Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
curieusement, je suis d'accord avec ardoise et avec sifar en même temps.
Sifar déplore le manque de valorisation de son métier et la perte de sens de son investissement et en rend responsable la hiérarchie administrative qui détruit le navire EN.
Ardoise tâcle sévèrement ce qui ressort d'une expérience d'un fonctionnement dégradé de ce que devient l'EN.
Chacun voit les choses sous l'angle qui le fait souffrir, et c'est irréconciliable parce que les souffrances s'opposent, alors que le constat est un peu le même.
Les profs ne sont peut être pas responsables de cette dégradation, mais ils finissent par en profiter. Chacun appuie sur la partie de ce constat qui lui fait le plus de mal.
Ce qui est certain, c'est que cette histoire de refonte du régime de retraite est l'ultime épisode d'un changement de contrat moral qui lie le fonctionnaire et son travail au service de l'état.
On peut bien comprendre comme le dite Sifar que le métier d'enseignant sera encore moins attractif, tout comme on peut refuser de voir le contrat moral social qui lie l'enseignant à la nation quand on ne met en exergue que les avantages matériels dont il dispose ou dont il ne dispose pas, qu'ils soient factuels ou hypothétiques ou rêvés ou fantasmés. Et refuser de voir que le coup de canif est une profonde entaille ultime à ce contrat.
Cela nous ramène à l'interchangeabilité des points de vue, à leur opposabilité. Au fait que chacun d'entre nous n'est qu'un agent économique interchangeable pour lequel on peut user et abuser de comparaisons.
C'est le modèle économico libéral qui veut cela.
Aller contre, c'est s'exposer à des ennuis, comme pour Sifar ou ses collègues qui s'opposeraient à des décisions administratives ou des enjeux politiques, comme il l'évoque quand il parle d'un collègue descendu par l'inspection parce qu'il ne joue pas le jeu de mettre des bonnes notes stupides.
Tout comme ardoise s'indigne de voir qu'une jeune femme trime des années et des années avec une surexploitation en heures pour assurer des gardes et être payé une misère.
On n'oppose pas une indignité à une autre.
Dans un monde où on gaze les gilets jaunes, où on organise les défilés dans des zones où on sait qu'il y aura des débordements, où le pouvoir en place multiplie les leçons de morale et les conseils avisés "si vous ne trouvez pas de job, traversez la rue, vous allez en trouver..." , où il y a un décalage de plus en plus flagrant entre faites comme je vous dis, ne faites pas comme je fais...
Comprenez que vos points de vue sont complémentaires et pas opposés.
Sifar déplore le manque de valorisation de son métier et la perte de sens de son investissement et en rend responsable la hiérarchie administrative qui détruit le navire EN.
Ardoise tâcle sévèrement ce qui ressort d'une expérience d'un fonctionnement dégradé de ce que devient l'EN.
Chacun voit les choses sous l'angle qui le fait souffrir, et c'est irréconciliable parce que les souffrances s'opposent, alors que le constat est un peu le même.
Les profs ne sont peut être pas responsables de cette dégradation, mais ils finissent par en profiter. Chacun appuie sur la partie de ce constat qui lui fait le plus de mal.
Ce qui est certain, c'est que cette histoire de refonte du régime de retraite est l'ultime épisode d'un changement de contrat moral qui lie le fonctionnaire et son travail au service de l'état.
On peut bien comprendre comme le dite Sifar que le métier d'enseignant sera encore moins attractif, tout comme on peut refuser de voir le contrat moral social qui lie l'enseignant à la nation quand on ne met en exergue que les avantages matériels dont il dispose ou dont il ne dispose pas, qu'ils soient factuels ou hypothétiques ou rêvés ou fantasmés. Et refuser de voir que le coup de canif est une profonde entaille ultime à ce contrat.
Cela nous ramène à l'interchangeabilité des points de vue, à leur opposabilité. Au fait que chacun d'entre nous n'est qu'un agent économique interchangeable pour lequel on peut user et abuser de comparaisons.
C'est le modèle économico libéral qui veut cela.
Aller contre, c'est s'exposer à des ennuis, comme pour Sifar ou ses collègues qui s'opposeraient à des décisions administratives ou des enjeux politiques, comme il l'évoque quand il parle d'un collègue descendu par l'inspection parce qu'il ne joue pas le jeu de mettre des bonnes notes stupides.
Tout comme ardoise s'indigne de voir qu'une jeune femme trime des années et des années avec une surexploitation en heures pour assurer des gardes et être payé une misère.
On n'oppose pas une indignité à une autre.
Dans un monde où on gaze les gilets jaunes, où on organise les défilés dans des zones où on sait qu'il y aura des débordements, où le pouvoir en place multiplie les leçons de morale et les conseils avisés "si vous ne trouvez pas de job, traversez la rue, vous allez en trouver..." , où il y a un décalage de plus en plus flagrant entre faites comme je vous dis, ne faites pas comme je fais...
Comprenez que vos points de vue sont complémentaires et pas opposés.
Quis custodiet ipsos custodes?
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Sur la retraite des enseignants, à leur place je commencerais notamment pour les provinciaux à investir dans l'immobilier.
Biens à retaper, locations courte durée, il y a moyen de dégager un peu de disponibilité pour s'occuper de cela.
Les taux sont bas, ils disposent de crédit auprès de leur banquier.
En choisissant correctement les biens, la rentabilité peut être correcte.
Préparer les cours, corriger les devoirs ça peut se faire le soir.
Et il y a toujours 1 à 2 demies journées de libre, sauf à avoir un emploi du temps tout pourri ou faire plein d'heures supp.
La richesse des enseignants (du secondaire) c'est la possibilité de ménager un peu de temps pour ce genre de projet.
Biens à retaper, locations courte durée, il y a moyen de dégager un peu de disponibilité pour s'occuper de cela.
Les taux sont bas, ils disposent de crédit auprès de leur banquier.
En choisissant correctement les biens, la rentabilité peut être correcte.
Préparer les cours, corriger les devoirs ça peut se faire le soir.
Et il y a toujours 1 à 2 demies journées de libre, sauf à avoir un emploi du temps tout pourri ou faire plein d'heures supp.
La richesse des enseignants (du secondaire) c'est la possibilité de ménager un peu de temps pour ce genre de projet.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Le monde libéral comme bien décrit par Jeffrey n'est plus une option : c'est le registre unique de l'occident, et des émergents.
(Et même de la russie des oligarques).
Donc c'est nul, mais la mort aussi, et la pluie pendant les vacances d'été aussi.
Il faut faire avec.
C'est là où les asiatiques sont très bons.
Et où les profs sont très mauvais.
L'adaptation commence par l'acceptation.
Le pognon vient ensuite, par la confiance en soi (démission).
Et par le rapport de force en sa faveur :
-suppression du statut
-offre / demande qui aligne le prix sur la valeur, laquelle n'existe que par les autres.
(Et même de la russie des oligarques).
Donc c'est nul, mais la mort aussi, et la pluie pendant les vacances d'été aussi.
Il faut faire avec.
C'est là où les asiatiques sont très bons.
Et où les profs sont très mauvais.
L'adaptation commence par l'acceptation.
Le pognon vient ensuite, par la confiance en soi (démission).
Et par le rapport de force en sa faveur :
-suppression du statut
-offre / demande qui aligne le prix sur la valeur, laquelle n'existe que par les autres.
Modifié en dernier par alexlyon le 04 déc. 2019, 23:01, modifié 1 fois.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Cela ressemble bien trop à une profession de foi. il y a un exemple à bien méditer, c'est l'effondrement du système soviétique.alexlyon a écrit : ↑04 déc. 2019, 23:00Le monde libéral comme bien décrit par Jeffrey n'est plus une option : c'est le registre unique de l'occident, et des émergents.
(Et même de la russie des oligarques).
Donc c'est nul, mais la mort aussi, et la pluie pendant les vacances d'été aussi.
Il faut faire avec.
Quelle adhésion à un système peut-on attendre de gens qui n'en ont rien à espérer ?
Et quelle efficacité en résulte-t-il ?
Quis custodiet ipsos custodes?
