[Ça baisse] Notaires : une chute des prix de 10 à 15 %..

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jobserve75
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4451 Message par jobserve75 » 17 août 2020, 07:14

meskiangasher a écrit :
17 août 2020, 00:06
pimono a écrit :
16 août 2020, 23:19
C'est pas plus rapide que 2 mois depuis le tout dématérialisé ? :shock:
ça c'est les délais d'il y a 10 ou 20ans ! Moi je pensais que ça mettait 15jours, voir 3 semaines depuis les réformes !
La mairie a deux mois pour préempter, si ma mémoire est bonne.
Exact mais certaines communes n’exercent pas ce droit comme la ville de Paris par exemple.
En l’absence de dossier d’emprunt, ça peut être fait en un mois.

Qqun_de_Passage
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4452 Message par Qqun_de_Passage » 17 août 2020, 08:57

jobserve75 a écrit :
16 août 2020, 21:22
Cagou780 a écrit :
16 août 2020, 07:51
jobserve75 a écrit :
14 août 2020, 22:35
Cagou780 a écrit :
14 août 2020, 22:18
80 % des assurance vie sont en fond euros. Pourquoi les gens retireraient ces fonds pour acheter de l'immobilier ? sachant que pour la plupart ils seraient inscapable de a faire sans vendre un bien immobilier et/ou prendre un crédit.

Chiffres de 2015.
https://www.assurancevie-agipi.com/2015 ... ge-senior/
L’AV en fonds en euros est tout simplement condamnée car elle ne rapportera plus rien.
Dans ton analyse, il y a 2 biais à mon sens :
1) le fait de prendre en considération le montant moyen et non le dernier décile par exemple
2) le fait de prendre le montant moyen par contrat et non par détenteur. Personnellement, je possède 4 contrats d’AV et mon épouse tout autant. Le montant moyen est forcément réduit d’autant.

Il faut surtout prendre en compte le fait que 1700 milliards y sont placés. Il suffit d’une réorientation de cette épargne vers la bourse ou l’immobilier pour continuer à alimenter les bulles, pas forcément à Paris d’ailleurs.
Je m’étonne de jour en jour de voir la déconnexion totale de l’économie US avec les performances du Dow Jones par exemple. Ce dernier a presque recouvrer son plus haut historique alors que le taux de chômage est inégalé, le déficit public dépassera les 20%, le déficit de la balance des paiements US est abyssal ...
C’est à mon sens l’une des plus grosse bulle jamais vue tellement la déconnexion est importante.

Pour faire le parallèle avec le marché immobilier parisien qui intéresse un grand nombre de participants, ce dernier a encore de la marge à mon sens pour atteindre ce niveau de bulle.
Tenez, l’indice a explosé encore un nouveau record malgré les annonces de baisse de certaines pseudo-start-up :
http://compassft.com/parissqm/?lang=fr

Tant que la confiance dans la monnaie de singe des banques centrales est là, tout va très bien.
Cette confiance est-elle perpétuelle? J’émets des doutes à long terme. Une étincelle comme une rupture diplomatique avec la Chine et l’interdiction de racheter de la dette US pourrait faire péter plusieurs bulles.
Je te dis 80 % de d'av en fond euro tu me parles du dowjones....
Ce n’est pas une digression.
Une partie de ces 80% d’av placés dans des fonds en euros alimentera les marchés boursiers et leur bulle.
Je faisais ainsi le parallèle entre une déconnexion de la valeur du DJ avec l’économie US et la bulle immobilière qui peut continuer d’enfler;

Le problème est que la planche à billets alimente un autre type d’inflation.
A un moment, je pensais que la vraie inflation allait revenir. Mais en analysant les balanceS des paiements des USA et des pays de la zone euros, on se rend compte qu’elles se dégradent à vitesse grand V; Si la consommation repart, en l’absence de mesures protectionnistes et de re-localisation, le déficit extérieur enfle énormément.
Les mesures de chômage partiel ou les 2000 dollars donnés aux chômeurs US vont alimenter l’épargne ou les déficits extérieurs.
Exactement ! Dans un monde ouvert où les capacités de production sont quasi-infinies et ne demandent qu’à s’employer, pas d’inflation sur les biens meme si on crée de l’argent sans contrepartie.
Idem pour les services, tant qu’il y aura les flux migratoires pour éviter de la tension sur les salaires des locaux.
Enfin les matières premières semblent infinies... est ce une illusion ? Ça n’était pas ainsi en 2005-2008 où il y eu des bulles sur les MP comme le pétrole.

La question c’est est-ce qu’un de ces 3 facteurs finira par caler, et lequel ? Bien malin qui le sait.
Si toutes les grandes monnaies se déprécient, finalement les taux de change sont stables. Le véritable juge en sera l’Or physique. Actif intéressant en ce moment, d’autant plus qu’une de ces faiblesse classique (l’absence de revenu et même un coût de détention) Ne le pénalise plus par rapport au cash.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4453 Message par Cagou780 » 17 août 2020, 09:46

Qqun_de_Passage a écrit :
17 août 2020, 08:57
jobserve75 a écrit :
16 août 2020, 21:22
Cagou780 a écrit :
16 août 2020, 07:51
jobserve75 a écrit :
14 août 2020, 22:35


L’AV en fonds en euros est tout simplement condamnée car elle ne rapportera plus rien.
Dans ton analyse, il y a 2 biais à mon sens :
1) le fait de prendre en considération le montant moyen et non le dernier décile par exemple
2) le fait de prendre le montant moyen par contrat et non par détenteur. Personnellement, je possède 4 contrats d’AV et mon épouse tout autant. Le montant moyen est forcément réduit d’autant.

Il faut surtout prendre en compte le fait que 1700 milliards y sont placés. Il suffit d’une réorientation de cette épargne vers la bourse ou l’immobilier pour continuer à alimenter les bulles, pas forcément à Paris d’ailleurs.
Je m’étonne de jour en jour de voir la déconnexion totale de l’économie US avec les performances du Dow Jones par exemple. Ce dernier a presque recouvrer son plus haut historique alors que le taux de chômage est inégalé, le déficit public dépassera les 20%, le déficit de la balance des paiements US est abyssal ...
C’est à mon sens l’une des plus grosse bulle jamais vue tellement la déconnexion est importante.

Pour faire le parallèle avec le marché immobilier parisien qui intéresse un grand nombre de participants, ce dernier a encore de la marge à mon sens pour atteindre ce niveau de bulle.
Tenez, l’indice a explosé encore un nouveau record malgré les annonces de baisse de certaines pseudo-start-up :
http://compassft.com/parissqm/?lang=fr

Tant que la confiance dans la monnaie de singe des banques centrales est là, tout va très bien.
Cette confiance est-elle perpétuelle? J’émets des doutes à long terme. Une étincelle comme une rupture diplomatique avec la Chine et l’interdiction de racheter de la dette US pourrait faire péter plusieurs bulles.
Je te dis 80 % de d'av en fond euro tu me parles du dowjones....
Ce n’est pas une digression.
Une partie de ces 80% d’av placés dans des fonds en euros alimentera les marchés boursiers et leur bulle.
Je faisais ainsi le parallèle entre une déconnexion de la valeur du DJ avec l’économie US et la bulle immobilière qui peut continuer d’enfler;

Le problème est que la planche à billets alimente un autre type d’inflation.
A un moment, je pensais que la vraie inflation allait revenir. Mais en analysant les balanceS des paiements des USA et des pays de la zone euros, on se rend compte qu’elles se dégradent à vitesse grand V; Si la consommation repart, en l’absence de mesures protectionnistes et de re-localisation, le déficit extérieur enfle énormément.
Les mesures de chômage partiel ou les 2000 dollars donnés aux chômeurs US vont alimenter l’épargne ou les déficits extérieurs.
Exactement ! Dans un monde ouvert où les capacités de production sont quasi-infinies et ne demandent qu’à s’employer, pas d’inflation sur les biens meme si on crée de l’argent sans contrepartie.
Idem pour les services, tant qu’il y aura les flux migratoires pour éviter de la tension sur les salaires des locaux.
Enfin les matières premières semblent infinies... est ce une illusion ? Ça n’était pas ainsi en 2005-2008 où il y eu des bulles sur les MP comme le pétrole.

La question c’est est-ce qu’un de ces 3 facteurs finira par caler, et lequel ? Bien malin qui le sait.
Si toutes les grandes monnaies se déprécient, finalement les taux de change sont stables. Le véritable juge en sera l’Or physique. Actif intéressant en ce moment, d’autant plus qu’une de ces faiblesse classique (l’absence de revenu et même un coût de détention) Ne le pénalise plus par rapport au cash.
Ceux qui ont une Av en euros c'est pas pour faire de la spéculation ou de la rentabilité sinon ils n'auraient pas d'AV en euros. Donc Ils auraient attendu une crise économique comme personne n'en a jamais vu pour se lancer dans l'investissement immobilier ou la bourse ? Parce que leur Av va faire 1.2 au lieu de 2.5 ? :lol: La blague.
Si on croit qu'on tous mourir, que les banques vont s'écrouler et que le gouvernement va venir taper aux postes des maisons pour gratter du fric on choisit l'or physique. Et dans ce cas là c'est - 40 % pour l'immobilier et donc quitter son av en euros parce qu'elle passe 2.5 à 1.2 pour faire - 40 % en capital.... Heu ? il est où le gain ?

80 % d'av en euros ça veut dire un 80 % de placement au profil "prudent". Quand on est "prudent" on va pas en bourse en pleine crise éco :roll: (sauf si on y est forcé lors du dépôt).
Les dépots ont repris sur les AV mais les Français, pas si c0ns, préfèrent encore le livret A
https://www.lafinancepourtous.com/2020/ ... recedents/
Et le truc "Oui mais si on a beaucoup d'argent à placer on fait quoi ?" faudrait peut être revenir à la réalité : Ceux qui devraient continuer d'alimenter le Ponzi n'ont m^me pas assez pour blinder un livret A.
Le montant moyen des sommes investies en assurance-vie se situe à 10.700 euros chez les 25-34 ans. Il atteint 31.500 euros pour les 45-54 ans. Les 65-74 ans détiennent en moyenne 58.700 euros sur leur contrat tandis que chez les 75 ans et plus, le placement s’élève à 63.000 euros en moyenne.

Korn
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4454 Message par Korn » 17 août 2020, 10:25

Ben92 a écrit :
16 août 2020, 22:32
jobserve75 a écrit :
16 août 2020, 21:17
Mais je n’ai aucune envie de hausse de prix sur Paris.
Si l’immobilier baisse, cela ne changera pas ma vie. Ayant racheté un appartement il y a presque 2 ans (après une vente d’un autre appartement devenu trop grand), j’aurai effectivement pu rester en location et une baisse de 10% m’aurait payé une superbe voiture allemande.
Tu n'es pas représentatif du gros des troupes des acheteurs à Paris. La plupart ont 30-40 ans et n'ont pas de problématique "d'appartement devenu trop grand". :roll:
Presque tout le monde fait un sacrifice plus ou moins grand sur la surface, la qualité, le quartier. La raison de ce sacrifice, c'est la perspective de plus-value. Sinon à quoi bon.
jobserve75 a écrit :
16 août 2020, 21:17
Si l’immobilier baisse, je dirai tant mieux, cela voudra dire que l’argent des BC aura peut-être des chances d’inonder la vraie économie.
Merci pour tous ces jeunes gens brillants et ambitieux et ces familles dans la force de l'âge qui perdraient XXX k€ pour la seule faute d'avoir acheté leur appartement. Bel état d'esprit...
En tous cas, tu es assez représentatif de la psychologie des acheteurs qui considèrent les PV comme un dû à CT/MT. Ce n'est bien entendu par le cas et tu n'a plus qu'à allumer un cierge que les liquidités dernièrement injectées se transforment rapidement et comme par magie en hausse des prix.
Ok pour habiter dans un cagibi avec une tonne de voisins bruyants si PV. Ca promet quelques dépressions quand la machine s'arrêtera.
En gros ça veut dire que beaucoup sont prêts à sacrifier une vraie qualité de vie si enrichissement, cela s'entend. Par contre, avoir ce niveau de vie avec un patrimoine qui baisse, Wouah :arrow:
Modifié en dernier par Korn le 17 août 2020, 10:35, modifié 3 fois.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4455 Message par Korn » 17 août 2020, 10:30

Ben92 a écrit :
16 août 2020, 19:36
Oui, je te rejoins sur le fait que les gens sont prêts à de tels sacrifices parce qu'ils sont alléchés par la plus-value. Des baisses il y en a eu à Paris : -10% environ en 2009, et -7% environ sur 2012-2015. Ca n'a pas fait exploser ce schéma pour autant.
Alimentée par la baisse continue des taux à des niveaux planchers, Air Bnb ...
Les prochaines années vont être passionnantes :lol:

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4456 Message par Cagou780 » 17 août 2020, 10:39

Korn a écrit :
17 août 2020, 10:25
...pas de problématique "d'appartement devenu trop grand". :roll:
Mais si : c'est LE gros problème des ménages français actuellement.
ça et la gestion des millions qu'ils ont sur leur assurance vie... On rêve.
Modifié en dernier par Cagou780 le 17 août 2020, 11:03, modifié 1 fois.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4457 Message par Korn » 17 août 2020, 10:42

Cagou780 a écrit :
17 août 2020, 10:39
Korn a écrit :
17 août 2020, 10:25
...pas de problématique "d'appartement devenu trop grand". :roll:
Mais si : c'est LE gros problème des ménages français actuellement.
ça et la gestions des millions qu'ils ont sur leur assurance vie... On rêve.
Mauvais quotage
C'est Ben qui dit ça, pas moi :oops: :oops: :oops:

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4458 Message par Ben92 » 17 août 2020, 10:49

Korn a écrit :
17 août 2020, 10:25
En tous cas, tu es assez représentatif de la psychologie des acheteurs qui considèrent les PV comme un dû à CT/MT. Ce n'est bien entendu par le cas et tu n'a plus qu'à allumer un cierge que les liquidités dernièrement injectées se transforment rapidement et comme par magie en hausse des prix.
Ok pour habiter dans un cagibi avec une tonne de voisins bruyants si PV. Ca promet quelques dépressions quand la machine s'arrêtera.
En gros ça veut dire que beaucoup sont prêts à sacrifier une vraie qualité de vie si enrichissement, cela s'entend. Par contre, avoir ce niveau de vie avec un patrimoine qui baisse, Wouah :arrow:
Tous ceux qui ont acheté à Paris ou commune limitrophe en 2015-2016 sont en PV latente de 25 à 50%. Alors même dans le pire des cas si on se prenait une baisse de 10%, on serait toujours en plus-value. (je n'y crois guère car les acheteurs reviendraient avant que la baisse atteigne 10%. Si baisse il y a elle sera sans doute voisine de 5%).
Si on garde son bien au moins 5 ans, on ne fait jamais de perte à Paris, même si on achète sur un pic de la courbe des prix.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4459 Message par Korn » 17 août 2020, 10:57

Ben92 a écrit :
17 août 2020, 10:49
Korn a écrit :
17 août 2020, 10:25
En tous cas, tu es assez représentatif de la psychologie des acheteurs qui considèrent les PV comme un dû à CT/MT. Ce n'est bien entendu par le cas et tu n'a plus qu'à allumer un cierge que les liquidités dernièrement injectées se transforment rapidement et comme par magie en hausse des prix.
Ok pour habiter dans un cagibi avec une tonne de voisins bruyants si PV. Ca promet quelques dépressions quand la machine s'arrêtera.
En gros ça veut dire que beaucoup sont prêts à sacrifier une vraie qualité de vie si enrichissement, cela s'entend. Par contre, avoir ce niveau de vie avec un patrimoine qui baisse, Wouah :arrow:
Tous ceux qui ont acheté à Paris ou commune limitrophe en 2015-2016 sont en PV latente de 25 à 50%. Alors même dans le pire des cas si on se prenait une baisse de 10%, on serait toujours en plus-value. (je n'y crois guère car les acheteurs reviendraient avant que la baisse atteigne 10%. Si baisse il y a elle sera sans doute voisine de 5%).
Si on garde son bien au moins 5 ans, on ne fait jamais de perte à Paris, même si on achète sur un pic de la courbe des prix.
5 ans, c'est bien d'y croire... Tout le monde n'a pas acheté son bien il y a 5 ans.
Le problème quand un marché s'arrête, ça reste toujours les derniers entrants où ceux qui ont surpayés parce que "ça ne peut que monter". A leur place, je ne serais pas sereins à moins qu'ils aient acheté pour du LT pour y vivre (si c'est pour du airbnb, LOL)
Encore entendu dernièrement, "oui mais Paris reste Paris". Je n'ai pas l'impression que Paris soit Paris en ce moment justement. A moins que Poutine nous sauve du Covid :mrgreen: , pas de raison que ça le redevienne rapidement.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4460 Message par Ben92 » 17 août 2020, 11:05

Korn a écrit :
17 août 2020, 10:57
5 ans, c'est bien d'y croire... Tout le monde n'a pas acheté son bien il y a 5 ans.
Certes, mais tu conviendras que c'est rare de garder un bien moins de 5 ans.
Korn a écrit :
17 août 2020, 10:57
Le problème quand un marché s'arrête, ça reste toujours les derniers entrants où ceux qui ont surpayés parce que "ça ne peut que monter". A leur place, je ne serai pas sereins à moins qu'ils aient acheté pour du LT pour y vivre (si c'est pour du airbnb, LOL)
Mais justement j'explique que même ceux qui ont acheté sur un pic n'ont pas fait de mauvaise affaire. Ceux qui ont acheté au pire moment, à savoir 2012, sont revenus en PV latente positive dès 2017. Et entre-temps, leur moins-value latente est restée contenue et était compensée par les loyers économisés.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4461 Message par Cagou780 » 17 août 2020, 11:06

Korn a écrit :
17 août 2020, 10:42
Cagou780 a écrit :
17 août 2020, 10:39
Korn a écrit :
17 août 2020, 10:25
...pas de problématique "d'appartement devenu trop grand". :roll:
Mais si : c'est LE gros problème des ménages français actuellement.
ça et la gestions des millions qu'ils ont sur leur assurance vie... On rêve.
Mauvais quotage
C'est Ben qui dit ça, pas moi :oops: :oops: :oops:
:mrgreen: :arrow:

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4462 Message par Korn » 17 août 2020, 11:08

Ben92 a écrit :
17 août 2020, 11:05
Korn a écrit :
17 août 2020, 10:57
5 ans, c'est bien d'y croire... Tout le monde n'a pas acheté son bien il y a 5 ans.
Certes, mais tu conviendras que c'est rare de garder un bien moins de 5 ans.
Korn a écrit :
17 août 2020, 10:57
Le problème quand un marché s'arrête, ça reste toujours les derniers entrants où ceux qui ont surpayés parce que "ça ne peut que monter". A leur place, je ne serai pas sereins à moins qu'ils aient acheté pour du LT pour y vivre (si c'est pour du airbnb, LOL)
Mais justement j'explique que même ceux qui ont acheté sur un pic n'ont pas fait de mauvaise affaire. Ceux qui ont acheté au pire moment, à savoir 2012, sont revenus en PV latente positive dès 2017. Et entre-temps, leur moins-value latente est restée contenue et était compensée par les loyers économisés.
Les performances passées...

La hausse des dernières années trouve son explication dans la baisse des taux et le boom des locations type Airbnb offrant un rendement intéressant grâce au flot toujours plus important de touristes. Il faudra trouver un autre moteur...
Et là, désolé, mais Paris n'est pas "the place to be" depuis plusieurs mois. On peux même dire que c'est devenu l'endroit où il ne faut pas être.

On peut même considérer que si la crise du Covid venait à disparaître rapidement, ce serait un nouveau risque désormais intégré par n'importe quel acheteur potentiel. Pour résumer, une partie non-négligeable de ce qui faisait l'attractivité de Paris et des grandes metropoles s'est volatilisée.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4463 Message par jobserve75 » 17 août 2020, 13:23

Cagou780 a écrit :
16 août 2020, 21:49
jobserve75 a écrit :
16 août 2020, 21:26
Cagou780 a écrit :
16 août 2020, 07:56
"Immobilier : Quand Le Big Data Contrarie Les Pros De L’Immobilier"
https://www.forbes.fr/finance/immobilie ... reloaded=1
Je serai presque prêt à parier que ces prédictions ne seront pas avérées ou seulement temporairement.
Je ne suis pas certain également que ce cabinet (ou start-up ou que sais-je encore) n’ait pas voulu faire son p’tit buzz.
ce n'est pas des prédictions c'est un constat. Et vimont a dit que cela ne reflétait pas les prix de vente, il n'a pas dit qu'il était faux. Moi je veux bien que ce qui compte c'est le prix de vente. Mais si le prix de présentation baisse je vois pas trop le prix de vente monter.
ce constat correspond à la stabilisation des prix annoncée par les notaires.
Prédictions ou même incantations selon moi.
Cette entreprise a réussi son coup en faisant le « buzz » afin de vendre son abonnement à sa newsletter bourrée de diagrammes et d’histogramme à la noix.

Une ancienne incantation de cette société non avérée ci-dessous. Pourtant, le contexte a tellement changé que sa baisse annoncée aurait déjà dû se produire :

https://www.lesechos.fr/patrimoine/immo ... 20-1157617

Avant cette société, il y a eu aussi celle-là qui n’était pas mal dans son genre :

https://placement.meilleurtaux.com/plac ... ncer-12904.
A l’époque, j’étais moi-même convaincu d’un tel scénario.

Le constat pour le moment est une hausse de 0,8% des prix parisien sur juin 2020, contraire au beau graphique de cette société
Modifié en dernier par jobserve75 le 17 août 2020, 13:39, modifié 1 fois.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4464 Message par jobserve75 » 17 août 2020, 13:25

Cagou780 a écrit :
17 août 2020, 10:39
Korn a écrit :
17 août 2020, 10:25
...pas de problématique "d'appartement devenu trop grand". :roll:
Mais si : c'est LE gros problème des ménages français actuellement.
ça et la gestion des millions qu'ils ont sur leur assurance vie... On rêve.
Non, pas des millions mais des milliards : 1700 environ.
Il suffit de 10 à 20% de cette épargne réorientée pour alimenter la bulle.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4465 Message par jobserve75 » 17 août 2020, 13:30

Cagou780 a écrit :
17 août 2020, 09:46
Qqun_de_Passage a écrit :
17 août 2020, 08:57
jobserve75 a écrit :
16 août 2020, 21:22
Cagou780 a écrit :
16 août 2020, 07:51

Je te dis 80 % de d'av en fond euro tu me parles du dowjones....
Ce n’est pas une digression.
Une partie de ces 80% d’av placés dans des fonds en euros alimentera les marchés boursiers et leur bulle.
Je faisais ainsi le parallèle entre une déconnexion de la valeur du DJ avec l’économie US et la bulle immobilière qui peut continuer d’enfler;

Le problème est que la planche à billets alimente un autre type d’inflation.
A un moment, je pensais que la vraie inflation allait revenir. Mais en analysant les balanceS des paiements des USA et des pays de la zone euros, on se rend compte qu’elles se dégradent à vitesse grand V; Si la consommation repart, en l’absence de mesures protectionnistes et de re-localisation, le déficit extérieur enfle énormément.
Les mesures de chômage partiel ou les 2000 dollars donnés aux chômeurs US vont alimenter l’épargne ou les déficits extérieurs.
Exactement ! Dans un monde ouvert où les capacités de production sont quasi-infinies et ne demandent qu’à s’employer, pas d’inflation sur les biens meme si on crée de l’argent sans contrepartie.
Idem pour les services, tant qu’il y aura les flux migratoires pour éviter de la tension sur les salaires des locaux.
Enfin les matières premières semblent infinies... est ce une illusion ? Ça n’était pas ainsi en 2005-2008 où il y eu des bulles sur les MP comme le pétrole.

La question c’est est-ce qu’un de ces 3 facteurs finira par caler, et lequel ? Bien malin qui le sait.
Si toutes les grandes monnaies se déprécient, finalement les taux de change sont stables. Le véritable juge en sera l’Or physique. Actif intéressant en ce moment, d’autant plus qu’une de ces faiblesse classique (l’absence de revenu et même un coût de détention) Ne le pénalise plus par rapport au cash.
Ceux qui ont une Av en euros c'est pas pour faire de la spéculation ou de la rentabilité sinon ils n'auraient pas d'AV en euros. Donc Ils auraient attendu une crise économique comme personne n'en a jamais vu pour se lancer dans l'investissement immobilier ou la bourse ? Parce que leur Av va faire 1.2 au lieu de 2.5 ? :lol: La blague.
Si on croit qu'on tous mourir, que les banques vont s'écrouler et que le gouvernement va venir taper aux postes des maisons pour gratter du fric on choisit l'or physique. Et dans ce cas là c'est - 40 % pour l'immobilier et donc quitter son av en euros parce qu'elle passe 2.5 à 1.2 pour faire - 40 % en capital.... Heu ? il est où le gain ?

