Manfred a écrit : ↑24 janv. 2025, 09:35
Korn a écrit : ↑24 janv. 2025, 05:32
Les humains sont tout de même toujours plus grands. D'autres facteurs expliquent cela, mais quand même.
Il n'y a pas de "mais quand même".
Les "petits" n'ont pas cessé de se reproduire du jour au lendemain, les femmes de grande taille ne se sont pas mises à faire des portées de 6 enfants parce qu'elles se seraient faites mettre enceinte par des grands gars tandis que les petites femmes auraient été négligées. et les hommes petits laissés de coté.
Si les enfants se sont mis à être plus grands que leurs parents, car c'est bien de ça qu'il s'agit, c'est pour des raisons alimentaires et de conditions de vie, à 99.9%.
Les plus grands (hollandais) ne grandissent plus depuis un bail. Les coréens ont pris 15-20cm en 50 ans.
ce phénomène devrait d'ailleurs bientôt cesser (les arbres ne montent pas au ciel, les humains non plus), voire s'inverser si on nous met au régime vegan et insectes pour tous.
Effectivement. C'est de la théorie de l'évolution mal comprise.
Les caractères génétiques sont rarement sélectionnés en moins d'une centaine de générations.
L'un des derniers caractères humains sélectionnés a probablement été la tolérance au lactose (d'autres animaux) en parallèle des débuts de la domestication (encore n'a-ce pas été uniforme dans toutes les parties du monde, puisque, par exemple, cette tolérance est beaucoup plus faible en Asie).
J'invite chacun à lire
"Le gène égoïste" de Richard Dawkins qui a fait un point magistral en 1976 sur la théorie de l'évolution.
Nous sommes les véhicules de nos gènes.
La théorie biologique du gène égoïste (selfish gene) constitue une remise en perspective de la théorie de l'évolution. Elle est due principalement à Richard Dawkins, qui l'a exposée dans un ouvrage du même nom paru en 1976.
Elle tend à démontrer que l'échelle pertinente à laquelle s'applique la sélection naturelle (ou sélection du plus apte) est l'échelle du gène en qualité de réplicateur, et non l'échelle de l'individu ni de l'espèce. Ainsi, ce ne sont pas les individus ou les espèces qui sont sélectionnés en fonction de leur aptitude plus ou moins grande à se reproduire, mais bien les gènes, unités de base de l'information. Une confusion possible vient de ce que, souvent, l'« intérêt » d'un gène coïncide avec la survie de l'individu qui le porte, mais il y a des exceptions. Notamment, les phénomènes d'altruisme entre individus apparentés, qui vont à l'encontre de l'intérêt particulier des individus (dans le sens de la santé, de la sécurité ou de la reproduction individuelle), aident pourtant de facto des copies d'eux-mêmes plus nombreuses dans d'autres organismes à se répliquer (voir Sélection de parentèle). De même, la présence dans le génome de séquences d'ADN qui ne sont d'aucune utilité pour l'organisme est inexplicable dans une vision « classique » de l'évolution, mais triviale dans la perspective de la théorie du gène égoïste.
La sélection sexuelle est un sous-processus de la sélection naturelle, théorisé par Charles Darwin, qui explique comment certains traits ou comportements se développent chez les individus d'une espèce en raison de leur rôle dans le succès reproductif. Ces traits augmentent les chances d'un individu de se reproduire, même s'ils n'apportent pas directement un avantage pour la survie.
La sélection sexuelle agit principalement par deux mécanismes :
1. **La compétition intrasexuelle** : Cela implique une compétition entre les membres d'un même sexe pour l'accès aux partenaires reproductifs. Par exemple :
- Chez les cerfs, les mâles se battent avec leurs bois pour gagner l'accès aux femelles.
- Chez certaines espèces de poissons, les mâles construisent des nids ou défendent des territoires pour attirer les femelles.
2. **La sélection intersexuelle** (ou choix du partenaire) : Cela se produit lorsqu'un sexe, généralement les femelles, sélectionne les partenaires de l'autre sexe en fonction de certains traits perçus comme attirants ou bénéfiques. Ces traits peuvent inclure :
- Des caractéristiques physiques, comme le plumage coloré des paons mâles.
- Des comportements, comme le chant complexe des oiseaux.
Certains de ces traits peuvent sembler "désavantageux" pour la survie (par exemple, une longue queue colorée peut rendre l'animal plus visible aux prédateurs), mais ils persistent car ils augmentent les chances de reproduction de l'individu.
### Exemple classique : Le paon
Le plumage extravagant des mâles paons est un exemple frappant de sélection sexuelle. Bien que cette caractéristique puisse rendre les mâles plus vulnérables aux prédateurs, les femelles préfèrent s'accoupler avec les mâles ayant les plumes les plus spectaculaires, car cela peut indiquer une bonne santé ou de bons gènes.
En résumé, la sélection sexuelle explique comment des traits qui ne sont pas nécessairement favorables pour la survie peuvent être favorisés dans une population en raison de leur rôle dans le succès reproductif.
Voici quelques exemples classiques et parfois amusants d'incompréhensions de la **sélection naturelle**, avec l'explication des erreurs de raisonnement associées :
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### 1. **"Si les humains descendent des singes, pourquoi y a-t-il encore des singes ?"**
- **Erreur de raisonnement** : Cela repose sur l'idée fausse que l'évolution est un processus linéaire et qu'une espèce évolue *entièrement* en une autre. En réalité, l'évolution ressemble davantage à un arbre qu'à une échelle : différentes branches évoluent à partir d'un ancêtre commun. Les humains et les grands singes actuels (comme les chimpanzés) partagent un ancêtre commun mais ont suivi des trajectoires évolutives distinctes.