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Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Ça va faire grimper l'immo ça : y'a combien de centaines de milliers d'enseignants ?ignatius a écrit : ↑04 déc. 2019, 22:47Sur la retraite des enseignants, à leur place je commencerais notamment pour les provinciaux à investir dans l'immobilier.
Biens à retaper, locations courte durée, il y a moyen de dégager un peu de disponibilité pour s'occuper de cela.
Les taux sont bas, ils disposent de crédit auprès de leur banquier.
En choisissant correctement les biens, la rentabilité peut être correcte.
Préparer les cours, corriger les devoirs ça peut se faire le soir.
Et il y a toujours 1 à 2 demies journées de libre, sauf à avoir un emploi du temps tout pourri ou faire plein d'heures supp.
La richesse des enseignants (du secondaire) c'est la possibilité de ménager un peu de temps pour ce genre de projet.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Nous sommes dans une impasse... (L'impasse Adam Smith)
Dans l'empire du moindre mal, Jean-Claude Michea a écrit vers la conclusion...
Dans l'empire du moindre mal, Jean-Claude Michea a écrit vers la conclusion...
...Il n'est pas difficile, dès lors, de prévoir le genre d'impasse civilisationnelle dans laquelle tout programme de modernisation intégrale de la vie projette nécessairement l'humanité à venir. En généralisant à la totalité des conduites humaines la logique donnant-donnant (celle qui pour éviter le pire doit toujours choisir le moindre mal), ce programme ne peut, en effet, qu'inviter au démontage méthodique de toutes les conditions anthropologiques qui, dans certaines limites très précises, auraient pu permettre aux mécanismes du Marché et du Droit moderne de fonctionner (au moins partiellement) selon les attentes de la théorie libérale. C'est, du reste, ce fait qui permet d'expliquer que le système capitaliste ait pu fonctionner, jusqu'à une époque relativement récente, avec une certaine efficacité, en se montrant encore capable, par exemple, de produire des marchandises de qualité et même, parfois, réellement utiles au genre humain. Cela tient simplement, comme l'écrivait Castoriadis, au fait "qu'il avait hérité d'une série de types anthropologiques qu'il n'avait pas créés et n'aurait pas pu créer lui-même: des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres et weberiens, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc. Ces types ne surgissent pas et ne peuvent pas surgir d'eux-mêmes, ils ont été créés dans des périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs alors consacrées et incontestables: l'honnêteté, le service de l'Etat, la transmission du savoir, la belle ouvrage, etc. Or, nous vivons dans des sociétés où ces valeurs sont, de notoriété publique, devenues dérisoires, où seuls comptent la quantité d'argent que vous avez empochée, peu importe comment, ou le nombre de fois où vous êtes apparu à la télévision. Le seul type anthropologique créé par le capitalisme, et qui lui était indispensable au départ pour s'instaurer, était l'entrepreneur schumpétérien, personne passionnée par la créaton de cette nouvelle institution historique, l'entreprise, et par son élargissement constant moyennant l'introduction de nouveaux complexes techniqueset de nouvelle méthodes de pénétration du marché. Or même ce type est détruit par l'évolution actuelle; pour ce qui est de la production, l'entrepreneur est remplacé par une bureaucratie managériale; pour ce qui est de faire de l'argent, les spéculations à la Bourse, les OPA, les intermédiations financières rapportent beaucoup plus que les activités "entrepreneuriales". En même temps donc qu'on assiste, moyennant la privatisation, au délabrement croissant de l'espace public, on constate la destruction des types anthropologiques qui ont conditionné l'existence même du système." En exhortant continuellement les hommes à devenir des "acteurs rationnels", dont tous les choix existentiels devraient trouver leur modèle dans l'axiomatique de l'intérêt et le calcul stratégique (puisque telle est bien, en fin de compte, la signification ultime de tous ces appels incessants à la "nécessaire adaptation des mentalités aux évolutions du monde moderne"), la logique libérale ne finit donc pas seulement par détruire graduellement les conditions de toute civilité et de toute décence commune. Elle conduit paradoxalement à mettre en péril le fonctionnement efficace de ses propres montages fondateurs, au rique de réintroduire à tous les niveaux de l'existence sociale cette guerre de tous contre tous (sous la double forme, pour commencer, de la guerre économique et la guerre juridique) dont le dépassement définitif était théoriquement, sa raison d'être initiale.
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
Socrate
Socrate
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Punaise tu nous ressors un truc que nous savons depuis plus de 30 ans. Nombre de grosses boîtes françaises n'auraient pas tenues et seraient en faillites si elles n'avaient pu compter sur les résultalts de leurs actifs financiers et non productifs.pangloss a écrit : ↑05 déc. 2019, 00:22Nous sommes dans une impasse... (L'impasse Adam Smith)
Dans l'empire du moindre mal, Jean-Claude Michea a écrit vers la conclusion...
...Il n'est pas difficile, dès lors, de prévoir le genre d'impasse civilisationnelle dans laquelle tout programme de modernisation intégrale de la vie projette nécessairement l'humanité à venir. En généralisant à la totalité des conduites humaines la logique donnant-donnant (celle qui pour éviter le pire doit toujours choisir le moindre mal), ce programme ne peut, en effet, qu'inviter au démontage méthodique de toutes les conditions anthropologiques qui, dans certaines limites très précises, auraient pu permettre aux mécanismes du Marché et du Droit moderne de fonctionner (au moins partiellement) selon les attentes de la théorie libérale. C'est, du reste, ce fait qui permet d'expliquer que le système capitaliste ait pu fonctionner, jusqu'à une époque relativement récente, avec une certaine efficacité, en se montrant encore capable, par exemple, de produire des marchandises de qualité et même, parfois, réellement utiles au genre humain. Cela tient simplement, comme l'écrivait Castoriadis, au fait "qu'il avait hérité d'une série de types anthropologiques qu'il n'avait pas créés et n'aurait pas pu créer lui-même: des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres et weberiens, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc. Ces types ne surgissent pas et ne peuvent pas surgir d'eux-mêmes, ils ont été créés dans des périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs alors consacrées et incontestables: l'honnêteté, le service de l'Etat, la transmission du savoir, la belle ouvrage, etc. Or, nous vivons dans des sociétés où ces valeurs sont, de notoriété publique, devenues dérisoires, où seuls comptent la quantité d'argent que vous avez empochée, peu importe comment, ou le nombre de fois où vous êtes apparu à la télévision. Le seul type anthropologique créé par le capitalisme, et qui lui était indispensable au départ pour s'instaurer, était l'entrepreneur schumpétérien, personne passionnée par la créaton de cette nouvelle institution historique, l'entreprise, et par son élargissement constant moyennant l'introduction de nouveaux complexes techniqueset de nouvelle méthodes de pénétration du marché. Or même ce type est détruit par l'évolution actuelle; pour ce qui est de la production, l'entrepreneur est remplacé par une bureaucratie managériale; pour ce qui est de faire de l'argent, les spéculations à la Bourse, les OPA, les intermédiations financières rapportent beaucoup plus que les activités "entrepreneuriales". En même temps donc qu'on assiste, moyennant la privatisation, au délabrement croissant de l'espace public, on constate la destruction des types anthropologiques qui ont conditionné l'existence même du système." En exhortant continuellement les hommes à devenir des "acteurs rationnels", dont tous les choix existentiels devraient trouver leur modèle dans l'axiomatique de l'intérêt et le calcul stratégique (puisque telle est bien, en fin de compte, la signification ultime de tous ces appels incessants à la "nécessaire adaptation des mentalités aux évolutions du monde moderne"), la logique libérale ne finit donc pas seulement par détruire graduellement les conditions de toute civilité et de toute décence commune. Elle conduit paradoxalement à mettre en péril le fonctionnement efficace de ses propres montages fondateurs, au rique de réintroduire à tous les niveaux de l'existence sociale cette guerre de tous contre tous (sous la double forme, pour commencer, de la guerre économique et la guerre juridique) dont le dépassement définitif était théoriquement, sa raison d'être initiale.
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Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Parce que l'on a une obligation de services divers de 108 heures, ( profs des écoles) qui vient en plus des jours de classe, préparations, corrections, etc...et qui a été imaginée en contrepartie de la semaine de 4 jours.
