ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

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supermascotte
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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#301 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 12:12

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 11:38
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18%
231 mois => 230 mois, cela fait 1 mois de moins. On est toujours sur des durées moyennes supérieures à 19 ans. Avec un recours important aux crédits sur 20 ans et + donc.
Finalement, on ne retrouve pas (encore?) la hausse de 0,3% dont parlaient les courtiers dans ces chiffres.
Eh oui, mais pour comprendre, il faut avoir une cervelle.

Comme les refus de demande de prêts immobilier explosent et le nombre de demande de prêts diminuent, mécaniquement, ça exclut une partie significative des "mauvais dossiers" qui aurait eu des taux de crédits immobilier supérieurs à la moyenne. Et comme en plus il y a un effet ciseaux du taux d'usure qui exclut d'emblée une grosse partie des emprunteurs, la proportion des "mauvais dossiers" exclus augmente significativement.

Donc la hausse actuellement observée par les demandes de prêts ne rend pas compte de la véritable hausse des taux de crédits immobilier.

Mais pour ton information, une hausse de +0.08% (et non +0.18% parce que VINCENT92 ne sait pas calculer), c'est une hausse très importante, comme on peut commencer à le constater sur les graphiques.

https://www.credixia.com/credit-immobil ... ilier-2020

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Vincent92
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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#302 Message par Vincent92 » 03 juin 2020, 12:17

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:12
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 11:38
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18%
231 mois => 230 mois, cela fait 1 mois de moins. On est toujours sur des durées moyennes supérieures à 19 ans. Avec un recours important aux crédits sur 20 ans et + donc.
Finalement, on ne retrouve pas (encore?) la hausse de 0,3% dont parlaient les courtiers dans ces chiffres.
Eh oui, mais pour comprendre, il faut avoir une cervelle.

Comme les refus de demande de prêts immobilier explosent et le nombre de demande de prêts diminuent, mécaniquement, ça exclut une partie significative des "mauvais dossiers" qui aurait eu des taux de crédits immobilier supérieurs à la moyenne. Et comme en plus il y a un effet ciseaux du taux d'usure qui exclut d'emblée une grosse partie des emprunteurs, la proportion des "mauvais dossiers" exclus augmente significativement.
C'est effectivement une explication tout à fait possible que j'avais en tête.
Mais pour ton information, une hausse de +0.8% sur les prêts accordés, c'est une hausse très importante, comme on peut commencer à le constater sur les graphiques.
Non, cela n'a rien de significatif pour le moment. On a déjà varié de manière bien plus importante ces dernières années. 0,18% c'est à peine 2% de montant de crédit en moins.
Modifié en dernier par Vincent92 le 03 juin 2020, 12:19, modifié 1 fois.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#303 Message par jobserve75 » 03 juin 2020, 12:18

Il faut surtout noter que cette hausse ne s’explique que par la reconstitution des marges des banques. Car l’OAT 10 ans qui sert de baromètre aux crédits immobiliers reste en territoire négatif avec la masse de pognon injectée par la BCE.
Donc, la hausse des taux se poursuivra que si la BCE arrête son quantitative easing, ce qui n’est pas à l’ordre du jour.
Et les bulles vont donc continuer à se maintenir (cf le CAC à presque 5000 points aujourd’hui!)

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#304 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 12:19

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:17
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:12
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 11:38
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18%
231 mois => 230 mois, cela fait 1 mois de moins. On est toujours sur des durées moyennes supérieures à 19 ans. Avec un recours important aux crédits sur 20 ans et + donc.
Finalement, on ne retrouve pas (encore?) la hausse de 0,3% dont parlaient les courtiers dans ces chiffres.
Eh oui, mais pour comprendre, il faut avoir une cervelle.

Comme les refus de demande de prêts immobilier explosent et le nombre de demande de prêts diminuent, mécaniquement, ça exclut une partie significative des "mauvais dossiers" qui aurait eu des taux de crédits immobilier supérieurs à la moyenne. Et comme en plus il y a un effet ciseaux du taux d'usure qui exclut d'emblée une grosse partie des emprunteurs, la proportion des "mauvais dossiers" exclus augmente significativement.
C'est effectivement une explication tout à fait possible que j'avais en tête.
Mais pour ton information, une hausse de +0.8% sur les prêts accordés, c'est une hausse très importante, comme on peut commencer à le constater sur les graphiques.
Non, cela n'a rien de significatif pour le moment. On a déjà varié de manière bien plus importante ces dernières années. 0,18% c'est à peine 2% de montant de crédit en moins.
T'es faché avec les maths ?

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#305 Message par Vincent92 » 03 juin 2020, 12:20

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:19
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:17
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:12
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 11:38
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18%
231 mois => 230 mois, cela fait 1 mois de moins. On est toujours sur des durées moyennes supérieures à 19 ans. Avec un recours important aux crédits sur 20 ans et + donc.
Finalement, on ne retrouve pas (encore?) la hausse de 0,3% dont parlaient les courtiers dans ces chiffres.
Eh oui, mais pour comprendre, il faut avoir une cervelle.

Comme les refus de demande de prêts immobilier explosent et le nombre de demande de prêts diminuent, mécaniquement, ça exclut une partie significative des "mauvais dossiers" qui aurait eu des taux de crédits immobilier supérieurs à la moyenne. Et comme en plus il y a un effet ciseaux du taux d'usure qui exclut d'emblée une grosse partie des emprunteurs, la proportion des "mauvais dossiers" exclus augmente significativement.
C'est effectivement une explication tout à fait possible que j'avais en tête.
Mais pour ton information, une hausse de +0.8% sur les prêts accordés, c'est une hausse très importante, comme on peut commencer à le constater sur les graphiques.
Non, cela n'a rien de significatif pour le moment. On a déjà varié de manière bien plus importante ces dernières années. 0,18% c'est à peine 2% de montant de crédit en moins.
T'es faché avec les maths ?
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%. J'ai supposé une erreur de frappe. Mais, si tu me reprends, c'est peut être que tu es fâché avec les maths.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#306 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 12:22

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:20
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:19
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:17
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:12


Eh oui, mais pour comprendre, il faut avoir une cervelle.

Comme les refus de demande de prêts immobilier explosent et le nombre de demande de prêts diminuent, mécaniquement, ça exclut une partie significative des "mauvais dossiers" qui aurait eu des taux de crédits immobilier supérieurs à la moyenne. Et comme en plus il y a un effet ciseaux du taux d'usure qui exclut d'emblée une grosse partie des emprunteurs, la proportion des "mauvais dossiers" exclus augmente significativement.
C'est effectivement une explication tout à fait possible que j'avais en tête.
Mais pour ton information, une hausse de +0.8% sur les prêts accordés, c'est une hausse très importante, comme on peut commencer à le constater sur les graphiques.
Non, cela n'a rien de significatif pour le moment. On a déjà varié de manière bien plus importante ces dernières années. 0,18% c'est à peine 2% de montant de crédit en moins.
T'es faché avec les maths ?
Il me semble que c'est toi. 1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%.
Alors, j'ai fait une coquille que j'avais corrigé 0.08% et oui je maintiens :lol:

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#307 Message par jobserve75 » 03 juin 2020, 12:23

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:20
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:19
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:17
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:12


Eh oui, mais pour comprendre, il faut avoir une cervelle.

Comme les refus de demande de prêts immobilier explosent et le nombre de demande de prêts diminuent, mécaniquement, ça exclut une partie significative des "mauvais dossiers" qui aurait eu des taux de crédits immobilier supérieurs à la moyenne. Et comme en plus il y a un effet ciseaux du taux d'usure qui exclut d'emblée une grosse partie des emprunteurs, la proportion des "mauvais dossiers" exclus augmente significativement.
C'est effectivement une explication tout à fait possible que j'avais en tête.
Mais pour ton information, une hausse de +0.8% sur les prêts accordés, c'est une hausse très importante, comme on peut commencer à le constater sur les graphiques.
Non, cela n'a rien de significatif pour le moment. On a déjà varié de manière bien plus importante ces dernières années. 0,18% c'est à peine 2% de montant de crédit en moins.
T'es faché avec les maths ?
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%. J'ai supposé une erreur de frappe. Mais peut être que tu es fâché avec les maths.
Ben , il me semble que vous avez tous les 2 tort.
Ça fait +0,18 point ou +6,8%

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#308 Message par Vincent92 » 03 juin 2020, 12:24

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:22
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:20
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:19
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:17

C'est effectivement une explication tout à fait possible que j'avais en tête.

Non, cela n'a rien de significatif pour le moment. On a déjà varié de manière bien plus importante ces dernières années. 0,18% c'est à peine 2% de montant de crédit en moins.
T'es faché avec les maths ?
Il me semble que c'est toi. 1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%.
Alors, j'ai fait une coquille que j'avais corrigé 0.08% et oui je maintiens :lol:
Très bien, nous avons donc tous les deux fait une coquille, merci pour la correction. 0,08% n'est absolument pas significatif. C'est à peine 1% de moins de capacité d'endettement.
Plusieurs explications sont possibles. Celle que tu as donné (moins de mauvais profils acceptés qui font qu'on ne fait pas la moyenne sur la même chose) et d'autres. Nous verrons les prochains mois.
Modifié en dernier par Vincent92 le 03 juin 2020, 12:30, modifié 2 fois.
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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#309 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 12:25

jobserve75 a écrit :
03 juin 2020, 12:23
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:20
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:19
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:17

C'est effectivement une explication tout à fait possible que j'avais en tête.

