Quand le COVID va faire couler les banques...?

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jobserve75
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Quand le COVID va faire couler les banques...?

#1 Message par jobserve75 » 26 avr. 2020, 17:22

Le scénario de la 3ème vague des stress tests menés en 2018 est décrit dans l’article ci-dessous :
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 66841.html

Ce scénario « noire » envisagé il y a presque 2 ans était loin de penser l’inimaginable de la crise du covid. De nombreux critères de ce scénario sont largement dépassés : la chute de la croissance, la chute des marchés financiers.
Il reste à voir si les augmentations du chômage et des taux ne franchiront pas ce scénario noire. A surveiller également la chute de l’immobilier résidentiel et d’entreprise qui avait bien « bullé » ces dernières années.

1ères victimes à venir : Barclays, Lloyds et en France, la société générale à priori selon les résultats des tests menés en 2018

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#2 Message par amalricu » 26 avr. 2020, 18:10

Pourquoi pas en effet....J'ai pensé aux banques italiennes qui tiennent du zombie.

Quelles banques seraient alors les plus vulnérables en cas de récession prolongée ? La SG serait donc une cible ?

Cette crise me fait penser à un navire qui prend l'eau compartiment après compartiment...glou glou.

Une gripounette les amis, une gripounette... :mrgreen:
Je fais le pari que la Russie laissera tant de "plumes" en Ukraine que Poutine finira par être "écarté" du pouvoir par les générations plus jeunes de ses services sécuritaires pour négocier ce qui reste sur la table. Echéance 2023.

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#3 Message par jobserve75 » 26 avr. 2020, 20:20

La monté dei Paschi DI Siena a déjà rencontré des difficultés en Italie et c’est l’une des plus grande banque.

Elle n’avait pas passé avec succès les test stressEt est plombé par des actifs pourris.

La crise en Europe risque d’être aggravée par ces faillite en cascade.

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#4 Message par Gpzzzz » 26 avr. 2020, 20:28

amalricu a écrit :
26 avr. 2020, 18:10
Pourquoi pas en effet....J'ai pensé aux banques italiennes qui tiennent du zombie.

Quelles banques seraient alors les plus vulnérables en cas de récession prolongée ? La SG serait donc une cible ?

Cette crise me fait penser à un navire qui prend l'eau compartiment après compartiment...glou glou.

Une gripounette les amis, une gripounette... :mrgreen:
Oui la SG c est le maillon faible en France...
Après je pense pas que l état la laissera pas tomber, donc ça sent plutôt l OPA (enfin le rachat a 0euros par une autre banque) :lol:

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#5 Message par pangloss » 26 avr. 2020, 21:24

Et comment va la Deutsche Bank ? :mrgreen:
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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#6 Message par optimus maximus » 26 avr. 2020, 21:48

Gpzzzz a écrit :
26 avr. 2020, 20:28
amalricu a écrit :
26 avr. 2020, 18:10
Pourquoi pas en effet....J'ai pensé aux banques italiennes qui tiennent du zombie.

Quelles banques seraient alors les plus vulnérables en cas de récession prolongée ? La SG serait donc une cible ?

Cette crise me fait penser à un navire qui prend l'eau compartiment après compartiment...glou glou.

Une gripounette les amis, une gripounette... :mrgreen:
Oui la SG c est le maillon faible en France...
Après je pense pas que l état la laissera pas tomber, donc ça sent plutôt l OPA (enfin le rachat a 0euros par une autre banque) :lol:
Souvenirs souvenirs...
https://www.usinenouvelle.com/article/b ... ine.N93807

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#7 Message par Duareg » 26 avr. 2020, 23:56

amalricu a écrit :
26 avr. 2020, 18:10
Pourquoi pas en effet....J'ai pensé aux banques italiennes qui tiennent du zombie.

Quelles banques seraient alors les plus vulnérables en cas de récession prolongée ? La SG serait donc une cible ?

Cette crise me fait penser à un navire qui prend l'eau compartiment après compartiment...glou glou.

Une gripounette les amis, une gripounette... :mrgreen:
Les banques allemandes sont gravées de merdes et les hollandaises sont pires.
Dans mes rêves mouillés, je souhaite que la France, l'Italie, l'Espagne, la Grèce et le Portugal conditionnent le sauvetage des pseudo vertueuses banques nordiques à l'adoption des eurobonds quitte à aller au clash.
Les pays nordiques ont les plus grandes dettes privées de l'UE contrairement aux pays du sud.
Le dogmatisme est une forme d'infirmité mentale.
Mieux vaut avoir raison tout seul qu'avoir tort tous ensemble.