Cela inclue notamment du soutien scolaire qui est fait à des petits groupes d'élèves en dehors des heures de classe. Deux séances par semaine en général.
Ne pas imaginer que le travail d'un enseignant, c'est x heures devant les élèves, point.
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Évidemment, ce sont les 2 faces de la même médaille. Les dérives du même système.
La plupart n'ont toujours pas compris que nous étions dans le même bateau et que les indignes, c'est nous tous (enfin, les 99%).
En attendant, continuons à nous taper dessus, à comparer les petits avantages des uns et les petits malheur des autres. Jouer les divisions et les corporatismes reste toujours efficace pour nous ramener sagement à la niche .
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
J’en doute. Y’a pas beaucoup d’enseignants d’origine portugaise. Ça achète du clé en maingabuzo-meu a écrit : ↑05 déc. 2019, 00:07Ça va faire grimper l'immo ça : y'a combien de centaines de milliers d'enseignants ?ignatius a écrit : ↑04 déc. 2019, 22:47Sur la retraite des enseignants, à leur place je commencerais notamment pour les provinciaux à investir dans l'immobilier.
Biens à retaper, locations courte durée, il y a moyen de dégager un peu de disponibilité pour s'occuper de cela.
Les taux sont bas, ils disposent de crédit auprès de leur banquier.
En choisissant correctement les biens, la rentabilité peut être correcte.
Préparer les cours, corriger les devoirs ça peut se faire le soir.
Et il y a toujours 1 à 2 demies journées de libre, sauf à avoir un emploi du temps tout pourri ou faire plein d'heures supp.
La richesse des enseignants (du secondaire) c'est la possibilité de ménager un peu de temps pour ce genre de projet.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Vous souvenez-vous de cette "inexplicable" vague de suicides chez Orange ?
Les mêmes margoulins sont à l’œuvre - avec nos impôts - pour appliquer leur politique mortifère de "management par le stress" à l’Éducation Nationale, comme dans le reste de la FP.
Leur but ? Une réduction des coûts, mais pas que...
La même recette est en cours d'application dans nombre de pays développés
Pour les profs qui veulent savoir à quelle sauce ils seront suicidés, les parents qui se demandent à quoi ressemble "l'école du futur", c'est ici
Les mêmes margoulins sont à l’œuvre - avec nos impôts - pour appliquer leur politique mortifère de "management par le stress" à l’Éducation Nationale, comme dans le reste de la FP.
Leur but ? Une réduction des coûts, mais pas que...
- augmenter le nombre d'heures de cours par enseignant pour en réduire le nombre,
- réduire le nombre d'heures de cours par élève dans le maximum de disciplines
- réduire constamment la qualité des enseignements à coup de programmes grotesques et changeants
- en rendre responsable les enseignants, les faire passer pour des incompétents, des fainéants, réfractaires aux nouvelles technologies...
- pousser le maximum de fonctionnaires à la démission - ou au suicide - afin de les remplacer par des vacataires
- mettre les établissements en concurrence pour stresser au maximum leurs directions
- pousser les parents les plus aisés à mettre leurs enfants dans le privé pour réduire le nombre d'établissements publics
- remplacer le maximum de profs par du numérique : cours vidéo, qcm, passage du contrôle continu sur PC avec notation instantanée
- proposer aux parents des solutions alternatives payantes : cours du soir, stages de vacances...
La même recette est en cours d'application dans nombre de pays développés
Pour les profs qui veulent savoir à quelle sauce ils seront suicidés, les parents qui se demandent à quoi ressemble "l'école du futur", c'est ici
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Arf, pour une fois que les enseignants vont être confrontés aux conditions de travail du privé.crispus a écrit : ↑06 déc. 2019, 09:54Vous souvenez-vous de cette "inexplicable" vague de suicides chez Orange ?
Les mêmes margoulins sont à l’œuvre - avec nos impôts - pour appliquer leur politique mortifère de "management par le stress" à l’Éducation Nationale, comme dans le reste de la FP.
Leur but ? Une réduction des coûts, mais pas que...
Une fois la ruine de l'EN actée, la suite consiste à
- augmenter le nombre d'heures de cours par enseignant pour en réduire le nombre,
- réduire le nombre d'heures de cours par élève dans le maximum de disciplines
- réduire constamment la qualité des enseignements à coup de programmes grotesques et changeants
- en rendre responsable les enseignants, les faire passer pour des incompétents, des fainéants, réfractaires aux nouvelles technologies...
- pousser le maximum de fonctionnaires à la démission - ou au suicide - afin de les remplacer par des vacataires
- mettre les établissements en concurrence pour stresser au maximum leurs directions
- pousser les parents les plus aisés à mettre leurs enfants dans le privé pour réduire le nombre d'établissements publics
...Pour le plus grand bénéfice du leader mondial des cours numériques, lequel préside également... au classement PISA.
- remplacer le maximum de profs par du numérique : cours vidéo, qcm, passage du contrôle continu sur PC avec notation instantanée
- proposer aux parents des solutions alternatives payantes : cours du soir, stages de vacances...
La même recette est en cours d'application dans nombre de pays développés
Pour les profs qui veulent savoir à quelle sauce ils seront suicidés, les parents qui se demandent à quoi ressemble "l'école du futur", c'est ici
Je croyais que les enseignants étant l'élite de la nation, ils pouvaient facilement gagner plus dans le privé.
Je crois que c'est un retour de bâton d'une position dominante. Les enseignants sont réfractaires aux changements.
Pour moi ça devait arriver, à partir du moment où vous n'avez rien dit pour les mauvais enseignants, ou vous n'avez rien dit pour les MA, maintenant vacataires, vous pensiez vraiment passer au travers. La France n'a plus les moyens, d'avoir une pléthore de profs. Le monde change.
En Bretagne, mais je vais parler de ce que je connais, dans le Finistère 50% des élèves sont dans le privé où les profs sont très surveillés et où la réussite des élèves est bonne voir très bonne, et meilleurs que dans le publique. Pourtant les profs ont une retraite moindre. Moi j'avais laissé mes filles dans le publique par conviction républicaine et qu'elle côtoient toutes sortent de classes sociales, elles n'ont pas été vraiment acceptées car elles avaient une particule, elles ont aussi appris à se battre contre ces mentalités, tous mes amis et même des gens de gauche ont mis leurs enfants dans le privé. La coût était de 300€ par trimestre.
L'enseignement y est plus resserré, beaucoup de répétition, soit un enseignement hyper classique avec un suivi dingue des élèves qui marchent droit.Ils sont plus nombreux a rentrer en prépa.
Voilà, ne pas se remettre en cause conduit là où vous êtes.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
La "réponse attendue" type de l'idiot-utile : as-tu lu l'article en lien ?
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Oui, un peu, mais tu restes sur tes positions, la preuve que vous ne voulez pas changer.
Avec le gouvernement actuel vous êtes mal barrés, ce gouvernement est prêt a tout pour faire baisser les coûts, la gauche PS est à l'eau voir sous l'eau avec ses beaux principes.
Les idiots sont les profs qui n'ont pas su voir venir le changement. Évidement qu'une vidéo bien faîte peut remplacer un prof pour un cours théorique, y'a aucun doute là dessus.
Par contre le suicide chez les agriculteurs, bien plus nombreux que chez orange ne vous émeut pas.
Y'aura moins de fonctionnaires dans le futur que vous le vouliez ou pas, ce n'est pas moi qui fait cette politique.
Modifié en dernier par stchong le 06 déc. 2019, 12:11, modifié 1 fois.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Ne t'inquiète pas ça ne concerne pas que ces fainéants de fonctionnaires, le mouvement est plus vaste : à terme ton mari ou ta fille sera replacé.e par une machine pilotée par une IA, ou à défaut à distance par un indien.
Le prix des soins par contre ne devrait pas évoluer à la baisse.