Non, cela n'a rien de significatif pour le moment. On a déjà varié de manière bien plus importante ces dernières années. 0,18% c'est à peine 2% de montant de crédit en moins.
T'es faché avec les maths ?
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%. J'ai supposé une erreur de frappe. Mais peut être que tu es fâché avec les maths.
Ben , il me semble que vous avez tous les 2 tort.
Ça fait +0,18 point ou +6,8%
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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#310 Message par Vincent92 » 03 juin 2020, 12:28

jobserve75 a écrit :
03 juin 2020, 12:23
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:20
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:19


T'es faché avec les maths ?
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%. J'ai supposé une erreur de frappe. Mais peut être que tu es fâché avec les maths.
Ben , il me semble que vous avez tous les 2 tort.
Ça fait +0,18 point ou +6,8%
Il voulait dire, que 1,25-1,17 = 0,08 et non 0,18. Ce qui est vrai, c'est une coquille de ma part par inattention. C'est bien de m'avoir repris. On en fait tous et lui le premier (il m'a repris en disant 0,8 à la place de 0,08).
Plutôt que de dire "tu es faché avec les maths?" il aurait été plus intéressant/efficace de corriger directement. Après, chacun s'exprime comme il veut.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#311 Message par jobserve75 » 03 juin 2020, 12:35

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:28
jobserve75 a écrit :
03 juin 2020, 12:23
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:20
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:19


T'es faché avec les maths ?
1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%. J'ai supposé une erreur de frappe. Mais peut être que tu es fâché avec les maths.
Ben , il me semble que vous avez tous les 2 tort.
Ça fait +0,18 point ou +6,8%
Il voulait dire, que 1,25-1,17 = 0,08 et non 0,18. Ce qui est vrai, c'est une coquille de ma part par inattention. C'est bien de m'avoir repris. On en fait tous et lui le premier (il m'a repris en disant 0,8 à la place de 0,08).
Plutôt que de dire "tu es faché avec les maths?" il aurait été plus intéressant/efficace de corriger directement. Après, chacun s'exprime comme il veut.
OK mais 0,08% n’est pas bon non plus, c’est 0,08 point. C’est différent surtout quand on parle d’évolution de pourcentages

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#312 Message par slash33 » 03 juin 2020, 12:37

Revenons au sujet.

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#313 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 12:38

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:24
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:22
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:20
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:19


T'es faché avec les maths ?
Il me semble que c'est toi. 1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%.
Alors, j'ai fait une coquille que j'avais corrigé 0.08% et oui je maintiens :lol:
Très bien, nous avons donc tous les deux fait une coquille, merci pour la correction. 0,08% n'est absolument pas significatif. C'est à peine 1% de moins de capacité d'endettement.
Plusieurs explications sont possibles. Celles que tu as donné (moins de mauvais profils acceptés qui font qu'on ne fait pas la moyenne sur la même chose) et d'autres. Nous verrons les prochains mois.
Sauf que tu as tout faux et qu'à nouveau tu es toujours de mauvaise foi. Comme tu es mauvais en maths, je vais te faire une illustration.

Admettons qu'en temps normal, on ait 10 emprunteurs potentiels. Ils vont voir leur banque en Janvier 2020 pour demander un crédit immobilier. En fonction de leur profil, la banque va leur faire une proposition de crédit détaillé comme suit :

Janvier 2020 :
Emprunteur 1 : 0.6%
Emprunteur 2 : 0.7%
Emprunteur 3 : 0.8%
Emprunteur 4 : 0.85%
Emprunteur 5 : 0.9%
Emprunteur 6 : 1%
Emprunteur 7 : 1%
Emprunteur 8 : 1.1%
Emprunteur 9 : 1.2%
Emprunteur 10 : 1.4 %

Si on fait la moyenne, le taux d'emprunt se situe à 0.96 %

Maintenant les mêmes emprunteurs retournent voir leur banque en mai 2020. Manque de bol, la banque leur annonce une hausse de 0.3% en moyenne sur les taux de crédit. Et double manque de chance, certains emprunteurs sont dorénavant refusés de crédit. On obtient donc la chose suivante :

Mai 2020 :
Emprunteur 1 : 0.9%
Emprunteur 2 : 1 %
Emprunteur 3 : 1.1%
Emprunteur 4 : 1.15%
Emprunteur 5 : 1.2%
Emprunteur 6 : 1.3%
Emprunteur 7 : 1.3%
Emprunteur 8 : 1.4% (REFUS)
Emprunteur 9 : 1.5% (REFUS)
Emprunteur 10 : 1.7 % (REFUS)

Si on fait la moyenne des taux accordés, on tombe sur un taux moyen de 1.14%

Du coup, même si les banques ont relevé leur taux de 0.3% pour l'ensemble des emprunteurs, si on ne regarde que la moyenne des taux accordés, on observe une hausse plus mesurée de l'ordre de 0.18%. C'EST MAGIQUE

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#314 Message par Vincent92 » 03 juin 2020, 12:40

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:38
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:24
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:22
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:20
Il me semble que c'est toi. 1,17% => 1,25%, cela fait +0,18% et non 0,8%.
Alors, j'ai fait une coquille que j'avais corrigé 0.08% et oui je maintiens :lol:
Très bien, nous avons donc tous les deux fait une coquille, merci pour la correction. 0,08% n'est absolument pas significatif. C'est à peine 1% de moins de capacité d'endettement.
Plusieurs explications sont possibles. Celles que tu as donné (moins de mauvais profils acceptés qui font qu'on ne fait pas la moyenne sur la même chose) et d'autres. Nous verrons les prochains mois.
Sauf que tu as tout faux et qu'à nouveau tu es toujours de mauvaise foi. Comme tu es mauvais en maths, je vais te faire une illustration.

Admettons qu'en temps normal, on ait 10 emprunteurs potentiels. Ils vont voir leur banque en Janvier 2020 pour demander un crédit immobilier. En fonction de leur profil, la banque va leur faire une proposition de crédit détaillé comme suit :

Janvier 2020 :
Emprunteur 1 : 0.6%
Emprunteur 2 : 0.7%
Emprunteur 3 : 0.8%
Emprunteur 4 : 0.85%
Emprunteur 5 : 0.9%
Emprunteur 6 : 1%
Emprunteur 7 : 1%
Emprunteur 8 : 1.1%
Emprunteur 9 : 1.2%
Emprunteur 10 : 1.4 %

Si on fait la moyenne, le taux d'emprunt se situe à 0.96 %

Maintenant les mêmes emprunteurs retournent voir leur banque en mai 2020. Manque de bol, la banque leur annonce une hausse de 0.3% en moyenne sur les taux de crédit. Et double manque de chance, certains emprunteurs sont dorénavant refusés de crédit. On obtient donc la chose suivante :

Mai 2020 :
Emprunteur 1 : 0.9%
Emprunteur 2 : 1 %
Emprunteur 3 : 1.1%
Emprunteur 4 : 1.15%
Emprunteur 5 : 1.2%
Emprunteur 6 : 1.3%
Emprunteur 7 : 1.3%
Emprunteur 8 : 1.4% (REFUS)
Emprunteur 9 : 1.5% (REFUS)
Emprunteur 10 : 1.7 % (REFUS)

Si on fait la moyenne des taux accordés, on tombe sur un taux moyen de 1.14%

Du coup, même si les banques ont relevé leur taux de 0.3%, si on ne regarde que la moyenne des taux accordés, on observe une hausse plus mesurée de l'ordre de 0.18%. C'EST MAGIQUE
Merci d'arrêter ton dénigrement. J'ai fait maths SUP et SPE, je pense que je suis tout à fait capable de calculer et comprendre ce que tu dis.
Ce que tu dis là, tu l'as déjà dit 3 fois dans tes messages précédents, je l'avais compris la première fois et j'ai déjà répondu que c'était une (des) explication possible. Ton pavé est donc parfaitement inutile.
Modifié en dernier par Vincent92 le 03 juin 2020, 12:45, modifié 2 fois.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#315 Message par slash33 » 03 juin 2020, 12:43

@supermascotte OK sur le principe mais il me semble que la répartition est davantage une gaussienne. Donc même à éliminer les 10% supérieurs, l'impact sur la moyenne reste négligeable. A vérifier.

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#316 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 12:59

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:40

Merci d'arrêter ton dénigrement. J'ai fait maths SUP et SPE, je pense que je suis tout à fait capable de calculer et comprendre ce que tu dis.
Ce que tu dis là, tu l'as déjà dit 3 fois dans tes messages précédents, je l'avais compris la première fois et j'ai déjà répondu que c'était une (des) explication possible. Ton pavé est donc parfaitement inutile.
Eh bah tes interventions ne plaident pas en faveur d'une formation scientifique. J'aurai plutôt penché du côté de l'école de la méthode Couet.
slash33 a écrit :
03 juin 2020, 12:43
@supermascotte OK sur le principe mais il me semble que la répartition est davantage une gaussienne. Donc même à éliminer les 10% supérieurs, l'impact sur la moyenne reste négligeable. A vérifier.
1) Rien ne nous permet de parler de courbe guaussienne. Donc quand on ne sait pas on ne fait pas d'hypothèse.

2) On peut difficilement plus impacter les chiffres justement qu'en éliminant les 10 - 15 - 20% des mauvais dossiers. C'est comme le débat entre le salaire moyen des Français et le salaire médian des Français. Un petit pourcentage des Français ont des revenus tellement importants qu'ils faussent la réalité des chiffres en donnant une image fausse du salaire réelle de la moyenne des Français. Le salaire moyen des Français c'est à peu près 2 250 €. Tandis que le salaire médian, c'est 1 735 €.

Donc non ce n'est pas négligeable.