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#8 Message par jobserve75 » 01 mai 2020, 02:00

Plus de 500 millions de perte pour les banques françaises de financement et d’investissement au 1er trimestre.
L’action de la société générale a plongé en raison des provisions qu’elle doit comptabiliser pour les emprunts qui ne seront pas remboursés.

Mais son matelas de fonds propre serait suffisant.

Ce n’est certainement pas le cas d’autres banques européennes

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#9 Message par pangloss » 01 mai 2020, 13:21

La BCE n'est pas le dieu de Calvin : toutes seront sauvées.
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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#10 Message par Gpzzzz » 01 mai 2020, 21:18

jobserve75 a écrit :
01 mai 2020, 02:00
Plus de 500 millions de perte pour les banques françaises de financement et d’investissement au 1er trimestre.
L’action de la société générale a plongé en raison des provisions qu’elle doit comptabiliser pour les emprunts qui ne seront pas remboursés.

Mais son matelas de fonds propre serait suffisant.

Ce n’est certainement pas le cas d’autres banques européennes
La SG est la grosse banque française la plus fragile...
Son cours est déjà au niveau de 2008 alors que la crise n a pas encore vraiment commencé...

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#11 Message par Hippopotameuuu » 04 août 2020, 14:30

La Société Générale, plombée par la crise du Covid-19.
La banque a perdu plus d’un milliard d’euros au deuxième trimestre.
https://www.leparisien.fr/economie/soci ... 362719.php

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#12 Message par Gpzzzz » 04 août 2020, 14:36

Hippopotameuuu a écrit :
04 août 2020, 14:30
La Société Générale, plombée par la crise du Covid-19.
La banque a perdu plus d’un milliard d’euros au deuxième trimestre.
https://www.leparisien.fr/economie/soci ... 362719.php
La SG est très mal depuis des années.. incroyable qu Oudea soit toujours aux commandes !
Des choix stratégiques plus que discutables !

Après a 12 balles ça peut être un bon point d entrée en vue d une future OPA..

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#13 Message par krachboom » 04 août 2020, 14:38

vous m'inquiétez avec la SG, comment ça se passe du coup avec Bourso, c'est une entité totalement indépendante de la SG ou c'est adossé pleinement à la SG, et si faillite de cette dernière faillite de Bourso ?
Ignoré : pimono

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#14 Message par Suricate » 04 août 2020, 14:43

Faillite ?

N'y songe même pas, TBTF.

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#15 Message par Praséodyme » 04 août 2020, 15:43

Suricate a écrit :
04 août 2020, 14:43
Faillite ?

N'y songe même pas, TBTF.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
En cas de faillite, la SG serait nationalisée ? Renflouée avec de l'argent public ? quasi-gratis ou avec une prime de risque juteuse ?
Ou encore elle serait démantelée avec d'un côté les activités Kerviel et de l'autre les activités de banque de dépôt ?
Pétition pour le RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE CITOYENNE CONSTITUANT
https://petitions.assemblee-nationale.f ... ves/i-2082
Proposée par Léo Girod

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#16 Message par krachboom » 04 août 2020, 15:57

Suricate a écrit :
04 août 2020, 14:43
Faillite ?

N'y songe même pas, TBTF.
euh, il semble que des grandes banque US et même anglaises ont déjà fait faillite non ?
Ignoré : pimono

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#17 Message par Gpzzzz » 04 août 2020, 21:43

Praséodyme a écrit :
04 août 2020, 15:43
Suricate a écrit :
04 août 2020, 14:43
Faillite ?

N'y songe même pas, TBTF.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
En cas de faillite, la SG serait nationalisée ? Renflouée avec de l'argent public ? quasi-gratis ou avec une prime de risque juteuse ?
Ou encore elle serait démantelée avec d'un côté les activités Kerviel et de l'autre les activités de banque de dépôt ?
Bah ça veut dire que les actionnaires perdraient tout.. mais les dépôts seraient protégés par la nationalisation au mieux, ou par le fonds de garantie au pire..

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#18 Message par dudu91 » 04 août 2020, 22:08

A une époque on séparait les activités rentables des non rentables.
Aujourd'hui on n'a plus à se prendre la tête avec les banques : rien n'est rentable. Elles sont dépendantes de la croissance et il s'avère que y'en a plus. Même les grosses activités de marché dépendent à 100% de la décision de la BCE d'imprimer ou non.
Du coup je pense que l'Etat "recapitalisera" en cas de coup dur, comme on fait pour toutes les activités qui rapportent que dalle (Air France, Renault...)
"Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute."

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#19 Message par Madi94 » 05 août 2020, 03:16

Vous pensez sincèrement que si la SG plonge, elle sera la seule ?

