stchong a écrit : ↑04 déc. 2019, 17:44
emplois du temps le meilleurs pour le plus ancien ou le plus gradé tu parles d'une notion d'égalité.
Tu mens: mon emploi du temps et celui d'une collègue sont sur 6 jours, du lundi au samedi matin, complètement éclatés: ce n'est pas une punition, on a les meilleures classes du lycée, simplement le résultat de l'incompétence du proviseur et de son adjoint. ( Pour qui demander à des élèves de 15 ans de venir le samedi matin pour une heure de cours paraît tout à fait normal. )
stchong a écrit : ↑04 déc. 2019, 17:44
Aucune aide pour les vacataires, pas foutus de prêter un cours pour dépanner un nouveau.
Tu ne réfléchis pas: le recours aux contractuels est le moyen qu'a trouvé l'état pour pallier le manque d'enseignants dans certaines disciplines, dont l'une des causes est le salaire. Aider un contractuel, c'est aider le type qui contribue à la baisse continue de mon salaire.
Que dirait ton mari si un type sans diplôme ouvrait un cabinet de dentiste à côté du sien et venait lui demander de l'aide ?
alexlyon a écrit : ↑04 déc. 2019, 18:00
N'y aurait-il pas intérêt pour eux ET pour les élèves qu'ils soient : contractuels, plus performants pour les élèves, évalués, plus productifs, et mieux payés ?
Du point de vue des parents, de l'administration, le bon prof est celui qui met de bonnes notes et étouffe les problèmes. La substance, le fonds n'a pas d'importance.
Certains contractuels ont très bien compris ça, comme M. K. Mais j'ai entendu une de ses anciennes élèves, alors que je venais de faire un rappel de Seconde, dire à sa voisine:
'Mais en fait on n'a rien fait l'an dernier.'
Mais ça, la plupart des gens s'en foutent. L'intérêt immédiat de leurs enfants et celui du pays ne coïncident pas.
Un peu comme tous ceux qui suggèrent de changer plusieurs fois de métier dans sa vie, ils ne conçoivent pas que certaines tâches demandent un savoir-faire qui s'acquiert sur le temps long et représente un investissement, lequel serait perdu en cas de changement.
On ne parle pas d'une personne qui passe de la vente à la criée sur les marchés à de vagues tâches de comptabilité ou de gestion, tout le monde n'a pas un bullshit job.
stchong a écrit : ↑04 déc. 2019, 18:28
20€ de l'heure c'est bien payé une femme de ménage c'est bien plus physique avec des horaires décalés et largement moins bien payées.
alexlyon a écrit : ↑04 déc. 2019, 18:00
Pourquoi cette religiosité sur leur statut, débouchant néanmoins sur une insatisfaction généralisée (à commencer par la leur) ?
Parce que dans mon expérience, la totalité des gens bien vus par la hiérarchie, par exemple en étant promus sur liste d'aptitude, étaient de sombres nullités qui ont compensé leurs lacunes par une dévotion sans faille
aux modes, aux lubies du moment. On n'est pas dupes. Le statut est alors la moins mauvaise solution.
Si l'évaluation des enseignants était faite avec des critères chiffrés ( ex: % d'élèves réussissant un calcul à la date n+1 / % d'élèves réussissant un calcul à la date n ), pourquoi pas.
Ceux qui bavent sur le statut des professeurs tout en se gardant de les rejoindre ont bien compris que la maîtrise disciplinaire, garantie par un concours anonyme, était d'ailleurs le principal verrou à faire sauter.
'' Il faut d'autres modes de recrutement, les qualités zumaines sont primordiales, ce qui compte c'est le bon sens, ma fille pourrait...''
Une cause de dépression chez les enseignants ? On a des livres, on peut comparer ceux de 1990 à ceux de 2018.. Un peu comme une femme autrefois jolie qui à 60 ans passés retrouve une photo de ses 20 ans.
La volonté de bien faire ? Tant qu'on n'a pas admis que l'échec de certains élèves était inévitable, on peut culpabiliser.
Ce que dit Pimono est exact.