80 % d'av en euros ça veut dire un 80 % de placement au profil "prudent". Quand on est "prudent" on va pas en bourse en pleine crise éco :roll: (sauf si on y est forcé lors du dépôt).
Les dépots ont repris sur les AV mais les Français, pas si c0ns, préfèrent encore le livret A
https://www.lafinancepourtous.com/2020/ ... recedents/
Et le truc "Oui mais si on a beaucoup d'argent à placer on fait quoi ?" faudrait peut être revenir à la réalité : Ceux qui devraient continuer d'alimenter le Ponzi n'ont m^me pas assez pour blinder un livret A.
Le montant moyen des sommes investies en assurance-vie se situe à 10.700 euros chez les 25-34 ans. Il atteint 31.500 euros pour les 45-54 ans. Les 65-74 ans détiennent en moyenne 58.700 euros sur leur contrat tandis que chez les 75 ans et plus, le placement s’élève à 63.000 euros en moyenne.
2,5%, c’était en 2017 et même plutôt en 2015-2016
1,2%, c’était en 2018 et en 2019
2020, ce sera moins, sans doute 0,7 à 0,9% en moyenne.
Pour à terme, faire 0 voire -0,5 à -1% pour tenir compte des frais de gestion.
Tous ces fonds n’iront pas alimenter la bulle immobilière mais il suffit de seulement 10 ou 15% pour que cela suffise.

Concernant la moyenne des fonds placée sur les AV que tu as déjà évoquée, je te renvoie à ma réponse précédente.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4466 Message par jobserve75 » 17 août 2020, 13:34

Mon fonds « prudent » d’ING vient de faire 1, 7% ... depuis 2015.
Ce n’est peut-être pas le meilleur des fonds mais 1,7% en 5 ans, c’est nul.
Et dans leur brochure, ING dit que c’est sur une perpective de 3 ans, soit-disant pour faire mieux que des fonds en euros.
Pourtant, le cac est stable depuis 5 ans.

Korn
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4467 Message par Korn » 17 août 2020, 13:46

L'immobilier sans PV, c'est également nul avec risques + emmerdes en sus.

Il va falloir s'habituer à ce monde là. La rémunération des placements "peu risqués" est vouée à disparaître. C'est sûr que le gap est difficile à imaginer pour les boomers. :mrgreen:

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4468 Message par Ben92 » 17 août 2020, 14:10

Korn a écrit :
17 août 2020, 13:46
L'immobilier sans PV, c'est également nul avec risques + emmerdes en sus.
Il va falloir s'habituer à ce monde là. La rémunération des placements "peu risqués" est vouée à disparaître. C'est sûr que le gap est difficile à imaginer pour les boomers. :mrgreen:
Entièrement d'accord, le principal intérêt de l'immobilier c'est la PV, qui plus est non fiscalisée pour la résidence principale. Franchement en cette ère où les placements rapportent que dalle, une PV de XX ou XXX k€ non fiscalisée c'est un cadeau des dieux.

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Gilles C
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4469 Message par Gilles C » 17 août 2020, 17:14

Qqun_de_Passage a écrit :
15 août 2020, 18:22
L’autre paramètre, hors rendement, c’est une certaine psychologie de la pierre, loin d’être irrationnelle à mon sens.
Surtout la belle pierre, celle qui dure (hausmannien des beaux quartiers, pierre de taille des beaux quartiers années 80 et 90, ou même la brique du début du XXe).
Et puis en France, le droit de propriété est complet... à la différence de bcp de pays anglo-saxons où vous n’achetez que des baux sur par ex 99 ans —> possibilité de transmission Intergenerationnelle du foncier + bâti qu’on nous envie.
D’ailleurs avant le Covid il était question de Chinois âgés très intéressé par le marché parisien (pas que, Espagne aussi) pour ces raisons.

Je suis par contre très circonspect sur l'aspect plus-value.
En effet, de plus en plus on mise sur l’immobilier (RP ou placement) car on a du cash qui rapporte plus rien (sauf à prendre des risques, on a vu ce que ça donne sur la Bourse en mars, et tout le monde n’est pas à l’aise avec ca), ou bien car on peut en lever pour pas cher du tout (je parle du dernier décile).
Donc imaginer qu’on y aille pour la PV (cad du cash supplémentaire lors de la revente), c’est un peu tourner en rond, non ?

L’intérêt de placement pierre c’est aussi une résistance au deux grands scénarios de rupture imaginables :
1) soit les BC vont finir par arrêter l’hélicoptère money, ou bien plus vraisemblablement ce dernier finira par perdre son efficacité. On finira par avoir la crise déflationniste qu’on mérite depuis 2008. Dans ce cas tous les actifs se déprécieraient.
Mais l’intérêt de l’immobilier de placement en zone tendue, c’est qu’il pourra toujours vous rapporter 33% du revenu moyen via le loyer. Or en France on a tellement d’amortisseurs qu’ils en faudrait vraiment bcp pour le revenu moyen baisse significativement. Maintenant si vous attendiez la PV, ça sera raté, mais comme dit plus haut bien peu d’investisseurs actuels sont là pour ça.
VS des actions par ex dont personne ne voudra plus, car percevoir un dividende n’est en rien un besoin vital.
2) soit au contraire un choc inflationniste arrivera, comme il y en a eu plusieurs en France pendant les Trente Glorieuses.
Et du coup vos dettes ne vaudront plus grand chose tandis que vos loyers seront revalorisés (l’IRL est indexé sur l’IPC depuis une dizaine d’année, avant c’était sur le coût de la construction)
+1 l’aspect psychologique est important.

Ceux qui ont connus les prix immo des années 90’s ont eut du mal à se faire aux prix immo des années 2000. Le seuil des 150 000€ fatidique, 1 000 000 de francs.

 

Dans les années 2010’s c’est là qu’un seuil psychologique a été enfoncé. Celui d’un nouveau paradigme :

:arrow: La hausse immobilier est longue, très longue et elle donne raison à ceux qui ont investit

:arrow: Elle résiste à 2 crises (surprimes et crise du crédit européen) et peut etre celle du covid

:arrow: Elle est mondiale (avant : tous les pays avaient des cycles hausse/baisse indépendants, liés à leur propre histoire économique)

:arrow: Elle est concentrée sur les capitales, métropoles, pôles d’attraction touristiques et encore une fois mondiale. Londres Paris Moscou Berlin Geneve…  

:arrow: Pas d’histoire de losers de l’immobilier. Bon y a bien le mec qui a rencontré une femme, s’est marié, fait un enfant, acheté une maison la 1ère année…  pour divorcé 2 ans après qui est dans la mélasse ; mais à une échelle plus longue (20 dernières années par exemple), c’est avéré un bon investissement à quasi 100%.

:arrow: L’achat immobilier RP a cette particularité que c’est une épargne forcée, plus c’est acheté tôt, plus cette épargne forcée est importante.

:arrow: Et un aspect non des moindres : les taux sont bas. Quand les taux étaient hauts (donc les prix immo bas), il n’était pas rare de rembourser 2 à 3 fois le prix de sa maison. Le côté « rentable » de l’immo acheté à 6% était douteux (surtout quand il y avait des cycles hausse/baisse immobilier). Maintenant que le taux est à 1 ou 2%, on peut toujours laisser un bras en cas d’inversion de cycle, mais on ne la paye plus 2 fois le prix à sa banque.

Pour ces deux derniers points, même plus besoin de « plus value » à la revente. Juste finir de payer son crédit est déjà une victoire économique, c’est atteindre une rentabilité.

:arrow: Les vendeurs connaissent bien le prix de l’immobilier et sont de moins en moins nombreux à « brader » leur bien. Les prix sont connus et fixes dans les villes, quartiers etc .. (et disponibles sur internet).

:arrow: Pour cette même raison, les acheteurs reviennent aussi à la raison. Pas de proposition à -50% pour un bien « normal » avec l’argument « c’est le prix qui correspond a sa valeur dans les 90’s, votre bien est trop cher ». pour un bien un peu atypique (château, ferme, local indus, mas ancien, pen ty), tout se discute toujours.

 

Je ne crois ni a l’inflation, ni a la déflation.

Les pays développés ont fait le choix d’un taux bas depuis qqs années (pour pousser à consommer et à investir ; pour pouvoir exporter). C’est d’ailleurs très psychologique aussi.

Le japon y est depuis … des années, et même la Suisse a des taux négatifs. Europe, suède, Norvège, UK, Israël, Australie, canada sont a presque 0 etc…  

https://www.global-rates.com/fr/taux-de ... rales.aspx



 

On s’habitue à un taux bas. On ne supporterai plus des taux d’emprunts à 6%. (on = tout le monde), c’est quand même de l’argent facile.

Une grosse tendance de fond depuis l’antiquité. D ailleurs
« Les taux d’intérêt tendent à se réduire depuis l’Antiquité. La poussée inflationniste du XXe siècle les a, cependant, fait remonter. Ce n’est que dans les années nonante que la baisse a repris. Les taux d’intérêt actuels sont les plus bas jamais observé dans l’histoire. »
https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2017/0 ... 05-2017fr/

 

 

L’inflation est aussi globalement maitrisée à +/-2% dans les pays développés depuis 30 ans.

 

Et ce sont aussi ces deux paramètres qui permettent à l’investisseur immobilier d’avoir de la vision long terme.

C’est-à-dire qu’on réduit des risques (taux bas, inflation basse) pour en accepter d’autres (que l’immobilier peut baisser par exemple).

C’est valable pour tous types d’investissements.

 

Enfin encore une fois il faut le voir dans une perspective non pas cyclique (comme quoi les choses seraient amenés à se répéter), mais linéaire (où on tendrait vers un modèle économique « nouveau ») et aussi mondialement étendu (c’est-à-dire qu’il n’y aurai pas vraiment d’autres d’alternative aux taux bas dans un marché de libre échange)

 

Et d’ailleurs si l’hypothèse de 50 prochaines années de taux bas et d’inflation <2%, est ce que cela modifierai votre stratégie d’investissement ?

 

supermascotte
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4470 Message par supermascotte » 17 août 2020, 21:34

Gilles C a écrit :
17 août 2020, 17:14
Qqun_de_Passage a écrit :
15 août 2020, 18:22
L’autre paramètre, hors rendement, c’est une certaine psychologie de la pierre, loin d’être irrationnelle à mon sens.
Surtout la belle pierre, celle qui dure (hausmannien des beaux quartiers, pierre de taille des beaux quartiers années 80 et 90, ou même la brique du début du XXe).
Et puis en France, le droit de propriété est complet... à la différence de bcp de pays anglo-saxons où vous n’achetez que des baux sur par ex 99 ans —> possibilité de transmission Intergenerationnelle du foncier + bâti qu’on nous envie.
D’ailleurs avant le Covid il était question de Chinois âgés très intéressé par le marché parisien (pas que, Espagne aussi) pour ces raisons.

Je suis par contre très circonspect sur l'aspect plus-value.
En effet, de plus en plus on mise sur l’immobilier (RP ou placement) car on a du cash qui rapporte plus rien (sauf à prendre des risques, on a vu ce que ça donne sur la Bourse en mars, et tout le monde n’est pas à l’aise avec ca), ou bien car on peut en lever pour pas cher du tout (je parle du dernier décile).
Donc imaginer qu’on y aille pour la PV (cad du cash supplémentaire lors de la revente), c’est un peu tourner en rond, non ?

L’intérêt de placement pierre c’est aussi une résistance au deux grands scénarios de rupture imaginables :
1) soit les BC vont finir par arrêter l’hélicoptère money, ou bien plus vraisemblablement ce dernier finira par perdre son efficacité. On finira par avoir la crise déflationniste qu’on mérite depuis 2008. Dans ce cas tous les actifs se déprécieraient.
Mais l’intérêt de l’immobilier de placement en zone tendue, c’est qu’il pourra toujours vous rapporter 33% du revenu moyen via le loyer. Or en France on a tellement d’amortisseurs qu’ils en faudrait vraiment bcp pour le revenu moyen baisse significativement. Maintenant si vous attendiez la PV, ça sera raté, mais comme dit plus haut bien peu d’investisseurs actuels sont là pour ça.
VS des actions par ex dont personne ne voudra plus, car percevoir un dividende n’est en rien un besoin vital.
2) soit au contraire un choc inflationniste arrivera, comme il y en a eu plusieurs en France pendant les Trente Glorieuses.
Et du coup vos dettes ne vaudront plus grand chose tandis que vos loyers seront revalorisés (l’IRL est indexé sur l’IPC depuis une dizaine d’année, avant c’était sur le coût de la construction)
+1 l’aspect psychologique est important.

Ceux qui ont connus les prix immo des années 90’s ont eut du mal à se faire aux prix immo des années 2000. Le seuil des 150 000€ fatidique, 1 000 000 de francs.