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#20 Message par pangloss » 05 août 2020, 04:34

TETBTF (Tout Est Too Big To Fail)
CAPITAL a écrit :
PHILIPPINE ROBERT
PUBLIÉ LE 03/08/2020 À 9H16
Dette : la BCE peut-elle nous sauver ?

Bien qu’elle s’en défende, la Banque centrale européenne est en train de racheter notre dette pour la mettre au Frigidaire. Nous n’aurons peut-être jamais besoin de rembourser les milliards empruntés pour la crise du virus.

En France, on manifeste contre les réformes, on grogne contre le gouvernement, on râle contre l’administration… Nos voisins allemands, eux, ont une autre cible dans leur viseur: la Banque centrale européenne (BCE). Et ils ne se contentent pas de bougonner : début mai, leur Cour constitutionnelle, basée à Karlsruhe, a officiellement mis en cause l’action de l’institution de Francfort au motif qu’elle ruinerait les épargnants et ne répondrait pas aux objectifs fixés par les traités européens. Les juges ont donné trois mois à ses responsables pour présenter une justification approfondie de leur politique de «rachat d’actifs», faute de quoi ils commanderont à la Bundesbank (la Banque centrale d’Allemagne) de ne plus y participer. Piquée, la Commission de Bruxelles a immédiatement répliqué en demandant aux magistrats teutons de s’occuper de leurs affaires, et en menaçant de lancer une procédure de sanction contre leur pays. Ça barde chez les hommes en noir!
......
Cette bataille juridique ne vous fait ni chaud ni froid? Vous devriez pourtant vous y intéresser. D’abord parce que l’arrêt de la Cour constitutionnelle allemande s’attaque à deux piliers de l’UE, l'indépendance de notre banque centrale et la primauté du droit européen sur le droit national. Mais surtout parce qu’il met en danger les efforts de la BCE pour éviter que le coup de Trafalgar de la Covid-19 ne se transforme en une nouvelle crise de 1929. Effondrement boursier, déroute financière des Etats, explosion généralisée du chômage et, pour finir, soupe populaire (ou à la grimace) pour tout le monde pendant près d’une décennie… Nos grands-parents ont déjà vu le film et il n’est vraiment pas réjouissant. La bonne nouvelle, c’est que, pour le moment, l’institut monétaire de la zone euro ne semble pas prêt à se plier aux exigences des magistrats allemands. «Nous sommes inébranlables», a assuré sa présidente, Christine Lagarde. Mais l’enjeu est suffisamment important pour qu’une vague de frissons ait parcouru les sphères politiques et économiques après la décision de la Cour de Karlsruhe.

......
Bien plus qu’à l’Elysée, à Bercy ou à l’Assemblée nationale (pour ne parler que de la France), c’est en effet dans la tour miroir de l’institution de Francfort que risque de se jouer la sortie de crise du coronavirus: si tout va bien, c’est elle qui pourrait nous tirer de ce mauvais pas, en nous épargnant de faire exploser les impôts. Mais, pour saisir le fil de sa géniale martingale monétaire, le mieux est de reprendre les choses au commencement. Afin d’éviter un désastre pendant la période de confinement, les différents gouvernements, on le sait, ont été contraints d’injecter des centaines de milliards d’euros dans la machine économique, via des mesures de chômage partiel, des annulations de charges sociales et quantité d’autres aides plus ou moins ciblées. Comme il ne pouvait être question d’augmenter les prélèvements en cette période – cela aurait mis les entreprises en difficulté et asséché un peu plus le pouvoir d’achat des ménages, l’exact opposé du but recherché –, ces nouvelles dépenses, absolument colossales, ont été financées par l’emprunt.
......

Elles sont donc venues s’ajouter aux montagnes de dettes déjà existantes, héritées de la crise précédente – et, dans les pays les moins bien gérés comme le nôtre, générées par les errements budgétaires des gouvernants. En France, selon les derniers chiffres communiqués par Bercy, l’ardoise des administrations publiques devrait ainsi bondir de 100% à 120,9% du PIB d’ici à la fin de l’année, une béance jamais atteinte dans notre histoire. Et nous ne sommes pas au bout de nos peines, car, chez nous comme chez nos voisins, un gros paquet de milliards d’euros devrait encore être engagé pour régler la note des plans de relance de la rentrée prochaine...