Vincent92
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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#317 Message par Vincent92 » 03 juin 2020, 13:04

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:59
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:40

Merci d'arrêter ton dénigrement. J'ai fait maths SUP et SPE, je pense que je suis tout à fait capable de calculer et comprendre ce que tu dis.
Ce que tu dis là, tu l'as déjà dit 3 fois dans tes messages précédents, je l'avais compris la première fois et j'ai déjà répondu que c'était une (des) explication possible. Ton pavé est donc parfaitement inutile.
Eh bah tes interventions ne plaident pas en faveur d'une formation scientifique. J'aurai plutôt penché du côté de l'école de la méthode Couet.
La méthode Coué consiste à ignorer les arguments qui ne vont pas de son sens. C'est faire des analyses à charge sans faire l'effort de chercher ce qui pourrait être à décharge.
Pour ma part, je n'ai pas d'avis sur la baisse de l'immobilier (voir le krack puisque tu parles d'au moins 20%) qui te semble certaine. Je ne rejette ni tes arguments ni ceux qui pourraient aller dans l'autre sens.
Je n'ai d'ailleurs pas fait de pronostic sur l'évolution des prix ces prochaines années.
D'ailleurs, j'ai tout de suite accepté (je l'avais de toute manière envisagé bien avant que tu l'écrives) qu'une (des) explication possible était qu'on refuse davantage de mauvais dossiers et donc qu'on ne fait pas la moyenne sur exactement la même chose.
Je ne comprends donc pas bien ce procès d'intention.
Mon point est que les chiffres bruts ne permettent pas de l’observer. En tout cas pour le moment.
0,08 c'est vraiment très faible et, partant de ce que disaient les courtiers en crédits, je m'attendais à davantage. C'est donc plutôt une nouvelle moins pire que prévu me concernant.
Et je note également que la durée moyenne des prêts n'a reculé que de manière anecdotique (1 mois). Ce qui veut dire qu'il y a toujours une proportion forte de prêts sur 20 et +.
Modifié en dernier par Vincent92 le 03 juin 2020, 14:46, modifié 1 fois.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#318 Message par Praséodyme » 03 juin 2020, 14:16

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 13:04
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:59
Eh bah tes interventions ne plaident pas en faveur d'une formation scientifique. J'aurai plutôt penché du côté de l'école de la méthode Couet.
La méthode Couet consiste à ignorer les arguments qui ne vont pas de son sens.
Ne pas confondre.

La méthode Coué est une méthode d'autosuggestion basée sur la pensée positive.

La Méthode Cauet était une émission de TF1 destinée aux 45-64 de QI.
Pétition pour le RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE CITOYENNE CONSTITUANT
https://petitions.assemblee-nationale.f ... ves/i-2082
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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#319 Message par Romario » 03 juin 2020, 14:22

Je ne sais pas si ça a déjà été posté :


Crédit immobilier : la hausse des taux s'accélère en mai, lesechos.fr, le 03/06/2020
En mai, le taux moyen a augmenté de 7 points de base par rapport au mois d'avril, à 1,25% en moyenne, selon l'étude mensuelle de Crédit Logement-CSA publiée mercredi.
Immobilier : forte hausse des taux de crédits en mai, Cnews, le 03/06/2020
Le mois dernier, les taux des crédits immobiliers accordés par le secteur concurrentiel se sont en moyenne établis à 1,25%, détaille dans un communiqué l'observatoire Crédit Logement/CSA, qui associe les principales banques françaises à un institut d'études de marché. C'est une franche hausse par rapport à mai (1,18%) et, plus largement, après des mois d'évolution à un plancher historique, touché en fin d'année dernière à 1,12%.

Mais ...

Les taux d’intérêts sont à la baisse en juin, surtout pour les bons clients, mysweetimmo.com, le 03/06/2020
Après deux mois de hausse, les taux ont baissé en juin, au vu des premiers barèmes communiqués par les établissements financiers partenaires d’Emprunt-direct.com.
Le regain d’une certaine concurrence sur le marché du crédit immobilier se traduit par un repli assez marqué des taux. L’ampleur de la diminution va de 10 à 20 points de base suivant le profil des emprunteurs. Les baisses de taux sont en effet nettement plus sensibles pour les acquéreurs disposant d’un excellent profil que pour ceux de dossier de qualité inférieure.
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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#320 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 15:08

Romario a écrit :
03 juin 2020, 14:22
Je ne sais pas si ça a déjà été posté :


Crédit immobilier : la hausse des taux s'accélère en mai, lesechos.fr, le 03/06/2020
En mai, le taux moyen a augmenté de 7 points de base par rapport au mois d'avril, à 1,25% en moyenne, selon l'étude mensuelle de Crédit Logement-CSA publiée mercredi.
Immobilier : forte hausse des taux de crédits en mai, Cnews, le 03/06/2020
Le mois dernier, les taux des crédits immobiliers accordés par le secteur concurrentiel se sont en moyenne établis à 1,25%, détaille dans un communiqué l'observatoire Crédit Logement/CSA, qui associe les principales banques françaises à un institut d'études de marché. C'est une franche hausse par rapport à mai (1,18%) et, plus largement, après des mois d'évolution à un plancher historique, touché en fin d'année dernière à 1,12%.

Mais ...

Les taux d’intérêts sont à la baisse en juin, surtout pour les bons clients, mysweetimmo.com, le 03/06/2020
Après deux mois de hausse, les taux ont baissé en juin, au vu des premiers barèmes communiqués par les établissements financiers partenaires d’Emprunt-direct.com.
Le regain d’une certaine concurrence sur le marché du crédit immobilier se traduit par un repli assez marqué des taux. L’ampleur de la diminution va de 10 à 20 points de base suivant le profil des emprunteurs. Les baisses de taux sont en effet nettement plus sensibles pour les acquéreurs disposant d’un excellent profil que pour ceux de dossier de qualité inférieure.
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Lol tu m'as surpris avec ces chiffres.

Par acquis de conscience, j'ai vérifié par moi-même directement sur le baromètre des taux de direct.com et le résultat est sans appel, les taux continuent encore plus rapidement d'augmenter. Et la hausse est encore plus rapide que ce que j'anticipais. https://www.emprunt-direct.com/empruntd ... mmobilier/

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Donc je sais pas où sweetimmo est allé chercher ses chiffres, mais ça me semble ultra chelou. Bref comme pour tout, il convient de vérifier ses sources.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#321 Message par Ben92 » 03 juin 2020, 15:31

Il n'y pas de lien si évident entre la montée des taux et la baisse des prix, du moins à moyen terme.
La courbe d'évolution depuis 2001 :
https://edito.seloger.com/actualites/fr ... 33072.html
on voit bien qu'il y a eu :
- un forte montée des taux de 2005 à 2008, ce qui n’empêchait pas les prix d'augmenter à Paris;
- idem en 2011 (très forte hausse à Paris)
Et au contraire :
- forte baisse des taux de 2012 à 2015, et sur cette période les prix baissaient légèrement à Paris.

Donc bon... il y a d'autres variables d'ajustement comme la diminution de la surface achetée.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#322 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 16:04

Ben92 a écrit :
03 juin 2020, 15:31
Il n'y pas de lien si évident entre la montée des taux et la baisse des prix, du moins à moyen terme.
La courbe d'évolution depuis 2001 :
https://edito.seloger.com/actualites/fr ... 33072.html
on voit bien qu'il y a eu :
- un forte montée des taux de 2005 à 2008, ce qui n’empêchait pas les prix d'augmenter à Paris;
- idem en 2011 (très forte hausse à Paris)
Et au contraire :
- forte baisse des taux de 2012 à 2015, et sur cette période les prix baissaient légèrement à Paris.

Donc bon... il y a d'autres variables d'ajustement comme la diminution de la surface achetée.
Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul. Et honnêtement, cette seule hausse des taux d'intérêt ne suffirait pas à prédire une baisse des prix de l'immobilier si derrière il n'y avait pas une myriade d'autres puissants facteurs allant dans le sens d'une baisse.

Là, on a tous les éléments réunis en faveur d'une baisse des prix de l'immobilier.

1) Une bulle immobilière préexistante et des prix de l'immobilier qui sont à un plus haut historique (même en corrigeant de l'inflation et même en tenant compte des taux d'intérêt). Ces dernières années les prix de l'immobilier dans les grandes villes, en ile de France et en particulier à Paris a atteind des sommets délirants tels que même pour un couple CSP+ sans enfant, se loger à Paris est hors de portée.

2) Cette bulle immobilière tient pour beaucoup à l'investissement spéculatif qui s'est intensifié ces dernières années. Et l'un des aspects le plus important de ces investissements locatifs vient notamment du développement d'airBnb. or comme tout le monde le tourisme international est laminé et risque de mettre des mois voire des années pour s'en remettre.

3) Une situation économique épouvantable. prévision de baisse du PIB de 11%, explosion du chômage, explosion des faillites. Là on a une crise d'anthologie.

4) Remontée des taux d'intérêt et resserrement des conditions d'octroi des prêts immobilier.

5) des changements sociologiques en cours???? Ça c'est la grande question à 1 million d'€. Est-ce que le confinement et le télétravail vont profondément bouleverser le marché immobilier? Est-ce que les français vont s'éloigner des grandes villes pour gagner en espace, en pouvoir d'achat et en verdure? Surement, mais dans quelle ampleur, ça c'est la question.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#323 Message par Romario » 03 juin 2020, 16:16

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 15:08
Lol tu m'as surpris avec ces chiffres.

Par acquis de conscience, j'ai vérifié par moi-même directement sur le baromètre des taux de direct.com et le résultat est sans appel, les taux continuent encore plus rapidement d'augmenter. Et la hausse est encore plus rapide que ce que j'anticipais. https://www.emprunt-direct.com/empruntd ... mmobilier/

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Donc je sais pas où sweetimmo est allé chercher ses chiffres, mais ça me semble ultra chelou. Bref comme pour tout, il convient de vérifier ses sources.
En effet, ils ont dû faire une grosse coquille :lol:
bien vu
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. (T. Jefferson)

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#324 Message par Gonzalo » 03 juin 2020, 17:02

Quand est-ce que les gens modestes pourront acheter une maison sans passer par la case "prêt" ?

