interprétation d’archives historiques et naturelles (cernes d’arbres, notamment) en terme de conditions climatiques locales (température et/ou précipitations) a confirmé que le Petit âge de glace était un phénomène détectable à l’échelle de l’hémisphère nord, mais avec une amplitude faible (de l’ordre de 0.2ºC) par rapport à la variabilité régionale et temporelle (décennies plus froides et plus chaudes).