......
En bonne logique, cette subite demande de liquidités de la part des Etats aurait dû faire froncer les sourcils aux marchés financiers. Pour prêter aux pays vertueux qui, comme l’Allemagne, l’Autriche ou les Pays-Bas, gèrent leurs deniers avec rigueur, les investisseurs ne se font certes jamais prier. En revanche, pour avancer des dizaines de milliards supplémentaires aux cigales du Vieux Continent dont les dettes publiques font déjà craquer l’abdomen – l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Belgique ou la France –, ils n’auraient pas dû être nombreux à se presser au portillon. Et les rares candidats auraient été en droit d’exiger des taux d’intérêt alpins, au risque d’accroître encore les difficultés des pays concernés. C’est dans un pareil cercle vicieux qu’ont sombré au début des années 2010 la Grèce et, dans une moindre mesure, l’Irlande, Chypre, l’Espagne ou le Portugal. «Vu le creusement de ses déficits et le gonflement de ses dettes, la France, elle aussi, aurait dû affronter une explosion de ses taux d’intérêt», confirme Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management de Paris et Lille.
......

Or rien de tout cela ne s’est produit. Depuis le début de la crise de la Covid-19, les pays emprunteurs ont tous réussi à placer leurs bons du Trésor sans aucun problème à des taux extrêmement faibles. A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’Italie, par exemple, qui passe pour la plus fragile des nations de la zone euro, doit débourser à peine 1,48% pour rémunérer ses obligations à dix ans, et la France continue de naviguer en territoire négatif (- 0,01% pour ces mêmes titres), ce qui signifie que les investisseurs paient pour lui prêter de l’argent! Comment la BCE s’y est-elle prise pour réaliser ce miracle? Très simple. Elle a annoncé qu’elle allait continuer de racheter avec de la monnaie créée de toutes pièces les bons du Trésor dont les possesseurs voudraient se débarrasser, y compris les titres de dette des Etats les plus mal en point. Du coup, les investisseurs n’ont plus peur d’en souscrire, puisqu’ils savent qu’on les leur reprendra quoi qu’il arrive. Les spécialistes appellent ce mécanisme «quantitative easing» (QE pour les intimes) et c’est Mario Draghi, le prédécesseur de Christine Lagarde à la tête de la Banque centrale, qui l’a initié en 2015. Il en a d’ailleurs profité pour rouler un peu tout le monde dans la farine.

......
Officiellement, la BCE n’a en effet pas à s’intéresser à la dette des Etats, et moins encore à se soucier d’aider ceux qui sont à la peine: selon les termes de son mandat, dicté par les traités européens, son unique préoccupation doit être de maintenir l’inflation autour de 2%, un taux jugé optimal pour que l’activité progresse de façon équilibrée. Rien de plus, rien de moins. Pour ce faire, elle dispose d’un outil classique et bien connu, la fixation du niveau de ses taux directeurs. Lorsqu’elle les baisse, les banques sont incitées à prêter aux entreprises et aux ménages afin qu’ils investissent et consomment, ce qui stimule l’activité et fait remonter l’inflation. Lorsqu’elle les remonte, c’est le contraire, la machine économique ralentit et l’inflation se tasse. Or, à partir des années 2010, il est apparu que ce mécanisme fonctionnait de moins en moins bien: même en mettant ses taux directeurs au plancher, la BCE ne parvenait plus à faire remonter les prix, au point que la zone euro menaçait de sombrer dans la déflation – autrement dit, dans une baisse généralisée des étiquettes, synonyme de récession et de chômage à grande échelle.
......

Confronté à cette sombre perspective, Mario Draghi en a été quitte pour sortir de sa manche une nouvelle méthode, sobrement baptisée par lui-même «bazooka monétaire»: le fameux quantitative easing, qui était d’ailleurs déjà utilisé par la Banque centrale américaine. Faire marcher la planche à billets pour racheter des obligations d’Etat à leurs possesseurs revient en effet à augmenter la masse monétaire en circulation, ce qui, selon la théorie économique, fait mécaniquement remonter l’inflation. Le patron de la BCE était donc fondé à utiliser cette technique. Mais ce qu’il ne disait pas, c’est qu’elle lui permettait de réaliser au passage la mission inavouable à laquelle il tenait énormément: venir en aide aux pays les plus endettés, afin d’éviter que leur éventuelle faillite ne fasse exploser la zone euro. «Avec le temps, l’utilisation du QE a évolué et aujourd’hui il est explicitement utilisé pour que les dettes publiques des Etats membres demeurent soutenables», souligne Julien Pinter, économiste chez BSI Economics.