C'est tout ce qui m'intéresse.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#325 Message par Ben92 » 03 juin 2020, 17:06

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 16:04
Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul.
On est bien d'accord, sur ce point précis.
Pour l'anecdote il y a plein de gens (dont moi) qui se sont dépêchés d'acheter fin 2015/début 2016 parce que les taux commençaient à remonter après 2 ans de baisse qui les avait amenés à un niveau historiquement bas.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#326 Message par openerd » 03 juin 2020, 17:29

Ben92 a écrit :
03 juin 2020, 17:06
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 16:04
Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul.
On est bien d'accord, sur ce point précis.
Pour l'anecdote il y a plein de gens (dont moi) qui se sont dépêchés d'acheter fin 2015/début 2016 parce que les taux commençaient à remonter après 2 ans de baisse qui les avait amenés à un niveau historiquement bas.
Pas impossible que ce soit le cas de beaucoup des acheteurs actuels

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#327 Message par supermascotte » 03 juin 2020, 18:47

Ben92 a écrit :
03 juin 2020, 17:06
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 16:04
Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul.
On est bien d'accord, sur ce point précis.
Pour l'anecdote il y a plein de gens (dont moi) qui se sont dépêchés d'acheter fin 2015/début 2016 parce que les taux commençaient à remonter après 2 ans de baisse qui les avait amenés à un niveau historiquement bas.
Mais tu sais 2015-2016 c'était un bon point d'entrée. A Paris les prix avaient diminué de l'ordre de 10% à peu près à 8 000 €, et ils étaient 30% inférieurs à ceux d'aujourd'hui. En plus les taux d'intérêts étaient à un plus bas et par la suite ils n'ont finalement pas beaucoup augmenté. Et puis surtout en 2015-2016, il n'y avait aucune crise à l'horizon.

Bref une situation totalement différente de celle d'aujourd'hui.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#328 Message par jobserve75 » 03 juin 2020, 20:10

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 18:47
Ben92 a écrit :
03 juin 2020, 17:06
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 16:04
Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul.
On est bien d'accord, sur ce point précis.
Pour l'anecdote il y a plein de gens (dont moi) qui se sont dépêchés d'acheter fin 2015/début 2016 parce que les taux commençaient à remonter après 2 ans de baisse qui les avait amenés à un niveau historiquement bas.
Mais tu sais 2015-2016 c'était un bon point d'entrée. A Paris les prix avaient diminué de l'ordre de 10% à peu près à 8 000 €, et ils étaient 30% inférieurs à ceux d'aujourd'hui. En plus les taux d'intérêts étaient à un plus bas et par la suite ils n'ont finalement pas beaucoup augmenté. Et puis surtout en 2015-2016, il n'y avait aucune crise à l'horizon.

Bref une situation totalement différente de celle d'aujourd'hui.
Ah, bon! En tout cas, ce n’était pas l’avis de certains ici

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#329 Message par jobserve75 » 03 juin 2020, 20:12

supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 16:04
Ben92 a écrit :
03 juin 2020, 15:31
Il n'y pas de lien si évident entre la montée des taux et la baisse des prix, du moins à moyen terme.
La courbe d'évolution depuis 2001 :
https://edito.seloger.com/actualites/fr ... 33072.html
on voit bien qu'il y a eu :
- un forte montée des taux de 2005 à 2008, ce qui n’empêchait pas les prix d'augmenter à Paris;
- idem en 2011 (très forte hausse à Paris)
Et au contraire :
- forte baisse des taux de 2012 à 2015, et sur cette période les prix baissaient légèrement à Paris.

Donc bon... il y a d'autres variables d'ajustement comme la diminution de la surface achetée.
Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul. Et honnêtement, cette seule hausse des taux d'intérêt ne suffirait pas à prédire une baisse des prix de l'immobilier si derrière il n'y avait pas une myriade d'autres puissants facteurs allant dans le sens d'une baisse.

Là, on a tous les éléments réunis en faveur d'une baisse des prix de l'immobilier.

1) Une bulle immobilière préexistante et des prix de l'immobilier qui sont à un plus haut historique (même en corrigeant de l'inflation et même en tenant compte des taux d'intérêt). Ces dernières années les prix de l'immobilier dans les grandes villes, en ile de France et en particulier à Paris a atteind des sommets délirants tels que même pour un couple CSP+ sans enfant, se loger à Paris est hors de portée.

2) Cette bulle immobilière tient pour beaucoup à l'investissement spéculatif qui s'est intensifié ces dernières années. Et l'un des aspects le plus important de ces investissements locatifs vient notamment du développement d'airBnb. or comme tout le monde le tourisme international est laminé et risque de mettre des mois voire des années pour s'en remettre.

3) Une situation économique épouvantable. prévision de baisse du PIB de 11%, explosion du chômage, explosion des faillites. Là on a une crise d'anthologie.

4) Remontée des taux d'intérêt et resserrement des conditions d'octroi des prêts immobilier.

5) des changements sociologiques en cours???? Ça c'est la grande question à 1 million d'€. Est-ce que le confinement et le télétravail vont profondément bouleverser le marché immobilier? Est-ce que les français vont s'éloigner des grandes villes pour gagner en espace, en pouvoir d'achat et en verdure? Surement, mais dans quelle ampleur, ça c'est la question.
Encore une fois, ces arguments sont tout à fait recevables et il ont une probabilité de se produire.

Mais d’autres scénarios ont aussi une chance de se produire avec ce quantitative easing. Regarde donc la bourse. Le cac est en pleine euphorie en ce moment et pour quelle raison? Parce qu’il y a une masse de pognon qui est injecté dans l’économie.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#330 Message par Vincent92 » 03 juin 2020, 20:16

jobserve75 a écrit :
03 juin 2020, 20:12
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 16:04
Ben92 a écrit :
03 juin 2020, 15:31
Il n'y pas de lien si évident entre la montée des taux et la baisse des prix, du moins à moyen terme.
La courbe d'évolution depuis 2001 :
https://edito.seloger.com/actualites/fr ... 33072.html
on voit bien qu'il y a eu :
- un forte montée des taux de 2005 à 2008, ce qui n’empêchait pas les prix d'augmenter à Paris;
- idem en 2011 (très forte hausse à Paris)
Et au contraire :
- forte baisse des taux de 2012 à 2015, et sur cette période les prix baissaient légèrement à Paris.

Donc bon... il y a d'autres variables d'ajustement comme la diminution de la surface achetée.
Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul. Et honnêtement, cette seule hausse des taux d'intérêt ne suffirait pas à prédire une baisse des prix de l'immobilier si derrière il n'y avait pas une myriade d'autres puissants facteurs allant dans le sens d'une baisse.

Là, on a tous les éléments réunis en faveur d'une baisse des prix de l'immobilier.

1) Une bulle immobilière préexistante et des prix de l'immobilier qui sont à un plus haut historique (même en corrigeant de l'inflation et même en tenant compte des taux d'intérêt). Ces dernières années les prix de l'immobilier dans les grandes villes, en ile de France et en particulier à Paris a atteind des sommets délirants tels que même pour un couple CSP+ sans enfant, se loger à Paris est hors de portée.

2) Cette bulle immobilière tient pour beaucoup à l'investissement spéculatif qui s'est intensifié ces dernières années. Et l'un des aspects le plus important de ces investissements locatifs vient notamment du développement d'airBnb. or comme tout le monde le tourisme international est laminé et risque de mettre des mois voire des années pour s'en remettre.

3) Une situation économique épouvantable. prévision de baisse du PIB de 11%, explosion du chômage, explosion des faillites. Là on a une crise d'anthologie.

4) Remontée des taux d'intérêt et resserrement des conditions d'octroi des prêts immobilier.

5) des changements sociologiques en cours???? Ça c'est la grande question à 1 million d'€. Est-ce que le confinement et le télétravail vont profondément bouleverser le marché immobilier? Est-ce que les français vont s'éloigner des grandes villes pour gagner en espace, en pouvoir d'achat et en verdure? Surement, mais dans quelle ampleur, ça c'est la question.
Encore une fois, ces arguments sont tout à fait recevables et il ont une probabilité de se produire.

Mais d’autres scénarios ont aussi une chance de se produire avec ce quantitative easing. Regarde donc la bourse. Le cac est en pleine euphorie en ce moment et pour quelle raison? Parce qu’il y a une masse de pognon qui est injecté dans l’économie.
Je remarque aussi que tout le monde n'est pas planqué chez lui en train d'attendre la fin du monde ou leur licenciement proche. Il y en a qui vivent très bien se retour à une certaine normalité et qui ont envie de passer à autre chose :

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"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#331 Message par IMMOLOLO » 03 juin 2020, 20:39

Après une période aussi longue de confinement, t'as un tout petit peu, envie de souffler ...
Le fait de voir des gens, prendre un verre sur une terrasse, ne diminue en rien la récession dans laquelle nous sommes.
Après libre à toi d'imaginer que tout va bien, mais si c'est pas de la malhonnêteté ça y ressemble ;-)
« Réfléchir, c'est difficile. C'est pourquoi la plupart des gens jugent. »

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#332 Message par kitchenette » 03 juin 2020, 20:40


Encore une fois, ces arguments sont tout à fait recevables et il ont une probabilité de se produire.

Mais d’autres scénarios ont aussi une chance de se produire avec ce quantitative easing. Regarde donc la bourse. Le cac est en pleine euphorie en ce moment et pour quelle raison? Parce qu’il y a une masse de pognon qui est injecté dans l’économie.
J'ai encore du mal à comprendre le lien entre les plans de relance et la hausse des marchés financiers (ou de l'immo). La capitalisation totale du CAC 40, c'est environ 1600 millards d'euros, à comparer aux chiffres qui circulent sur les 1000 milliards d'euros de la BCE. Le CAC monte pour des raisons qui m'échappent.
Et sur les 1000 millards de la BCE, une partie a servi à compenser la destruction de richesses et le chômage partiel des français. Donc d'après moi, l'excès de liquidité représente tout ce qui a été balancé "à côté" de l'incendie, donc une fraction marginale du total des plans de relance (ce qui limite les risques d'inflation).

