Toucher le fond. ...du capitalisme

Discussions et articles de presse relatif à l'économie et à la finance personnelle comme générale.
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Toucher le fond. ...du capitalisme

#1 Message par BulleDog » 04 juil. 2007, 19:48

Les "fonds souverains", nouveaux enfants terribles de la finance
Publié le 29 juin 2007
http://www.lefigaro.fr/debats/20070629. ... nance.html
Vous connaissez les « fonds communs de placement » ; vous vous familiarisez avec les « fonds d'investissement » ; vous découvrez les « fonds spéculatifs ». Mais l'avenir appartient aux « fonds souverains », chargés de faire fructifier une partie des colossales réserves de change des plus riches banques centrales de la planète. S'il est une fois de plus question de centaines de milliards de dollars - le monde n'en manque décidément pas - la stratégie de ces fameux sovereign wealth funds plus que leur taille en tant que telle, va bouleverser les rapports de force entre les pays dit riches, et ceux qui les financent aujourd'hui.
La Chine, qui a surpris son monde le mois dernier en investissant 3 milliards de dollars dans le fonds américain Blackstone, en est une parfaite illustration. L'entité chargée d'investir une « petite » partie - 200 milliards de dollars tout de même - des quelque 1 200 milliards de réserves de changes chinoises n'était pas encore formellement créée que Pékin prenait déjà son ticket en prévision de l'entrée en Bourse de Blackstone. Avec l'objectif de mieux rémunérer une fraction des devises que l'empire du Milieu accumule tous les mois, et qui étaient jusqu'à présent sagement investies en bons du Trésor américain.
Mais, compte tenu de l'arrivée dans ce club de riches de pays comme la Chine, avide de technologie, et compte tenu aussi des sommes en jeu, il est certain que les sovereign wealth funds ne se contenteront pas indéfiniment de tickets minoritaires dans des entreprises cotées. Stephen Jen estime à quelque 12 000 milliards de dollars leur poids cumulé à l'horizon 2015, en pariant que le Japon lui-même, doté des secondes réserves de change mondiales (plus de 900 milliards de dollars) se laissera lui aussi tenter par l'aventure d'un fonds souverain. Après l'immobilier et les clubs de football, le high-tech et tout ce qui est difficile à imiter, et donc prestigieux ou à forte valeur ajoutée, constitue une cible potentielle pour ces nouveaux princes de la finance.
Ceux qui détectent aujourd'hui déjà le retour de réflexes protectionnistes y verront une menace supplémentaire pour la paix des échanges mondiaux. Les autres, un juste rééquilibrage des rapports entre l'ancien et le nouveau monde.


Les fonds d'investissement sur la sellette, par Frédéric Lemaître

LE MONDE | 02.07.07 | 14h28 • Mis à jour le 02.07.07 | 14h40
http://ebolowa.blog.ca/2007/07/03/un_pr ... e~2564913/ faire défiler vers le bas pour voir l'article.
Le premier reproche qui leur est adressé est d'être court-termistes. Ils ne rachèteraient les entreprises que pour les pressurer, notamment en licenciant, puis s'en sépareraient à bon compte dès que le sale boulot a été fait. Ce reproche ne semble pas fondé. Du moins pour l'instant. Certes, les fonds cherchent à accroître la rentabilité des entreprises dans lesquelles ils investissent.
Contrairement aux fonds de pension traditionnels, ils s'impliquent dans la gestion et n'hésitent pas à changer le management si nécessaire. Leur objectif : pouvoir revendre l'entreprise cinq ans plus tard au moins deux fois plus cher. Cela peut passer par des suppressions d'emplois, mais, globalement, les entreprises sous LBO ne semblent pas en supprimer davantage que les autres.
En revanche, il est clair que les fonds ont contribué au primat donné, ces dernières années, au capital sur le travail. Pour ce faire, les gérants ont trouvé un moyen radical : transformer les directions en actionnaires en obligeant le management des entreprises qu'ils rachètent à investir un à deux ans de salaire dans la société et en l'associant financièrement aux performances. Résultat : des cadres supérieurs, déjà très bien payés, deviennent capitalistes et peuvent se retrouver à la tête d'une fortune de plusieurs dizaines de millions d'euros en un temps record.
Faire fortune avec l'argent des uns et le travail des autres : les gérants de fonds auraient-ils trouvé la recette miracle ? Rien n'est moins sûr.

Fonds vautours contre pays pauvres, par Danny Leipziger

LE MONDE | 25.06.07 | 14h17 • Mis à jour le 25.06.07 | 14h17
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 720,0.html et http://www.dannyleipziger.com/documents ... reFund.pdf
La presse a récemment fait ses gros titres sur les activités de certains fonds de gestion d'actifs spécialisés dans le rachat de la dette commerciale des pays les plus pauvres et les plus endettés du monde ; ils poursuivent ces derniers et réclament une partie de leurs actifs auprès des tribunaux des nations riches. Ce sont les fameux fonds vautours.
Les fonds vautours rachètent sur le marché les dettes publiques des pays à faibles revenus pour un prix très bas puis tentent de forcer ces pays débiteurs à régler leurs dettes selon des conditions plus avantageuses. Ils savent que l'Initiative d'allégement de la dette internationale (initiative pays pauvres très endettés) met ces pays en position de payer. En recourant à la justice et en tentant d'y attacher des actifs, ils cherchent à forcer ces PPTE à leur régler leur dette.
Les pays pauvres très endettés font déjà face à d'énormes défis liés à la pauvreté, à la corruption et à des capacités administratives limitées. Ils ne devraient pas avoir à porter les fardeaux et coûts supplémentaires qui leur sont imposés par les fonds vautours.
Dans des pays plus riches, ces échanges de dettes de marchés secondaires augmentent l'efficacité des marchés de crédit. Mais, dans les pays très pauvres, les marchés secondaires liés aux dettes sont inévitablement limités, et donc loin d'être concurrentiels. Les stratégies adoptées par les fonds vautours détournent un allégement de la dette des pays les plus pauvres, qui en ont cependant grand besoin, et ne font que remplir les caisses des plus riches.
Une investigation est nécessaire pour trouver d'autres façons de gérer les fonds vautours. Un examen continu de leurs actions par les gouvernements, les Parlements, les médias et la société pourrait fournir des réponses, mais aussi, et cela est nécessaire, éclairer ce sombre recoin de la finance internationale.