......
Avec Christine Lagarde, la BCE ne se cache d’ailleurs plus du tout derrière son petit doigt: c’est bien pour financer l’explosion provisoire des déficits à la suite de la crise du coronavirus qu’elle a décidé de consacrer 1600 milliards d’euros jusqu’à la mi-2021 à son programme de rachat d’obligations. Et rien ne dit qu’elle ne gonflera pas encore cette enveloppe pharaonique dans les prochaines semaines. «Il ne serait pas étonnant qu’elle finisse par parler d’intervention illimitée», pronostique Charles Wyplosz, professeur d’économie à l’Institut de hautes études internationales et du développement.
......
Les gouvernements emprunteurs se montrent d’autant plus ravis de ce formidable coup de main qu’il se double d’un deuxième effet Kiss Cool, tout aussi vivifiant. Lorsque ce sont les banques, les compagnies d’assurances ou les particuliers qui détiennent leurs bons du Trésor, ils ne revoient en effet jamais la couleur des intérêts qu’ils leur versent, ils sont perdus pour la cause. Et l’on ne parle pas ici de cacahuètes! En France, cette seule facture vaporise chaque année dans la nature une quarantaine de milliards d’euros d’argent public, ce qui en fait le deuxième poste budgétaire le plus lourd derrière l’éducation (55 milliards), loin devant la défense (33 milliards), l’emploi ou la sécurité. En revanche, lorsque c’est la BCE qui détient les obligations, les choses sont complètement différentes. Comme ils sont eux-mêmes actionnaires de cette dernière, elle leur reverse en effet chaque année les dividendes qu’elle tire de son action, ce qui revient à leur rendre d’une main ce qu’elle leur a pris de l’autre. En somme, le paiement de leur ardoise ne leur coûte rien.

......
Voilà donc nos gouvernements sûrs de pouvoir placer leurs nouveaux emprunts, et assurés de ne pas avoir à en régler les intérêts. C’est vraiment bien pour eux. Mais ce qui serait encore mieux, ce serait qu’ils n’aient jamais à rembourser les dettes elles-mêmes. Qu'en quelque sorte l’argent dont ils ont besoin pour gérer la crise leur tombe du ciel, comme dans les contes merveilleux de notre enfance. Eh bien… cela aussi, la fée BCE peut le faire! Et sans que cela ne lui coûte la moindre peine! Lorsqu’un coupon arrive à échéance, il lui suffit de réinvestir immédiatement dans d’autres titres de dettes souveraines du même Etat l’argent qui lui a été remis, en sorte que ce dernier récupère immédiatement la somme qu’il a déboursée. Tant qu’il ne s’interrompt pas, ce processus revient à faire des ardoises de la Covid-19 une dette perpétuelle gratuite et non remboursable. Le rêve absolu pour un ministre français des Finances.
......

Ce ne serait certes pas la première fois que des Etats se font financer par l’émission de monnaie. Mais jusqu’à présent, ces histoires de planche à billets se sont toujours terminées par la même catastrophe: une explosion incontrôlée de l’inflation à brève échéance, qui ruine le pays encore plus que la dette. C’est ce qui s’est passé, par exemple, lorsque les révolutionnaires de 1.789 ont émis des assignats à la pelle (ces derniers n’ont très vite pas même valu le prix du papier sur lequel on les imprimait) ou lorsque, un siècle et demi plus tard, l’Allemagne a voulu financer sa reconstruction avec de la monnaie de singe (le souvenir de l’hyperinflation de 1923 qui s’en est suivie marque encore au fer rouge tous les esprits outre-Rhin). Et c’est ce qui se produit encore aujourd’hui au Venezuela: la Banque centrale y épuise tellement ses machines à bolivars (la monnaie locale) que les prix ont augmenté de 1.700.000 % en 2018, puis encore de 9.585,5% en 2019 selon les chiffres officiels, très largement minorés d’ailleurs.

......
Diable! La BCE serait-elle en train de nous entraîner vers de telles affres? Rassurez-vous, elle ne prendrait pas ce risque. Si elle est prête à doper à ce point la création monétaire, c’est que les perspectives d’une explosion de l’inflation sont aujourd’hui minimes, pour ne pas dire inexistants. On l’a dit, cela fait des années qu’avec ses taux directeurs au plancher et son QE, elle essaie par tous les moyens de faire remonter les prix, sans y parvenir. Cela ne vaut d’ailleurs pas que pour l’Europe. Depuis la crise des subprimes, en 2008, les Banques centrales ont déversé une telle quantité de liquidités dans la nature pour soutenir l’activité (3.000 milliards de dollars pour la Fed américaine, au moins autant pour la BCE) que selon la théorie économique, l’inflation aurait dû depuis longtemps ravager la planète entière. Au lieu de quoi, rien ne s’est jamais produit, ce qui fait perdre leur latin à tous les experts, qui ne peuvent plus se référer aux bonnes vieilles théories apprises à l'école. «L'inflation semble avoir disparu, observe Frédérik Ducrozet, économiste chez Pictet.