- **Exemple savoureux** : C'est comme demander pourquoi il y a encore des cousins si tous les membres d'une famille "descendent" des mêmes grands-parents !
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### 2. **"L'évolution donne toujours le résultat parfait"**
- **Erreur de raisonnement** : Cette idée repose sur une vision téléologique (finaliste) de l'évolution, comme si elle poursuivait un but précis pour produire des organismes "optimaux". En réalité, l'évolution ne vise pas la perfection, mais une amélioration relative à l'environnement du moment. Les traits évoluent souvent comme des compromis entre différentes pressions (survie, reproduction, etc.).
- **Exemple savoureux** : L’œil humain est souvent présenté comme une merveille de la nature, mais il est plein de défauts : la rétine est montée "à l'envers", ce qui crée une zone aveugle. Plutôt que d'être parfait, il est juste "assez bon" pour nous permettre de survivre.
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### 3. **"Les espèces évoluent parce qu'elles en ont besoin"**
- **Erreur de raisonnement** : Cette vision anthropomorphique suppose que l'évolution est intentionnelle, comme si une espèce décidait d'évoluer pour s'adapter à son environnement. En réalité, l'évolution se produit par **sélection des variations existantes**. Les individus porteurs de variations avantageuses sont simplement plus susceptibles de survivre et de se reproduire.
- **Exemple savoureux** : Les poissons ne développent pas de poumons "parce qu'ils veulent aller sur la terre ferme". Certains poissons ont des mutations leur permettant de respirer temporairement hors de l’eau, et ceux-ci ont eu plus de chances de coloniser des environnements terrestres.
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### 4. **"Un animal évolue en temps réel pour s'adapter à son environnement"**
- **Erreur de raisonnement** : La confusion ici est entre **l'adaptation physiologique** (réponses temporaires d'un individu, comme bronzer pour se protéger du soleil) et **l'adaptation évolutive** (changements héréditaires sur plusieurs générations). Un individu ne peut pas "évoluer", mais les populations peuvent changer génétiquement au fil des générations.
- **Exemple savoureux** : Croire qu’une girafe peut allonger son cou à force d’essayer d’atteindre les feuilles hautes d’un arbre. En réalité, les girafes aux cous plus longs survivent mieux et se reproduisent davantage, entraînant une évolution de la population.
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### 5. **"Survie du plus fort"**
- **Erreur de raisonnement** : Cette phrase, souvent attribuée à tort à Darwin, donne l'idée que seul le plus fort physiquement survit. En vérité, la sélection naturelle repose sur la "survie du plus adapté", ce qui signifie que ce sont les traits qui confèrent un avantage dans un contexte donné qui sont sélectionnés, qu'ils impliquent la force ou non.
- **Exemple savoureux** : Dans un environnement où la furtivité est cruciale pour échapper aux prédateurs, un individu rapide mais voyant pourrait être désavantagé par rapport à un individu lent mais parfaitement camouflé.
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### 6. **"L'évolution est un processus rapide"**
- **Erreur de raisonnement** : Beaucoup imaginent que l'évolution peut se produire en quelques années ou décennies. En réalité, les changements significatifs prennent souvent des milliers, voire des millions d'années. Certaines adaptations rapides sont possibles (microévolution), mais elles restent limitées.
- **Exemple savoureux** : Croire que les ours polaires ont "vite" développé leur pelage blanc dès qu'ils sont arrivés dans l'Arctique. Non, ce trait a évolué progressivement sur des milliers de générations, par sélection des ours les plus camouflés dans leur environnement enneigé.
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### 7. **"Les individus sacrifient leur vie pour le bien de l'espèce"**
- **Erreur de raisonnement** : Cette idée repose sur une mauvaise compréhension de la sélection naturelle, qui agit au niveau des gènes, pas des espèces. Les comportements altruistes apparents s'expliquent souvent par l'avantage reproductif qu'ils procurent (par exemple, aider des proches partageant les mêmes gènes).
- **Exemple savoureux** : Les lemmings ne se suicident pas en masse "pour réguler leur population". Ce mythe, popularisé par un documentaire truqué de Disney, n'a aucun fondement scientifique. Ce sont des migrations désordonnées qui causent parfois des accidents.
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### 8. **"L’évolution a un objectif final"**
- **Erreur de raisonnement** : Beaucoup croient que l'évolution a un "but" ou une "direction" (souvent, les humains sont perçus comme le sommet de l'évolution). En réalité, l'évolution est un processus sans intention, dicté par des pressions environnementales et des mutations aléatoires.
- **Exemple savoureux** : Croire que les dinosaures ont disparu pour "laisser la place aux mammifères". En fait, leur extinction massive résulte d'une catastrophe (l'impact d'un astéroïde), et les mammifères ont simplement exploité les niches écologiques vacantes.
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Ces incompréhensions montrent souvent une tendance humaine à projeter des intentions ou des objectifs dans des processus naturels. Mais c'est précisément en démystifiant ces idées reçues que l'on peut vraiment apprécier la beauté et la complexité de l'évolution !