 

Dans les années 2010’s c’est là qu’un seuil psychologique a été enfoncé. Celui d’un nouveau paradigme :

:arrow: La hausse immobilier est longue, très longue et elle donne raison à ceux qui ont investit

:arrow: Elle résiste à 2 crises (surprimes et crise du crédit européen) et peut etre celle du covid

:arrow: Elle est mondiale (avant : tous les pays avaient des cycles hausse/baisse indépendants, liés à leur propre histoire économique)

:arrow: Elle est concentrée sur les capitales, métropoles, pôles d’attraction touristiques et encore une fois mondiale. Londres Paris Moscou Berlin Geneve…  

:arrow: Pas d’histoire de losers de l’immobilier. Bon y a bien le mec qui a rencontré une femme, s’est marié, fait un enfant, acheté une maison la 1ère année…  pour divorcé 2 ans après qui est dans la mélasse ; mais à une échelle plus longue (20 dernières années par exemple), c’est avéré un bon investissement à quasi 100%.

:arrow: L’achat immobilier RP a cette particularité que c’est une épargne forcée, plus c’est acheté tôt, plus cette épargne forcée est importante.

:arrow: Et un aspect non des moindres : les taux sont bas. Quand les taux étaient hauts (donc les prix immo bas), il n’était pas rare de rembourser 2 à 3 fois le prix de sa maison. Le côté « rentable » de l’immo acheté à 6% était douteux (surtout quand il y avait des cycles hausse/baisse immobilier). Maintenant que le taux est à 1 ou 2%, on peut toujours laisser un bras en cas d’inversion de cycle, mais on ne la paye plus 2 fois le prix à sa banque.

Pour ces deux derniers points, même plus besoin de « plus value » à la revente. Juste finir de payer son crédit est déjà une victoire économique, c’est atteindre une rentabilité.

:arrow: Les vendeurs connaissent bien le prix de l’immobilier et sont de moins en moins nombreux à « brader » leur bien. Les prix sont connus et fixes dans les villes, quartiers etc .. (et disponibles sur internet).

:arrow: Pour cette même raison, les acheteurs reviennent aussi à la raison. Pas de proposition à -50% pour un bien « normal » avec l’argument « c’est le prix qui correspond a sa valeur dans les 90’s, votre bien est trop cher ». pour un bien un peu atypique (château, ferme, local indus, mas ancien, pen ty), tout se discute toujours.

 

Je ne crois ni a l’inflation, ni a la déflation.

Les pays développés ont fait le choix d’un taux bas depuis qqs années (pour pousser à consommer et à investir ; pour pouvoir exporter). C’est d’ailleurs très psychologique aussi.

Le japon y est depuis … des années, et même la Suisse a des taux négatifs. Europe, suède, Norvège, UK, Israël, Australie, canada sont a presque 0 etc…  

https://www.global-rates.com/fr/taux-de ... rales.aspx



 

On s’habitue à un taux bas. On ne supporterai plus des taux d’emprunts à 6%. (on = tout le monde), c’est quand même de l’argent facile.

Une grosse tendance de fond depuis l’antiquité. D ailleurs
« Les taux d’intérêt tendent à se réduire depuis l’Antiquité. La poussée inflationniste du XXe siècle les a, cependant, fait remonter. Ce n’est que dans les années nonante que la baisse a repris. Les taux d’intérêt actuels sont les plus bas jamais observé dans l’histoire. »
https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2017/0 ... 05-2017fr/

 

 

L’inflation est aussi globalement maitrisée à +/-2% dans les pays développés depuis 30 ans.

 

Et ce sont aussi ces deux paramètres qui permettent à l’investisseur immobilier d’avoir de la vision long terme.

C’est-à-dire qu’on réduit des risques (taux bas, inflation basse) pour en accepter d’autres (que l’immobilier peut baisser par exemple).

C’est valable pour tous types d’investissements.

 

Enfin encore une fois il faut le voir dans une perspective non pas cyclique (comme quoi les choses seraient amenés à se répéter), mais linéaire (où on tendrait vers un modèle économique « nouveau ») et aussi mondialement étendu (c’est-à-dire qu’il n’y aurai pas vraiment d’autres d’alternative aux taux bas dans un marché de libre échange)

 

Et d’ailleurs si l’hypothèse de 50 prochaines années de taux bas et d’inflation <2%, est ce que cela modifierai votre stratégie d’investissement ?

 
Je suis dans l'ensemble d'accord avec vous sur la quasi totalité de ce que vous dîtes. On est entrés depuis les années 1990 et en particulier depuis la crise de 2008 dans une ère des taux bas. On est piégé dans ce monde des taux bas. Toute remontée des taux entraînerait au mieux une récession au pire un effondrement de la finance. Est-ce que cette politique monétaire des taux bas va nécessairement mené une inflation digne du vénézuela, la pratique nous prouve que non et les tenants de la théorie monétariste classique en sont pour leur compte. Au contraire, on a une inflation faible et la menace de la déflation n'est pas très loin.

Je suis également d'accord que cette politique de taux faibles explique en grande partie la hausse des prix de l'immobilier de ces dernières décennies. La baisse des taux a abaissé le coût du crédit, ce qui a permis à nombre d'acheteurs d'être plus solvables. Ce qui s'est traduit par une hausse de la demande de logement qui s'est répercuté au niveau des prix des logements.

MAIS là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'on ne peut pas déconnecter les prix de l'immobilier de la réalité économique. Depuis quelques années, on a assisté à une hausse des prix de l'immobilier bien plus importante que ce que la baisse des taux pouvaient permettre. Même si les taux baissaient, la baisse a été ces dernières années insuffisantes pour justifier les hausses de prix de l'immobilier qu'on a pu constater. Et le pouvoir d'achat des acheteurs a diminué. Cette hausse des prix de l'immobilier a atteint des niveaux qui sont complètement déconnectés de la réalité. Le prix d'un appartement a Paris est devenu tellement élevé que même un foyer aux revenus élevés ne serait en mesure de pouvoir se l'offrir.

Qui plus est, en 2019, nous avons atteint un plancher au niveau des taux des crédits immobilier. Ils ont atteint leur minimum et ne pourront plus jamais descendre davantage. Pire, depuis le début de l'année, nous assistons à une remontée des taux, certes modérée, mais une hausse malgré tout couplée à une politique plus restrictives des banques dans l'octroi de crédits immobiliers.

Enfin nous sommes en train de traverser une crise d'une violence inouïe qui va se traduire en une hausse spectaculaire des entreprises en faillite et des chômeurs réduisant les revenus des années et le nombre d'acheteurs potentiels.

Des prix exagérément élevés + une restrictions des crédits immobiliers + un contexte économique très dégradé = marché immobilier qui va au devant de grosses difficultés.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4471 Message par alexlyon » 17 août 2020, 21:51

Les propriétaires des centres de métropoles, de stations de ski et de cités balnéaires (souvent les mêmes) ne seront pas chomeurs. Ils feront des chomeurs.

Dans une société bipolarisé (travail et capital), l'immo le sera aussi.

Tension sociale et sécession socio-géographique.

Plus de nations verticales, mais des CSP horizontales transnationales.

Idem en immo.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4472 Message par lecriminel » 17 août 2020, 22:51

alexlyon a écrit :
17 août 2020, 21:51
Les propriétaires des centres de métropoles, de stations de ski et de cités balnéaires (souvent les mêmes) ne seront pas chomeurs. Ils feront des chomeurs.

Dans une société bipolarisé (travail et capital), l'immo le sera aussi.

Tension sociale et sécession socio-géographique.

Plus de nations verticales, mais des CSP horizontales transnationales.

Idem en immo.
il n'y a plus d'économie capitaliste, où ceux qui ont du capital gagnent de l'argent en monnaie constante, mais une économie de réseaux. La différence est fondamentale, on passe de 30 à 3% de gagnants. Les milliardaires ont les mêmes habitations que les autres, mais dans des villes grises où elles sont valorisées bien plus cher. En fait, l'immobilier est le seul domaine où cette caste très réduite est perdante
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4473 Message par Cagou780 » 17 août 2020, 23:16

Korn a écrit :
17 août 2020, 13:46
L'immobilier sans PV, c'est également nul avec risques + emmerdes en sus.

Il va falloir s'habituer à ce monde là. La rémunération des placements "peu risqués" est vouée à disparaître. C'est sûr que le gap est difficile à imaginer pour les boomers. :mrgreen:
Il veut absolument que les gens qui ont mis du fric dans des AV en euro aillent s'emm*rder en pleine crise économique à acheter de l'immobilier... :lol:

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4474 Message par jobserve75 » 18 août 2020, 07:23

supermascotte a écrit :
17 août 2020, 21:34
Gilles C a écrit :
17 août 2020, 17:14
Qqun_de_Passage a écrit :
15 août 2020, 18:22
L’autre paramètre, hors rendement, c’est une certaine psychologie de la pierre, loin d’être irrationnelle à mon sens.
Surtout la belle pierre, celle qui dure (hausmannien des beaux quartiers, pierre de taille des beaux quartiers années 80 et 90, ou même la brique du début du XXe).
Et puis en France, le droit de propriété est complet... à la différence de bcp de pays anglo-saxons où vous n’achetez que des baux sur par ex 99 ans —> possibilité de transmission Intergenerationnelle du foncier + bâti qu’on nous envie.
D’ailleurs avant le Covid il était question de Chinois âgés très intéressé par le marché parisien (pas que, Espagne aussi) pour ces raisons.

Je suis par contre très circonspect sur l'aspect plus-value.
En effet, de plus en plus on mise sur l’immobilier (RP ou placement) car on a du cash qui rapporte plus rien (sauf à prendre des risques, on a vu ce que ça donne sur la Bourse en mars, et tout le monde n’est pas à l’aise avec ca), ou bien car on peut en lever pour pas cher du tout (je parle du dernier décile).
Donc imaginer qu’on y aille pour la PV (cad du cash supplémentaire lors de la revente), c’est un peu tourner en rond, non ?

L’intérêt de placement pierre c’est aussi une résistance au deux grands scénarios de rupture imaginables :
1) soit les BC vont finir par arrêter l’hélicoptère money, ou bien plus vraisemblablement ce dernier finira par perdre son efficacité. On finira par avoir la crise déflationniste qu’on mérite depuis 2008. Dans ce cas tous les actifs se déprécieraient.
Mais l’intérêt de l’immobilier de placement en zone tendue, c’est qu’il pourra toujours vous rapporter 33% du revenu moyen via le loyer. Or en France on a tellement d’amortisseurs qu’ils en faudrait vraiment bcp pour le revenu moyen baisse significativement. Maintenant si vous attendiez la PV, ça sera raté, mais comme dit plus haut bien peu d’investisseurs actuels sont là pour ça.
VS des actions par ex dont personne ne voudra plus, car percevoir un dividende n’est en rien un besoin vital.
2) soit au contraire un choc inflationniste arrivera, comme il y en a eu plusieurs en France pendant les Trente Glorieuses.
Et du coup vos dettes ne vaudront plus grand chose tandis que vos loyers seront revalorisés (l’IRL est indexé sur l’IPC depuis une dizaine d’année, avant c’était sur le coût de la construction)
+1 l’aspect psychologique est important.

Ceux qui ont connus les prix immo des années 90’s ont eut du mal à se faire aux prix immo des années 2000. Le seuil des 150 000€ fatidique, 1 000 000 de francs.

 

Dans les années 2010’s c’est là qu’un seuil psychologique a été enfoncé. Celui d’un nouveau paradigme :

:arrow: La hausse immobilier est longue, très longue et elle donne raison à ceux qui ont investit

:arrow: Elle résiste à 2 crises (surprimes et crise du crédit européen) et peut etre celle du covid

:arrow: Elle est mondiale (avant : tous les pays avaient des cycles hausse/baisse indépendants, liés à leur propre histoire économique)

:arrow: Elle est concentrée sur les capitales, métropoles, pôles d’attraction touristiques et encore une fois mondiale. Londres Paris Moscou Berlin Geneve…  

:arrow: Pas d’histoire de losers de l’immobilier. Bon y a bien le mec qui a rencontré une femme, s’est marié, fait un enfant, acheté une maison la 1ère année…  pour divorcé 2 ans après qui est dans la mélasse ; mais à une échelle plus longue (20 dernières années par exemple), c’est avéré un bon investissement à quasi 100%.

:arrow: L’achat immobilier RP a cette particularité que c’est une épargne forcée, plus c’est acheté tôt, plus cette épargne forcée est importante.

