Polémique sur la remontée des taux

Débats sur le thème de l'immobilier, anecdotes et annonces
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Polémique sur la remontée des taux

#1 Message par BulleDog » 10 juil. 2007, 19:16

Une polémique existe en ce moment sur l'impact de la remontée des taux longs sur les prix de l'immobilier.

Certains journaleux affirment que cela va ralentir la hausse et d'autres que les prix de l'immobilier vont plonger sous l'effet de la réduction de capacité d'achat.

Qu'en est il exactement ?

Les taux comme variable d'ajustement :

Par le passé, 1974, 1983 et 1991, les remontées de taux sont venues effectivement casser la demande et ramener les prix de l'immobilier à hauteur de niveau de départ dans le cycle.

En 1974, les taux longs sont violemment remonté vers les 14% suite au premier choc pétrolier et cette remontée a été suivi d'effet au niveau des salaires ce qui a contribué ensuite à une crise économique puis croissance faible et à une hyperinflation des prix.
L'immobilier a suivi l'inflation en sens inverse.

En 1983 les taux longs sont remontés encore plus fort à 17% suite au deuxième choc pétrolier.
Par contre les salaires n'avaient suivi que pour quelques catégories d'employés (banque, informatique, etc...).
Le marché immobilier parisien qui était sur une belle bulle suite aux travaux de la Défense a éclaté de façon très brutale.

Dans le même temps, les constructeurs n'ayant pas prévu ces chocs violents continuaient à construire sans présumer de ce qui allait arriver sur l'économie.

En 1991, les taux n'ont pris que 2,5 points en un an.
Mais la crise économique, une purge phénoménale avec ses plans de licenciement préventifs contagieux a complètement détruit le marché à Paris et en PACA.
Le traumatisme a été violent et la baisse des prix de l'immobilier aussi.

Aujourd'hui que constate-t-on ?

On assite depuis novembre 2005 à une remontée quasi linéaire des taux à coup de 0,25 point régulièrement tous les 3 mois ce qui donne une moyenne de 1 pt par an suivant un modèle inflationniste déjà cité sur ce forum.

Le prix du pétrole continue son augmentation à plus de 70 dollars le baril à New York.
Le prix du pétrole va se retrouver dans le coût énergétique de fabrication et de transport ce qui va impacter le prix des produits et des services au final.

Pour éviter un accroissement des crédits de compensation et des hausses de salaires, la BCE continue sa politique de relèvement.
La BCE a un autre objectif avoué : Limiter l'inflation des crédits immobiliers et des prix immobiliers.

L'impact sur les taux bancaires est le suivant :

Pour un emprunt de 100000 euro :
Fin 2005, les taux de crédit bancaires à 15 ans étaient minimum à 2,95%.
A ce jour les taux de crédit bancaires à 15 ans sont à 4,25%.

Hors plus personne n'emprunte sur 15 ans aujourd'hui donc ce sont des valeurs minimales.

Conséquence :

Mi-2006, Nexity a calculé aux prix de l'époque qu’avec des taux bancaires à 15 ans à 5%, ils perdraient 1% de la clientèle.

Avec des taux bancaires à 5,5% ils perdraient 10% de clientèle.

Avec des taux bancaires à 6% ils perdraient 30% de clientèle.

A partir de 5,5% pour le 15 ans on aurait ce que j'appelle une baisse structurelle.

Depuis, les prix ont prix 6% en moyenne en France en un an.
Les salaires ont été augmentés de 2,4 % en moyenne.
Les revenus autres (Boursiers, rentes) ont été augmentés de 11%.

Conclusion :

A partir de là et compte-tenu de l'allongement de la durée des prêts à 21 ans et de la vitesse d'augmentation des taux depuis 3 mois vous pouvez en déduire le point de saturation du marché.

Post-scriptum :

1. Une remontée ultra-violente des taux comme en 1974 et en 1983 de quelques points aurait pour effet irréversible de toucher l'économie et la croissance ce qui aboutirait à une crise.
On aurait alors une baisse conjoncturelle. La plus forte et la plus brutale à priori.
En retour la réduction de capacité d'emprunt retournerait irrémédiablement le marché immobilier qui à son tour impacterait négativement l'économie en favorisant l'épargne et réduisant la consommation.

2. Une remontée lente et maîtrisée des taux comme le fait actuellement la BCE a pour but d'éviter une récession à toute l'Europe.
La BCE veut également éviter tout choc économique et psychologique négatif.

Deux éléments sont donc à prendre en compte : L'importance de l'augmentation et la vitesse d'augmentation des taux longs appliqués aux taux pratiqués par les banques.
On comprend que la BCE actuellement marche sur un fil.


Addendum :

Une remontée des taux maîtrisée peut elle amener à une stabilisation des prix ?

Suivant ce que j'ai écrit ici sur l'interventionnisme, oui : L'interventionnisme et le soutien à la demande peuvent-il maintenir le marché immobilier écarté de ses fondamentaux ?

Pour cela il faut deux critères :

- Que l'inflation des prix et de crédit soit maîtrisée, mais les économistes pensent que la BCE a tardé à réagir et qu'elle finira par en payer le prix,

- Que les mesures Sarkozy sur le paquet fiscal soient validées par le sénat et le conseil constitutionnel ce qui n'est pas encore fait,
Ces mesures auraient pour effet de favoriser/soutenir les ménages aux revenus élevés.
30000 à 40000 ménages supplémentaires.
Si ces mesures ne passent pas, il va y avoir un impact retentissant sur les prix.

Dans ce cas et dans ce cas seulement, la remontée maîtrisée et progressive des taux aura eu pour conséquence d'éliminer les ménages les plus tangents de l'accès au crédit et donc à la propriété et de favoriser les ménages à forte capacité d'emprunt et possédant des revenus élevés.
Une sorte de sélection "par l'argent" dans la société de propriétaires.
Les ménages exclus subissant donc l'asservissement locatif.

