Si vous me relisez je ne conclus pas que parce que ça n'a pas baissé en un mois, ça ne baissera pas. Je donne simplement cette information, chacun en fera ce qu'il veut.supermascotte a écrit : ↑18 avr. 2020, 11:56Et si vous prenez le temps de réfléchir, vous devriez comprendre que ça tombe sous le sens. Le marché est à l'arrêt, pourquoi voudriez-vous que les vendeurs se lancent dans une enchère des prix vers le bas. Abaisser le prix de son bien ne va pas permettre de le vendre plus vite. Donc à quoi bon?Ben92 a écrit : ↑17 avr. 2020, 14:15Et si au lieu de spéculer on s'intéressait un peu à du concret ?
Un mois jour pour jour que le confinement a commencé. Je suis allé faire un tour sur leboncoin pour Paris et Boulogne.
Résultat des courses : Les prix n'ont pas baissé d'un centime.
A Paris, les seules annonces qui n'explosent pas trop la barre des 10000€/m2 sont dans les 19e et 20e... Mais en dessus des 10000€ quand même !
Et dans les arrondissements à deux chiffres "standard" ça commence à 12000€/m2 pour les biens lambdas hors RDC.
Et de toute façon, le marché immobilier est un marché lent avec beaucoup d'inertie, pas comme la bourse qui réagit au quart de tour. De toute façon, en toute logique lorsque le marché immobilier va reprendre, vous savez ce qu'il va se passer ? Rien, absolument rien du tout. Pourquoi ? Parce que les premières transactions qui auront lieu seront les transactions qui avaient débuté avant la crise sanitaire et qui avaient été interrompu par le confinement. Les prix des biens vendus seront dans la continuité du marché immobilier avant le coronavirus.
Il faudra donc probablement attendre au moins 3 mois après la fin du confinement pour commencer à percevoir les effets du coronavirus sur le marché immobilier. A ce moment-là, ce qu'il va se passer c'est une détérioration de la solvabilité des acheteurs. Un moins grand nombre d'acheteurs en capacité d'acheter et les acheteurs restant ayant un pouvoir d'achat immobilier réduit par effet ciseaux (des conditions d'emprunt restreintes, des taux de crédit immobilier à la hausse et des revenus impactés par la crise). Mais c'est pas pour autant que les prix immobilier vont nécessairement s'effondrer immédiatement. La réaction typique d'un vendeur face à une baisse de prix, c'est soit de maintenir ses propres prix, soit de retirer son bien de la vente. Au final, les vendeurs qui resteront seront des vendeurs forcés de vendre (pour raisons personnelles ou pour besoin rapide de liquidité. Donc les prix baisseront mais modérément. En revanche, le nombre de transaction risque de chuter dramatiquement.
Donc les premiers signaux d'un éclatement de la bulle immobilière, ce sera une baisse somme toute modérée des prix, mais surtout, ce sera une baisse du nombre de transaction. C'est quand les vendeurs qui ont essayé de temporiser seront à leur tour forcés de vendre et que la baisse des prix sera intégrée par les acteurs du marché que le marché immobilier baissera. Et ça, ça peut prendre des mois voire des années.
Mais pour toutes les raisons invoquées précédemment, je ne vois pas comment le marché immobilier peut ne pas baisser.
En réalité, cette crise et la façon dont elle sera traitée entrainera une modification de nombreux paramètres qui influent sur les prix de l'immobilier parisien.
Le problème de votre argumentaire est que vous ne parlez que des facteurs de baisse, mais il y aura aussi des facteurs de hausse. Est-ce que les seconds compenseront ou non les premiers, là est la question.