......
L’une des explications tient sans doute à l’existence de forces structurelles fermement déflationnistes, avec la mondialisation et le vieillissement démographique, mais il est possible que les conséquences des tensions commerciales et du virus changent la donne.» Voilà pourquoi, pour la première fois dans l’histoire, les Banques centrales (notre BCE, mais aussi la Bank of England ou la Fed) peuvent envisager de faire marcher la planche à billets sans avoir mauvaise conscience, et pas seulement pour soutenir les Etats boiteux. Certains imaginent déjà d’autres moyens de distribuer cet argent magique, comme la fameuse «monnaie hélicoptère», qui consisterait à faire cadeau d’une certaine somme à tous les ménages afin qu’ils puissent consommer plus.
......
Cette pluie de jouvence ne va cependant pas se poursuivre éternellement. D’abord parce qu’au moindre signe du retour de l’inflation, la BCE, comme les autres Banques centrales, mettra fin aux réjouissances. Ensuite parce que le laxisme monétaire a des effets secondaires bien plus délétères que ceux de l’hydroxychloroquine. Pêle-mêle, les taux d’intérêt au plancher lèsent les épargnants, incitent à effectuer des investissements pas forcément judicieux, encouragent la prise de risque exagérée pour obtenir du rendement et font survivre des entreprises zombies qui n’ont rien à faire dans le paysage économique. L’injection massive de liquidités dans le circuit favorise en outre l’émergence de bulles, qui fragilisent le système financier.

......
Pire, selon une étude de Standard&Poor’s, une agence de notation peu connue pour ses penchants de gauche, elle peut provoquer à la longue un accroissement des inégalités, en faisant gonfler le prix des actifs, notamment immobiliers, ce qui accroît la demande de redistribution et creuse un peu plus les déficits de l’Etat… Une histoire sans fin. Mais le plus problématique avec l’argent qui tombe du ciel, c’est qu’il encourage les gouvernements à faire flamber sans limites les dépenses, puisque plus aucune corde de rappel ne vient les ramener à la sagesse. Le jour où les festivités se termineront, le retour de bâton risque d’être violent.

......
Si nous ne sommes pas nous-mêmes convaincus de tout cela, nos voisins le sont pour nous. Et en premier lieu les Allemands qui n’ont jamais été très friands de ce genre de trucs et astuces – même si Angela Merkel y paraît aujourd’hui un peu moins hostile. Pour le moment la Cour de Karlsruhe a seulement visé une partie du programme de la BCE, le PSPP (public sector purchase program), mais il est quasiment certain qu’elle sera bientôt saisie sur le second volet, le PEPP (pandemic emergency purchase program). «Juridiquement, les plaignants ont raison: la Banque centrale européenne va à l’encontre des traités, mais comme elle est obligée de le faire, tout le monde ferme les yeux», explique Eric Dor. Vu la largeur du fil sur lequel elle marche, ses marges de manœuvre semblent tout de même assez réduites.

......
Paradoxalement, les affrontements autour de la politique monétaire ont débouché sur l'accord européen d’émission d’une dette commune pour relancer l’économie après la crise du coronavirus. Cela reviendra à faire porter une partie du fardeau des pays les plus dépensiers par les nations les plus «frugales». Mais celui-ci pourrait bien ne pas être suffisant pour nous éviter une folle hausse des impôts à l'avenir...

Notre dette a explosé
2007 : 64,5%
2020 : 120,9% (prévisions de la dette en % du PIB)
Source : INSEE/Bercy

Comment la BCE est en train d'effacer nos dettes
1 - L’Etat augmente ses dépenses. Comme il n’a pas assez d’argent pour tout financer, il emprunte en émettant des titres de dette appelés «obligations».

2 - Elles sont vendues sur les marchés à des acheteurs (assurances, fonds de pension, banques, etc.) et rémunérées via un taux d’intérêt.

3 - La Banque centrale européenne (BCE) entre en jeu et rachète à son tour les obligations auprès des investisseurs qui veulent s’en débarrasser.


4 - Les acheteurs sont rassurés : ils savent qu’ils pourront revendre leurs titres à la BCE. Du coup, ils demandent des taux d’intérêt moins élevés.

5 - L’Etat paie les intérêts à la BCE, puisque c’est elle qui détient ses titres. Mais comme il en est actionnaire, elle lui reverse l’argent sous forme de dividendes.

6 - Lorsque les bons du Trésor viennent à échéance, l’Etat les rembourse à la BCE, mais celle-ci lui rachète immédiatement d’autres titres de dette.

7 - Tant que la BCE le prolonge, ce mécanisme revient à effacer la dette des Etats, en faisant marcher la planche à billets.