L'année 2007 sera un bon cru pour les OPA

Article paru dans l'édition du 03.07.07.

http://www.lefigaro.fr/actubourse/20070 ... s_opa.html
Grâce à l'activisme des fonds d'investissement, les opérations financières enregistrent déjà un record au premier semestre.
AUCUN NUAGE à l'horizon dans le monde des affaires. Bien au contraire, 2007 place la barre encore plus haut en matière de fusion-acquisition d'entreprises. Selon le cabinet Thomson Financial, plus de 20 000 opérations ont été lancées au premier semestre dans le monde entier, totalisant un montant de 2 655 milliards de dollars. Soit 60 % de plus que le record atteint en 2006. L'Europe y contribue pour moitié.
Les banquiers d'affaires profitent à plein de ce mouvement. Les fonds d'investissement leur rapportent aujourd'hui plus, en termes d'honoraires, que les industriels.
vaut meiux ne pas être salarié d'une boîte ciblée par une OPA .... surtout si on a 25 ans de crédit sur le dos.
Modifié en dernier par BulleDog le 01 sept. 2007, 21:01, modifié 3 fois.
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#2 Message par BulleDog » 07 juil. 2007, 13:08

Libéralisme : débat sur les fantasmes français

http://www.lefigaro.fr/economie/2007061 ... ncais.html
Les Français se méfient surtout des décisions décentralisées. Leur culture est celle d'une société de petits propriétaires, de petits paysans, de boutiquiers. Ils ont donc une attitude singulière face à la concurrence. Lorsqu'on leur demande s'ils pensent que la concurrence est une bonne chose, ils n'en sont pas convaincus. Cette attitude est très atypique. Le rejet des marchés est très net et quasi unanime en France. Même les économistes les dénoncent comme « court-termistes », disent qu'ils sont les ennemis de la stratégie industrielle à long terme, qu'ils menacent les entreprises.
Il est aussi de placer le capital là où il est le plus rentable. Il est le plus rentable là où on en a le plus besoin.

les patrons se réfugient trop souvent derrière l'argument des marchés financiers, mais eux n'imposent rien. L'argument du marché international est aussi confortable pour justifier des rémunérations élevées.
Dans les échanges mondiaux, dans les marchés, il y a des perdants et des gagnants. S'il y a plus de perdants que de gagnants, cela crée des problèmes. Tant qu'il y a en France plus de gens qui ne profitent pas du capitalisme financier que de gens qui en bénéficient, c'est normal qu'il soit mal accepté. C'est la même chose avec le progrès technique ou les échanges mondiaux. Dans ce dernier cas, les gens et les régions qui perdent leurs emplois à cause de la mondialisation sont très identifiés, alors que les gains sont très répartis et très diffus.
Dans les perspectives économiques mondiales d'avril 2007 du FMI, il y a un chapitre sur la mondialisation et l'emploi qui montre que plus on s'ouvre, plus les salaires baissent dans les pays riches.
On a l'impression que le partage de la valeur ajoutée explose en faveur du capital au sens large. En fait, si on regarde la part des salaires totaux dans la valeur ajoutée, on constate qu'elle est stable depuis dix ans. Mais si on cesse de raisonner comme un macroéconomiste et que l'on ne regarde que le salaire net, ce que les gens voient en bas de leur fiche de paie, en enlevant ce qu'on appelle le salaire différé (c'est-à-dire la protection sociale, les indemnités chômage...), on constate que sa part dans la valeur ajoutée a beaucoup baissé. Quant aux profits, ils sont aussi stables globalement par rapport à la valeur ajoutée, mais la part qui va aux actionnaires a beaucoup augmenté. Au final, on voit que la fiche de paie ne progresse pas beaucoup, mais que les dividendes explosent.
Ce que l'on constate, c'est surtout que les gens sont davantage payés sous forme de protection sociale et moins sous forme de salaire réel. On peut se demander si c'est souhaitable et si notre système est suffisamment efficace. Du côté des profits, on voit que la part des dividendes a augmenté au détriment de celle des créanciers. Ceux qui ont des Codevi ou des livrets A, ceux qui achètent des obligations, sont moins rémunérés. Cela pénalise beaucoup les épargnants populaires. Surtout dans un pays où les fonds de pension et la retraite par capitalisation n'existent pas. C'est en partie pour cela que je plaide pour l'introduction d'une part de capitalisation dans le système de retraite français !

Tout est dit ....
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Accroître les inégalités ???