Le prix des soins par contre ne devrait pas évoluer à la baisse.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Qu'en sais-tu ? J'ai une fille qui travaille à la MSA, les fréquente au quotidien. Elle est régulièrement au bord des larmes à leur sujet.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Mes enfants font ce qu'elles veulent, toutes les deux prévoient des changements de leur carrière, les jeunes le savent le monde bouge, avance.Faut être vraiment idiot pour penser une seconde que les jeunes vont garder le même métiers.crispus a écrit : ↑06 déc. 2019, 12:10Ne t'inquiète pas ça ne concerne pas que ces fainéants de fonctionnaires, le mouvement est plus vaste : à terme ton mari ou ta fille sera replacé.e par une machine pilotée par une IA, ou à défaut à distance par un indien.
Le prix des soins par contre ne devrait pas évoluer à la baisse.
Pour ma part je fais partie des pionniers qui ont ont du changer de métier, reprendre des études avec des périodes de chômages. Oui, mon mari est un privilégié actuellement, mais il travaille plus qu'un prof et a plus de responsabilités et d'obligations questions hygiène, normes, etc.....Par rapport à son ex associé il gagne 2 fois moins, le métier ayant évolué. Et une chose que les profs ne connaissent pas c'est que nous avons laissé en 30 ans la somme de 270 000€ pour avoir des droits que vous avez automatiquement. (assurance perte d'exploitation( les charges fixes courent toujours même si tu ne travailles pas ), il faut payer les employés, assurance en cas d'arrêt de maladie au bout de 15 jours etc...., 270 000€ et il aura une retraite inférieur à la tienne et ceci à 67 ans.Toujours facile de critiquer le libéral quand on ne le connaît pas.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Rien que cette phrase me convainc qu'il serait idiot de te répondre. Il y a un niveau de bêtise crasse et autosatisfaite contre lequel il est vain de lutter par la raison.
Ce que dit Pimono est exact.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
C’est possible avec certaines personnes mais loin d’être la majorité.
C’est comme pour le sport. Tout seul j’y serai pas allé, ou une fois de temps en temps comme beaucoup de gens. Quand tu as une personne qui te conseilles, t’explique, te pousse, te motives et bien tu progresses. Les profs c’est pareil.
Après rien n’empêche l’élève d’utiliser des vidéos en plus à la maison s’il veut approfondir ou s’améliorer, c’est complémentaire.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
C'est pourtant ce qui se passe en médecine, et ça ne pose aucun problème. je parle de cours théorique.
Pour mon niveau de bêtise crasse, c'est pas le mien qui va prendre une claque, si ce que présente Crispus est vrai, mais bien le tien.
J'ai repassé mon Bac à 28 ans, je n'ai pas eu besoin de prof, rien que les livres me suffisaient et sans correction, et des annales. Le prof devient superfétatoire avec internet . On change d'époque.
Un petit lien comme quoi on peut faire une seule fois un cours qui sert plusieurs fois.
https://www.youtube.com/watch?v=xzVk56EKBUI
T'as encore des doutes.
Ca finira comme cela , plus besoin de locaux a entretenir.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Des doutes sur votre façon de raisonner...oui. Ca doit être notre époque !stchong a écrit : ↑06 déc. 2019, 14:10C'est pourtant ce qui se passe en médecine, et ça ne pose aucun problème. je parle de cours théorique.
Pour mon niveau de bêtise crasse, c'est pas le mien qui va prendre une claque, si ce que présente Crispus est vrai, mais bien le tien.
J'ai repassé mon Bac à 28 ans, je n'ai pas eu besoin de prof, rien que les livres me suffisaient et sans correction, et des annales. Le prof devient superfétatoire avec internet . On change d'époque.
Un petit lien comme quoi on peut faire une seule fois un cours qui sert plusieurs fois.
https://www.youtube.com/watch?v=xzVk56EKBUI
T'as encore des doutes.
Ca finira comme cela , plus besoin de locaux a entretenir.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Des doutes sur votre façon de raisonner...oui. Ca doit être notre époque !stchong a écrit : ↑06 déc. 2019, 14:10C'est pourtant ce qui se passe en médecine, et ça ne pose aucun problème. je parle de cours théorique.
Pour mon niveau de bêtise crasse, c'est pas le mien qui va prendre une claque, si ce que présente Crispus est vrai, mais bien le tien.
J'ai repassé mon Bac à 28 ans, je n'ai pas eu besoin de prof, rien que les livres me suffisaient et sans correction, et des annales. Le prof devient superfétatoire avec internet . On change d'époque.
Un petit lien comme quoi on peut faire une seule fois un cours qui sert plusieurs fois.
https://www.youtube.com/watch?v=xzVk56EKBUI
T'as encore des doutes.
Ca finira comme cela , plus besoin de locaux a entretenir.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
stchong a écrit : ↑06 déc. 2019, 12:24Mes enfants font ce qu'elles veulent, toutes les deux prévoient des changements de leur carrière, les jeunes le savent le monde bouge, avance.Faut être vraiment idiot pour penser une seconde que les jeunes vont garder le même métiers.crispus a écrit : ↑06 déc. 2019, 12:10Ne t'inquiète pas ça ne concerne pas que ces fainéants de fonctionnaires, le mouvement est plus vaste : à terme ton mari ou ta fille sera replacé.e par une machine pilotée par une IA, ou à défaut à distance par un indien.
Le prix des soins par contre ne devrait pas évoluer à la baisse.
Pour ma part je fais partie des pionniers qui ont ont du changer de métier, reprendre des études avec des périodes de chômages. Oui, mon mari est un privilégié actuellement, mais il travaille plus qu'un prof et a plus de responsabilités et d'obligations questions hygiène, normes, etc.....Par rapport à son ex associé il gagne 2 fois moins, le métier ayant évolué. Et une chose que les profs ne connaissent pas c'est que nous avons laissé en 30 ans la somme de 270 000€ pour avoir des droits que vous avez automatiquement. (assurance perte d'exploitation( les charges fixes courent toujours même si tu ne travailles pas ), il faut payer les employés, assurance en cas d'arrêt de maladie au bout de 15 jours etc...., 270 000€ et il aura une retraite inférieur à la tienne et ceci à 67 ans.Toujours facile de critiquer le libéral quand on ne le connaît pas.
Volem rien foutre al pais.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Je me plains pas, c'est les profs qui se morfondent.dioubiban a écrit : ↑06 déc. 2019, 16:00stchong a écrit : ↑06 déc. 2019, 12:24Mes enfants font ce qu'elles veulent, toutes les deux prévoient des changements de leur carrière, les jeunes le savent le monde bouge, avance.Faut être vraiment idiot pour penser une seconde que les jeunes vont garder le même métiers.crispus a écrit : ↑06 déc. 2019, 12:10Ne t'inquiète pas ça ne concerne pas que ces fainéants de fonctionnaires, le mouvement est plus vaste : à terme ton mari ou ta fille sera replacé.e par une machine pilotée par une IA, ou à défaut à distance par un indien.
Le prix des soins par contre ne devrait pas évoluer à la baisse.
Pour ma part je fais partie des pionniers qui ont ont du changer de métier, reprendre des études avec des périodes de chômages. Oui, mon mari est un privilégié actuellement, mais il travaille plus qu'un prof et a plus de responsabilités et d'obligations questions hygiène, normes, etc.....Par rapport à son ex associé il gagne 2 fois moins, le métier ayant évolué. Et une chose que les profs ne connaissent pas c'est que nous avons laissé en 30 ans la somme de 270 000€ pour avoir des droits que vous avez automatiquement. (assurance perte d'exploitation( les charges fixes courent toujours même si tu ne travailles pas ), il faut payer les employés, assurance en cas d'arrêt de maladie au bout de 15 jours etc...., 270 000€ et il aura une retraite inférieur à la tienne et ceci à 67 ans.Toujours facile de critiquer le libéral quand on ne le connaît pas.
Mais c'est évident que notre sécurité morale et pouvoir dormir sur ses 2 oreilles nous aura coûté chère. Donc on est moins riche qu'Ignatius c'est juste un fait, une comparaison, en rien je ne me plains c'était ma vision de la vie , on se protège financièrement en perdant beaucoup, mais si il était arrivé quelque chose, nous étions bien couvert, y compris pour que nos filles puissent continuer leurs études.Comme la jalousie c'est la profession de mon mari,j'aligne les faits.Rien de plus, rien de moins.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Transfert ou projection, jamais bien compris la nuance.