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#333 Message par Vincent92 » 03 juin 2020, 21:01

IMMOLOLO a écrit :
03 juin 2020, 20:39
Après une période aussi longue de confinement, t'as un tout petit peu, envie de souffler ...
Le fait de voir des gens, prendre un verre sur une terrasse, ne diminue en rien la récession dans laquelle nous sommes.
Après libre à toi d'imaginer que tout va bien, mais si c'est pas de la malhonnêteté ça y ressemble ;-)
Je ne dis pas que tout va/ira bien. Je dis que tout le monde n'a pas la même perception des mêmes événements.
Et c'est très important de le comprendre quand on est pessimiste chronique si on veut appréhender correctement/dans son ensemble.
Pas plus tard qu'hier, j'ai une connaissance qui m'a demandé de le parrainé sur Binck car il souhaite profiter des opportunités sur les marchés en ce moment.
Pour lui, tout va redevenir comme avant et il reste de très très belles opportunités.
Pour d'autres, non seulement le marché devrait être à 2500/3000 mais en plus on ne pourrait jamais revoir 4000/5000 car on s’apprête à connaitre la pire récession du siècle, qu'il y a un risque de deuxième vague (et qu'elle est même très probable),...
Il ne s'agit pas de savoir qui a raison et qui a tord mais de bien comprendre que c'est deux acteurs du marché et que l'optimiste a tendance à avoir plus d'influences/impacts sur les choses (car le pessimiste reste de toute manière souvent en retrait).
Si l'optimiste perd son emploi, il ne participera plus au marché. En attendant, il peut continuer d'acheter et trouver que c'est pertinent.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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IMMOLOLO
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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#334 Message par IMMOLOLO » 03 juin 2020, 21:16

tout ca va falloir l'expliquer à ceux qui viennent de se faire débarquer et en plus ils sont pessimistes.
« Réfléchir, c'est difficile. C'est pourquoi la plupart des gens jugent. »

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#335 Message par Korn » 03 juin 2020, 22:17

J'ai vu un pote directeur d'agence au Crédit Mutuel aujourd'hui. Les taux ont pris 0,7℅ chez lui :shock: . Ça vaut ce que ça vaut, mais si c'est généralisé aux autres établissements, ce n'est pas neutre.
Autre élément, grosse demande des parisiens sur la côte bretonne depuis le confinement dans leurs clapiers. :?
Par contre, globalement, le crédit n'est pas reparti et les prochains mois seront très difficiles, les courtiers sont encore en chômage partiel.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#336 Message par jobserve75 » 03 juin 2020, 23:30

kitchenette a écrit :
03 juin 2020, 20:40

Encore une fois, ces arguments sont tout à fait recevables et il ont une probabilité de se produire.

Mais d’autres scénarios ont aussi une chance de se produire avec ce quantitative easing. Regarde donc la bourse. Le cac est en pleine euphorie en ce moment et pour quelle raison? Parce qu’il y a une masse de pognon qui est injecté dans l’économie.
J'ai encore du mal à comprendre le lien entre les plans de relance et la hausse des marchés financiers (ou de l'immo). La capitalisation totale du CAC 40, c'est environ 1600 millards d'euros, à comparer aux chiffres qui circulent sur les 1000 milliards d'euros de la BCE. Le CAC monte pour des raisons qui m'échappent.
Et sur les 1000 millards de la BCE, une partie a servi à compenser la destruction de richesses et le chômage partiel des français. Donc d'après moi, l'excès de liquidité représente tout ce qui a été balancé "à côté" de l'incendie, donc une fraction marginale du total des plans de relance (ce qui limite les risques d'inflation).
Prenons l’exemple de la BCE qui rachète pour 120 milliards d’€ de dettes par mois, soit environ 1000€ par ménage européen (c’est énorme).
Elle rachète des obligations d’Etat et peut désormais détenir 33% de la dette globale d’un État (plafond augmenté récemment) mais aussi des obligations émises par des grandes entreprises (Danone par exemple). Cette action va avoir un effet sur les bulles et les prix de différentes manières :
1) Elle se substitue à d’autres investisseurs privés qui vont donc investir sur d’autres actifs (actions plus risquées, immobilier d’entreprises ou résidentiel);
2) Elle abaisse les taux d’emprunt des États et au passage le refinancement des banques et donc les prêts immobiliers. Il est donc à noter que la hausse récente des taux immobiliers n’est due qu’à la reconstitution des marges des banques. Une concurrence entre elles devraient stabiliser cette hausse.
3) Elle soutient indirectement la dépense publique (investissements, plan de relance, chômage partiel,...) et contribue de ce fait à alimenter l’inflation. Ce rachat perpétuel sans remboursement avéré (le passif de la BCE ne faisant qu’augmenter) a pour effet de « monétiser » les dettes publiques. Pour être plus clair, on fait tourner la planche à billets, normalement génératrice d’inflation.
4) Elle peut aussi soutenir des institutionnels dont l’action de financement va impacter directement certains marchés. Ce sera certainement le cas de la société foncière que souhaite créer la ville de Paris pour racheter des logements Airbnb. Ce sera le cas également pour la BPI ou la banque européenne pour le développement.

La critique faite à cette politique est qu’elle a surtout eu des effets sur les points 1 et 2 en créant des bulles. Je pense qu’un cac 40 actuellement à 5000 points en est la parfaite illustration.
Elle n’a donc peu agi sur le point n°3 mais rien ne nous dit que d’ici un, deux ou trois ans, nous n’ayons pas un retour de bâton sur l’inflation.

Concernant le point 4, c’est à voir mais cela risque de modifier la demande (et moins l’offre), surtout sur les marchés immobiliers.

Ces rachats sont donc pour moi la raison pour laquelle aucun scénario n’est dicté à l’avance.

De même, ce rachat de dettes ne repose que sur la confiance dans l’institutiion de la BCE. Si cette confiance se perd, tout peut être remis en cause.

Par ailleurs, d’autres facteurs peuvent aussi impacter très très fortement les différents marchés comme une crise financière avec des faillites de banques ou d’assureurs commercialisant des assurances vie. Le risque est très fort avec l’Iralie avec une propagation dans toute la zone euro.
De même, un défaut de paiement de certains États est à craindre pour les 66% des dettes non détenues par la BCE (Italie et Grèce surtout). Les gardes-fous de la zone euro sont, à mon sens, insuffisants pour répondre à une telle crise.

Bref, nous rentrons vraiment dans une zone d’incertitude et avec des liquidités à placer actuellement, je ne dirai pas comme certains que l’immobilier est à fuir. Ce sera peut-être la classe d’actifs qui proportionnellement perdra moins de valeur.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#337 Message par jobserve75 » 03 juin 2020, 23:38

Pour illustrer mon propos ci-dessus.

J’ai une assurance vie chez ING direct avec une gestion de mandat en « prudent ».
ING m’a informé la semaine dernière qu’en raison de la baisse des rendements des fonds en euros, la proportion de ces fonds passera de 30% à 15%.
Pour d’autres assureurs, il faut placer désormais un minimum en unités de comptes (sur les marchés financiers dont de l’immobilier) pour prétendre à l’accès à des fonds en euros.

On va donc forcer et orienter les épargnants, susceptibles de générer des méga bulles et cela profite essentiellement à une minorité riche

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#338 Message par Cagou780 » 04 juin 2020, 01:37

jobserve75 a écrit :
03 juin 2020, 23:38
Pour illustrer mon propos ci-dessus.

J’ai une assurance vie chez ING direct avec une gestion de mandat en « prudent ».
ING m’a informé la semaine dernière qu’en raison de la baisse des rendements des fonds en euros, la proportion de ces fonds passera de 30% à 15%.
Pour d’autres assureurs, il faut placer désormais un minimum en unités de comptes (sur les marchés financiers dont de l’immobilier) pour prétendre à l’accès à des fonds en euros.

On va donc forcer et orienter les épargnants, susceptibles de générer des méga bulles et cela profite essentiellement à une minorité riche
Et ? Les banques ne gagnent pas assez de fric avec les fond euros c'est tout. Et surtout Ils ne peuvent pas faire les arbitrages qui les arrangent. Et puis faut pas 'inquiéter : la bourse et l'immobilier c'est des valeurs sûres non ? :wink:

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Re: Immobilier: un emprunteur sur deux ne sait pas si son crédit sera accepté

#339 Message par Cagou780 » 04 juin 2020, 04:36

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 13:04
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 12:59
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 12:40

Merci d'arrêter ton dénigrement. J'ai fait maths SUP et SPE, je pense que je suis tout à fait capable de calculer et comprendre ce que tu dis.
Ce que tu dis là, tu l'as déjà dit 3 fois dans tes messages précédents, je l'avais compris la première fois et j'ai déjà répondu que c'était une (des) explication possible. Ton pavé est donc parfaitement inutile.
Eh bah tes interventions ne plaident pas en faveur d'une formation scientifique. J'aurai plutôt penché du côté de l'école de la méthode Couet.
....D'ailleurs, j'ai tout de suite accepté (je l'avais de toute manière envisagé bien avant que tu l'écrives) qu'une (des) explication possible était qu'on refuse davantage de mauvais dossiers et donc qu'on ne fait pas la moyenne sur exactement la même chose.
Il ne manque pas d'air le bougre :lol: !!!! Lors du premier post sur le resserrement du crédit il m'a fait tout un caca nerveux : C'était le journalise qui n'avait pas compris ce qu'on lui disait et qui avait mal rédigé son article.
http://www.bulle-immobiliere.org/forum/ ... t#p2422713
Cagou780 a écrit :
09 mai 2020, 11:35
Vincent92 a écrit :
09 mai 2020, 10:34
Ton analyse est une analyse faites à partir d’une analyse elle même faites à partir de la BdF qui ne dit rien. Le journaliste, qui n’a visiblement pas compris ce qu’il a lu, a fait un article et a eu une phrase maladroite. De cette phrase maladroite, tu nous fais tout un raisonnement. ...
Je vois que tu as compris :wink: Mais comme tu ne peux pas expliquer une baisse de 20 % de l'octroi de crédit à fin mars sur un même nombre de dossiers déposés avant le confinement autrement que par un resserrement du crédit et que ça te fait trop mal :lol: tu dis maintenant que c'est le journaliste qui raconte n'importe quoi. Un grand classique en argumentation : quand on ne peut pas argumenter sur le fond on argumente sur autre chose notamment en tentant de discréditer son contradicteur ou ses sources.
ça lui a pas plus il m'a mis en ignoré :roll: :lol:

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#340 Message par supermascotte » 04 juin 2020, 07:39

jobserve75 a écrit :
03 juin 2020, 23:30
kitchenette a écrit :
03 juin 2020, 20:40

Encore une fois, ces arguments sont tout à fait recevables et il ont une probabilité de se produire.