#3 Message par BulleDog » 07 juil. 2007, 13:15

Audit de la France
Cinq prix Nobel d'économie américains jugent sévèrement la France

Document en PDF :
http://e.rycks.com/public/documents/200 ... france.pdf
La France possède des atouts face à la mondialisation, notamment une forte productivité, mais elle doit laisser respirer son économie et redonner le goût au travail, recommandent cinq prix Nobel d'économie américains.
"Quand les jeunes quittent leur pays pour aller s'installer à Londres, Dublin, ou dans la Silicon Valley, il y a lieu de s'inquiéter", prévient ce professeur de 73 ans à l'université Columbia de New York, reconnu pour ses travaux sur la croissance économique.
"Le nombre d'heures de travail en moyenne n'a guère évolué", constate l'ancien conseiller de John Kennedy. L'impact des 35 heures "a donc été minime".
Face à la mondialisation, "la France a sans doute plus à gagner qu'à perdre", rassure-t-il, en préconisant des "réformes progressives" plutôt qu'une thérapie de choc.
Pour Gary Becker, prix Nobel 1992, le taux de croissance de l'économie française "n'est pas assez élevé" car le pays "ne s'est pas suffisamment réformé" et reste handicapé par "un marché du travail pas assez flexible".
Pour ce libéral bon teint issu de l'école de Chicago et connu pour ses travaux sur le "capital humain", "les entreprises devraient notamment avoir davantage de marge de manoeuvre pour licencier les employés qui ne leur conviennent pas". De même, "le salaire minimum, que certains candidats à la présidentielle veulent augmenter, est au contraire trop élevé".
Constat sévère aussi que celui dressé par Paul Samuelson, prix Nobel 1970, pour qui "la France fait partie des pays européens au modèle le moins efficace" car "elle n'a pas su s'adapter aux nouvelles réalités de l'économie mondiale".
"Les Français aujourd'hui devraient tolérer la remise en question de certains privilèges et accepter que leur société soit davantage inégalitaire", lance ce chef de file de la "synthèse néoclassique", qui se dit politiquement au centre.
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#4 Message par BulleDog » 08 juil. 2007, 02:39

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#5 Message par mat49 » 08 juil. 2007, 10:11

"Les Français aujourd'hui devraient tolérer la remise en question de certains privilèges et accepter que leur société soit davantage inégalitaire", lance ce chef de file de la "synthèse néoclassique", qui se dit politiquement au centre.
Charité bien ordonnée commence par soi même :mrgreen:
Si, pour le prix de mon enrichissement je dois penser à me payer un porte flingue pour assurer ma sécurité: non merci.

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Re: Accroître les inégalités ???

#6 Message par Pi-r2 » 08 juil. 2007, 11:42

BulleDog a écrit :"Le nombre d'heures de travail en moyenne n'a guère évolué", constate l'ancien conseiller de John Kennedy. L'impact des 35 heures "a donc été minime".
J'adore celle là, avec ce qu'on nous a gonflé sur cette mesure, finalement, ça n'a rien changé...
BulleDog a écrit : "Les Français aujourd'hui devraient tolérer la remise en question de certains privilèges et accepter que leur société soit davantage inégalitaire"
tiens c'est drôle, j'aurais dit que supprimer les privilèges c'était la rendre plus égalitaire...
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
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#7 Message par BulleDog » 08 juil. 2007, 12:41

Pour que les riches s'enrichissent, il faut appauvrir le reste de la population.

C'est seulement lorsque le différentiel entre riches et pauvres est important qu'ils maximisent leurs rentes.
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#8 Message par Pi-r2 » 08 juil. 2007, 13:04

BulleDog a écrit :Pour que les riches s'enrichissent, il faut appauvrir le reste de la population
Ce n'est vrai que lorqu'on donne au mots riche/pauvre une valeur relative. Il est posible d'enrichir tout le monde en absolu.
Les bonnes idées triomphent toujours. D'ailleurs c'est à cela qu'on reconnait qu'elles étaient bonnes.
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Interrogations sur le capitalisme

#9 Message par BulleDog » 08 juil. 2007, 17:48

D'ailleurs les grands de ce monde s'intérrogent sur le capitalisme actuel :

Grands patrons et économistes passent le capitalisme au crible

http://www.argentparinternet.com/articl ... _au_crible
Grands patrons et économistes ont passé le capitalisme au crible vendredi et samedi, s'en prenant autant aux institutions internationales qu'aux effets pervers de la mondialisation, lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
"On ne voit pas les pilotes qu'il y a dans l'avion où nous sommes" face aux enjeux climatiques, à la raréfaction des richesses naturelles et à "l'accroissement intolérable des inégalités entre Nord et Sud", s'est désolé le patron du groupe bancaire franco-belge Dexia, Axel Miller, en dénonçant le "veau d'or du capitalisme".
Pour l'économiste Michel Aglietta, "l'inégalité est l'essence" du capitalisme, mais l'affaiblissement des institutions financières, combinée à une "pénétration fulgurante de la Chine en Afrique", peut atténuer la "dépendance" des pays sous-développés aux pays occidentaux.
M. Phelps a suggéré de mesurer le progrès économique non plus par le Produit intérieur brut mais par "ce qui est nécessaire pour une vie heureuse", comme la "richesse personnelle".
L'économiste Patrick Artus a distingué trois formes de capitalisme: la montée en force des fonds d'investissements dans les pays anglo-saxons, la résistance d'un capitalisme familial en Europe et dans les pays émergents, et la puissance du capitalisme d'Etat en Chine et en Russie. "On ne sait pas qui va gagner", a-t-il conclu.
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#10 Message par BulleDog » 10 juil. 2007, 16:32

