olmostoline a écrit : ↑02 déc. 2019, 10:27
Je suis d'accord avec toi, quand la vanne du crédit se ferme.
Je pense que la vanne ne se fermera plus jamais. La situation actuelle n'est comparable à aucune autre, nous sommes montés d'un cran dans le TBTF, il n'y a plus rien au dessus pour éponger (à moins qu'on en arrive à créer une instance monétaire mondiale).
Le problème c'est bel et bien que les crédits créés sont phagocytés par une très faible minorité. Les Mimiles qui s'en sortent admirablement ne sont malheureusement que des petits joueurs.
Ce sont des strates entières de la population qui cèdent au fur et à mesure : les sans grade qui n'avaient déjà rien sont progressivement rejoints par d'autres classes qui, auparavant, s'en sortaient péniblement mais s'en sortaient. Le morcellement de la société ne les aide pas. Ceux en rupture d'emploi (chômeurs, handicapés, petits retraités...) sont malmenés depuis longtemps, ensuite les ouvriers, les employés (giletjaunie), puis viendront les commerçants plombés par plus gros (les petits défoncés par les grandes surfaces, elles mêmes martyrisées par l'ogre internet). Les agriculteurs n'en parlons pas. Ceux qui surnagent encore (professions libérales, artisans ++, cadres salariés, intermédiaires parasites) sont de moins en moins nombreux et ils sont ouvertement visés parce qu'encore solvables, notamment parce qu'ils bénéficient du crédit abondant (exemple actuel : patrons du BTP qui pleurent pour qu'on ne siffle pas la fin d'une exonération indue).
Tant qu'on leur donne du POGNON et que ce POGNON leur permet de maintenir leur niveau de vie il ne viendront pas grossir les rangs des exclus. La machine continuera de tourner. Par contre quand le POGNON viendra à manquer parce que capté par la strate du dessus...
Reste à savoir quand est ce que le Grand Basculement aura lieu mais même à ce moment là le crédit continuera de dégueuler à grands flots.