:arrow: Et un aspect non des moindres : les taux sont bas. Quand les taux étaient hauts (donc les prix immo bas), il n’était pas rare de rembourser 2 à 3 fois le prix de sa maison. Le côté « rentable » de l’immo acheté à 6% était douteux (surtout quand il y avait des cycles hausse/baisse immobilier). Maintenant que le taux est à 1 ou 2%, on peut toujours laisser un bras en cas d’inversion de cycle, mais on ne la paye plus 2 fois le prix à sa banque.

Pour ces deux derniers points, même plus besoin de « plus value » à la revente. Juste finir de payer son crédit est déjà une victoire économique, c’est atteindre une rentabilité.

:arrow: Les vendeurs connaissent bien le prix de l’immobilier et sont de moins en moins nombreux à « brader » leur bien. Les prix sont connus et fixes dans les villes, quartiers etc .. (et disponibles sur internet).

:arrow: Pour cette même raison, les acheteurs reviennent aussi à la raison. Pas de proposition à -50% pour un bien « normal » avec l’argument « c’est le prix qui correspond a sa valeur dans les 90’s, votre bien est trop cher ». pour un bien un peu atypique (château, ferme, local indus, mas ancien, pen ty), tout se discute toujours.

 

Je ne crois ni a l’inflation, ni a la déflation.

Les pays développés ont fait le choix d’un taux bas depuis qqs années (pour pousser à consommer et à investir ; pour pouvoir exporter). C’est d’ailleurs très psychologique aussi.

Le japon y est depuis … des années, et même la Suisse a des taux négatifs. Europe, suède, Norvège, UK, Israël, Australie, canada sont a presque 0 etc…  

https://www.global-rates.com/fr/taux-de ... rales.aspx



 

On s’habitue à un taux bas. On ne supporterai plus des taux d’emprunts à 6%. (on = tout le monde), c’est quand même de l’argent facile.

Une grosse tendance de fond depuis l’antiquité. D ailleurs
« Les taux d’intérêt tendent à se réduire depuis l’Antiquité. La poussée inflationniste du XXe siècle les a, cependant, fait remonter. Ce n’est que dans les années nonante que la baisse a repris. Les taux d’intérêt actuels sont les plus bas jamais observé dans l’histoire. »
https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2017/0 ... 05-2017fr/

 

 

L’inflation est aussi globalement maitrisée à +/-2% dans les pays développés depuis 30 ans.

 

Et ce sont aussi ces deux paramètres qui permettent à l’investisseur immobilier d’avoir de la vision long terme.

C’est-à-dire qu’on réduit des risques (taux bas, inflation basse) pour en accepter d’autres (que l’immobilier peut baisser par exemple).

C’est valable pour tous types d’investissements.

 

Enfin encore une fois il faut le voir dans une perspective non pas cyclique (comme quoi les choses seraient amenés à se répéter), mais linéaire (où on tendrait vers un modèle économique « nouveau ») et aussi mondialement étendu (c’est-à-dire qu’il n’y aurai pas vraiment d’autres d’alternative aux taux bas dans un marché de libre échange)

 

Et d’ailleurs si l’hypothèse de 50 prochaines années de taux bas et d’inflation <2%, est ce que cela modifierai votre stratégie d’investissement ?

 
Je suis dans l'ensemble d'accord avec vous sur la quasi totalité de ce que vous dîtes. On est entrés depuis les années 1990 et en particulier depuis la crise de 2008 dans une ère des taux bas. On est piégé dans ce monde des taux bas. Toute remontée des taux entraînerait au mieux une récession au pire un effondrement de la finance. Est-ce que cette politique monétaire des taux bas va nécessairement mené une inflation digne du vénézuela, la pratique nous prouve que non et les tenants de la théorie monétariste classique en sont pour leur compte. Au contraire, on a une inflation faible et la menace de la déflation n'est pas très loin.

Je suis également d'accord que cette politique de taux faibles explique en grande partie la hausse des prix de l'immobilier de ces dernières décennies. La baisse des taux a abaissé le coût du crédit, ce qui a permis à nombre d'acheteurs d'être plus solvables. Ce qui s'est traduit par une hausse de la demande de logement qui s'est répercuté au niveau des prix des logements.

MAIS là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'on ne peut pas déconnecter les prix de l'immobilier de la réalité économique. Depuis quelques années, on a assisté à une hausse des prix de l'immobilier bien plus importante que ce que la baisse des taux pouvaient permettre. Même si les taux baissaient, la baisse a été ces dernières années insuffisantes pour justifier les hausses de prix de l'immobilier qu'on a pu constater. Et le pouvoir d'achat des acheteurs a diminué. Cette hausse des prix de l'immobilier a atteint des niveaux qui sont complètement déconnectés de la réalité. Le prix d'un appartement a Paris est devenu tellement élevé que même un foyer aux revenus élevés ne serait en mesure de pouvoir se l'offrir.

Qui plus est, en 2019, nous avons atteint un plancher au niveau des taux des crédits immobilier. Ils ont atteint leur minimum et ne pourront plus jamais descendre davantage. Pire, depuis le début de l'année, nous assistons à une remontée des taux, certes modérée, mais une hausse malgré tout couplée à une politique plus restrictives des banques dans l'octroi de crédits immobiliers.

Enfin nous sommes en train de traverser une crise d'une violence inouïe qui va se traduire en une hausse spectaculaire des entreprises en faillite et des chômeurs réduisant les revenus des années et le nombre d'acheteurs potentiels.

Des prix exagérément élevés + une restrictions des crédits immobiliers + un contexte économique très dégradé = marché immobilier qui va au devant de grosses difficultés.
Personnellement, je valide également l’ensemble de vos arguments et en particulier la déconnexion des prix avec la réalité économique et du pouvoir d’achat. C’est aussi le principe d’une bulle d’ailleurs.
Mais je pense que le point haut de la bulle n’est pas encore atteint et qu’il existe encore du carburant pour la gonfler.
Pour prendre l’exemple de Paris, chère à beaucoup ici présents, est-ce 11K€, 12K€, 15K€...le m2?
Plus on monte, plus la chute sera sévère car je ne suis pas certain que cette politique monétaire très laxiste fasse gagner la confiance sur le moyen terme.
Cette monnaie de singe à ses limites.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4475 Message par jobserve75 » 18 août 2020, 07:29

Cagou780 a écrit :
17 août 2020, 23:16
Korn a écrit :
17 août 2020, 13:46
L'immobilier sans PV, c'est également nul avec risques + emmerdes en sus.

Il va falloir s'habituer à ce monde là. La rémunération des placements "peu risqués" est vouée à disparaître. C'est sûr que le gap est difficile à imaginer pour les boomers. :mrgreen:
Il veut absolument que les gens qui ont mis du fric dans des AV en euro aillent s'emm*rder en pleine crise économique à acheter de l'immobilier... :lol:
Absolument, pas tous mais une fraction très certainement car comme vous le dites si bien, dans la croyance collective, il y a l’immobilierpeupasbaisseretpicétou

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cashisking
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4476 Message par cashisking » 18 août 2020, 07:34

jobserve75 a écrit :
18 août 2020, 07:23
Cette monnaie de singe à ses limites.
Non pas vraiment.

Korn
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4477 Message par Korn » 18 août 2020, 07:36

Pour de la RS ok, pour du locatif, je vois mal un individu blindé vider ses assurances vie pour acheter un bien a 3% de rendement. L'intérêt de l'immo locatif, c'est justement d'investir à crédit.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4478 Message par jobserve75 » 18 août 2020, 08:21

cashisking a écrit :
18 août 2020, 07:34
jobserve75 a écrit :
18 août 2020, 07:23
Cette monnaie de singe à ses limites.
Non pas vraiment.
Je pense que si car cela génère de très gros déficit des balances des paiements des pays occidentaux. On injecte du pouvoir d’achat sans avoir l’appareil productif capable de répondre à la demande.
Pour la France, ce déficit a été de 22 milliards en juin dernier contre 5-6/mois habituellement par exemple.

Tout le commerce se règle principalement en dollars ou en euros. C’est facile de régler ses dettes. Les usa voient ainsi compenser leur déficit de la balance des paiements par les chinois. Les taux de change entre le dollar et le yuan sont quasi fixes du fait que la chine ne touche pas au yuan (sous évalué pour les grandes métropoles chinoises)
Quand les chinois se rendront compte qu’ils placent leur argent dans un tonneau des danaïdes, il y a un risque de perte de confiance.

Tout repose sur la confiance dans ce système. Si elle s’effrite, les taux explosent et le système explose.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4479 Message par Qqun_de_Passage » 18 août 2020, 09:54

jobserve75 a écrit :
18 août 2020, 08:21
cashisking a écrit :
18 août 2020, 07:34
jobserve75 a écrit :
18 août 2020, 07:23
Cette monnaie de singe à ses limites.
Non pas vraiment.
Je pense que si car cela génère de très gros déficit des balances des paiements des pays occidentaux. On injecte du pouvoir d’achat sans avoir l’appareil productif capable de répondre à la demande.
Pour la France, ce déficit a été de 22 milliards en juin dernier contre 5-6/mois habituellement par exemple.

Tout le commerce se règle principalement en dollars ou en euros. C’est facile de régler ses dettes. Les usa voient ainsi compenser leur déficit de la balance des paiements par les chinois. Les taux de change entre le dollar et le yuan sont quasi fixes du fait que la chine ne touche pas au yuan (sous évalué pour les grandes métropoles chinoises)
Quand les chinois se rendront compte qu’ils placent leur argent dans un tonneau des danaïdes, il y a un risque de perte de confiance.

Tout repose sur la confiance dans ce système. Si elle s’effrite, les taux explosent et le système explose.
Dans l’immédiat les Chinois sont surtout soucieux d’avoir des débouchés pour leur appareil productif.

Au delà des signes monétaires, euros et dollars obtenus en échange de leur production (ca fait longtemps qu’ils ont compris l’arnaque, vendre le produit de sa sueur pour le replacer ensuite en T-Bonds...), ils sont encore preneurs de nos produits et services US ou EUR (bagnoles de luxe, sacs de luxe, machines-outils, technologies nucléaires ou de transport, tourisme aussi).
Mais pour combien de temps encore ?

Ces gens-là ont certainement une vision à long terme. En ce moment ils sécurisent leurs matières premières (chez eux mais aussi en Afrique) et raflent l’or disponible à la vente. Quand ils maîtriseront in fine toute la chaîne de production, ils la protégeront militairement et ils fourniront en priorité leur immense marché intérieur (1,5 Mds de Chinois, dont au moins encore 1 Mds qui est pauvre).

A ce moment, il nous restera nos tas d’euros et USD dont personne ne veut ainsi qu’une puissance militaire inopérante face à la Chine.
Je pressens alors des pénuries généralisées et une inflation monstrueuse. Les écolos seront heureux : relocalisatiions forcées et décroissance .

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4480 Message par Ben92 » 18 août 2020, 09:55

jobserve75 a écrit :
18 août 2020, 08:21
Tout repose sur la confiance dans ce système. Si elle s’effrite, les taux explosent et le système explose.
Mais personne ne veut que le système explose ! Pas plus les occidentaux que les chinois qui ont besoin de vendre leur m..... aux occidentaux.
Tout le monde se tient pas par les c....... les taux resteront rester bas. Il n'y a pas d'alternative.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4481 Message par dicktraci » 18 août 2020, 09:57

Discussion intéressante que j'ai eu hier avec un ami, qui est peut être assez symptomatique de ce qui se passe en idf en ce moment.

Profil: mon ami 35 ans, cadre, salaire environ 80k€/an (brut), sa compagne un peu près le même âge, salaire je sais pas mais je dirais un peu moins (55-60k€ au doigt mouillé).

Ils sont actuellement proprio d'un t2 dans le 94, mais souhaiteraient acheter un peu plus grand, et plus près de leur boulot respectifs. Pour précision le t2 avait été acheté neuf par Mme il y a quelques années (je crois ils se connaissaient à peine) avec un beau potentiel de plus value (50k au dire de mon ami, il avait été acheté dans les 150k).

Donc leur lieu de prédilection c'est les environs Nanterre ville, oú ils souhaitent acheter un duplex d'environ 70m2.
Il y a deux semaines ils en ont trouvé un pour 420k€,67m2 (à priori c'est dans les prix du marché), ils ont fait une offre à 385k, le lendemain il est parti avec une offre au prix demandé. Son avis: on a été un peu *** car le bien nous correspondait, et on a fait une offre histoire de négocier, alors qu'on avait l'argent pour.
Je précise ils ont 80-90k d'apport.. Le reste ils veulent le financer à crédit.

Ils partent en vacances pour 2 semaines et en rentrant ils feront une offre au prix si le bien est dans les mêmes prix et correspond à ce qu'ils veulent.