Les économistes s'inquiètent d'une "croissance molle" de l'industrie française

http://www.lesechos.fr/info/france/300185628.htm

Aujourd'hui, les économistes ne paraissent pas rassurés par cette légère reprise de l'activité industrielle en mai. Ils rappellent que la production industrielle avait baissé de 1% en avril. "Du coup, l'acquis de croissance pour le deuxième trimestre est toujours négatif à -0,2%. Sur un an, la baisse est de 0,3% ", fait observer Nicolas Bouzou d'Asteres, qui conclut que "la France est peut-être en train de subir une récession industrielle". Même pessimisme chez Alexander Law de Xerfi et Marc Touati d'ACDE, pour qui la "croissance molle" est "de retour" en France
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Le match des capitalismes

#11 Message par BulleDog » 04 août 2007, 18:39

Le match des capitalismes

http://nouveleconomiste.fr/1396.pdf

Un monde plat. La prophétie de Friedman prévoyant une planète unidimensionnelle et nivelée par la mondialisation aurait-elle déjà vécu ?
Un système si pluriel
Avant d’en cerner les insuffisances et les manques, tous sont parvenus à un quasi-consensus : le capitalisme est actuellement formidablement pluriel : les particularités culturelles, géographiques, sociologiques des pays ou continents provoquent non seulement des résistances mais creusent les différences. Bref, comme le note Patrick A. Hall, professeur à Harvard, “l’internationalisation des capitaux est modulée par la diversité des relations salariales qui exercent des pressions différentes sur le capitalisme”.
Indiscutablement ; une forme de capitalisme est devenue dominante : “l’anglo-saxon” ou financier : le capital des entreprises est détenu majoritairement par des institutionnels et celles ci-sont fortement “actionnaires oriented”
Il contraste par son fonctionnement et même ses structures avec d’autres modèles comme les capitalismes familiaux, étatiques, ou européens continentaux et japonais qui font une place plus généreuse aux différents partenaires – salariés/syndicats, sous-traitants, clients, banquiers : les “stakeholders” sont privilégiés et non plus les seuls “shareholders”. Mais en Chine, au Brésil ou en Russie par exemple, ce sont les entreprises publiques ou mixtes qui impriment à l’économie une forte intervention de l’Etat.
Moteur de croissance, le capitalisme est en fait une boîte à outils adaptable qui s’affranchit de tout dogme et idéologie. Le capitalisme est tout autant un modèle qu’une expérience.
Seuls critères : les performances et l’efficacité.
“Tout le monde cherche comment favoriser le développement du capitalisme occidental : on en est encore aux balbutiements. Mais on voit bien les trois piliers indispensables à la création du dialogue : l’Etat, le monde des affaires et les ONG représentant la société civile.” Trois acteurs mis à contribution pour créer un environnement stable. Chacun dans son rôle.
Le choix des armes est déjà fort bien connu : “la finance sera le champ de la confrontation des politiques de puissance. La constitution de centres financiers pour capter la valeur en administre déjà la preuve.”
Modifié en dernier par BulleDog le 23 août 2007, 02:19, modifié 1 fois.
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La fin du capitalisme sans capitaux ?

#12 Message par BulleDog » 04 août 2007, 18:46

La fin du capitalisme sans capitaux ?

http://www.nouveleconomiste.fr/1396/139 ... rutus.html

Pas assez de capitalisme
Mais si le capitalisme est enfin dans les têtes, il ne s’est pas encore tout à fait incarné dans le capitalisme réel – celui des capitaux, des actionnaires, des capitalistes. Le nombre des actionnaires français stagne. L’Etat continue de se retirer. Ce sont les investisseurs étrangers qui ont tiré parti de la bonne santé éclatante de notre Bourse. Les fonds de pension font la loi. Nous sommes le pays où la part du capital des grandes entreprises détenue par des capitaux étrangers est la plus élevée. Le problème de la croissance lente, du chômage de masse, des délocalisations sauvages, ce n’est pas qu’il y ait trop de capitalisme, de libéralisme, de globalisation, c’est qu’il n’y en a pas assez.
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Yankev

#13 Message par Yankev » 04 août 2007, 19:33

BulleDog a écrit :Pour que les riches s'enrichissent, il faut appauvrir le reste de la population.

C'est seulement lorsque le différentiel entre riches et pauvres est important qu'ils maximisent leurs rentes.
Tiens, un petit retour par la case "Second Empire"? (mais ne touchez pas 20 000 francs)

Après tout, on peut faire gober n'importe quoi à la masse. Il suffit de bien la traiter au préalable.

A+ Yankev

PS: Bravo pour le post.