Ce que dit Pimono est exact.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Des vidéos pour remplacer les profs... vous pensez sérieusement ce que vous dites ou vous êtes prêt à tout pour avoir le dernier mot ?
Concernant le privé, ça ne veut pas dire grand chose... Il y a des bons côtés mais d'autres sont bien moins reluisants...
Concernant le privé, ça ne veut pas dire grand chose... Il y a des bons côtés mais d'autres sont bien moins reluisants...
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Dès que je parle, on m'envoit la profession de mon mari dans la tronche, un réflexe de défense de beaucoup par ici.
Alors que moi aussi j'ai deux professions, de plus je fus enseignante dans le public. Par respect je dis rarement prof car je laisse ce terme à ceux qui sont certifiés, qui on eu le capes etc....
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Ca va finir comme cela dès la s 6ème, car les enfants maîtrisent très bien ces technologies, c'est leur monde.Personnellement j'en suis persuadé, y'aura simplement des gardes chiourmes.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
je suis désolé mais là encore vous parlez de ce que vous ne connaissez pas. Pas plus tard que ce matin avec mes secondes j'étais en salle info et plusieurs élèves m'ont interpellé en me disant qu'ils entendaient le son de l'extrait de journal télévisé qu'ils devaient écouter mais n'avaient pas l'image.
En fait, ils ne savaient pas qu'un programme se "réduisait" dans la barre des tâches (en bas) et qu'il fallait juste cliquer dessus pour qu'il (ré)apparaisse à l'écran...
Et c'était des secondes...
ps : et il n'y en avait pas qu'un je vous assure...
Donc non, les ados ne maitrisent pas bien les nouvelles technologies (hors réseaux sociaux et jeux).
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Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
On confond souvent avoir 200 pokemon sur pokemon go et maitriser l'informatique.
Je vous remet cet article, ca peut servir :
http://lunatopia.fr/blog/les-gamins-ne- ... rdinateurs
Je vous remet cet article, ca peut servir :
http://lunatopia.fr/blog/les-gamins-ne- ... rdinateurs
Ever tried. Ever fail. No matter. Try again. Fail again. Fail better.
Vainqueur du concours de pronos Bulle-Immo 2018 et 2022.
Vainqueur du concours de pronos Bulle-Immo 2018 et 2022.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Rassure toi j'ai exercé aussi quelques années en PME. Dans ma première boîte, le patron appliquait sans le connaître le management Orange.
Par exemple, il m'a m'a envoyé sur une journée mettre en service une machine complexe que je ne connaissais pas, en compagnie de 3 autres qui... l'avaient conçue ! Je n'ai donc quasiment servi à rien. La semaine suivante il m'a reproché devant tout le staff de n'avoir rien fait "comme d'habitude". La semaine suivante j'avais cette fois droit à des compliments... mais en privé.
En temps normal, j'étais seul sur un projet de supervision sur PC d'un parc de machines qui tournait h24. L'écran ressemblait à celui d'un minitel , mais on était parmi les pionniers du genre en 1986 (oui je suis vieux), et là au moins je me faisais plaisir.
J'ai tenu 9 mois à ce régime, à raison de 60h/semaine, en déplacement une semaine sur deux. Une fois prof je suis passé à 15h/semaine, plus les indispensables congés scolaires sans lesquels... on n'aurait plus de profs valides. Il m'est arrivé plusieurs fois d'en passer une partie alité, ayant serré les dents pour éviter un arrêt de travail. Et je ne suis pas un cas isolé !
Bref j'ai donné tant dans le privé que le public. Mais si j'ai passé avec succès une série de brillants concours pour partager ma passion... ce n'est pas pour retrouver ce management débile dans le public.
Par exemple, il m'a m'a envoyé sur une journée mettre en service une machine complexe que je ne connaissais pas, en compagnie de 3 autres qui... l'avaient conçue ! Je n'ai donc quasiment servi à rien. La semaine suivante il m'a reproché devant tout le staff de n'avoir rien fait "comme d'habitude". La semaine suivante j'avais cette fois droit à des compliments... mais en privé.
En temps normal, j'étais seul sur un projet de supervision sur PC d'un parc de machines qui tournait h24. L'écran ressemblait à celui d'un minitel , mais on était parmi les pionniers du genre en 1986 (oui je suis vieux), et là au moins je me faisais plaisir.
J'ai tenu 9 mois à ce régime, à raison de 60h/semaine, en déplacement une semaine sur deux. Une fois prof je suis passé à 15h/semaine, plus les indispensables congés scolaires sans lesquels... on n'aurait plus de profs valides. Il m'est arrivé plusieurs fois d'en passer une partie alité, ayant serré les dents pour éviter un arrêt de travail. Et je ne suis pas un cas isolé !
Bref j'ai donné tant dans le privé que le public. Mais si j'ai passé avec succès une série de brillants concours pour partager ma passion... ce n'est pas pour retrouver ce management débile dans le public.
Afin de neutraliser les réactions des enseignants face à la dégradation de leurs conditions de travail, il leur est systématiquement suggéré de comparer leur situation à d’autres plus dégradées. C’est ainsi que les professeurs qui ont à se plaindre de leurs conditions de travail s’entendent dire qu’en banlieue c’est pire, tandis que leurs collègues de banlieue se voient rétorquer qu’en banlieue parisienne c’est encore pire. Quant aux enseignants de la banlieue parisienne, il leur est répliqué qu’aux États-Unis, où les lycéens viennent parfois armés, c’est encore plus que pire.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
C'est pas compliqué y'a pas de management dans l'EN.crispus a écrit : ↑06 déc. 2019, 18:25Rassure toi j'ai exercé aussi quelques années en PME. Dans ma première boîte, le patron appliquait sans le connaître le management Orange.
Par exemple, il m'a m'a envoyé sur une journée mettre en service une machine complexe que je ne connaissais pas, en compagnie de 3 autres qui... l'avaient conçue ! Je n'ai donc quasiment servi à rien. La semaine suivante il m'a reproché devant tout le staff de n'avoir rien fait "comme d'habitude". La semaine suivante j'avais cette fois droit à des compliments... mais en privé.
En temps normal, j'étais seul sur un projet de supervision sur PC d'un parc de machines qui tournait h24. L'écran ressemblait à celui d'un minitel , mais on était parmi les pionniers du genre en 1986 (oui je suis vieux), et là au moins je me faisais plaisir.
J'ai tenu 9 mois à ce régime, à raison de 60h/semaine, en déplacement une semaine sur deux. Une fois prof je suis passé à 15h/semaine, plus les indispensables congés scolaires sans lesquels... on n'aurait plus de profs valides. Il m'est arrivé plusieurs fois d'en passer une partie alité, ayant serré les dents pour éviter un arrêt de travail. Et je ne suis pas un cas isolé !
Bref j'ai donné tant dans le privé que le public. Mais si j'ai passé avec succès une série de brillants concours pour partager ma passion... ce n'est pas pour retrouver ce management débile dans le public.
Afin de neutraliser les réactions des enseignants face à la dégradation de leurs conditions de travail, il leur est systématiquement suggéré de comparer leur situation à d’autres plus dégradées. C’est ainsi que les professeurs qui ont à se plaindre de leurs conditions de travail s’entendent dire qu’en banlieue c’est pire, tandis que leurs collègues de banlieue se voient rétorquer qu’en banlieue parisienne c’est encore pire. Quant aux enseignants de la banlieue parisienne, il leur est répliqué qu’aux États-Unis, où les lycéens viennent parfois armés, c’est encore plus que pire.
Moi je dirigeais une boîte, et c'est mes choix qui faisaient vivre les employés, mauvais choix est c'était tous dehors dont moi, c'est sûr aucune pression. J'avais 20 ans et je dirigeais des personnes de 20 à 50 ans.