Mais d’autres scénarios ont aussi une chance de se produire avec ce quantitative easing. Regarde donc la bourse. Le cac est en pleine euphorie en ce moment et pour quelle raison? Parce qu’il y a une masse de pognon qui est injecté dans l’économie.
J'ai encore du mal à comprendre le lien entre les plans de relance et la hausse des marchés financiers (ou de l'immo). La capitalisation totale du CAC 40, c'est environ 1600 millards d'euros, à comparer aux chiffres qui circulent sur les 1000 milliards d'euros de la BCE. Le CAC monte pour des raisons qui m'échappent.
Et sur les 1000 millards de la BCE, une partie a servi à compenser la destruction de richesses et le chômage partiel des français. Donc d'après moi, l'excès de liquidité représente tout ce qui a été balancé "à côté" de l'incendie, donc une fraction marginale du total des plans de relance (ce qui limite les risques d'inflation).
Prenons l’exemple de la BCE qui rachète pour 120 milliards d’€ de dettes par mois, soit environ 1000€ par ménage européen (c’est énorme). Il y a 330 millions de citoyens en zone Euros, il faut refaire vos calculs. Qui plus est, au regard de la monnaie actuellement en circulation, les 750 milliards d'€ de rachat d'oblig par la BCE ne représente qu'une goutte d'eau dans l'océan.
Elle rachète des obligations d’Etat et peut désormais détenir 33% de la dette globale d’un État (plafond augmenté récemment) mais aussi des obligations émises par des grandes entreprises (Danone par exemple). Cette action va avoir un effet sur les bulles et les prix de différentes manières :
1) Elle se substitue à d’autres investisseurs privés qui vont donc investir sur d’autres actifs (actions plus risquées, immobilier d’entreprises ou résidentiel); ok, c'est possible, mais jusqu'à quel point les actions et l'immobilier peuvent être décorellés de la réalité ? surénchérir dans des actions d'entreprises qui sont en quasi faillite ou dont la rentabilité est aux abois, ça va bien un temps. Idem pour l'immobilier, si la rentabilité qui était déjà pas top auparavant s'effondre.... D'ailleurs, il n'y a qu'à voir les cotations des foncières cotées qui ont pris cher : Icade, Gecina et Covivio dans les bureaux ; Klépierre, Unibail-Rodamco-Westfield et Hammerson dans l'univers des centres commerciaux ; Vonovia et Deutsche Wohnen dans les logements ou encore Xior Student Housing dans les résidences étudiantes. D'ailleurs de manière plus générale, on a déjà eu le même cas de figure pendant la crise de 2008. Les Banques centrales sont intervenues massivement pour sauver le système financier et ont lancé des programmes de quantitative easing. Depuis, on a eu des marchés financiers qui ont repris des couleurs mais on a pu voir que certains marchés remontaient tandis que d'autres faisaient du surplace. Typiquement la bourse italienne a fait du surplace pendant 10 ans pendant que les indices américains ont explosé à la hausse. La raison? Tout simplement parce que même avec du quantitative easing, les marchés financiers restent corellés aux fondamentaux économique. Il n'y a pas de hausse si les fondamentaux ne sont pas rassurants. l'autre exemple qui illustre bien ce fait, c'est l'exemple japonais. Le japon est à des années lumière en avance sur le reste du monde en matière de création monétaire. La BOJ a quasiment tout racheté obligation souveraine, obligation corporate, actions Nikkei, et pourtant on a pas le début du commencement d'une inflation dans l'économie réelle ou dans les actifs financiers. Au contraire, c'est l'ère de la déflation éternelle
2) Elle abaisse les taux d’emprunt des États et au passage le refinancement des banques et donc les prêts immobiliers. Il est donc à noter que la hausse récente des taux immobiliers n’est due qu’à la reconstitution des marges des banques. Une concurrence entre elles devraient stabiliser cette hausse.non la hausse actuelle des taux de crédit immobilier est actuellement due aux difficultés des banques mais également à une aggravation de la situation économique qui les incite à réduire la quantité de crédit mais aussi à augmenter leurs primes de risque. Et ce n'est un secret pour personne puisqu'elles ne s'en cachent pas
3) Elle soutient indirectement la dépense publique (investissements, plan de relance, chômage partiel,...) et contribue de ce fait à alimenter l’inflation. Ce rachat perpétuel sans remboursement avéré (le passif de la BCE ne faisant qu’augmenter) a pour effet de « monétiser » les dettes publiques. Pour être plus clair, on fait tourner la planche à billets, normalement génératrice d’inflation. Une bonne fois pour toute, il serait temps de jeter aux orties la théorie monétaire classique. Création de monnaie n'est pas égale à de l'inflation !!! Ca fait 40 ans qu'on a la preuve que ça ne fonctionne pas comme ça. Depuis 2008, la création monétaire a triplé et POURTANT, cette décennie a été une période de très faible inflation. Par contre, ce qui entraîne de l'inflation, c'est la baisse du chômage, la croissance et la hausse des salaires. A l'inverse, la hausse du chômage et la récession provoquent de la déflation et les chiffres de l'inflation de mars, avril et mai montrent que l'inflation ralentie et il n'est pas impossible que dans les mois/années à venir on entre en déflation. Ce qui est une catastrophe soit dit en passant.
4) Elle peut aussi soutenir des institutionnels dont l’action de financement va impacter directement certains marchés. Ce sera certainement le cas de la société foncière que souhaite créer la ville de Paris pour racheter des logements Airbnb. Ce sera le cas également pour la BPI ou la banque européenne pour le développement. :lol: :lol: :lol:

La critique faite à cette politique est qu’elle a surtout eu des effets sur les points 1 et 2 en créant des bulles. Je pense qu’un cac 40 actuellement à 5000 points en est la parfaite illustration. Je peux me tromper mais moi je fais le pari que les marchés financiers n'ont pas fini de chuter. Pourquoi ? Parce qu'on est très loin de mesurer l'impact de la crise que nous connaissons et qu'il y aura des conséquences financières majeures que les marchés n'ont pas encore intégré. N'oublions pas qu'en 1929, les marchés financiers ont connu une forte baisse puis un rebond technique avant de poursuivre davantage leur baisse. En 2008, passé les 3 premiers mois de baisse sur les marchés financiers, on a là encore connu un rebond technique et on voyait des commentateurs persuadés se presssaient sur les plateau TV pour nous dire que c'était le moment de revenir sur les marchés. Et puis les marchés ont de nouveau chuté. Au final les krach durent en général 1 an et demi, 2 ans, le temps que les marchés intègrent la réalité de la crise dans son ensemble.
Elle n’a donc peu agi sur le point n°3 mais rien ne nous dit que d’ici un, deux ou trois ans, nous n’ayons pas un retour de bâton sur l’inflation.

Concernant le point 4, c’est à voir mais cela risque de modifier la demande (et moins l’offre), surtout sur les marchés immobiliers.

Ces rachats sont donc pour moi la raison pour laquelle aucun scénario n’est dicté à l’avance.

De même, ce rachat de dettes ne repose que sur la confiance dans l’institutiion de la BCE. Si cette confiance se perd, tout peut être remis en cause.

Par ailleurs, d’autres facteurs peuvent aussi impacter très très fortement les différents marchés comme une crise financière avec des faillites de banques ou d’assureurs commercialisant des assurances vie. Le risque est très fort avec l’Iralie avec une propagation dans toute la zone euro.
De même, un défaut de paiement de certains États est à craindre pour les 66% des dettes non détenues par la BCE (Italie et Grèce surtout). Les gardes-fous de la zone euro sont, à mon sens, insuffisants pour répondre à une telle crise.

Bref, nous rentrons vraiment dans une zone d’incertitude et avec des liquidités à placer actuellement, je ne dirai pas comme certains que l’immobilier est à fuir. Ce sera peut-être la classe d’actifs qui proportionnellement perdra moins de valeur.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#341 Message par Cagou780 » 04 juin 2020, 08:18

Faut arrêter avec l'inflation due à la création monétaire sérieux. Les économistes qui croyaient à ça sont soit à la retraite soient morts. 3 décennies de créations monétaires prouvent qu'il n'y a pas de lien de causalité direct.
La bourse qui monte c'est juste les spéculateurs qui sont rassurés par les annonces de plans. L'argent en lui même ne va pas en bourse, il va d'abord garantir des prêts aux entreprises, monter des opérations de soutien à un secteur, financer des restructurations, renflouer des entreprises ou des banques,... Le problème ce pose lorsque ce fric n'est pas cramé par les entreprises qui font faillite, une baisse d'actif, des dettes pourries... dans ce cas là il reste notamment dans le budget des banques et se retrouve dans la finance et ça fout le zouk comme avec les taux immobiliers.
Moi je maintiens que c'est pas le fric de la BCE qui risque de nous mettre dedans mais les States. Ils ont plus endettés qu'en 2007 et la crise est plus violente.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#342 Message par supermascotte » 04 juin 2020, 10:06

Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 20:16
jobserve75 a écrit :
03 juin 2020, 20:12
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 16:04
Ben92 a écrit :
03 juin 2020, 15:31
Il n'y pas de lien si évident entre la montée des taux et la baisse des prix, du moins à moyen terme.
La courbe d'évolution depuis 2001 :
https://edito.seloger.com/actualites/fr ... 33072.html
on voit bien qu'il y a eu :
- un forte montée des taux de 2005 à 2008, ce qui n’empêchait pas les prix d'augmenter à Paris;
- idem en 2011 (très forte hausse à Paris)
Et au contraire :
- forte baisse des taux de 2012 à 2015, et sur cette période les prix baissaient légèrement à Paris.