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N'ayons pas la phobie de la finance

#14 Message par BulleDog » 06 août 2007, 16:01

N'ayons pas la phobie de la finance
Les echos.fr
06/08/07
http://www.patrimoinorama.com/index.php ... &Itemid=30
La finance fait de plus en plus peur. On retrouve partout la même méfiance à l'égard de gens très bien payés qui travaillent derrière l'écran d'un ordinateur en faisant quelque chose qui ne ressemble pas à un travail productif. Les bureaucrates gagnent plus que les producteurs, les spéculateurs davantage que les dirigeants, les traders davantage que les entrepreneurs, les arbitragistes davantage que les investisseurs, les malins davantage que les besogneux, et, par-dessus tout, les marchés financiers sont plus puissants que les Etats. Le sens commun laisse à penser que cette situation est injuste.
Régulons les marchés financiers de telle manière que les intervenants extérieurs ne soient pas plumés. Mais n'ayons pas la phobie de la finance !
Modifié en dernier par BulleDog le 23 août 2007, 01:37, modifié 1 fois.
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Les limites de la spécialisation

#15 Message par BulleDog » 11 août 2007, 17:29

Les limites de la spécialisation

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4609445.htm
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Le capitalisme peut-il être moral

#16 Message par BulleDog » 11 août 2007, 17:31

HENRI GUAINO
Le capitalisme peut-il être moral http://www.lesechos.fr/info/analyses/4537051.htm puis http://www.ipao.net/Sites/62/pages/3new ... rs2007.pdf
On a longtemps considéré à tort que l'économie et la morale n'avaient rien à faire l'une avec l'autre. Puisque le marché - qui est tout le monde et n'est personne - est amoral, l'économie n'avait pas à se préoccuper de la morale. Adam Smith a fait avancer la science économique en montrant que chacun agissant dans son intérêt égoïste contribue à améliorer la situation de tous si la concurrence joue parfaitement son rôle.
A l'heure où, comme l'écrivait il y a quelques mois dans ces colonnes Larry Summers, l'ancien président de Harvard, les classes moyennes américaines elles-mêmes tournent le dos à la mondialisation parce que les inégalités se creusent à leur détriment, tout le monde devrait sentir l'absolue nécessité de revenir au respect de normes moralement acceptables pour toute la société. Au risque sinon que la contestation du capitalisme prenne un tour beaucoup plus radical.
Si la figure de l'entrepreneur qui prend des risques s'efface au profit de celles du spéculateur, du rentier et du gestionnaire dont la rémunération est inversement proportionnelle aux performances, ou encore du tricheur qui fait fortune en trompant tout le monde, alors le capitalisme est en danger parce qu'il est en contradiction avec les valeurs qui le fondent. Non seulement le capitalisme peut être moral mais il doit l'être.
Modifié en dernier par BulleDog le 23 août 2007, 02:14, modifié 2 fois.
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Re: Les limites de la spécialisation

#17 Message par slash33 » 11 août 2007, 17:49

BulleDog a écrit :Les limites de la spécialisation

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4609445.htm
Pas mal. Connais bien la problématique.

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Le capitalisme est-il devenu fou ?

#18 Message par BulleDog » 23 août 2007, 00:13

Le capitalisme est-il devenu fou ?
4 juillet 2007

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1167
Si l’on est d’accord, avec Patrick Artus, pour penser que l’efficacité d’un système économique tient à sa capacité « d’allouer les ressources rares aux bons endroits et aux bons moments, » on est sérieusement en droit de s’interroger sur le bien fondé du système capitaliste. Chefs d’entreprises et économistes, réunis par l’Express, s’inquiètent des dérives mortifères nées de la démesure du pouvoir de la finance sur l’activité économique. La loi d’airain de la production de valeur à court terme pour l’actionnaire a pris le pas sur toutes autres considérations. Combien de temps encore faudra-t-il « s’adapter » à des règles qui deviennent suicidaires ?
Si l’épargnant veut 20% de rentabilité du capital, on va finir par arrêter les projets nécessaires à la croissance de long terme.
D’abord, dans la lutte entre le capital et le salariat, le capital a gagné et impose ses normes à des salariés faibles, mal défendus par des syndicats sans réel pouvoir.
Depuis 1947, la part des dividendes dans le revenu national, aussi bien aux Etats-Unis qu’en France, a quadruplé : la rémunération des actions augmente à peu près deux fois plus vite que le taux de croissance. Enfin, l’instrument même de l’investissement à long terme - l’action - est devenu le support très liquide de spéculations à très court terme de la sphère financière.
Une partie de l’actuelle pénurie d’hydrocarbures provient de ce que ces entreprises, pressées par leurs actionnaires, n’ont pas fait l’usage le plus efficace de leurs moyens.
Le manager n’est plus que le servant zélé de l’actionnaire sur lequel ses intérêts sont alignés.
Telle est la source de l’alignement de l’intérêt des dirigeants sur celui des actionnaires au travers des stock-options. Le problème est qu’ils se sont mis à n’écouter que leur propre intérêt en créant un gonflement artificiel de la valeur de leurs actions. Aujourd’hui, d’autres techniques d’alignement des intérêts sont recherchées.
Rappelons que c’est le développement des outils de retraite, rendu nécessaire par le vieillissement de la population, qui a permis l’émergence de cette formidable industrie financière et des fameux fonds de pension.
L’argent des retraités de demain va de fait dans les actifs les moins efficaces pour préparer l’avenir, l’immobilier et les déficits publics, et de moins en moins dans le financement des entreprises.
Oui, c’est la contradiction même du marché financier actuel : on finance des retraites avec des actionnaires qui détiennent leurs actions pendant une durée moyenne de sept mois !
Lorsque vous êtes dirigeant et que vous possédez de gros paquets d’actions de votre entreprise, vous ne pouvez qu’être tenté d’embellir ses comptes. Nous retrouvons là la pression financière qui peut encourager la dissimulation.
Toutes les nouvelles règles comptables conduisent, de façon aberrante, à ne juger les comptes que sur le court terme.
Il faut ensuite supprimer les stock-options et les distributions d’actions gratuites pour déconnecter la rémunération des patrons et des cadres supérieurs de tout élément boursier.
Cela suffira-t-il à changer l’esprit dans lequel fonctionne le système ? Je n’en suis pas sûr, car je pense que les mœurs économiques et financières du monde anglo-saxon ont gagné la partie.
Je suis frappé par le fait que, dans le monde de l’entreprise, la notion de contrat est partout : avec les fournisseurs, les clients, les banquiers, les salariés, mais elle n’existe pas avec les grands actionnaires.
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Okashi

#19 Message par Okashi » 23 août 2007, 12:32

BulleDog a écrit :Pour que les riches s'enrichissent, il faut appauvrir le reste de la population.
Appauvrir?
Tu veut dire augmenter la part de gens au smic?

