lumierecendree a écrit : ↑14 août 2019, 20:52
saturne a écrit : ↑14 août 2019, 20:08
Ça veut aussi dire que plus les taux directeurs sont bas, moins l'inflation d'actifs (immo) risque de se produire.
Il y a deux verrous:
(1)-- les restrictions comptables et réglementaires : les prêts immo sont strictement limités à ceux qui sont solvables.
[2]-- la concurrence des grandes sociétes foncières et surtout des société HLM, qui, parce qu'elles peuvent s'endetter sur des taux négatifs réels, pourront concurrencer avantageusement les particuliers
-- Même chose pour la Santé, l'Éducatoin, la Sécurité,
En pratique, le cadre est posé pour les Etats puissent réduire les coûts embarqués dans l'Economie,
Ça devrait aller tres vite
Tu peux développer cette partie ?
C'est un raisonnement par approximations. Je fais le postulat que les autorités monétaires et étatiques coopèrent pour accompagner la déflation de façon à ce qu'elle se traduise sur les biens et services des non-marchés: logement, santé, éducation, etc. Pour à la fois réduire la dette publique et augmenter la compétitivité des entreprises.
(1) En référence aux restrictions comptables son celles implémentées (IFRSxx et Bâle III) depuis 2019 qui obligent à provisionner les prêts douteux.
En Europe, les banques sont passées sous tutelle directe de la BCE aussi. Donc, la politique financière et monétaire est assez efficace et coordonnée maintenant.
Par exemple, Les taux négatifs en eux-mêmes, je ne crois pas qu'il aient aucun rôle sur les dossiers de prêt à la consommation (dont le logement).
Pour satisfaire aux exigences comptables, à l'obligation de provisionner ce type de prêts, les dossiers particuliers sont très exigeants.
En plus, les prêts à la consommation (dont l'immobilier) sont à taux toujours positifs, et il faut faire un apport en argent significatif.
Résultat: On constate que les prix immo montent, mais que le nombre de ventes est à la baisse. On est dans un non-marché. Il est déjà mort depuis 2018.
En revanche, les entreprises ont accès au crédit à des taux dérisoires, ou réellement négatif. Et les obligation émises par les grosses boîtes sont déjà négatives.
(il y a des effets de bord, d'ailleurs, quand on voit que la Bourse US ne tient que grâce au rachat d'actions par les entreprises elles-mêmes.
Mais les investisseurs US ont pris leur profits et sont sortis depuis longtemps.)
(2) L'idée est que dans un environnement déflationnaire, les taux négatifs contrôlent la baisse des prix (c'est l'inverse d'un contexte inflationnaire, contrôlé par des taux positifs). Mais de même que les taux d'intérêts positifs accompagnent la hausse des prix (mais ne les fait pas baisser), de même les taux négatifs accompagnent la baisse des prix (mais ne les font pas monter non plus!)
La déflation, ici, c'est Fisher, la déflation par dettes (analyse de la crise de 29)
La question c'est de piloter la déflation sans provoquer de cessation d'activité: c'est à dire, les prix (les coûts) vont baisser, et ça ne fait que commencer.
Comme l'État a lui-même accès aux taux négatif, il peut accompagner à taux zéro ou à "moindre perte" les entreprises.
Mais surtout, il doit prendre en main directement la déflation des "actifs" qui n'ont pas de prix "de marché" : immobilier, éducation, santé, etc.
Ça n'a aucun sens de les laisser en lévitation alors que tous les prix sont en train de baisser.
La méthode est toujours la même, depuis le 18ème siècle (villes industrielles, quartiers ouvriers,logements ouvriers, HML..)
c'est à dire financer la construction ou l'acquisition de de logements ouvriers par des entreprises ou foncières-HML qui acceptent de jouer le jeu (elles le feront pour avoir accès justement à un financement à taux réellement négatif).
Donc, d'une manière ou d'une autre, la politique étatique relayée par des entreprises et foncières-HML "sous contrat déflationnaire", devrait :
-- Constituer un parc de logements financé à taux négatifs et qui, dans un contexte de déflation des coûts, pourra être offert sous les prix du non-marché "privé"
-- Les proprios du parc privé, qui n'ont plus d'argent, qui ont un emprunt à rembourser à taux positif, dont les coûts propres leur interdisent d'offir à prix "déflationnaire", devront jeter l'éponge, vendre ou échanger leurs "hymphestissements" en échange de participations dans les Stés foncie`res-HML
-- Une fois amorcé le processus, quand les États auront fait leurs devoirs, alors il suffit à la BCE de mettre les taux négatifs à -2, -4%, de racheter aussitôt les emprunts des Sociétés sous contrat, et d'attendre que la magie de l'intérêt composé résorbe les "liquidités" injectées (qui en fait tournent en circuit fermé, c'est pour cela qu'on ne voit aucune inflation générale des prix) et en 3-4 ans, on aura ramené le coût du logement au niveau des 30 glorieuses.
Ce que je décris pour l'immobilier, vaut pareil pour les services de santé, d'éducation, de sécurité. Avec l'arrivée des boomers à la retraite, (et en maison de retraite) on ne peut simplement pas assumer le coût des maisons de retraite si on continue de délirer avec leur non-marché de immobiler qui monte même quand personne n'achète. Donc c'est ça, des retraites aimables, ou Solyent Green, dans sa version non-fiction: -- vous avez remarqué la multiplication d'infirmiers lunatiques qui se croient investis d'une "mission" ? Sans parler de l'euthanasie. Bon, bref, il faut savoir écouter les poètes : et ils nous disent que le moment est arrivé.
Bref les taux négatifs, dans un contexte de deflation par dettes, permet d'accompagner la baisse des prix (qu'ils ne chutent pas à plomb comme en 29 avec un "collapse" de l'économie), de même que l'emploi et les services de l'État providence. En prime, les salaires nominaux (le SMIC) ne descendra pas, cela signifie aussi qu'avec la déflation et la baisse des coûts publics (dont l'immotilier), le pouvoir d'achat va réellement augmenter.
Pas besoin de revenu universel en argent, on l'aura en nature. C'est ça la déflation, si elle est bien contrôlée, en fait.
Bref, les taux négatifs correspondent à la leçon apprise depuis 29, puis en 2001 puis en 2007. Et ça a l'air d'avoir été enfin compris.
La BCE peut ainsi accompagner les États en régulant les taux pendant la déflation, mais c'est bien aux États qu'il incombe de gérer les secteurs de non-marché que sont l'immobilier, la santé, l'éducation. etc. Donc ça dépend bien de nous : -- de qui nous allons voter.
Surtout, on aura enfin compris un chose très-bête: que le droit au logement, comme les droits soiciaux, la retraite, la santé ou l'éducation obligatoire, est une providence publique. Et par conséquent, à prix coûtant, sauf à commettre un crime de lèse-citoyenneté
Ça ira très vite, je crois aussi. En 1, peut-être 2 législatures, ça doit se faire.
Mais bon : ça n'engage que moi. Ou plutôt, surtout, c'est à nous de nous engager pour que ça se fasse ainsi.
En tout cas, je ne suis pas du genre à vouloir que les jeunes et moins jeunes en arrivent à se dire que la seule façon de changer l'Ancien Régime c'est la Terreur. Avant on disait : les salopards qui ont le sang bleu. Après : les salopards qui sont nés avant 1955. D'un point de vue 'Historique, je ne vois pas où est différence, et franchement, je me demande souvent s'il y a un différence sous n'importe quel autre point de vue moral, philosophique, économique, politique. En tout cas. je cherche cette différence depuis 30 ans, et je ne la trouve pas.
Salut !