Donc bon... il y a d'autres variables d'ajustement comme la diminution de la surface achetée.
Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul. Et honnêtement, cette seule hausse des taux d'intérêt ne suffirait pas à prédire une baisse des prix de l'immobilier si derrière il n'y avait pas une myriade d'autres puissants facteurs allant dans le sens d'une baisse.

Là, on a tous les éléments réunis en faveur d'une baisse des prix de l'immobilier.

1) Une bulle immobilière préexistante et des prix de l'immobilier qui sont à un plus haut historique (même en corrigeant de l'inflation et même en tenant compte des taux d'intérêt). Ces dernières années les prix de l'immobilier dans les grandes villes, en ile de France et en particulier à Paris a atteind des sommets délirants tels que même pour un couple CSP+ sans enfant, se loger à Paris est hors de portée.

2) Cette bulle immobilière tient pour beaucoup à l'investissement spéculatif qui s'est intensifié ces dernières années. Et l'un des aspects le plus important de ces investissements locatifs vient notamment du développement d'airBnb. or comme tout le monde le tourisme international est laminé et risque de mettre des mois voire des années pour s'en remettre.

3) Une situation économique épouvantable. prévision de baisse du PIB de 11%, explosion du chômage, explosion des faillites. Là on a une crise d'anthologie.

4) Remontée des taux d'intérêt et resserrement des conditions d'octroi des prêts immobilier.

5) des changements sociologiques en cours???? Ça c'est la grande question à 1 million d'€. Est-ce que le confinement et le télétravail vont profondément bouleverser le marché immobilier? Est-ce que les français vont s'éloigner des grandes villes pour gagner en espace, en pouvoir d'achat et en verdure? Surement, mais dans quelle ampleur, ça c'est la question.
Encore une fois, ces arguments sont tout à fait recevables et il ont une probabilité de se produire.

Mais d’autres scénarios ont aussi une chance de se produire avec ce quantitative easing. Regarde donc la bourse. Le cac est en pleine euphorie en ce moment et pour quelle raison? Parce qu’il y a une masse de pognon qui est injecté dans l’économie.
Je remarque aussi que tout le monde n'est pas planqué chez lui en train d'attendre la fin du monde ou leur licenciement proche. Il y en a qui vivent très bien se retour à une certaine normalité et qui ont envie de passer à autre chose :

Image
Tiens, dis moi, tu penses que les terrasses de café sont remplies à ras bord par temps de pluie? :lol: :lol: :lol:

De manière générale, il faut savoir faire preuve d'objectivité et un juste milieu s'impose pour apprécier la situation économique actuelle. Que les gens soient attirés par les terrasses de café/restaurant après 2 mois de confinement et par un temps ensoleillé, c'est tout naturel.

Mais est-ce que voir des terrasse de café remplie par beau temps en ce magnifique mois de juin doit nous faire oublier la réalité plus sombre des café/restaurant.

1) ils ne peuvent pour le moment qu'ouvrir leur terrasse et ça ne représente qu'une partie de leur couvert en temps normal. Et encore, ça n'est valable que pour les café/restaurants qui disposent d'une terrasse accueillante.
2) Quid des jours où il ne fera pas beau.
3) Qui plus est, les mesures de distanciation sociale obligent toutes les entreprises à adapter leur mode de fonctionnement et à faire des dépenses supplémentaires (masque, gel, gant, personnel d'accueil qui doit réguler les allées et venues des clients, etc...) qui ruinent leur rentabilité. Je te donne quelques exemples. En passant devant les commerces tu vois parfois des queues de client attendant patiemment leur tour pour pouvoir entrer. S'il y a une queue, ce n'est pas parce que les commerces en question font un tabac, non c'est juste pour réguler le nombre de client présent à l'intérieur. Pareil, au Mcdo, il y a une file de client qui font patiemment la queue. Mais c'est pas parce que c'est la ruée au Mcdo. C'est juste que le service est considérablement ralentie et qu'il n'y a qu'une seule caisse disponible au lieu des 5-6 caisses habituelles.
4) Les café/restaurant sortent de 2 mois catastrophiques qui pèseront lourd sur leurs finances dans les mois/années à venir. 2 mois sans rentrées d'argent avec des charges à couvrir et un futur incertain où on est loin de retrouver 100% de l'activité normale, ce sera un choc bien trop dur à encaisser pour nombre de ces commerces.

Donc oui, il y a un désir des gens de vouloir repartir comme avant et non nous ne vivons une époque post-apocalyptique non plus, mais c'est pas pour autant que les choses repartent comme avant. La crise est là et bien là et il y aura des conséquences lourdes et il nous faudra de nombreuses années avant de renouer avec la situation antérieure.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#343 Message par jobserve75 » 04 juin 2020, 10:16

Je vous adore vous 2 avec vos certitudes bien fondées.
Je ne dis pas que vous aurez tord. Je dis simplement que les arguments que vous avancez ont des chances de se produire mais peuvent être contrecarrés par d’autres facteurs.


Juste une reprise des propos de super mascotte : le rachat de la BCE est prévu pour 1000 milliards et non 750. Il devrait d’ailleurs s’épuiser en octobre au rythme où cela dégaine, surtout pour l’Italie.
Rapporté au nombre d’habitants, cela fait 280€ par mois. Moi, je chiffrais par ménage.
Et la BCE devrait en toute logique annoncer la poursuite de cette politique et en rajouter une nouvelle couche peut-être pour 500 milliards.

Si tout ce pognon gratuit n’a pas d’effet? Il faut me dire où il va alors?

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#344 Message par Cagou780 » 04 juin 2020, 10:51

jobserve75 a écrit :
04 juin 2020, 10:16
Je vous adore vous 2 avec vos certitudes bien fondées. Faut juste arrêter avec l'inflation issue de la création monétaire : ça fait 30 ans que les faits disent l'inverse. Maintenant si tout s'écroule il y a aura peut être de l'inflation...
Je ne dis pas que vous aurez tord. Je dis simplement que les arguments que vous avancez ont des chances de se produire mais peuvent être contrecarrés par d’autres facteurs. J'ai l'impression d'avoir trouvé plus pessimiste que moi :lol: parce que tes autres facteurs correspondent à un écroulement de la société (faillites des banques, d'assureurs, hyperinflation,... manque que la peste et le choléra).

Si tout ce pognon gratuit n’a pas d’effet? Il faut me dire où il va alors?
Il bouche des trous et ne sera jamais remboursé. Ni vu ni connu. Presque.

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#345 Message par krachboom » 04 juin 2020, 11:27

Cagou780 a écrit :
04 juin 2020, 08:18
Moi je maintiens que c'est pas le fric de la BCE qui risque de nous mettre dedans mais les States. Ils ont plus endettés qu'en 2007 et la crise est plus violente.
ne pas oublier que les US peuvent augmenter (s'ils le veulent, en ont besoin, le décident), leurs impôts qui sont à un niveau relativement faible comparé au notre...

nous c'est possible d'augmenter encore un peu j'imagine, mais bientôt ça va devenir contre productif...
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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#346 Message par Cagou780 » 04 juin 2020, 11:30

krachboom a écrit :
04 juin 2020, 11:27
Cagou780 a écrit :
04 juin 2020, 08:18
Moi je maintiens que c'est pas le fric de la BCE qui risque de nous mettre dedans mais les States. Ils ont plus endettés qu'en 2007 et la crise est plus violente.
ne pas oublier que les US peuvent augmenter (s'ils le veulent, en ont besoin, le décident), leurs impôts qui sont à un niveau relativement faible comparé au notre...

nous c'est possible d'augmenter encore un peu j'imagine, mais bientôt ça va devenir contre productif...
Augmenter les impôts si il y a des défauts de paiement bof.

jobserve75
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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#347 Message par jobserve75 » 04 juin 2020, 11:46

Cagou780 a écrit :
04 juin 2020, 10:51
jobserve75 a écrit :
04 juin 2020, 10:16
Je vous adore vous 2 avec vos certitudes bien fondées. Faut juste arrêter avec l'inflation issue de la création monétaire : ça fait 30 ans que les faits disent l'inverse. Maintenant si tout s'écroule il y a aura peut être de l'inflation...
Je ne dis pas que vous aurez tord. Je dis simplement que les arguments que vous avancez ont des chances de se produire mais peuvent être contrecarrés par d’autres facteurs. J'ai l'impression d'avoir trouvé plus pessimiste que moi :lol: parce que tes autres facteurs correspondent à un écroulement de la société (faillites des banques, d'assureurs, hyperinflation,... manque que la peste et le choléra).

Si tout ce pognon gratuit n’a pas d’effet? Il faut me dire où il va alors?
Il bouche des trous et ne sera jamais remboursé. Ni vu ni connu. Presque.
Je n’ai pas fait d’étude d’économie mais de médecine (DU de psychiatrie et de santé publique). Vous me faites penser à des 1ères années d’internes que je reçois dans mon service et qui vont traiter des cas de telle sorte car c’est comme cela que l’on traite 90% des cas.
Pourtant la médecine est une science plus « dure » que l’économie, matière qui comprend presque autant de théories qu’il y a d’économistes.