Bon ben si c'est que ça, c'est pas si dramatique, non? :P

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#20 Message par BulleDog » 23 août 2007, 17:22

Okashi a écrit :
BulleDog a écrit :Pour que les riches s'enrichissent, il faut appauvrir le reste de la population.
Appauvrir?
Tu veut dire augmenter la part de gens au smic? Bon ben si c'est que ça, c'est pas si dramatique, non? :P
Si l'économie de la rente est dramatique car elle affaiblit un pays entier.
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Le capitalisme, de bulle en bulle

#21 Message par BulleDog » 01 sept. 2007, 21:00

Le capitalisme, de bulle en bulle
Le monde.fr
01/09/07

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 669,0.html
La crise financière de cet été s'inscrit dans une longue liste de crises depuis la Thaïlande en 1997 jusqu'à la chute des valeurs Internet en Bourse en 2001. Le capitalisme est-il condamné à l'instabilité permanente ?
Y a-t-il une autre solution ?

Il faudrait que des investisseurs de long terme prennent leurs responsabilités et établissent un rapport de force en leur faveur avec les sociétés de gestion et avec les hedge funds (fonds spéculatifs). En exerçant un monitoring ferme, ils réguleraient les marchés financiers et rendraient la finance moins instable. Je crois qu'une modification profonde des principes de gestion de la finance est l'étape aujourd'hui nécessaire dans la globalisation.
Il faudrait que des investisseurs, avec une vision de long terme, disent : "Stop, les prix ont perdu tout rapport avec les valeurs fondamentales", et revendent alors que les prix montent encore. Mais aucun des gestionnaires de fonds ne raisonne ainsi. Tous sont mobilisés sur des profits à trois mois et leurs rémunérations au bonus les poussent simultanément dans le même sens. Les banques se sont converties, elles aussi, à évaluer leurs risques en se référant soit aux agences de notations, soit à des modèles internes, mais de toute façon calés sur les valeurs de marché. Résultat : pas de mécanisme stabilisateur. C'est l'organisation même de la finance moderne qui cause les bulles successives.
Jusqu'au krach ?
Forcément. A un moment ou à un autre, quand les prix ont atteint des valeurs très éloignées des niveaux fondamentaux, les opérateurs prennent conscience qu'ils sont sortis de la réalité. Ils le font sous un prétexte quelconque, imprévisible mais soudain, et ils vendent tous ensemble. C'est la panique.
Cette nouvelle finance est le premier des grands changements du capitalisme que vous décrivez dans votre livre Désordres dans le capitalisme mondial. Un autre de ces changements est la suprématie de l'actionnaire.
Cette nouvelle finance est le premier des grands changements du capitalisme que vous décrivez dans votre livre Désordres dans le capitalisme mondial. Un autre de ces changements est la suprématie de l'actionnaire.

Les deux sont liés. C'est la valeur actionnariale, la victoire de l'actionnaire sur le manager, qui exige des rendements financiers très élevés.
Le dividende ou la valeur en Bourse était la dernière roue du carrosse. Aujourd'hui, le ROE (Return on Equity) est la norme fondamentale généralisée.
C'est cela qui concourt à fabriquer des bulles : d'un côté, la disparition durable de l'inflation a réduit l'aversion pour le risque ; de l'autre, les nouveaux produits financiers et les nouvelles institutions financières, comme les hedge funds, permettent de disséminer les risques. Dans les systèmes financiers réglementés, les crédits bancaires étaient bornés et les banques centrales restrictives. Aujourd'hui, l'inflation est basse, le crédit coule à flots et les bulles de prix d'actifs se succèdent.
1989 : Après la chute du mur de Berlin
Après la chute du mur de Berlin en 1989, l'idée d'un capitalisme dominé par l'Occident prévalait. La mondialisation était vue comme une projection du capitalisme occidental. Les pays développés exportaient leurs capitaux dans les économies émergentes et les sommaient de s'ouvrir, de se libéraliser et de mener des politiques conformes aux intérêts des investisseurs : rigueur budgétaire et lutte contre l'inflation.
Le libéralisme était le modèle unique, il s'imposait sous le nom du "consensus de Washington".

Endettés en dollars, les pays d'Asie ont pris conscience à ce moment-là que leur développement restait entièrement dépendant des pays développés. Ils ont réorienté leurs politiques du tout au tout. Pour ne plus être importateurs de capitaux, ils axent leurs économies sur l'exportation et, pour assurer leur compétitivité, déprécient leurs monnaies. Ces pays mettent un coup de frein à la demande interne et deviennent excédentaires. Ils remboursent leurs dettes et gagnent leur indépendance face au FMI et à ses exigences. Ils entraînent deux conséquences à l'échelle mondiale : une inversion des mouvements de capitaux et une pression immense sur les prix des produits et sur les salaires.
L'Asie s'est affirmée sur un modèle différent du modèle américain ?