Quant à l'apart dans le 94 je lui ai demandé s'il comptait le vendre pour financer également celui de Nanterre et se faire une bonne plus value defiscalisee. Sa réponse : non, le bien s'auto finance si je le loue en meublé avec un petit gain (780e de crédit, prix location estimé à 900-950e) + je veux profiter au max de l'effet levier des taux bas.

Moralité, il y a une attrition encore plus importante de l'offre (qui se concentre de plus en plus) et une demande qui est toujours là.
Cette moralité est applicable que si le cas de mon ami est représentatif des franciliens ou non. Je me trompe peut être, mais force est de constater que s'il y a un nombre suffisamment important de franciliens dans ce cas de figure, on est pas près de voir venir une baisse des prix...

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4482 Message par Qqun_de_Passage » 18 août 2020, 09:58

Ben92 a écrit :
18 août 2020, 09:55
jobserve75 a écrit :
18 août 2020, 08:21
Tout repose sur la confiance dans ce système. Si elle s’effrite, les taux explosent et le système explose.
Mais personne ne veut que le système explose ! Pas plus les occidentaux que les chinois qui ont besoin de vendre leur m..... aux occidentaux.
Tout le monde se tient pas par les c....... les taux resteront rester bas. Il n'y a pas d'alternative.
Sur 10 - 20 ans sans doute.
Mais à un moment le réel (dans tous les sens du terme) finira par nous rattraper.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4483 Message par Cagou780 » 18 août 2020, 09:59

jobserve75 a écrit :
18 août 2020, 07:29
Cagou780 a écrit :
17 août 2020, 23:16
Korn a écrit :
17 août 2020, 13:46
L'immobilier sans PV, c'est également nul avec risques + emmerdes en sus.

Il va falloir s'habituer à ce monde là. La rémunération des placements "peu risqués" est vouée à disparaître. C'est sûr que le gap est difficile à imaginer pour les boomers. :mrgreen:
Il veut absolument que les gens qui ont mis du fric dans des AV en euro aillent s'emm*rder en pleine crise économique à acheter de l'immobilier... :lol:
Absolument, pas tous mais une fraction très certainement car comme vous le dites si bien, dans la croyance collective, il y a l’immobilierpeupasbaisseretpicétou
Donc rien de nouveau à part une bonne crise économique.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4484 Message par Qqun_de_Passage » 18 août 2020, 10:08

dicktraci a écrit :
18 août 2020, 09:57
Discussion intéressante que j'ai eu hier avec un ami, qui est peut être assez symptomatique de ce qui se passe en idf en ce moment.

Profil: mon ami 35 ans, cadre, salaire environ 80k€/an (brut), sa compagne un peu près le même âge, salaire je sais pas mais je dirais un peu moins (55-60k€ au doigt mouillé).

Ils sont actuellement proprio d'un t2 dans le 94, mais souhaiteraient acheter un peu plus grand, et plus près de leur boulot respectifs. Pour précision le t2 avait été acheté neuf par Mme il y a quelques années (je crois ils se connaissaient à peine) avec un beau potentiel de plus value (50k au dire de mon ami, il avait été acheté dans les 150k).

Donc leur lieu de prédilection c'est les environs Nanterre ville, oú ils souhaitent acheter un duplex d'environ 70m2.
Il y a deux semaines ils en ont trouvé un pour 420k€,67m2 (à priori c'est dans les prix du marché), ils ont fait une offre à 385k, le lendemain il est parti avec une offre au prix demandé. Son avis: on a été un peu *** car le bien nous correspondait, et on a fait une offre histoire de négocier, alors qu'on avait l'argent pour.
Je précise ils ont 80-90k d'apport.. Le reste ils veulent le financer à crédit.

Ils partent en vacances pour 2 semaines et en rentrant ils feront une offre au prix si le bien est dans les mêmes prix et correspond à ce qu'ils veulent.

Quant à l'apart dans le 94 je lui ai demandé s'il comptait le vendre pour financer également celui de Nanterre et se faire une bonne plus value defiscalisee. Sa réponse : non, le bien s'auto finance si je le loue en meublé avec un petit gain (780e de crédit, prix location estimé à 900-950e) + je veux profiter au max de l'effet levier des taux bas.

Moralité, il y a une attrition encore plus importante de l'offre (qui se concentre de plus en plus) et une demande qui est toujours là.
Cette moralité est applicable que si le cas de mon ami est représentatif des franciliens ou non. Je me trompe peut être, mais force est de constater que s'il y a un nombre suffisamment important de franciliens dans ce cas de figure, on est pas près de voir venir une baisse des prix...
Très intéressant et représentatif en effet de l’arbitrage financier qui réduit gravement l’offre disponible à l’achat dans les zones tendues. Dès lors qu’on a la possibilité de conserver sa RP précédente pour en faire du locatif qui rapporterait ne serait-ce qu’un petit 2% net ( on fait facilement mieux avec du meublé), aucune raison des récupérer des fonds (yc la PV) en la vendant car ceux-ci
1) rapporteraient entre 0 et 1% s’ils étaient placés
2) coûtent 1% à 1,5% quand ils sont empruntés
Tel M. Jourdain et sa prose, on fait de la haute finance sans le savoir :)

Ceci dit conserver sa RP exige d’avoir cumulé un bon apport afin de rentrer dans les clous du fameux 33% voulu par la BDF.

Ceci étant valable tant qu’il y aura de la demande locative bien sûr :)

Un autre point qui a mon sens polarise le marché entre loueurs et (multi)-propriétaires : Depuis Hollande, seule la location vous donne droit à des APL.
Donc si vous y avez droit de par vos revenus, passer dans le monde des proprios vous coûte très très cher et est de toute façon impossible en raison des prix (qui sont faits pour les X% les plus solvables)
Modifié en dernier par Qqun_de_Passage le 18 août 2020, 10:16, modifié 3 fois.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4485 Message par Ben92 » 18 août 2020, 10:12

dicktraci a écrit :
18 août 2020, 09:57
Moralité, il y a une attrition encore plus importante de l'offre (qui se concentre de plus en plus) et une demande qui est toujours là.
Cette moralité est applicable que si le cas de mon ami est représentatif des franciliens ou non. Je me trompe peut être, mais force est de constater que s'il y a un nombre suffisamment important de franciliens dans ce cas de figure, on est pas près de voir venir une baisse des prix...
Complètement. Je vois de plus en plus ces cas de figure autour de moi en IDF : les gens achètent un nouveau bien mais gardent l'ancien (souvent un T2) qui s'autofinance loué en LMNP. Les gens ne sont pas idiots et ont compris qu'un bien qui s’autofinance avec des taux au ras des pâquerettes est une poule aux œufs d'or. Encore plus s'il continue à sa valoriser mais ce n'est même pas nécessaire pour que ça reste très intéressant. Ce qui n’emmène à penser qu'il y aura un concentration des richesses de plus en plus forte aux mains de d'une fraction de la population, ceux qui ont l'assise financière et intellectuelle pour faire plusieurs achats immobiliers. On le verra dans les stats mais ça ne m'étonnerait que le taux de ménages propriétaires occupants diminue en IDF. En plus avec la crise, la politique de crédit plus restrictive et les prix élevés, les jeunes seront exclus de l’achat et fourniront les bataillons de locataires nécessaires à la perpétuation de ce schéma.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4486 Message par Korn » 18 août 2020, 10:15

Qqun_de_Passage a écrit :
18 août 2020, 10:08
Très intéressant et représentatif en effet de l’arbitrage financier qui réduit gravement l’offre disponible à l’achat. Dès lors qu’on a la possibilité de conserver sa RP précédente pour en faire du locatif qui rapporterait un petit 2% net, aucune raison des récupérer des fonds en la vendant car ceux-ci
1) rapporteraient entre 0 et 1% s’ils étaient placés
2) coûtent 1% à 1,5% quand ils sont empruntés
Tel M. Jourdain et sa prose, on fait de la haute finance sans le savoir :)
Ce n'est pas vraiment ce qu'il dit.

Le bien s'autofinance (nonobstant l'impôt, les taxes, les charges de copro etc) , c'est tout ce que dit son ami. Peu de gens font des calculs de rentabilité puisque de toute façon, l'immobiliernepeutquemonter

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4487 Message par Qqun_de_Passage » 18 août 2020, 10:22

Korn a écrit :
18 août 2020, 10:15
Qqun_de_Passage a écrit :
18 août 2020, 10:08
Très intéressant et représentatif en effet de l’arbitrage financier qui réduit gravement l’offre disponible à l’achat. Dès lors qu’on a la possibilité de conserver sa RP précédente pour en faire du locatif qui rapporterait un petit 2% net, aucune raison des récupérer des fonds en la vendant car ceux-ci
1) rapporteraient entre 0 et 1% s’ils étaient placés
2) coûtent 1% à 1,5% quand ils sont empruntés
Tel M. Jourdain et sa prose, on fait de la haute finance sans le savoir :)
Ce n'est pas vraiment ce qu'il dit.

Le bien s'autofinance (nonobstant l'impôt, les taxes, les charges de copro etc) , c'est tout ce que dit son ami. Peu de gens font des calculs de rentabilité puisque de toute façon, l'immobiliernepeutquemonter
Euh peu importe en fait. L’idée principale c qu’il garde le bien plutôt de que le mettre sur le marché pour récupérer les fonds, et ce en raison des taux bas.
La notion de bien qui s’autofinance est en générale douteuse, et si c vraiment le cars, c qu’à l’achat ou après il a dû injecter environ 40% d’équity.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4488 Message par Korn » 18 août 2020, 10:23

Ben92 a écrit :
18 août 2020, 10:12
dicktraci a écrit :
18 août 2020, 09:57
Moralité, il y a une attrition encore plus importante de l'offre (qui se concentre de plus en plus) et une demande qui est toujours là.
Cette moralité est applicable que si le cas de mon ami est représentatif des franciliens ou non. Je me trompe peut être, mais force est de constater que s'il y a un nombre suffisamment important de franciliens dans ce cas de figure, on est pas près de voir venir une baisse des prix...
Complètement. Je vois de plus en plus ces cas de figure autour de moi en IDF : les gens achètent un nouveau bien mais gardent l'ancien (souvent un T2) qui s'autofinance loué en LMNP. Les gens ne sont pas idiots et ont compris qu'un bien qui s’autofinance avec des taux au ras des pâquerettes est une poule aux œufs d'or. Encore plus s'il continue à sa valoriser mais ce n'est même pas nécessaire pour que ça reste très intéressant. Ce qui n’emmène à penser qu'il y aura un concentration des richesses de plus en plus forte aux mains de d'une fraction de la population, ceux qui ont l'assise financière et intellectuelle pour faire plusieurs achats immobiliers. On le verra dans les stats mais ça ne m'étonnerait que le taux de ménages propriétaires occupants diminue en IDF. En plus avec la crise, la politique de crédit plus restrictive et les prix élevés, les jeunes seront exclus de l’achat et fourniront les bataillons de locataires nécessaires à la perpétuation de ce schéma.
S'il ne sont pas idiots, ils ont vu que ce n'est pas le cas au prix actuels.

Korn
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4489 Message par Korn » 18 août 2020, 10:27

Qqun_de_Passage a écrit :
18 août 2020, 10:22
Korn a écrit :
18 août 2020, 10:15
Qqun_de_Passage a écrit :
18 août 2020, 10:08
Très intéressant et représentatif en effet de l’arbitrage financier qui réduit gravement l’offre disponible à l’achat. Dès lors qu’on a la possibilité de conserver sa RP précédente pour en faire du locatif qui rapporterait un petit 2% net, aucune raison des récupérer des fonds en la vendant car ceux-ci
1) rapporteraient entre 0 et 1% s’ils étaient placés
2) coûtent 1% à 1,5% quand ils sont empruntés
Tel M. Jourdain et sa prose, on fait de la haute finance sans le savoir :)
Ce n'est pas vraiment ce qu'il dit.

Le bien s'autofinance (nonobstant l'impôt, les taxes, les charges de copro etc) , c'est tout ce que dit son ami. Peu de gens font des calculs de rentabilité puisque de toute façon, l'immobiliernepeutquemonter
Euh peu importe en fait. L’idée principale c qu’il garde le bien plutôt de que le mettre sur le marché pour récupérer les fonds, et ce en raison des taux bas.
La notion de bien qui s’autofinance est en générale douteuse, et si c vraiment le cars, c qu’à l’achat ou après il a dû injecter environ 40% d’équity.
Il garde le bien parce qu'il n'en ont sûrement pas besoin pour s'acheter un bien plus grand. Tant mieux pour eux. Tu penses qu'il y a 10 ans, ils seraient dit "faudrait qu'on voit si on ne peut pas mettre ça sur une assurance-vie". Les français ont toujours fait comme ça.

