sanglier78 a écrit : ↑26 juin 2020, 06:38
petit rappel
le glacier est une réserve d'eau stockée permettant aux fleuves tels que le Rhin ou le Rhône, d'être des grands fleuves ayant un débit constant, permettant le transport fluvial, le plus visible le refroidissement des centrales nucléaires (même que d'autres industries nécessitent aussi une source d'eau froide), l'agriculture.
Absolument pas.
Quelques ordre de grandeur :
Le Rhin sort de l’arc Alpin avec le lac de Constance.
Il y pénètre par les chutes du Rhin qui ont un débit moyen extrêmement variable : de 250m3/s en hiver à 600 m3 en été.
Le lac de Constance a une superficie de 500km2. À sa sortie, le débit moyen du Rhin est de 330m3/s.
Au niveau de son passage en France, son débit est de 1300m3/s et à son embouchure de 2700 m3/s.
Ce qui assure la navigabilité des cours d’eau, c’est l’ensemble des ouvrages de retenue et d’aménagement des cours, notamment en plaine.
Le Rhin a longtemps été un fleuve capricieux, avec des inondations importantes et des périodes de sécheresse en correspondance. De nombreux travaux d’aménagement ont été réalisés à la fin du 19e siècle. (Le Po est le dernier grand fleuve d’Europe occidentale à avoir connu de tels aménagements au milieu du 20e siècle).
Le bassin de collecte des précipitations du Rhin fait 200000 km2.
Pour bien comprendre les ordres de grandeur, le système de glaciers de Chamonix (mer de glace) présente un débit maximal de 30m3/s au mois de juillet.
Les glaciers n’ont strictement aucune incidence en terme de zone tampon des précipitations.
Ils n’ont pas plus d’influence sur le niveau de précipitations lui même.
sanglier78 a écrit :
Actuellement, on peut avoir des cumuls de neige qui s'accroissent au dessus de 2000m, mais si cette masse de neige est fondue pour le 15 Juin, vous aurez le droit à des innondations monstrueuses comme il y a 2 ans avec le gave de Pau, suivi d'une sécheresse jusque Septembre, suivi d'innondation car le sol étant totalement sec et tassé, est imperméable. En moyenne, cela sera la même chose, mais cela ne sera pas le même ressenti.
Sec et tassé pour un sol ne veut rien dire. L’imperméabilité du sol est d’abord fonction de la nature du sol. Il ne faut pas la confondre avec le revêtement superficiel de terre végétale, qui est de l’ordre de quelques mètres seulement. Ce qui rend le sol imperméable, ce sont les constructions humaines, avec à la fois un écoulement contraint et inadapté aux variations pluviométriques. En deux siècles, les endiguements, détour d’écoulement et l’occupation des berges a réduit la longueur d’écoulement du Rhin de ... 100 kms. La surface alluviale naturelle du fleuve (la zone où il y a de l’eau n’importe quand dans l’année, avec des grenouilles des roseaux... tout ce qui fait le bord du fleuve) a été divisé par 7. Le profil de coupe transversal d’écoulement a été divisé par 40 en certains endroits.
Voilà ce qui amplifie les ondes de crue et la sensibilité aux variations.
Mais la doxa actuelle, c’est d’emballer les glaciers pour les empêcher de fondre.