Cette autonomie politique gagnée s'observe aussi sur le coeur même du capitalisme : l'entreprise. Le modèle anglo-saxon se diffuse en Europe continentale.
La France abandonne les "noyaux durs" d'actionnaires stables et l'Allemagne rompt le lien entre la banque et l'industrie ; aujourd'hui, le CAC 40 est détenu à majorité par des capitaux étrangers. En Asie, à l'inverse, un capitalisme d'Etat, à l'asiatique, se renforce.
Et que devient l'Europe ?

Le monde est polarisé par la relation entre les Etats-Unis et le groupe des pays émergents, dont la Chine. Cette relation est faite de collusion tacite et de rivalité latente à cause de l'inversion des mouvements de capitaux et de la dette américaine. Le besoin d'un rééquilibrage ordonné se fera sentir tôt ou tard : aux Etats-Unis, un relèvement du taux d'épargne et, en Asie, un réajustement des taux de change et un accroissement des demandes internes.
En Europe, l'erreur est de séparer les politiques macro des politiques micro. Il est urgent de les connecter pour définir des dynamismes industriels et soutenir les innovations par des politiques de croissance.
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Le capitalisme cognitif

#22 Message par BulleDog » 11 sept. 2007, 12:02

Le capitalisme cognitif
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28839
Le Capitalisme cognitif, la nouvelle grande transformation, Yann Moulier-Boutang, Editions Amsterdam
Il faut dire que, pour tous ceux qui en sont restés à l’ère industrielle, du fordisme et de la "valeur-travail", il est bien difficile de comprendre la logique de cette "nouvelle économie" si déroutante, en réduisant l’analyse à déclarer ce capitalisme "financier", ce qui est une tautologie !
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La fin du marché ?

#23 Message par BulleDog » 15 sept. 2007, 16:54

CONJONCTURE ECONOMIQUE -

JEAN-MARC VITTORI
La fin du marché ?
[ 14/09/07 ]
Normalement, le capitalisme contemporain a un outil formidable pour dissiper le brouillard aujourd'hui tenace : le marché. En ajustant en permanence l'offre et la demande, ce mécanisme donne une information capitale qu'est un prix connu de tous. Il est censé fonctionner de manière particulièrement efficace dans la finance, toujours donnée en exemple par les manuels d'économie. Chaque jour que Dieu fait et que les autorités déclarent ouvré, les actions de chaque entreprise cotée ont un prix. Il en va de même pour les obligations, les monnaies, les matières premières, parfois depuis des décennies. Tout cela reste vrai... sauf que la finance se passe de plus en plus souvent du marché.
Cet effacement du marché par les acteurs financiers, qui se produit paradoxalement au moment où les normes comptables exigent un recours accru aux prix... de marché, peut déboucher sur une interprétation qui peut paraître provocante à certains. Le marché ne serait pas le pilier de notre avenir économique.
Le marché était évidemment un outil essentiel à l'époque de la production de masse. Il fonctionne à merveille quand il y a une offre abondante et homogène. Mais, dans la finance comme ailleurs, ses avantages sont moins évidents à l'ère de l'éclatement de l'offre, de l'hypersegmentation des clientèles, de la production sur mesure (« customization »).
En équilibrant l'offre et la demande, il détermine toujours un prix, sauf événement rarissime (krach boursier, 11 septembre). Sans cette information vitale qui manque cruellement aujourd'hui sur ce qu'on appelle encore les « marchés » financiers, c'est le brouillard.
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#24 Message par slash33 » 06 nov. 2007, 17:16

Les fonds souverains bientôt rois de l'investissement mondial
L'arrivée de ces réserves de liquidités sur les marchés occidentaux pourrait provoquer, structurellement, une appréciation de 5 à 10% du prix des actions. Mais l'étude du CM-CIC voit plus loin. Quelle sera l'attitude de ces fonds à long terme ? Pourquoi se contenteraient-ils d'un simple ticket minoritaire dans le capital des sociétés ? Les réponses à ces questions pourraient conduire à redessiner le paysage de la finance mondiale.

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#25 Message par lenouch » 06 nov. 2007, 17:48

C'est comme les trous noirs dans l'univers :

l'étoile grossit ... grossit ... grossit en gobant tout ce qui passe autour d'elle ("l'argent appelle l'argent" est à la finance, ce que la théorie de Newton est à la physique)...

... et finit par s'effondrer sur elle-même, écrasée par son propre poids : tout ce qui avait été englouti par l'étoile est définitivement perdu.
Les libéraux aiment le travail ...
... surtout celui des autres

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Inventer une nouvelle forme de capitalisme

#26 Message par BulleDog » 19 nov. 2007, 00:17

GÉRARD LAFAY
Inventer une nouvelle forme de capitalisme

Vendredi 16 novembre 2007

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4649368.htm
Se conjuguant avec l'émiettement du syndicalisme, la faiblesse du capitalisme français place notre pays dans une impasse. D'un côté, la présence des capitaux étrangers est excessive, les entreprises du CAC 40 étant possédées pour moitié par les fonds de pension anglo-saxons, et la finance internationale s'efforçant de nous soumettre à ses exigences. De l'autre, en dépit de multiples lois, la participation des salariés ne parvient pas à faire un contrepoids suffisant. L'erreur est d'avoir voulu assimiler l'entreprise à une collectivité politique. Or elle doit d'abord satisfaire le marché, cependant que la majorité des salariés n'est pas prête à risquer toutes ses économies dans sa propre entreprise.

