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par maison-sucrée-maison » 10 avr. 2020, 10:09
Par rapport aux chiffres marseillais, le problème est ce que tu comptes.
Ils dépistent large, et font baisser mécaniquement leur taux de létalité.
Est-ce qu'on a les/leurs chiffres précis: hospit' sous O2, réa, décés?
Si je prends l'exemple de ma ville, Bordeaux. Métropole de 750.000 habitants. Devenue hyper-touristique.
Nous sommes quasi exemptés de morts (la plupart sont des morts importées, par transferts de CHU à CHU) et de cas graves.
Si je compte juste les morts/population citadine, c'est donc à Bordeaux qu'il faudrait venir se faire soigner.
(Je ne m'explique pas cette particularité bordelaise... effet durée? on serait juste en retard de 7-15 jours sur le reste du territoire? J'ai pensé au début à l'effet vacances d'hiver tardives, mais les autres villes de la zone n'ont pas le même phénomène.
Si je fais une vidéo YouTube disant que le cannelé, la chocolatine, le canard et le cabernet-sauvignon occasionnent une immunité vis à vis du covid, vais-je me découvrir pourfendeurs et détracteurs? Certains diraient que la froideur et l'entre-soi bordelais nous ont protégés, ou bien encore l'indigence de nos transports en commun, associés à un taux d'obésité plutôt faible. Mon fils défendrait l'hypothèse "air océanique", puisqu'il a constaté que toute la façade atlantique était dans un cas de moindre morbidité de façon générale.)
La médecine c'est aussi de l'intuition, au début il en faut. (Et je sais que ça, c'est flippant, parce que l'intuition, ben c'est du vent!).
Puis il faut que ceux qui savent compter (et ce ne sont pas des médecins, croyez moi!), écoutent les intuitions, les opérationnalisent pour les tester avec de savants calculs.
Il faut qu'ils les opérationnalisent bien: forme légère/forme grave, phase virale/phase inflammatoire, population jeune/vieille, population mince/obèse... ce ne sont probablement pas les mêmes maladies dans chacun de ces sous-types (et ça c'est difficile à penser pour un scientifique qu'un virus puisse donner plusieurs maladies différentes, en fonction de l'hôte!).
Bref, bien réfléchir à ce qu'on compte, pourquoi et comment.
Mon intuition médicale, qui vaut ce qu'elle vaut...
Mon intuition médicale, me ferait me faire soigner à Lille et pas à Marseille, si j'avais une forme sévère actuellement.
(En fait, non, je resterais à Bordeaux, puisque les équipes sont tout à fait reposées, l'hôpital étant désert... et une équipe moins intelligente mais ayant dormi soignera toujours mieux que des cadors décalqués de fatigue).
Mon intuition médicale me dit que la vraie piste de recherche doit s'intéresser à l'obésité comme facteur de risque. Et plus particulièrement l'inflammation dans l'obésité. Je ne sais pas pourquoi je pense aux prostaglandines depuis plusieurs semaines... (obésité, inflammation, coagulation qui fait nawak, ventilation pulmonaire en rade, et les AINS qui aggravent le truc méchamment). Je ne sais pas quoi en faire, par manque de compétence dans les domaines concernés... j'espère juste que des spécialistes de l'obésité sont consultés dans les processus de créativité des protocoles, et pas uniquement des virologues. Je crains que non, car dans la hiérarchie de melonite, les spécialistes de l'obésité ne sont clairement pas des super-stars.