DIGOU a écrit : ↑22 août 2022, 19:25
sawaï a écrit : ↑22 août 2022, 15:35
Oui, boomers est un terme à la on, mais faute de mieux...
Oui c'est normal d'user des opportunités de l'époque de laquelle on vit. sans faire la crevure, mais acheter une maison pour se loger est tout à fait normal. Par contre pousser pour des aides sans fin à la pierre, ça c'est autre chose qu'user des opportunités.
J'ajouterais qu'avoir usé des opportunités de son époque ne devrait pas dispenser les ((arrièrs)grands)parents d'aider raisonnablement les enfants et petits-enfants (toujours individuellement et collectivement). De ce point de vue, il y a souvent à redire.
Leur en vouloir ne fera pas baisser le prix des baraques? C'est un façon de présenter les choses. Je dirais que la compréhension de la situation mène à :
1 pointer vers les mécanismes de renchérissement de l'immobilier via les aides à la pierre (et la politique du logement d'une manière générale), et par voie de conséquence, les promoteurs de ces aides, les bénéficiaires et les perdants.
2 vouloir la baisse des aides à la pierre
Donc pour aller au 2 il faut en passer par le 1. Ce qui n'oblige pas à aller cracher sur leurs tombes hein, même s'ils le méritent pour certains.
Tu n'aurais pas des soucis familiaux avec par hasard ?
Un héritage qui ne s'est pas fait ?
Ça collerait avec ton comportement.
Sinon, les institutionnels de l'immo (marchands de biens, AI, constructeurs, promoteurs...) n'ont pas une petite responsabilité ?
non pas de conflit en cours avec ces sieurs.
Y'a bien un héritage qui traine depuis 25 ans qui devrait se solder demain
mais aucun lien avec la présente discussion (champagne si ça se fait, même si c'est pour des clopinettes)
Cette critique des BB se fait toutes choses égales par ailleurs, donc oui, on peut aussi parler des zinzins (ce qui a été fait dans cette file).
C'est drôle quand même. Normalement, la réaction normale quand quelqu'un passe devant et rafle trop, c'est au minimum de le remarquer...et d'empêcher que ça ne se reproduise. Or, là tout semble fait pour que tout continue ainsi. Jusqu'à leur mort, les BB devraient rester hors sol, garder leurs niveau de retraites en faisant booser les suivants plus longtemps et quand tout se casse la gueule autour d'eux, à voyager la moitié de l'année, acheter des camping-cars à 50 k€, faire fructifier un patrimoine acquis à vil prix, occuper des logements 3 fois trop grands pendant que les familles s'entassent dans des logements trop petits (nous ça va, mais en face il sont 7 dans une maison prévue pour 4... A côté de 3 maisons occupées par des veuves qu'elles reconnaissent volontiers un peu trop grand pour elles), et pour finir, quand viendra leur heure, dilapider ce qu'il reste d'argent en soins palliatifs au lieu d'aider leur descendance (sur ce dernier point, je pointe aussi le corps médical et les institutions hospitalières lorsqu'ils s'acharnent).
Donc non, on ne peut pas leur en vouloir d'avoir été dans la cohorte majoritaire, ce qui les favorise. De là à prendre ça comme allant de soi, il y a un pas que je ne franchis pas. Des classes favorisées plus ou moins à outrance, c'est pas nouveau, ce n'est pas pour autant qu'il faille rester assis à contempler le tableau en gobant les mouches. Il y a 2 réactions à cela : cravacher dur pour s'en sortir seul, et réfléchir/agir collectivement pour modifier les ressorts des déséquilibres (ce qu'il est impossible de faire individuellement). Ces 2 réactions sont complémentaires.
L'action collective est trustée par ces BB ; il est logique de l'analyser, et par voie de conséquence, de critiquer l'état d’esprit de criquet pèlerin asocial (je choisi les mots avec soin) conduisant à ce comportement collectif. C'est d'autant plus étonnant que a priori, les liens de sang devraient favoriser une certaine entraide intergénérationnelle. Les ravages de l'individualisme soixante-huitard j'imagine.
2 choses pour clarifier mon propos :
- nous avons tout autant collectivement un comportement de criquets pèlerins vis-à-vis du tiers monde et des générations suivantes. Ils sont et seront en droit de nous en vouloir.
- les 1ers favorisés et qui tirent la plupart des ficelles, ça reste quand même le 0,01%, tâchons de ne pas l'oublier.
On verra.