kamoulox a écrit : ↑03 avr. 2020, 14:30
Romario a écrit : ↑03 avr. 2020, 14:01
kamoulox a écrit : ↑03 avr. 2020, 13:56
Romario a écrit : ↑03 avr. 2020, 13:45
pas au point de se mettre en risque.
Ils vont pas se mettre en risque avec des profils triés.
Les profils à risque seront juste encore + écartés c’est tout.
Les autres se seront retirés eux même du marché en reportant leur projet immo
En fait, c'était le sens de mon propos.
Les banques voudront peut-être re-examiner les dossiers un peu limites.
Pour ceux dont l’accord est passé ce ne changera rien.
Personne n’a envie d’une banque qui change d’avis. C’est oui ou non, pas peut être.
C’est après le confinement ou la cs risque de resserrer un peu plus. Par contre ça va être tapis rouge pour les profils non impactes, car les banques ont des objectifs à réaliser. Ça va être la chasse aux bons profils
Dans le contexte actuel, les objectifs à réaliser seront bientôt un lointain souvenir. Les banques sont en première ligne face à une crise aux proportions épiques qui se profile.
On navigue complètement à vue, mais avec les premières estimations qui font état d'un PIB réduit de 35% pendant toute la durée du confinement et un confinement qui devrait durer environ 2 mois, on arrive à quelque chose comme une chute du PIB de 6%. Et encore, c'est dans l'hypothèse optimiste où dès la fin du confinement, les affaires reprennent comme si de rien n'était. Or on sait très bien que le redémarrage risque d'être lent et progressif avec certains secteurs qui seront durablement sinistrés (tourisme, hôtellerie, commerces, compagnie aérienne, etc... qui pèsent pour une part significative du PIB français). Donc on peut vraiment s'attendre à une récession épique.
Devant l'ampleur de la catastrophe économique, combien d'entreprises vont faire face à de très grandes difficultés économiques, voire devoir déposer le bilan? Difficile à dire. Ça ne devait déjà pas être facile après l'épisode des gilets jaunes et les grèves de transport, le coronavirus risque d'être le tombeau d'un grand nombre d'entre elles. Et même avec la meilleure volonté du gouvernement, ça risque d'être assez terrible. Combien de français risquent de voir leurs revenus diminuer voire perdre leur emploi, malheureusement un très grand nombre. Les 10 millions de chômeurs aux USA en l'espace de seulement 2 semaines nous donne un petit aperçu de la gravité de la crise.
Dans ce contexte, je pense pas que beaucoup de français seront dans les meilleures dispositions pour entreprendre un projet immobilier. Entre les difficultés financières, le chômage et l'incertitude, ça ne me parait pas être l'environnement le plus propice pour aborder avec sérénité un projet dans lequel on s'engage sur 15, 20 voire 25 ans. Avec la crise actuelle, qui peut savoir ce qu'il peut se passer d'ici 15, 20 voire 25 ans. En plus de ça, l'immobilier est à son plus haut historique et on peut penser à juste titre que les prochaines années vont voir la bulle dégonfler. Une bulle qui, d'ailleurs doit beaucoup aux investisseurs locatifs qui se sont souvent énormément endettés avec d'énormes effets de levier pour louer leurs biens, bien souvent en locations meublées sur des plateforme comme Air B&B. Je pense d'ailleurs que ces investisseurs locatifs doivent actuellement avoir de très grosses sueurs froides à l'heure où l'on parle avec leurs carnets de réservations vides jusqu'à nouvel ordre et des échéances de remboursement de crédits qui continuent de tomber. Je pense que pour eux, le réveil va être très douloureux.
Au milieu de tout ça, les Banques vont devoir faire face à la tempête. Elles vont sûrement perdre beaucoup d'argent avec les clients professionnels comme particuliers qui ne seront pas en mesure de faire face à leurs échéances, tout en devant accompagner les entreprises qui auront des gros besoins de trésorerie. Derrière, un gros paquet de secteurs dans lesquels elles tiraient des revenus importants risquent de souffrir également (opérations de marché, commodities, assurances, gestion de fonds, trade, etc...). Donc même avec la meilleure des volontés du monde et malgré toutes les liquidités mises à la disposition par les banques centrales, ça sera très compliqué. Avec une augmentation des pertes et une baisse des revenus, les banques ne sont pas non plus à l'abri de la faillite. Accorder un crédit aujourd'hui dans le contexte de crise actuel est par définition constitue un risque qui fera l'objet de la plus grande précaution. Difficile dans ce contexte pour les banques de faire autrement que de réduire le crédit. Donc je suis prêt à parier que non seulement les banques vont de facto mettre de côtés les profils "risqués" mais mêmes les bons profils risquent d'avoir droit à une prime de risque.