Ce que je ne comprends pas avec toi c'est que tu te plains d'avoir 15 heures de cours que tu maîtrises parfaitement et dire avoir du mal à tenir, et que les vacances sont vitales, alors que question famille tu assumes parfaitement des choses, responsabilités que je n'aurais jamais été capable de supporter mentalement. Pour cela je t'admire, et je trouve que l'enseignement pour toi est ou étais à la limite un temps de décompression. Donc j'ai du mal à te croire.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Les profs sont victimes de l'extension du collège unique et de l'absence de différenciation autre que sur ancienneté.
"Prof" en tant qu'acteur important de la nation ne fonctionne que si leur enseignement est réservé à une élite qu'ils choisissent eux-même via un concours par exemple. Exclusivité qui garantira la réussite des étudiants.
Mais Nabilla et ses amis sont passés par là et plus personne ne peut plus croire que les profs savent ce qu'il faut faire pour réellement réussir dans le monde moderne.
Pour la pénibilité du métier, j'ai tendance à penser qu'elle est exclusivement liée à l'idée que chacun peut se faire de son rôle. Un prof qui n'en a rien à foutre et qui achète la paix dans sa classe via des interros type école des fans peut se la couler douce sans gros ennuis. Un prof ayant un idéal républicain d'exigence se rendra malade à la tâche.
"Prof" en tant qu'acteur important de la nation ne fonctionne que si leur enseignement est réservé à une élite qu'ils choisissent eux-même via un concours par exemple. Exclusivité qui garantira la réussite des étudiants.
Mais Nabilla et ses amis sont passés par là et plus personne ne peut plus croire que les profs savent ce qu'il faut faire pour réellement réussir dans le monde moderne.
Pour la pénibilité du métier, j'ai tendance à penser qu'elle est exclusivement liée à l'idée que chacun peut se faire de son rôle. Un prof qui n'en a rien à foutre et qui achète la paix dans sa classe via des interros type école des fans peut se la couler douce sans gros ennuis. Un prof ayant un idéal républicain d'exigence se rendra malade à la tâche.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Ces derniers, par cohérence, devenaient députés (dans les 80's, au PS bien sûr).
Ils vivaient mieux en travaillant 75 h /semaine (caillasse ET motivation).
Ils vivaient mieux en travaillant 75 h /semaine (caillasse ET motivation).
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
"Ils feront le travail pour nous et nous prospérerons grâce à leurs dettes et leur dur labeur, ...nous continuerons à les faire vivre dans la peur et la colère par l’image et le son."
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
L'article le plus déprimant qu'il m'a été donné de lire sur la discrimination "positive" qui consiste à donner un "coup de pouce" aux candidats issu de milieux peu performants scolairement : http://www-stat.wharton.upenn.edu/~hwai ... 20copy.pdf
p 9 : Kelley's paradox ☹
p 9 : Kelley's paradox ☹
L'islamophobie n'est pas plus du racisme que l'antisionisme n'est de l'antisémitisme.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.
Que les racistes soient islamophobes n'implique pas que les islamophobes soient racistes.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Une fois de plus, ces visionnaires avaient vu tejus.
A présent qu'on a 80% d'échec au BEPC, et qu'on a du supprimer le bac, jugé trop difficile...
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Article de 2007 donc les pratiques ont changées depuis je présume. Je n ai pas lu. Par contre de plus en plus la discrimination positive est interdite et est remplacée par des actions positives.WolfgangK a écrit : ↑10 déc. 2019, 20:24L'article le plus déprimant qu'il m'a été donné de lire sur la discrimination "positive" qui consiste à donner un "coup de pouce" aux candidats issu de milieux peu performants scolairement : http://www-stat.wharton.upenn.edu/~hwai ... 20copy.pdf
p 9 : Kelley's paradox ☹
Ex pour des concours, le score à atteindre pour réussir est 80/100. La discrimination positive dit que pour les femmes/ceux issus de milieux peu privilégiés etc. Le score pour réussir est de 70.
Les actions positives sont une autre approche : par ex. Actions permettant aux femmes/ceux issus de milieux difficiles etc. D avoir des cours de soutien, de mise à niveau au concours non accessibles au commun des mortels. Et le score de réussite reste toujours à 80/100- tout le monde est jugé au même barème.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Réforme du bac : Jean-Michel Blanquer annonce des ajustements en maths, français et anglais
https://mobile.francetvinfo.fr/societe/ ... oogle.com/
Bon finalement on est en train de recréer les anciennes filières. Les maths disparaissent du tronc commun et réapparaissent sous forme de classes de niveau
https://mobile.francetvinfo.fr/societe/ ... oogle.com/
Bon finalement on est en train de recréer les anciennes filières. Les maths disparaissent du tronc commun et réapparaissent sous forme de classes de niveau
- clairette2
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Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Bon, y'a du progrès. Il reste à remettre 3 spécialités en terminale pour rééquilibrer les choses. Parce que devoir choisir entre PC et SVT en milieu de première, c'est dommage...
« La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » Coluche
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
«La désinstruction nationale: une non-assistance à une jeunesse en danger»
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la- ... r-20200110
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/la- ... r-20200110
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le professeur de philosophie René Chiche dénonce la responsabilité des institutions éducatives qui ont façonné, à travers des réformes incessantes, une école française qui n’instruit plus.
FIGAROVOX.- Qu’est-ce que la désinstruction nationale que vous dénoncez dans votre ouvrage?
René CHICHE.- Il fut un temps, pas très lointain d’ailleurs, où l’on quittait l’école en sachant convenablement lire et écrire, c’est-à-dire où l’école instruisait. On entre aujourd’hui à l’université en sachant à peine lire et en ne sachant pas du tout écrire. C’est un fait. Et cela est proprement stupéfiant. Comment peut-on tolérer que des générations entières passent une quinzaine d’années sur les bancs de l’école et parviennent jusqu’aux portes du supérieur en maniant leur propre langue comme s’il s’agissait d’une langue étrangère? Ce n’est d’ailleurs même pas assez dire pour qualifier le charabia dans lequel sont écrites la plupart des copies que je lis. Il y a toujours eu un petit nombre de très mauvaises copies comme de très bonnes mais désormais les copies indigentes à tout point de vue constituent la grande majorité des copies, au point qu’on juge bonnes des copies qui étaient hier seulement médiocres.
Pour qu’on comprenne bien que je ne suis pas en train de hurler à la catastrophe à cause de quelques fautes d’orthographe ou de quelques perles qu’il est si facile d’exhiber mais dont on ne peut en réalité tirer aucune conclusion, j’ai pris la peine de donner un échantillon représentatif de ces copies dans le premier chapitre, lui-même intitulé «bac à l’oréat» parce que c’est ainsi que je l’ai vu écrit une fois sur l’en-tête d’une copie d’examen. J’aurais pu en remplir dix volumes. Ceux qui liront cet échantillon comprendront alors immédiatement ce qu’est la «désinstruction»: lorsque l’institution censée prendre soin de l’esprit des jeunes gens les laisse dans un tel état de quasi-illettrisme tout en leur promettant «la réussite» matin, midi et soir, je crois que ce néologisme n’est même pas assez fort pour décrire ce qui est de la non-assistance à jeunesse en danger, affamée de lettres et de culture que l’école renonce à transmettre parce qu’un grand nombre des acteurs considère que ce sont des vieilleries inutiles. L’école n’instruit plus et laisse l’esprit en jachère.
À défaut de savoir, on apprend par cœur des cours auxquels on ne comprend strictement rien.
Le problème, ou plutôt le scandale, est qu’on a interdit de dévoiler la réalité aussi bien que l’ampleur de cette désinstruction. Tous ceux qui osent soulever un coin du voile se font immédiatement rappeler à l’ordre par quelque colonel de pensée veillant à l’orthodoxie en la matière. «Les jeunes de maintenant savent d’autres choses», dit-on. Ils ont «d’autres compétences». Ah bon? Parce que la dextérité dans la manipulation du clavier virtuel serait une «compétence»? L’aptitude à baragouiner la langue de Shakespeare compenserait l’incapacité à manier passablement celle de Molière? Bien sûr que non! Ce sont des fadaises, et j’ai écrit ce petit livre pour qu’on cesse une bonne fois de nous les servir et qu’on ait enfin le courage de regarder la réalité en face. La langue est l’instrument de toute connaissance, y compris et surtout l’instrument de la connaissance de soi. On ne peut rien savoir vraiment quand le moyen de la compréhension n’est pas maîtrisé. À défaut de savoir, on apprend par cœur des cours auxquels on ne comprend strictement rien, comme je le relate par des anecdotes dont j’aurais pu là encore remplir plusieurs volumes. Or, entre croire et savoir, il faut choisir.