La planche à billets a fait des ravages dans l'histoire
Utilisée à outrance, la création monétaire peut avoir des effets délétères sur l’économie, en provoquant une augmentation exponentielle des prix. Pour le moment, nous y échappons car les forces structurelles sont déflationnistes. Mais rien ne dit que cela durera éternellement. Retour sur trois célèbres épisodes d’hyperinflation.

1796 : Les assignats
Pour ne pas faire faillite, la France émet des «assignats», qui deviennent rapidement une monnaie. Mais la machine s’emballe et l’inflation dérape (+304% en août 1796).


1923 : La république de Weimar
Ruinée par la guerre et le paiement des réparations, l’Allemagne fait tourner la planche à billets. En octobre 1923, l’augmentation des prix est de 29.500%.

2008 : Zimbabwe
Les sanctions internationales et l’abus de création monétaire plongent le pays dans un cauchemar : 79.600.000.000.000% d’inflation en novembre 2008 !
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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#21 Message par slash33 » 05 août 2020, 06:38

1 - L’Etat augmente ses dépenses. Comme il n’a pas assez d’argent pour tout financer, il emprunte en émettant des titres de dette appelés «obligations».
2 - Elles sont vendues sur les marchés à des acheteurs (assurances, fonds de pension, banques, etc.) et rémunérées via un taux d’intérêt.
3 - La Banque centrale européenne (BCE) entre en jeu et rachète à son tour les obligations auprès des investisseurs qui veulent s’en débarrasser.
4 - Les acheteurs sont rassurés : ils savent qu’ils pourront revendre leurs titres à la BCE. Du coup, ils demandent des taux d’intérêt moins élevés.
5 - L’Etat paie les intérêts à la BCE, puisque c’est elle qui détient ses titres. Mais comme il en est actionnaire, elle lui reverse l’argent sous forme de dividendes.
6 - Lorsque les bons du Trésor viennent à échéance, l’Etat les rembourse à la BCE, mais celle-ci lui rachète immédiatement d’autres titres de dette.
7 - Tant que la BCE le prolonge, ce mécanisme revient à effacer la dette des Etats, en faisant marcher la planche à billets.
Correct. Mais attention, dans les faits, ce n'est pas un jeu à somme nulle.

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#22 Message par L2L » 05 août 2020, 07:25

slash33 a écrit :
05 août 2020, 06:38
1 - L’Etat augmente ses dépenses. Comme il n’a pas assez d’argent pour tout financer, il emprunte en émettant des titres de dette appelés «obligations».
2 - Elles sont vendues sur les marchés à des acheteurs (assurances, fonds de pension, banques, etc.) et rémunérées via un taux d’intérêt.
3 - La Banque centrale européenne (BCE) entre en jeu et rachète à son tour les obligations auprès des investisseurs qui veulent s’en débarrasser.
4 - Les acheteurs sont rassurés : ils savent qu’ils pourront revendre leurs titres à la BCE. Du coup, ils demandent des taux d’intérêt moins élevés.
5 - L’Etat paie les intérêts à la BCE, puisque c’est elle qui détient ses titres. Mais comme il en est actionnaire, elle lui reverse l’argent sous forme de dividendes.
6 - Lorsque les bons du Trésor viennent à échéance, l’Etat les rembourse à la BCE, mais celle-ci lui rachète immédiatement d’autres titres de dette.
7 - Tant que la BCE le prolonge, ce mécanisme revient à effacer la dette des Etats, en faisant marcher la planche à billets.
Correct. Mais attention, dans les faits, ce n'est pas un jeu à somme nulle.
La dette sera remplacée par de l'inflation.

Et l'inflation sans augmentation de salaire, ce ne sera pas moins douloureux.
Pi-r2 le 10 mars 2020 a écrit :
10 mars 2020, 17:59
on tape les 8000 cas dans 8 jours, les 100 000 avant la fin du mois. A la fin au moins 200 000 morts en France directement dus à ce virus.

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#23 Message par Suricate » 05 août 2020, 08:08