Qqun_de_Passage
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4490 Message par Qqun_de_Passage » 18 août 2020, 10:32

Korn a écrit :
18 août 2020, 10:23
Ben92 a écrit :
18 août 2020, 10:12
dicktraci a écrit :
18 août 2020, 09:57
Moralité, il y a une attrition encore plus importante de l'offre (qui se concentre de plus en plus) et une demande qui est toujours là.
Cette moralité est applicable que si le cas de mon ami est représentatif des franciliens ou non. Je me trompe peut être, mais force est de constater que s'il y a un nombre suffisamment important de franciliens dans ce cas de figure, on est pas près de voir venir une baisse des prix...
Complètement. Je vois de plus en plus ces cas de figure autour de moi en IDF : les gens achètent un nouveau bien mais gardent l'ancien (souvent un T2) qui s'autofinance loué en LMNP. Les gens ne sont pas idiots et ont compris qu'un bien qui s’autofinance avec des taux au ras des pâquerettes est une poule aux œufs d'or. Encore plus s'il continue à sa valoriser mais ce n'est même pas nécessaire pour que ça reste très intéressant. Ce qui n’emmène à penser qu'il y aura un concentration des richesses de plus en plus forte aux mains de d'une fraction de la population, ceux qui ont l'assise financière et intellectuelle pour faire plusieurs achats immobiliers. On le verra dans les stats mais ça ne m'étonnerait que le taux de ménages propriétaires occupants diminue en IDF. En plus avec la crise, la politique de crédit plus restrictive et les prix élevés, les jeunes seront exclus de l’achat et fourniront les bataillons de locataires nécessaires à la perpétuation de ce schéma.
S'il ne sont pas idiots, ils ont vu que ce n'est pas le cas au prix actuels.
On est bien d’accord. Pour un autofinancement au prix actuel, il faut avoir injecté 30% à 50% dans le bien selon le degré de tension de la zone.
Ceci dit quand le bien actuel vaut 200 et qu’on a payé 150, on a déjà injecté 25% sur les 40% nécessaires juste avec la PV (du fait d’une mensualité de crédit = 75% de ce qu’elle serait aujourd’hui).

Donc en plus de ces histoires de taux qui font que ceux qui changent de RP n’ont pas grand chose à faire du cash obtenu en vendant, il y’a cet aspect trésorerie qui fait que si le bien a été acheté moins cher, il n’y a quasiment plus d’effort de treso mensuel à faire (juste la TF et les travaux).

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4491 Message par Korn » 18 août 2020, 10:37

On est d'accord. Le moteur de l'immo, c'est la baisse continue des taux assurant une PV et donc un placement rentable et peu risqué. Hormis pour les plus éclairés, au moment de l'achat, tous les raisonnements sont basés là-dessus et le fameux "le loyer couvre presque le remboursement de crédit".

Je suis curieux de voir les raisonnement changer après quelques années de stagnation, voir baisse. Cela finira par arriver, à moins que les injections de la BCE se matérialisent rapidementson mon compte en banque (et ceux des autres bien sûr) :mrgreen:

alexlyon
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4492 Message par alexlyon » 18 août 2020, 10:44

L'accés exclusif (c'est à dire excluant) de l'Aristocratie au foncier était la base de l'ordre social hiérarchiquement établi.

Garder son immo payé et continuer à acquérir (buy and hold), c'est la seule gestion fi rentable et en même temps sand risque.

On peut aller très loin : cf la famille Pastor à Monaco qui n'a jamais rien vendu mais toujours loué (ouvrier italien arrivé en 1920, 2ieme fortune après le prince et milliardaire aujourd'hui).

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4493 Message par Qqun_de_Passage » 18 août 2020, 10:51

A ce sujet on peut pousser jusqu’à imaginer un prêt à taux zéro intégral et une division par 2 des coûts d’assurance emprunteur (y à la place).
A mensualité (donc revenu) égale, la capacité d’emprunt sur 20 ans augmenterait encore de 15%.

Ça vous semble dingue ? Pourtant l’état peut facilement l’assurer, ca lui ferait même gagner de l’argent car il emprunte à -0,5%, et pour une fois l’emprunt sera vraiment destiné à être remboursé 😋

A côté de ça vous avez les facteurs de réduction de l’offre cités plus haut (tendance à la multi-detention pour du locatif subventionné par les APL, indisponibilité du foncier dans les zones tendues, préemption pour faire des HLM pour des gens en principe exclus du marché de l’accession de la location privée, préférence psychologique pour la pierre).

Pendant ce temps on continuera de crier que les prix sont trop hauts, ont trop monté, sont inaccessibles pour le comment des mortels etc... comme en 2007, comme en 2014 ...
Variante : à cause de la crise du Covid, faillites personnelles et ventes forcées à la chaîne 😝

Par contre le taux négatif d’emprunt pour M et Mme tout le monde n’est pour l’instant pas possible (la Cour de Cassation a débouté des particuliers ayant emprunté à taux variable et qui exigeaient que le taux négatif issu de l’euribor leur soit appliqué).
Modifié en dernier par Qqun_de_Passage le 18 août 2020, 10:59, modifié 3 fois.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4494 Message par Cagou780 » 18 août 2020, 10:51

La Fnaim qui nous annonce que la reprise n'a pas été si terrible que ça. Quelle surprise....
https://immobilier.lefigaro.fr/annonces ... la-demande
....baisse de l’ordre de 20 à 25% en volume est à prévoir.....Une baisse massive de la demande précède toujours une baisse et une action corrective sur les prix.
On a même le droit à un beau tableau sur les crises dans l'immobilier. La situation doit être grave :lol:
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4495 Message par lecriminel » 18 août 2020, 11:02

dicktraci a écrit :
18 août 2020, 09:57
Discussion intéressante que j'ai eu hier avec un ami, qui est peut être assez symptomatique de ce qui se passe en idf en ce moment.

Profil: mon ami 35 ans, cadre, salaire environ 80k€/an (brut), sa compagne un peu près le même âge, salaire je sais pas mais je dirais un peu moins (55-60k€ au doigt mouillé).

Ils sont actuellement proprio d'un t2 dans le 94, mais souhaiteraient acheter un peu plus grand, et plus près de leur boulot respectifs. Pour précision le t2 avait été acheté neuf par Mme il y a quelques années (je crois ils se connaissaient à peine) avec un beau potentiel de plus value (50k au dire de mon ami, il avait été acheté dans les 150k).

Donc leur lieu de prédilection c'est les environs Nanterre ville, oú ils souhaitent acheter un duplex d'environ 70m2.
Il y a deux semaines ils en ont trouvé un pour 420k€,67m2 (à priori c'est dans les prix du marché), ils ont fait une offre à 385k, le lendemain il est parti avec une offre au prix demandé. Son avis: on a été un peu *** car le bien nous correspondait, et on a fait une offre histoire de négocier, alors qu'on avait l'argent pour.
Je précise ils ont 80-90k d'apport.. Le reste ils veulent le financer à crédit.

Ils partent en vacances pour 2 semaines et en rentrant ils feront une offre au prix si le bien est dans les mêmes prix et correspond à ce qu'ils veulent.

Quant à l'apart dans le 94 je lui ai demandé s'il comptait le vendre pour financer également celui de Nanterre et se faire une bonne plus value defiscalisee. Sa réponse : non, le bien s'auto finance si je le loue en meublé avec un petit gain (780e de crédit, prix location estimé à 900-950e) + je veux profiter au max de l'effet levier des taux bas.

Moralité, il y a une attrition encore plus importante de l'offre (qui se concentre de plus en plus) et une demande qui est toujours là.
Cette moralité est applicable que si le cas de mon ami est représentatif des franciliens ou non. Je me trompe peut être, mais force est de constater que s'il y a un nombre suffisamment important de franciliens dans ce cas de figure, on est pas près de voir venir une baisse des prix...
420k +10% de frais pour vivre comme des réfugiés africains, ils ont raté une affaire en or !
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Gilles C
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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4496 Message par Gilles C » 18 août 2020, 11:03

supermascotte a écrit :
17 août 2020, 21:34
Gilles C a écrit :
17 août 2020, 17:14
Qqun_de_Passage a écrit :
15 août 2020, 18:22
L’autre paramètre, hors rendement, c’est une certaine psychologie de la pierre, loin d’être irrationnelle à mon sens.
Surtout la belle pierre, celle qui dure (hausmannien des beaux quartiers, pierre de taille des beaux quartiers années 80 et 90, ou même la brique du début du XXe).
Et puis en France, le droit de propriété est complet... à la différence de bcp de pays anglo-saxons où vous n’achetez que des baux sur par ex 99 ans —> possibilité de transmission Intergenerationnelle du foncier + bâti qu’on nous envie.
D’ailleurs avant le Covid il était question de Chinois âgés très intéressé par le marché parisien (pas que, Espagne aussi) pour ces raisons.

Je suis par contre très circonspect sur l'aspect plus-value.
En effet, de plus en plus on mise sur l’immobilier (RP ou placement) car on a du cash qui rapporte plus rien (sauf à prendre des risques, on a vu ce que ça donne sur la Bourse en mars, et tout le monde n’est pas à l’aise avec ca), ou bien car on peut en lever pour pas cher du tout (je parle du dernier décile).
Donc imaginer qu’on y aille pour la PV (cad du cash supplémentaire lors de la revente), c’est un peu tourner en rond, non ?

L’intérêt de placement pierre c’est aussi une résistance au deux grands scénarios de rupture imaginables :
1) soit les BC vont finir par arrêter l’hélicoptère money, ou bien plus vraisemblablement ce dernier finira par perdre son efficacité. On finira par avoir la crise déflationniste qu’on mérite depuis 2008. Dans ce cas tous les actifs se déprécieraient.
Mais l’intérêt de l’immobilier de placement en zone tendue, c’est qu’il pourra toujours vous rapporter 33% du revenu moyen via le loyer. Or en France on a tellement d’amortisseurs qu’ils en faudrait vraiment bcp pour le revenu moyen baisse significativement. Maintenant si vous attendiez la PV, ça sera raté, mais comme dit plus haut bien peu d’investisseurs actuels sont là pour ça.
VS des actions par ex dont personne ne voudra plus, car percevoir un dividende n’est en rien un besoin vital.
2) soit au contraire un choc inflationniste arrivera, comme il y en a eu plusieurs en France pendant les Trente Glorieuses.
Et du coup vos dettes ne vaudront plus grand chose tandis que vos loyers seront revalorisés (l’IRL est indexé sur l’IPC depuis une dizaine d’année, avant c’était sur le coût de la construction)
+1 l’aspect psychologique est important.

Ceux qui ont connus les prix immo des années 90’s ont eut du mal à se faire aux prix immo des années 2000. Le seuil des 150 000€ fatidique, 1 000 000 de francs.

 

Dans les années 2010’s c’est là qu’un seuil psychologique a été enfoncé. Celui d’un nouveau paradigme :

:arrow: La hausse immobilier est longue, très longue et elle donne raison à ceux qui ont investit

:arrow: Elle résiste à 2 crises (surprimes et crise du crédit européen) et peut etre celle du covid

:arrow: Elle est mondiale (avant : tous les pays avaient des cycles hausse/baisse indépendants, liés à leur propre histoire économique)

:arrow: Elle est concentrée sur les capitales, métropoles, pôles d’attraction touristiques et encore une fois mondiale. Londres Paris Moscou Berlin Geneve…  

:arrow: Pas d’histoire de losers de l’immobilier. Bon y a bien le mec qui a rencontré une femme, s’est marié, fait un enfant, acheté une maison la 1ère année…  pour divorcé 2 ans après qui est dans la mélasse ; mais à une échelle plus longue (20 dernières années par exemple), c’est avéré un bon investissement à quasi 100%.

:arrow: L’achat immobilier RP a cette particularité que c’est une épargne forcée, plus c’est acheté tôt, plus cette épargne forcée est importante.

:arrow: Et un aspect non des moindres : les taux sont bas. Quand les taux étaient hauts (donc les prix immo bas), il n’était pas rare de rembourser 2 à 3 fois le prix de sa maison. Le côté « rentable » de l’immo acheté à 6% était douteux (surtout quand il y avait des cycles hausse/baisse immobilier). Maintenant que le taux est à 1 ou 2%, on peut toujours laisser un bras en cas d’inversion de cycle, mais on ne la paye plus 2 fois le prix à sa banque.

Pour ces deux derniers points, même plus besoin de « plus value » à la revente. Juste finir de payer son crédit est déjà une victoire économique, c’est atteindre une rentabilité.

:arrow: Les vendeurs connaissent bien le prix de l’immobilier et sont de moins en moins nombreux à « brader » leur bien. Les prix sont connus et fixes dans les villes, quartiers etc .. (et disponibles sur internet).

