Gpzzzz a écrit : ↑22 mai 2020, 15:51
les taux négatifs c'est surtout une réponse à la perte de pouvoir d'achat (lol deflation quand l'ensemble des postes de dépenses contraintes (logement, énergie, alimentation) a fait +100% en 15ans)..
Ces dépenses contraintes ne s'analysent pas séparément (enfin si, mais ceux qui les analysent séparément c'est pour que tu les paies de bon coeur en te disant qu'elles sont indépendantes, et TINA)
En général les coûts de subsistance ont baissé, La hausse de 100% que tu retiens c'est celle des coûts de logement (via salaires) et baux commerciaux,
C'est pas pour rien que les grandes enseignes font grève des loyers commerciaux pendant le COVID,
On attend toujours la grève des locataires du privé (ou des HML, pourquoi pas)
Gpzzzz a écrit : ↑22 mai 2020, 15:51
les taux bas c'est juste pour limiter le déficit budgetaire des états qui dépensent plus qu'ils ne touchent (après faut voir pourquoi on est en déficit, sujet sensible...
)
C'est là que Reinhard/Rogoff ont marché sur les orteils de pas mal de gens sensibles,
Et c'est là que les BC ont commencé à acheter des obligations et à affiner les méthodes
Ce n'est pas un secret, ils l'expliquent eux-même
Edit;
Je pensais à cet article, qui est excellent et traduit
https://www.project-syndicate.org/comme ... -05/french
Les taux bas ou négatif c'est une différence dans l'échelle de mesure, Ce n'est pas un concept différent, Du point de vue monétaire, bien sûr, C'est très différent pour les débiteurs,
Si je me souviens bien, la "Financial repression" c'est Reinhard/Rogoff qui avaient ressorti le concept vers 2010; retraites, rendements financiers, et indirectement l'immobilier (mais là la responsabilité est territoriales, les BC ne s'y interessent pas directement, sauf pour limiter l'endettement des ménages),
Bref, pour les États, on achète leurs obligations à taux négatif mais seulement si conditionné au New Green Deal, Je crois que c'est en cours de débat à Bruxelles ; certains Gouvernants n'ont pas tous compris de quoi il retourne, et il semble que ce soit justement les plus ciblés par la "financial repression" ; paysbas, autriche, qui veulent que leur argent rapporte beaucoup, beaucopu d'interêts, Ils le méritent bien, Eh ben non, TINA les mecs, Ils finiront par s'aligner d'une manière ou d'une autre,
Et pour les entreprises (genre immo) qui continuent à jouer à l'"effet levier", ça va être et c'est déjà plein pot positif (on lit déjà les articles de Foncières spéculatives durant le COVID hurlant qu'il faut que l'État les aide, pour que ça reparte comme avant, etc,)
-- " Bien sûr, bien sûr, on est là ", répondent les États avec plein d'electeurs qui entretiennent le logement rare et cher, et ils vont leur refiler des tas de myons pour entretenir le logement rare et cher, Seulement voilà, au moment de signer parce qu'ils le méritent bien les taux d'intérêt pour ces bénéficiaires-là ne sont pas fixés par les États; il sont fixés par les BC (en fait c'est plus subtil, ils modulent les attributions de crédit)
Payer 1,5% d'intérêt dans un monde où on tourne à -0,5 +0,5%, c'est payer 3 à 6 fois plus cher que la concurrence ou simplement que le taux réel (déflation inside)
C'est une manière d'expliquer à certaines boîtes qu'elles ne sont plus bienvenues, Ensuite, elles font ce qu'elles veulent, On est dans un marché libre, Tant qu'il y aura des gens prêts à investir dans du parpaing à 2%, pourquoi pas, Allez ! Eh bien remboursez maintenant ! Ensuite, à des taux aussi brutaux (4 fois le taux réel, pour des cailloux, il faut vraiment avoir la foi), reste à savoir s'ils arriveront au terme de leur crédit
On dira que c'est ma façon de lire, Mais je n'ai pas la sensation de lire à côté ni de trop me tromper,