Il sera ainsi possible de construire, sur le socle des fonds de pension par métiers, une forme française et originale de capitalisme. En étant représenté dans deux types d'instance, celle de la négociation et celle de la participation, le salarié-actionnaire pourra les réconcilier dans une saine conception de l'économie, assurant de façon concomitante le progrès économique et le progrès social. Une forme française de capitalisme pourra ainsi trouver sa voie.
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sergio69
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#27 Message par sergio69 » 19 nov. 2007, 09:23

lenouch a écrit :C'est comme les trous noirs dans l'univers :

l'étoile grossit ... grossit ... grossit en gobant tout ce qui passe autour d'elle ("l'argent appelle l'argent" est à la finance, ce que la théorie de Newton est à la physique)...

... et finit par s'effondrer sur elle-même, écrasée par son propre poids : tout ce qui avait été englouti par l'étoile est définitivement perdu.
Oui, mais la notion de trou noir est une notion issue de la relaitivité. L'économie libérale se voit en loi absolue, pas en loi relative.
Donc le trou noir n'est pas "possible"...

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Le méchant marché mondial,

#28 Message par BulleDog » 05 janv. 2008, 17:33

Le méchant marché mondial, par Annie Kahn
LE MONDE | 04.01.08 | 13h49

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 996,0.html
Les Français ne sont pas les seuls à redouter les méfaits du "grand méchant marché", expression chère à Augustin Landier et David Thesmar, auteurs d'un livre ayant cette expression pour titre. Selon un sondage mondial réalisé par Ipsos auprès de 22 000 "citoyens engagés" de 22 pays et publié le 2 janvier, les trois quarts d'entre eux estiment que les grandes entreprises influencent trop leurs gouvernements respectifs.
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Re: Toucher le fond. ...du capitalisme

#29 Message par BulleDog » 06 janv. 2008, 17:34

La crise des liquidités qui a réduit les achats en LBO, a favorisé d'autres comportements.

La crise financière relance l'activisme des fonds
LE MONDE | 27.12.07 | 14h37 • Mis à jour le 27.12.07 | 14h37

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 669,0.html
Ces financiers, qui appartiennent la plupart du temps à la catégorie des fonds spéculatifs (hedge funds) cherchent, en rachetant une part minime du capital d'une société cotée (souvent moins de 10 %), à en modifier la stratégie. Pour imposer leurs vues, ils n'hésitent pas à provoquer publiquement la direction du groupe (courrier, déclaration dans la presse...) afin de mobiliser derrière eux d'autres actionnaires. Leur objectif ? Doper rapidement les performances boursières de l'entreprise jugée "endormie", afin de revendre leur part avec une confortable plus-value.
Les patrons d'entreprise ont néanmoins des raisons de trembler. Pour M. Bokobza, les grandes capitalisations seront en 2008 les cibles privilégiées d'activistes. Et la France, jusqu'ici relativement épargnée, n'a, selon M. Ayache, "plus de raison d'être protégée".
L'activisme, s'il est trop conflictuel, peut toutefois pécher par son manque d'efficacité. Et selon M. Artus, à long terme, la rentabilité de ce "modèle d'arrogance" n'est pas démontrée.
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L'essor des fonds souverains

#30 Message par BulleDog » 18 janv. 2008, 13:38

L'essor des fonds souverains inquiète l'économie mondiale
LE MONDE ECONOMIE | 17.01.08 | 17h32 • Mis à jour le 17.01.08 | 17h32

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 048,0.html
Il ne faut ni faire de l'angélisme ni tomber dans la paranoïa. Les stratégies de ces nouveaux intervenants ne sont pas clairement affichées.

Investissements
Fonds souverains Prédateurs ou sauveurs ?
LE MONDE | 16.01.08 | 15h24 • Mis à jour le 16.01.08 | 15h24

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 994,0.html

A quoi sert leur argent ? Aux Emirats arabes unis, où le revenu par habitant dépasse 41 700 dollars, "on sait que la richesse ne durera pas", confie Ashraf Hambi Fouad, chez Mubadàla à Abu Dhabi. Les fonds préparent ainsi activement l'après-pétrole, faisant fructifier la manne pour la faire durer. Ils visent aussi à diversifier les sources de revenus et à développer l'industrie locale. CIC, le fonds de Pékin, devrait ainsi consacrer les deux tiers de ses 200 milliards de dollars au financement d'entreprises chinoises.
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La nouvelle éthique du capitalisme

#31 Message par BulleDog » 27 août 2008, 12:40

SOPHIE DE MENTHON
La nouvelle éthique du capitalisme
[ 27/08/08 ]
http://www.lesechos.fr/info/analyses/47 ... alisme.htm
Les Echos.Fr
Les tenants du marché salvateur doivent aller jusqu'au bout de leur conviction : le marché c'est eux ! C'est donc à eux, et non aux lois, d'imposer une remise en question de certaines pratiques. On peut et on doit s'enrichir sans faire preuve de goinfrerie et en prenant en considération ceux qui participent à la croissance, ceux qui prennent des risques, ceux qui entreprennent vraiment, ceux qui constituent l'environnement humain... alors là, oui, nous prendrons le chemin de la nouvelle éthique du capitalisme en voyant Grand, au sens noble du terme.
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