:arrow: Pour cette même raison, les acheteurs reviennent aussi à la raison. Pas de proposition à -50% pour un bien « normal » avec l’argument « c’est le prix qui correspond a sa valeur dans les 90’s, votre bien est trop cher ». pour un bien un peu atypique (château, ferme, local indus, mas ancien, pen ty), tout se discute toujours.

 

Je ne crois ni a l’inflation, ni a la déflation.

Les pays développés ont fait le choix d’un taux bas depuis qqs années (pour pousser à consommer et à investir ; pour pouvoir exporter). C’est d’ailleurs très psychologique aussi.

Le japon y est depuis … des années, et même la Suisse a des taux négatifs. Europe, suède, Norvège, UK, Israël, Australie, canada sont a presque 0 etc…  

https://www.global-rates.com/fr/taux-de ... rales.aspx



 

On s’habitue à un taux bas. On ne supporterai plus des taux d’emprunts à 6%. (on = tout le monde), c’est quand même de l’argent facile.

Une grosse tendance de fond depuis l’antiquité. D ailleurs
« Les taux d’intérêt tendent à se réduire depuis l’Antiquité. La poussée inflationniste du XXe siècle les a, cependant, fait remonter. Ce n’est que dans les années nonante que la baisse a repris. Les taux d’intérêt actuels sont les plus bas jamais observé dans l’histoire. »
https://dievolkswirtschaft.ch/fr/2017/0 ... 05-2017fr/

 

 

L’inflation est aussi globalement maitrisée à +/-2% dans les pays développés depuis 30 ans.

 

Et ce sont aussi ces deux paramètres qui permettent à l’investisseur immobilier d’avoir de la vision long terme.

C’est-à-dire qu’on réduit des risques (taux bas, inflation basse) pour en accepter d’autres (que l’immobilier peut baisser par exemple).

C’est valable pour tous types d’investissements.

 

Enfin encore une fois il faut le voir dans une perspective non pas cyclique (comme quoi les choses seraient amenés à se répéter), mais linéaire (où on tendrait vers un modèle économique « nouveau ») et aussi mondialement étendu (c’est-à-dire qu’il n’y aurai pas vraiment d’autres d’alternative aux taux bas dans un marché de libre échange)

 

Et d’ailleurs si l’hypothèse de 50 prochaines années de taux bas et d’inflation <2%, est ce que cela modifierai votre stratégie d’investissement ?

 
Je suis dans l'ensemble d'accord avec vous sur la quasi totalité de ce que vous dîtes. On est entrés depuis les années 1990 et en particulier depuis la crise de 2008 dans une ère des taux bas. On est piégé dans ce monde des taux bas. Toute remontée des taux entraînerait au mieux une récession au pire un effondrement de la finance. Est-ce que cette politique monétaire des taux bas va nécessairement mené une inflation digne du vénézuela, la pratique nous prouve que non et les tenants de la théorie monétariste classique en sont pour leur compte. Au contraire, on a une inflation faible et la menace de la déflation n'est pas très loin.

Je suis également d'accord que cette politique de taux faibles explique en grande partie la hausse des prix de l'immobilier de ces dernières décennies. La baisse des taux a abaissé le coût du crédit, ce qui a permis à nombre d'acheteurs d'être plus solvables. Ce qui s'est traduit par une hausse de la demande de logement qui s'est répercuté au niveau des prix des logements.

MAIS là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'on ne peut pas déconnecter les prix de l'immobilier de la réalité économique. Depuis quelques années, on a assisté à une hausse des prix de l'immobilier bien plus importante que ce que la baisse des taux pouvaient permettre. Même si les taux baissaient, la baisse a été ces dernières années insuffisantes pour justifier les hausses de prix de l'immobilier qu'on a pu constater. Et le pouvoir d'achat des acheteurs a diminué. Cette hausse des prix de l'immobilier a atteint des niveaux qui sont complètement déconnectés de la réalité. Le prix d'un appartement a Paris est devenu tellement élevé que même un foyer aux revenus élevés ne serait en mesure de pouvoir se l'offrir.

Qui plus est, en 2019, nous avons atteint un plancher au niveau des taux des crédits immobilier. Ils ont atteint leur minimum et ne pourront plus jamais descendre davantage. Pire, depuis le début de l'année, nous assistons à une remontée des taux, certes modérée, mais une hausse malgré tout couplée à une politique plus restrictives des banques dans l'octroi de crédits immobiliers.

Enfin nous sommes en train de traverser une crise d'une violence inouïe qui va se traduire en une hausse spectaculaire des entreprises en faillite et des chômeurs réduisant les revenus des années et le nombre d'acheteurs potentiels.

Des prix exagérément élevés + une restrictions des crédits immobiliers + un contexte économique très dégradé = marché immobilier qui va au devant de grosses difficultés.
Ça se discute, j’aurai été d’accord avec toi y a 14/10 ans.

Que c’est décorrélé des revenus.

 

Mais cette hausse a été trop longue et a marqué psychologiquement les acheteurs/vendeurs du fer rouge de l’immobilier cher.

Au pire, c’est comme les années 90’s : Baisse des volumes de vente, peu de transactions, mais effectivement à prix réduits, donc prix immobiliers de ventes en baisse.

Mais la plupart des vendeurs attendront que la crise passe. Parce que les crises passent toujours.

Et la plupart des acheteurs attendront que les prix baissent encore plus. Et reviendront – massivement- quand ça remontera, qui entrainera une hausse etc…

C’est - hélas - les ressorts psychologiques en cas de baisse (=> peu de volume, mais baisse effective)

 

les vendeurs ne lâcheront rien. Brader est inconcevable.

Une infime partie le fera en cas de crise (divorce, succession, rien à faire de l’argent etc …),

Mais la majeure partie (constituée maintenant de gens qui ont acheté les prix « haut » et l’ont accepté comme tel). Non.

Je dis pas ça parce que j’ai acheté et suis proprio. Mais peut être que si. Ce qui en dirait long sur ce changement de mentalité.

Gpzzz qui vient d’acheter, je suis pas certains qu’il vendrait sa maison à un prix bradé maintenant ou dans les 5 ans à venir.

Une maison n’est pas une action, ce n’est pas parce qu’elle perd de sa valeur qu’on va penser à la vendre. Au contraire.

 

 

Si on t’avais dit il y a 20 ans que le paquet de clope serait à 10€, ça serait impossible.

Pourtant ça l’est.

Pourtant c’est totalement déconnecté d’une réalité économique (un SMICard, qui fume un paquet par jour c’est 300e par mois).

 

On peut claquer 300 000e pour un 30m² à Paris, un pavillon en banlieue ou pour une maison de 150m² avec terrain de 2000 m² en province. C’est « les prix ». C’est le standing.

Pourquoi cela serait déconnecté de la « réalité économique » ?

Les gens bougent, plus loin, moins cher, plus petit…. Ou simplement ailleurs. Dans un no man’s land immobilier.

Il y aussi le parcours des « bricoleurs », ils achètent des ruines (cher), les retapent, les revendent (plus cher à des moins bricoleurs), rachètent une ruine (plus cher, plus grande) etc…

Qui mine de rien y trouvent leur compte et ne sont pas exclus du marché (et peuvent même progresser socialement, dans mon coin le top étant de retaper un mas vers la 50aine pour faire une maison d’hote, c’est franchement la classe), malgré des prix hauts. C’est même une économie alternative. Un placement.

Les français sont de grands bâtisseurs. Quel proprio n’a pas d’idée pour améliorer sa maison, qui allie confort et plus value ?

 

J’aurai pas cru que ça durerait (surtout pour Paris effectivement) Mais la réalité économique est pourtant … peut être plus là que dans les prix des années 90’s.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4497 Message par lecriminel » 18 août 2020, 11:07

Qqun_de_Passage a écrit :
18 août 2020, 10:22
Korn a écrit :
18 août 2020, 10:15
Qqun_de_Passage a écrit :
18 août 2020, 10:08
Très intéressant et représentatif en effet de l’arbitrage financier qui réduit gravement l’offre disponible à l’achat. Dès lors qu’on a la possibilité de conserver sa RP précédente pour en faire du locatif qui rapporterait un petit 2% net, aucune raison des récupérer des fonds en la vendant car ceux-ci
1) rapporteraient entre 0 et 1% s’ils étaient placés
2) coûtent 1% à 1,5% quand ils sont empruntés
Tel M. Jourdain et sa prose, on fait de la haute finance sans le savoir :)
Ce n'est pas vraiment ce qu'il dit.

Le bien s'autofinance (nonobstant l'impôt, les taxes, les charges de copro etc) , c'est tout ce que dit son ami. Peu de gens font des calculs de rentabilité puisque de toute façon, l'immobiliernepeutquemonter
Euh peu importe en fait. L’idée principale c qu’il garde le bien plutôt de que le mettre sur le marché pour récupérer les fonds, et ce en raison des taux bas.
La notion de bien qui s’autofinance est en générale douteuse, et si c vraiment le cars, c qu’à l’achat ou après il a dû injecter environ 40% d’équity.
les taux bas ont déjà des effets indésirables , on est obligé de garder ce dont on n'a pas besoin. Vous allez rigoler quand la suite va venir
Le résultats objectifs chez nous : 90% de la population éligible vaccinée en un an. Si on était resté à la chloroquine on serait tous mort. Mais ca doit être un détail.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4498 Message par ParisIDF92 » 18 août 2020, 11:08

Il y a tellement de wishful thinking dans certains commentaires.

Cette crise est différente. Personne va vendre moins cher parce que les prix terminent toujours pour monter de nouveau. :lol:

Mais c'est normal. La plupart des gens (en France du moins) ont l'essentiel de leur patrimoine dans l'immobilier. Si le prix des maisons baisse, leurs patrimoine est détruit.
Modifié en dernier par ParisIDF92 le 18 août 2020, 11:28, modifié 1 fois.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4499 Message par Korn » 18 août 2020, 11:28

Qqun_de_Passage a écrit :
18 août 2020, 10:51
A ce sujet on peut pousser jusqu’à imaginer un prêt à taux zéro intégral et une division par 2 des coûts d’assurance emprunteur (y à la place).
A mensualité (donc revenu) égale, la capacité d’emprunt sur 20 ans augmenterait encore de 15%.

Ça vous semble dingue ? Pourtant l’état peut facilement l’assurer, ca lui ferait même gagner de l’argent car il emprunte à -0,5%, et pour une fois l’emprunt sera vraiment destiné à être remboursé 😋

A côté de ça vous avez les facteurs de réduction de l’offre cités plus haut (tendance à la multi-detention pour du locatif subventionné par les APL, indisponibilité du foncier dans les zones tendues, préemption pour faire des HLM pour des gens en principe exclus du marché de l’accession de la location privée, préférence psychologique pour la pierre).

Pendant ce temps on continuera de crier que les prix sont trop hauts, ont trop monté, sont inaccessibles pour le comment des mortels etc... comme en 2007, comme en 2014 ...
Variante : à cause de la crise du Covid, faillites personnelles et ventes forcées à la chaîne 😝

Par contre le taux négatif d’emprunt pour M et Mme tout le monde n’est pour l’instant pas possible (la Cour de Cassation a débouté des particuliers ayant emprunté à taux variable et qui exigeaient que le taux négatif issu de l’euribor leur soit appliqué).
On peut tout imaginer, même donner de l'argent au plus aisés pour qu'ils puissent emprunter encore plus pour créer toujours plus de décallage entre ceux qui ont accès à la propriétés et les autres. On peut imaginer que ça se termine par autre chose qu'une tête au bout d'un pic aussi. Là, il faut plus d'imagination...

Je vais calmer les ardeurs, l'heure est à la désertification (le mot n'est pas fort) des centres des grandes villes pour le moment. Bon courage pour la poursuite de la hausse des prix.

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Re: Immobilier : face au coronavirus, les notaires anticipent une chute «des prix de 10 à 15%»

#4500 Message par Korn » 18 août 2020, 11:32

ParisIDF92 a écrit :
18 août 2020, 11:08
Il y a tellement de wishful thinking dans certains commentaires.

Cette crise est différente
. Personne va vendre moins cher parce que les prix terminent toujours pour monter de nouveau. :lol:

Mais c'est normal. La plupart des gens (en France du moins) ont l'essentiel de leur patrimoine dans l'immobilier. Si le prix des maisons baisse, leurs patrimoine est détruit.
Tu l'as dit, pour une fois, c'est Paris et l'IDF qui va dérouiller le plus et pas qu'un peu. L'heure est à l'achat d'un bien au vert désormais, loin de la foule et des virus dangereux.

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