ProfGrincheux a écrit : ↑02 août 2021, 06:29
La croissance est mesurée en rythme annualisé. La hausse des salaires citée est pour le mois de Mai.
Oui et non:
En attendant, la pénurie de main-d'oeuvre favorise la hausse des salaires: le rapport du département du Travail montre que le salaire horaire moyen a augmenté de 0,5% en mai après +0,7% en avril, ce qui porte sa progression sur un an à 2,0%
https://investir.lesechos.fr/marches/ac ... 966280.php
La substantielle augmentation du salaire minimum décrétée par Biden en janvier est incluse.
De plus cette augmentation se répartit de manière très inégale parmi les travailleurs.
Pourquoi est-ce un problème? Vous pensez peut-être que ces chiffres de 10 millions c'est peu. En réalité cela signifierait que 20% des locataires aux USA sont défaillants car les "51 millions de locataires" du texte consiste en réalité dans la presque totalité des locataires tout court (environ 56 millions en 2020), et est principalement centré sur la population locataire d'avant (voir ci-après pour les explications). Ce chiffre est par ailleurs en très forte augmentation: la population locataire a explosé ces dernières années et avoisine maintenant les 40% soit finalement le même taux que chez nous. C'est en fait un phénomène repéré et surveillé par certaines instances aux USA depuis quelques années, qui ressemble à s'y méprendre à ce qui en train d'arriver chez nous. Un exemple bien documenté ici:
Le rapport se penche sur les locataires qui sont « grevés par les coûts », c’est-à-dire ceux qui consacrent plus de 30 % de leur revenu au paiement du loyer. « Grâce à la forte croissance du nombre de locataires à revenus élevés, la part de ceux qui supportent des charges financières a diminué de manière plus sensible, passant d’un pic de 50,7 % en 2011 à 47,4 % en 2017, suivi d’une modeste augmentation de 0,1 point de pourcentage en 2018. … Entre-temps, 10,9 millions de locataires – soit un sur quatre – ont consacré plus de la moitié de leurs revenus au logement en 2018 ». Un autre changement important est l’augmentation du nombre de « locataires à coûts élevés » dans les groupes à revenus moyens (par exemple, 30 000 à 75 000 dollars par an de revenus annuels), en particulier dans les « grandes zones métropolitaines à coûts élevés ».
Et ça qui est particulièrement intéressant et troublant:
En examinant les tendances à long terme du vieillissement, du mariage/de la parentalité et des revenus, le ministère américain du logement et du développement urbain a organisé il y a quelques années un symposium « pour ou contre » sur la question de savoir si la proportion de propriétaires aux États-Unis sera tombée à moins de 50 % d’ici 2050
https://politiquedulogement.com/2020/03 ... tats-unis/