Je garde relativement confiance dans le maintien du système mais effectivement, un scénario plus noir n’est pas à exclure, surtout si une 2ème vague survient.

Je suis d’accord sur le fait que les rachats de la BCE ne seront jamais remboursés. Beaucoup demande d’ailleurs de l’officialiser. En fait, la bce garde ces titre dans son patrimoine pour les revendre et parer toute inflation future. C’est la raison. Sauf que si cela survient, elle ne trouvera jamais preneur ou avec une forte décote, ce qui reviendra à monétiser la dette également.
Mais selon moi, ces rachats de dettes ont eu et auront un fort impact sur certaines données macroéconomiques

Vincent92
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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#348 Message par Vincent92 » 04 juin 2020, 15:23

supermascotte a écrit :
04 juin 2020, 10:06
Vincent92 a écrit :
03 juin 2020, 20:16
jobserve75 a écrit :
03 juin 2020, 20:12
supermascotte a écrit :
03 juin 2020, 16:04


Mais je ne dis pas le contraire. L'évolution du marché immobilier dépend d'une quantité de facteurs. Et les taux d'intérêt sont un facteur important mais ce n'est pas le seul. Et honnêtement, cette seule hausse des taux d'intérêt ne suffirait pas à prédire une baisse des prix de l'immobilier si derrière il n'y avait pas une myriade d'autres puissants facteurs allant dans le sens d'une baisse.

Là, on a tous les éléments réunis en faveur d'une baisse des prix de l'immobilier.

1) Une bulle immobilière préexistante et des prix de l'immobilier qui sont à un plus haut historique (même en corrigeant de l'inflation et même en tenant compte des taux d'intérêt). Ces dernières années les prix de l'immobilier dans les grandes villes, en ile de France et en particulier à Paris a atteind des sommets délirants tels que même pour un couple CSP+ sans enfant, se loger à Paris est hors de portée.

2) Cette bulle immobilière tient pour beaucoup à l'investissement spéculatif qui s'est intensifié ces dernières années. Et l'un des aspects le plus important de ces investissements locatifs vient notamment du développement d'airBnb. or comme tout le monde le tourisme international est laminé et risque de mettre des mois voire des années pour s'en remettre.

3) Une situation économique épouvantable. prévision de baisse du PIB de 11%, explosion du chômage, explosion des faillites. Là on a une crise d'anthologie.

4) Remontée des taux d'intérêt et resserrement des conditions d'octroi des prêts immobilier.

5) des changements sociologiques en cours???? Ça c'est la grande question à 1 million d'€. Est-ce que le confinement et le télétravail vont profondément bouleverser le marché immobilier? Est-ce que les français vont s'éloigner des grandes villes pour gagner en espace, en pouvoir d'achat et en verdure? Surement, mais dans quelle ampleur, ça c'est la question.
Encore une fois, ces arguments sont tout à fait recevables et il ont une probabilité de se produire.

Mais d’autres scénarios ont aussi une chance de se produire avec ce quantitative easing. Regarde donc la bourse. Le cac est en pleine euphorie en ce moment et pour quelle raison? Parce qu’il y a une masse de pognon qui est injecté dans l’économie.
Je remarque aussi que tout le monde n'est pas planqué chez lui en train d'attendre la fin du monde ou leur licenciement proche. Il y en a qui vivent très bien se retour à une certaine normalité et qui ont envie de passer à autre chose :

Image
Tiens, dis moi, tu penses que les terrasses de café sont remplies à ras bord par temps de pluie? :lol: :lol: :lol:

De manière générale, il faut savoir faire preuve d'objectivité et un juste milieu s'impose pour apprécier la situation économique actuelle. Que les gens soient attirés par les terrasses de café/restaurant après 2 mois de confinement et par un temps ensoleillé, c'est tout naturel.

Mais est-ce que voir des terrasse de café remplie par beau temps en ce magnifique mois de juin doit nous faire oublier la réalité plus sombre des café/restaurant.

1) ils ne peuvent pour le moment qu'ouvrir leur terrasse et ça ne représente qu'une partie de leur couvert en temps normal. Et encore, ça n'est valable que pour les café/restaurants qui disposent d'une terrasse accueillante.
2) Quid des jours où il ne fera pas beau.
3) Qui plus est, les mesures de distanciation sociale obligent toutes les entreprises à adapter leur mode de fonctionnement et à faire des dépenses supplémentaires (masque, gel, gant, personnel d'accueil qui doit réguler les allées et venues des clients, etc...) qui ruinent leur rentabilité. Je te donne quelques exemples. En passant devant les commerces tu vois parfois des queues de client attendant patiemment leur tour pour pouvoir entrer. S'il y a une queue, ce n'est pas parce que les commerces en question font un tabac, non c'est juste pour réguler le nombre de client présent à l'intérieur. Pareil, au Mcdo, il y a une file de client qui font patiemment la queue. Mais c'est pas parce que c'est la ruée au Mcdo. C'est juste que le service est considérablement ralentie et qu'il n'y a qu'une seule caisse disponible au lieu des 5-6 caisses habituelles.
4) Les café/restaurant sortent de 2 mois catastrophiques qui pèseront lourd sur leurs finances dans les mois/années à venir. 2 mois sans rentrées d'argent avec des charges à couvrir et un futur incertain où on est loin de retrouver 100% de l'activité normale, ce sera un choc bien trop dur à encaisser pour nombre de ces commerces.

Donc oui, il y a un désir des gens de vouloir repartir comme avant et non nous ne vivons une époque post-apocalyptique non plus, mais c'est pas pour autant que les choses repartent comme avant. La crise est là et bien là et il y aura des conséquences lourdes et il nous faudra de nombreuses années avant de renouer avec la situation antérieure.
Je suis d'accord qu'il va y avoir une crise économique (c'est plutôt sur son ampleur qu'on pourrait discuter) avec notamment un chômage qui va monter. Pas vraiment de doute là dessus. Ma remarque portée plutôt sur le fait que tout le monde ne raisonne pas comme tu raisonnes. Tout le monde ne se dit pas qu'il va reporter ses projets pour voir comment cela se passe pour lui dans l'avenir.
C'est important de comprendre cela à mon avis.
Il y a des éléments négatifs, je les vois bien. Mais il y a aussi en face d'autres facteurs et je crois que vous ne les voyez pas.
Il y a même souvent des choses qui se passent mieux que prévu. Par exemple, il y a quelques semaines, beaucoup ici parlaient d'une "deuxième vague" inévitable. On ne peut pas l'écarter mais je suis convaincu que beaucoup sont maintenant moins catégoriques.
Depuis le début, mon point principal est que je vous (toi et d'autres) trouve bien trop catégorique/sûr de vous.
"un chômage supérieur à 15%" & "Peut-être que l'immobilier ne baissera que de 20%. Mais peut-être qu'à -20%, l'immobilier sera encore jugé trop cher" supermascotte en 2020 (covid)

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#349 Message par Praséodyme » 04 juin 2020, 15:42

jobserve75 a écrit :
04 juin 2020, 11:46
Je suis d’accord sur le fait que les rachats de la BCE ne seront jamais remboursés. Beaucoup demande d’ailleurs de l’officialiser. En fait, la bce garde ces titre dans son patrimoine pour les revendre et parer toute inflation future. C’est la raison. Sauf que si cela survient, elle ne trouvera jamais preneur ou avec une forte décote, ce qui reviendra à monétiser la dette également.
Mais selon moi, ces rachats de dettes ont eu et auront un fort impact sur certaines données macroéconomiques
C'est surtout que ces dettes sont des actifs de la BCE. Si du jour au lendemain on officialisait qu'elles valent la tête à toto, alors le bilan comptable de la BCE serait déséquilibré. Théoriquement, elle pourrait se retrouver en faillite, même si en pratique ça ne veut rien dire. À la rigueur, ce serait un signal déclencheur d'une dévaluation de l'euro sur le marché des changes.
Pétition pour le RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE CITOYENNE CONSTITUANT
https://petitions.assemblee-nationale.f ... ves/i-2082
Proposée par Léo Girod

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Re: ça se durcit pour les taux et les conditions de prêt

#350 Message par jobserve75 » 04 juin 2020, 18:38

Praséodyme a écrit :
04 juin 2020, 15:42
jobserve75 a écrit :
04 juin 2020, 11:46
Je suis d’accord sur le fait que les rachats de la BCE ne seront jamais remboursés. Beaucoup demande d’ailleurs de l’officialiser. En fait, la bce garde ces titre dans son patrimoine pour les revendre et parer toute inflation future. C’est la raison. Sauf que si cela survient, elle ne trouvera jamais preneur ou avec une forte décote, ce qui reviendra à monétiser la dette également.
Mais selon moi, ces rachats de dettes ont eu et auront un fort impact sur certaines données macroéconomiques
C'est surtout que ces dettes sont des actifs de la BCE. Si du jour au lendemain on officialisait qu'elles valent la tête à toto, alors le bilan comptable de la BCE serait déséquilibré. Théoriquement, elle pourrait se retrouver en faillite, même si en pratique ça ne veut rien dire. À la rigueur, ce serait un signal déclencheur d'une dévaluation de l'euro sur le marché des changes.
Exactement. Officiellement, la bce conserve deux comptes dans son bilan : des créances en actifs vis-à-vis des États et des dettes sur son haut de bilan. Effacer ces 2 lignes officialiserait de la création monétaire qui n’est pas dans son mandat et pourrait faire perdre la confiance dans la zone euro.
Mais tout le monde sait que cette montagne de dettes ne sera jamais remboursée.

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