L2L a écrit :
05 août 2020, 07:25
slash33 a écrit :
05 août 2020, 06:38
1 - L’Etat augmente ses dépenses. Comme il n’a pas assez d’argent pour tout financer, il emprunte en émettant des titres de dette appelés «obligations».
2 - Elles sont vendues sur les marchés à des acheteurs (assurances, fonds de pension, banques, etc.) et rémunérées via un taux d’intérêt.
3 - La Banque centrale européenne (BCE) entre en jeu et rachète à son tour les obligations auprès des investisseurs qui veulent s’en débarrasser.
4 - Les acheteurs sont rassurés : ils savent qu’ils pourront revendre leurs titres à la BCE. Du coup, ils demandent des taux d’intérêt moins élevés.
5 - L’Etat paie les intérêts à la BCE, puisque c’est elle qui détient ses titres. Mais comme il en est actionnaire, elle lui reverse l’argent sous forme de dividendes.
6 - Lorsque les bons du Trésor viennent à échéance, l’Etat les rembourse à la BCE, mais celle-ci lui rachète immédiatement d’autres titres de dette.
7 - Tant que la BCE le prolonge, ce mécanisme revient à effacer la dette des Etats, en faisant marcher la planche à billets.
Correct. Mais attention, dans les faits, ce n'est pas un jeu à somme nulle.
La dette sera remplacée par de l'inflation.

Et l'inflation sans augmentation de salaire, ce ne sera pas moins douloureux.
Depuis 2008 (voire 2015 pour les rachats par la BCE) je n'ai pas l'impression qu'on croule sous l'inflation. On est en plein dans la trappe à liquidité : la monnaie créée ne revient pas dans l'économie. Les placements étant trop peu rémunérateurs les acteurs économiques préfèrent garder la monnaie, sous toutes ses formes, liquide et disponible plutôt que de la bloquer pour gratter quelques miettes.

Les banques centrales injectent toujours plus mais une grosse partie du flux est détourné avant de revenir dans l'économie réelle.

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#24 Message par pangloss » 05 août 2020, 09:24

Nous allons plutôt vers la déflation, et en fait, si les autorités (gouvernements, banque centrale) ne faisaient pas tout ce qu'elle peuvent, on y serait déjà bien profond...
«C'est quand un moustique se pose sur vos testicules qu'on réalise que la violence ne résout rien."
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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#25 Message par krachboom » 05 août 2020, 10:07

Suricate a écrit :
05 août 2020, 08:08
Depuis 2008 (voire 2015 pour les rachats par la BCE) je n'ai pas l'impression qu'on croule sous l'inflation. On est en plein dans la trappe à liquidité : la monnaie créée ne revient pas dans l'économie. Les placements étant trop peu rémunérateurs les acteurs économiques préfèrent garder la monnaie, sous toutes ses formes, liquide et disponible plutôt que de la bloquer pour gratter quelques miettes.

Les banques centrales injectent toujours plus mais une grosse partie du flux est détourné avant de revenir dans l'économie réelle.
t'es en train de nous dire que ça ne ruisselle pas :!: :shock: :shock: :shock: :lol: :mrgreen:
Ignoré : pimono

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#26 Message par Goldorak2 » 05 août 2020, 10:48

pangloss a écrit :
05 août 2020, 09:24
Nous allons plutôt vers la déflation, et en fait, si les autorités (gouvernements, banque centrale) ne faisaient pas tout ce qu'elle peuvent, on y serait déjà bien profond...
Ah ouais ? Le libre échange échevelé promut avec constance par les autorités (gouvernements, banque centrale et autorité européenne) depuis plusieurs décennies et récemment encore accéléré malgré les discours de souverainisme économiques combattrait la déflation ? Ca me surprend...

(un traité de libre échange entre l'UE dont la France et le Vietnam a été signé cette année)
https://www.leparisien.fr/economie/acco ... 258355.php
Posts préférés : Dossier immobilier et viewtopic.php?f=204&t=75765
Ignorés : F. Zabinsky, immodium, itrane2000

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#27 Message par moinsdewatt » 29 janv. 2022, 14:54

:mrgreen:
Les banques européennes démarrent 2022 dans une forme éclatante
Les grands groupes bancaires s'apprêtent à publier leurs résultats annuels à partir de cette semaine. Les chiffres seront à n'en pas douter excellents, avec des bénéfices record pour certains établissements, qui ont su profiter de la vigueur de la reprise économique et de conditions exceptionnelles sur les marchés.

le 24 janv. 2022 Les Echos
.....................
https://www.lesechos.fr/finance-marches ... te-1381481

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Re: Quand le COVID va faire couler les banques...?

#28 Message par ProfGrincheux » 29 janv. 2022, 15:22

pangloss a écrit :
05 août 2020, 09:24
Nous allons plutôt vers la déflation, et en fait, si les autorités (gouvernements, banque centrale) ne faisaient pas tout ce qu'elle peuvent, on y serait déjà bien profond...
Je quote. Évidemment tu as dit « plutôt ». Faut reconnaître qu’on s’est tous bien gourés :lol: .

On semble donc repartis sur un cycle d’inflation. Il semble qu’il va y avoir un coup de frein monétaire en 2022 aux USA en 2023 dans l’UE puis un atterrissage de la croissance.
Ignorés: Manfred, titano.

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