Quand penser devient de plus en plus difficile pour les élèves (par manque de mots, de concepts), quelles sont les conséquences à venir pour ces futurs citoyens?
Penser n’est pas difficile pour les élèves, penser est interdit. Vous savez, penser est difficile et le demeure, même pour des penseurs professionnels! Car «penser, c’est dire non!»: non à la première idée qui se présente, non à la facilité, non à l’habitude et ainsi de suite. Il ne s’agit donc pas que penser devienne facile. Il est si facile de se contenter d’à-peu-près. Or savoir à peu près lire, c’est en réalité ne pas savoir lire. Et ainsi du reste: penser approximativement, c’est adhérer à un discours et réagir à des mots comme un taureau devant le chiffon rouge.
On cherche à intéresser au lieu d’instruire et l’on traite l’élève en consommateur.
C’est croire, et non penser. On n’apprend à penser qu’en grande compagnie. Alors oui, on doit s’inquiéter des conséquences politiques de la désinstruction, parce qu’en République, l’école est d’abord instituée non pour procurer un métier ou je ne sais quel savoir-faire mais pour qu’il y ait des citoyens dignes de ce nom, capables de juger et de critiquer. Oui, il faut s’inquiéter de ce que deviendront des élèves qui n’ont presque rien lu, qui ne connaissent Montesquieu ou Montaigne que de nom, à qui l’on apprend, en croyant bien faire, à décrypter les «fake news» pendant des heures où l’on renonce à leur apprendre les subtilités de leur propre langue. Il faut s’inquiéter du devenir de ceux que l’on a privés d’heures de français au cours desquelles ils auraient acquis la maîtrise de la langue en puisant à la source et que l’on préfère faire débattre de tout et de rien sous couvert d’un prétendu «enseignement moral et civique» qui est une forme de dressage, quand on ne va pas jusqu’à faire commenter des «tweets» en classe!
Mais la formation du citoyen n’est pas seulement intellectuelle, elle est aussi morale, et de ce point de vue encore, l’école renonce. Presque personne n’ose déplaire. Il faut non seulement aimer mais faire aimer la difficulté si l’on veut penser et se tenir debout, puisque c’est la difficulté surmontée qui fait progresser. Mais on fait tout le contraire: on cherche à intéresser au lieu d’instruire et l’on traite l’élève en consommateur, allant jusqu’à dévoyer la pédagogie pour la mettre au service de la paresse et de la désinstruction. Songez par exemple que le Code de l’éducation lui-même a banni le mot «instruction» de la loi et que la noble tâche de l’école n’est plus d’instruire, comme le voulait Condorcet, mais de garantir (oui, garantir!) la «réussite»! La belle affaire! On réclamera bientôt la réussite par pétition!
D’ailleurs on le fait déjà. On oublie toutefois que la réussite présuppose le travail, l’effort et même l’échec, duquel on apprend à se relever par persévérance, et c’est cela qui est formateur. Les professeurs sont aux premières loges de ce triste spectacle et ne cessent de dénoncer et déplorer ce fonctionnement absurde auquel tous cependant consentent ou se résignent. Un élève qui a des difficultés passera tout de même dans la classe supérieure, où ses difficultés grossiront et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elles deviennent des lacunes qui paraîtront insurmontables. On ne lui fera pas trop remontrance, de peur de le traumatiser. Il parviendra jusqu’en Terminale en ne sachant pas écrire. Il se trouve enfin des gens, même parmi les professeurs, ceux que j’appelle les militants de la désinstruction, pour justifier ce passage automatique d’un niveau à l’autre. Ils ont d’ailleurs supprimé la notion même de niveau et l’ont fait remplacer par celle de «cycle» en prétextant qu’il fallait respecter les «rythmes» d’apprentissage: voilà, entre autres choses, comment des élèves arrivent jusqu’au baccalauréat non seulement en ne sachant pas s’exprimer avec clarté mais en n’ayant parfois jamais travaillé.
Face aux «pédagogistes», existe-t-il encore des enseignants fidèles à un enseignement classique, historiquement républicain?
On ne devrait pas qualifier de «pédagogistes» ceux qui s’emploient à détourner la pédagogie de sa vocation, qui n’est pas de s’adapter mais bien d’élever. Il y a en effet une poignée de militants de la désinstruction, y compris dans le corps enseignant, mais ce qui est en cause, c’est le fonctionnement de l’institution plutôt que le rôle et la responsabilité de tel ou tel. Les «pédagogistes» sont avant tout des carriéristes. Quand on aime son métier, on le fait et on ne passe pas son temps à en parler. L’artiste puissant, dit Alain, ne parle guère.
Dans un chapitre intitulé «Les boutons de manchettes», j’explique et décris assez crûment la façon dont le professeur que vous qualifiez de «classique», c’est-à-dire «à l’ancienne» (manière de parler à la fois révélatrice et dramatique), est aujourd’hui menacé par ceux qui étaient auparavant chargés de le protéger, chefs d’établissement aussi bien qu’inspecteurs. Il faut aller sur le terrain pour observer comment les choses se passent. Les chefs d’établissement sont poussés à se prendre pour des «managers» et, pour se faire bien voir de leur propre hiérarchie, ont tendance à inciter les professeurs à faire de même. On voit ainsi proliférer une nouvelle espèce d’enseignants prompts à faire des «projets», à faire parler d’eux, à faire les intéressants. La plupart du temps, ces «projets» sont affligeants. Mais, voyez-vous, un professeur qui fait simplement son travail, qui ne fait pas de bruit, qui ne cherche pas à faire parler de lui dans le journal de la commune, est considéré par sa hiérarchie comme un mauvais professeur, voire un encombrant que l’on attend de pouvoir remplacer par un enseignant (j’emploie ce mot à dessein pour le distinguer de celui de professeur) docile, recruté par contrat, taillable et corvéable à merci.
Un professeur est avant tout un intellectuel.
On parle désormais de «l’équipe» pédagogique comme de «la communauté éducative»! Il y a cependant toujours des professeurs, de vrais hussards noirs, et en réalité ils le sont encore presque tous, et cela en vertu de leur mode de recrutement. Car un professeur est avant tout un intellectuel. C’est sans doute la raison profonde pour laquelle, si on veut en finir avec les hussards et les remplacer par des animateurs ou de simples assistants dans le face-à-face entre l’élève et l’écran auquel certains voudraient que ressemble dorénavant l’enseignement, on cherchera d’abord à réformer le mode de recrutement et le concours, qui fait encore la part belle à la maîtrise d’un champ disciplinaire. L’autorité morale du professeur a pour fondement son autorité intellectuelle. Et depuis toujours ceux qui font profession de penser ont pour ennemis jurés, à leur corps défendant, tous ceux qui mettent l’administration des choses au-dessus du gouvernement des hommes et du soin que l’on doit à l’esprit
L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit...
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Pour ceux qui pensent que dans le privé, c'est mieux !
"les enfants d’une crèche privée ont été touchés par des jets de gaz lacrymogènes."
https://fr.sputniknews.com/france/20200 ... e---video/
"les enfants d’une crèche privée ont été touchés par des jets de gaz lacrymogènes."
https://fr.sputniknews.com/france/20200 ... e---video/
"Ils feront le travail pour nous et nous prospérerons grâce à leurs dettes et leur dur labeur, ...nous continuerons à les faire vivre dans la peur et la colère par l’image et le son."
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Les sujets du bac disponibles en ligne, pour optimiser les révisions.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/les ... 9e9c2e5b08
https://twitter.com/MsieurLeProf/status ... 5134042112
Quelle était cette belle phrase à propos du Boeing 737 Max, déjà? Ah oui!
https://www.huffingtonpost.fr/entry/les ... 9e9c2e5b08
https://twitter.com/MsieurLeProf/status ... 5134042112
Quelle était cette belle phrase à propos du Boeing 737 Max, déjà? Ah oui!
