Caradisiac, Jean Savary Le 09 Septembre 2019 à 16h00
Excellente analyse de la part du site d'information automobile
https://www.caradisiac.com/la-mobilite- ... 178450.htm
On apprenait la semaine dernière que l'immobilier parisien avait dépassé les 10 000 € le m2. Et lundi prochain débute la semaine "de la mobilité" avec pour apothéose la journée sans voiture du 22 septembre. Vous ne voyez pas le rapport ?
Conséquence, les appartements parisiens - nantais, bordelais, toulousains, angevins… - ne sont plus seulement des logements, mais de plus en plus des placements - souvent inoccupés, ça se revend mieux - ou des Airbn'b. Paris perd des habitants, vieillit, se vide de sa jeunesse et de ses familles, de ses ouvriers et employés.
Où vont-ils habiter ? De plus en plus loin, jusqu'en pleine campagne, là où n'iront jamais tramways, métros et RER et parfois, pas même l'autobus.
Donc, la semaine prochaine, celle "de la mobilité", on va se reposer la question marronnier : "comment inciter tous ces braves gens à prendre les transports en commun, à enfourcher un vélo ou à marcher ?"
La réponse est qu'on ne les y incitera pas.
Je dirais que c'est ça, le problème principal. On construit des nouvelles lignes/gares/routes pour désengorger, mais systématiquement, des promoteurs construisent à proximité avec la spéculation immobilière qui va avec. Donc les personnes qui souhaitaient initialement s'y installer vont encore plus loin.Et si par chance, l'allongement ou la création d'une ligne vient déposer des rails à proximité dans une ville ou un quartier, hop, l'immobilier y explose à son tour.
La folie de la pierre, un enrichissement illusoire
En chassant la populace du centre des grandes villes, en écartant toujours plus zones d'habitat et bassins d'emploi, la folie de la pierre est la grande responsable de la crise de la mobilité.
Bref, j'aurais voulu tout citer tellement l'article est limpide, bien écrit, et pose les problèmes essentiels.Le crédit immobilier rabote le pouvoir d'achat des ménages, l'allongement des trajets dévore leur temps libre et la bagnole qui fut l'instrument de leur émancipation et de leur liberté devient leur tourment quotidien, un gouffre à carburant, une pollueuse majeure.