Et dire que ces types arrivent à se faire passer pour des professionnels sérieux...“This airplane is designed by clowns, who in turn are supervised by monkeys,” said one company pilot in messages to a colleague in 2016
Ce que dit Pimono est exact.
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Les commentaires sont épiques sous le post j’en pleure de rire dans mon bainSifar a écrit : ↑24 janv. 2020, 22:34Les sujets du bac disponibles en ligne, pour optimiser les révisions.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/les ... 9e9c2e5b08
https://twitter.com/MsieurLeProf/status ... 5134042112
Quelle était cette belle phrase à propos du Boeing 737 Max, déjà? Ah oui!Et dire que ces types arrivent à se faire passer pour des professionnels sérieux...“This airplane is designed by clowns, who in turn are supervised by monkeys,” said one company pilot in messages to a colleague in 2016
Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
bof, AMHA le pb. est bien celui de la dérive de notre civilisation depuis des "valeurs...consacrées et incontestables [qui existaient dans] des périodes historiques antérieures" à cause de "programmes de modernisation intégrale de la vie", mais il ne faut pas se leurrer à propos de l'ancienneté de cette dérive. Elle ne date pas des années 30 et du front populaire mais probablement des années 1840 et de l'alliance contre-nature entre les légitimistes et une partie des populistes contre les orléanistes, dans laquelle les légitimistes avaient gravé dans le marbre le principe, approuvée par la hiérarchie catholique, selon lequel leur légitimité les autorisait à ne pas beaucoup se préoccuper d'éthique.pangloss a écrit : ↑05 déc. 2019, 00:22Nous sommes dans une impasse... (L'impasse Adam Smith)
Dans l'empire du moindre mal, Jean-Claude Michea a écrit vers la conclusion...
...Il n'est pas difficile, dès lors, de prévoir le genre d'impasse civilisationnelle dans laquelle tout programme de modernisation intégrale de la vie projette nécessairement l'humanité à venir. En généralisant à la totalité des conduites humaines la logique donnant-donnant (celle qui pour éviter le pire doit toujours choisir le moindre mal), ce programme ne peut, en effet, qu'inviter au démontage méthodique de toutes les conditions anthropologiques qui, dans certaines limites très précises, auraient pu permettre aux mécanismes du Marché et du Droit moderne de fonctionner (au moins partiellement) selon les attentes de la théorie libérale. C'est, du reste, ce fait qui permet d'expliquer que le système capitaliste ait pu fonctionner, jusqu'à une époque relativement récente, avec une certaine efficacité, en se montrant encore capable, par exemple, de produire des marchandises de qualité et même, parfois, réellement utiles au genre humain. Cela tient simplement, comme l'écrivait Castoriadis, au fait "qu'il avait hérité d'une série de types anthropologiques qu'il n'avait pas créés et n'aurait pas pu créer lui-même: des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres et weberiens, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc. Ces types ne surgissent pas et ne peuvent pas surgir d'eux-mêmes, ils ont été créés dans des périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs alors consacrées et incontestables: l'honnêteté, le service de l'Etat, la transmission du savoir, la belle ouvrage, etc. Or, nous vivons dans des sociétés où ces valeurs sont, de notoriété publique, devenues dérisoires...".
C'était déja le principe des jésuites de 1750, mais ce principe avait été rejeté par la majorité des politiques du XVIIIème. Il est réapparu chez les révolutionnaires, a été assez largement refusé par les orléanistes et a été remis à l'honneur sous le second empire et depuis les années 1890, avec un soutient assez large de la hiérarchie catholique française (toujours et encore nostalgique du second empire...) et de toute la "gauche intellectuelle" (à opposer à la gauche pragmatique : constitué très souvent de membres de la nomenclatura "de droite" en réaction contre leur groupe d'origine suite à des agression contre eux par la hiérarchie de ce groupe).
Lucius Cassius ille quem populus Romanus verissimum et sapientissimum iudicem putabat identidem in causis quaerere solebat 'cui bono' fuisset
ignorés : toto78
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Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Personne n'a dit que la " dérive" moderniste date des années 30 (même si la citation de Castoriadis doit remonter à cette époque). Elle plonge ses racines dans la sécularisation/déchristianisation entamée dans le bassin parisien dans le second tiers du XVIIIe siècle et parfaitement achevée depuis peu ("enterrement" des dernières formes "zombies" lors de la décennie passée).
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
Socrate
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Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
AMHA quand on parle aujourd'hui de : "...périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs alors consacrées et incontestables: l'honnêteté, le service de l'Etat, la transmission du savoir, la belle ouvrage, etc. Or, nous vivons dans des sociétés où ces valeurs sont, de notoriété publique, devenues dérisoires...", on oppose la société actuelle, agnostique ou éventuellement anti-cléricale, à un passé vertueux ou l'éthique était respectée, apparemment parce-que fortement épaulée par la religion chrétienne. Après quoi on enchaîne sur le sauvetage des reliques qui restent, peut-être ou probablement de ces temps anciens, avec un regard appuyé en direction de la hiérarchie catholique française de 2020.pangloss a écrit : ↑25 janv. 2020, 16:06Personne n'a dit que la " dérive" moderniste date des années 30 (même si la citation de Castoriadis doit remonter à cette époque). Elle plonge ses racines dans la sécularisation/déchristianisation entamée dans le bassin parisien dans le second tiers du XVIIIe siècle et parfaitement achevée depuis peu ("enterrement" des dernières formes "zombies" lors de la décennie passée).
Sauf que, sur le terrain dans la profondeur des provinces françaises de 2020, la hiérarchie catholique soutient apparemment assez souvent des violations graves à l'éthique, notamment de la part de magistrats ou d'avocats, toujours et encore au nom d'arguments de type légitimistes et/ou de sa mission réputée de faire de la terre l'image des cieux, à la manière du second empire.
Donc dire que les violations graves de l'éthique en France en 2020 sont ou seraient causées par la déchristianisation, AMHA c'est un peu paradoxal, parce-que çà positionne la hiérarchie catholique actuelle parmi les opposants au truc, et je ne pense pas que ce soit la règle aujourd'hui sur le terrain. A mon avis, la cause historique de cette dérive est plutôt à rechercher dans le débat "parti des philosophe" vs. "parti jésuite" du milieu XVIIIèmes, dans lequel le parti des philosophe voulait concilier religion catholique et éthique, alors que le parti jésuite avait + ou - inventé l'idée, qui s'est imposée depuis, que, dans beaucoup de cas, on pouvait légitimement passer outre à l'éthique.
Lucius Cassius ille quem populus Romanus verissimum et sapientissimum iudicem putabat identidem in causis quaerere solebat 'cui bono' fuisset
ignorés : toto78
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Re: Quelqu'un a des nouvelles de l'Éducation Nationale ?
Je pense que c’est une lecture hors sol de ce qui est le fonctionnement actuel de l’éducation nationale.
L’escargot, avez vous des enfants ? Avez vous suivi leur éducation scolairement parlant ? Avez vous côtoyé des structures de l’enseignement scolaire durant les trois dernières décennies ?
Pangloss, pas d’enfant non plus je suppose ? Pas de contact avec l’EN depuis la fin de tes études non ?
Ces réminiscences de la loi Falloux, voire Guizot, ces évocations d’un passé lointain qui décrit les rapports du catholicisme et de l’enseignement public sont à côté du sujet.
Les temps anciens n’étaient pas porteurs de plus de vertu.
L’escargot, avez vous des enfants ? Avez vous suivi leur éducation scolairement parlant ? Avez vous côtoyé des structures de l’enseignement scolaire durant les trois dernières décennies ?
Pangloss, pas d’enfant non plus je suppose ? Pas de contact avec l’EN depuis la fin de tes études non ?
Ces réminiscences de la loi Falloux, voire Guizot, ces évocations d’un passé lointain qui décrit les rapports du catholicisme et de l’enseignement public sont à côté du sujet.
Les temps anciens n’étaient pas porteurs de plus de vertu.
Quis custodiet ipsos custodes?