L'autre conséquence sera le nivellement des prix des logements anciens par rapport aux prix du neuf car l'écart actuel trop faible ne se justifie pas.
Le stock dans l'ancien est largement supérieur à celui du neuf mais constitue à l'heure actuelle 11 mois de transactions ce qui n'est pas excessif.
Le nivellement à la baisse dans l'ancien sera de toute façon limitée à l'accroissement ou du parc par des logements neufs.

Une baisse de 2 à 8% selon les localités est donc à prévoir sur le logement ancien. Pas de quoi fouetter ni épiler un chat.
Ce que j'avais appelé la baisse opportuniste dans mon post "explication d'un retournement immobilier". Voir signature.

Le neuf quant à lui bénéficie toujours de l'ajustement par les promoteurs-constructeurs de l'offre à la demande ce qui constitue la caractéristique du marché de la construction actuel et une résistance aux chocs contrairement à 1974, 1983 et 1991 !

En effet, le marché de la construction actuel est drivé par la demande et non par l'offre comme sur les cycles précédents.
Modifié en dernier par BulleDog le 11 juil. 2007, 06:47, modifié 8 fois.
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Re: Polémique sur la remontée des taux

#2 Message par Romario » 10 juil. 2007, 19:24

BulleDog a écrit :On assite depuis novembre 2005 à une remontée quasi linéaire des taux à coup de 0,25 point régulièrement tous les 3 mois
Les banques n'ayant pas suivi, on assiste à une violente correction haussière ces dernières semaines.
Ce qui, à mon sens, déclenche l'arrivée d'un escadron de pigeons ayant peur de la remontée des taux.
Puis ... le grand saut.
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. (T. Jefferson)

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Re: Polémique sur la remontée des taux

#3 Message par BulleDog » 10 juil. 2007, 19:42

Romario a écrit :
BulleDog a écrit :On assite depuis novembre 2005 à une remontée quasi linéaire des taux à coup de 0,25 point régulièrement tous les 3 mois
Les banques n'ayant pas suivi, on assiste à une violente correction haussière ces dernières semaines.
Ce qui, à mon sens, déclenche l'arrivée d'un escadron de pigeons ayant peur de la remontée des taux.
Puis ... le grand saut.
Ou alors il s'agit d'un déblocage psychologique lié à l'annonce de la déduction des intérêts d'emprunts !!!!
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#4 Message par BulleDog » 10 juil. 2007, 19:46

Ce qui m'a étonné ici c'est qu'une fois passé l'annonce du plan Power 8 par AIRBUS et le mouvement de panique de jan-mai 2006, ici à Toulouse les opportunistes profitent de la baisse légère constatée sur les logements anciens "défiscalisations recyclées".
Le marché du T2 est le plus actif ici.

Alors que je m'attendais à une amplification de la baisse par effet de second tour, c'est l'inverse qui se produit = l'effet d'opportunisme à la baisse, les gens achètent parce que les prix ont baissé légèrement, ils ne veulent pas rater l'occasion.

Il faut dire que la population ici est en accroissement permanent.
Au point de devenir un vrai problème de concentration.
Modifié en dernier par BulleDog le 10 juil. 2007, 20:52, modifié 1 fois.
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#5 Message par krachimmo » 10 juil. 2007, 20:17

Bulledog, je ne demande pas ça de façon agressive mais clairement : tu es baissier ou haussier?
Je souhaite vivement une baisse mais j'avoue que des fois, tes posts me sapent le moral! :?

cotcot

#6 Message par cotcot » 10 juil. 2007, 20:41

krachimmo a écrit :Bulledog, je ne demande pas ça de façon agressive mais clairement : tu es baissier ou haussier?
Je souhaite vivement une baisse mais j'avoue que des fois, tes posts me sapent le moral! :?
Krach, prends ton mal en patience, la baisse n'est pas encore arrivé sur Paris, et elle sera loin d'être conséquente, quand elle pointera son nez.

Acheter, Louer ? Difficile de répondre :-)
Et si c'était une lente baisse qui s'étale sur 10 ans ?

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#7 Message par BulleDog » 10 juil. 2007, 20:48

krachimmo a écrit :Bulledog, je ne demande pas ça de façon agressive mais clairement : tu es baissier ou haussier?
Peu importe ce que je peux croire, de toute façon je n'ai aucun impact sur le marché.

Ce que j'essaie de faire c'est analyser, démonter, décortiquer, comprendre, et projeter mon raisonnement dans le futur avec les hypothèses les plus probables. Et comparer ces projections avec la réalité.

Surtout ce qu'il ne faut pas faire c'est avoir des croyances et prendre ses croyances pour modèles absolus.
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#8 Message par BulleDog » 10 juil. 2007, 21:02

krachimmo a écrit :Je souhaite vivement une baisse mais j'avoue que des fois, tes posts me sapent le moral! :?
Et bien prenez vous en main, déterminez si une baisse est possible et si oui de combien .... Si la réponse est non à quoi bon attendre l'impossible.
Combien de chrétiens sont morts avant d'avoir vu le retour du Christ pourtant promis ?
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#9 Message par cpicchio » 10 juil. 2007, 21:19

BulleDog a écrit :Combien de chrétiens sont morts avant d'avoir vu le retour du Christ pourtant promis ?
Ah bon, il doit revenir ???

krachimmo
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#10 Message par krachimmo » 10 juil. 2007, 21:19

BulleDog a écrit : Et bien prenez vous en main, déterminez si une baisse est possible et si oui de combien .... Si la réponse est non à quoi bon attendre l'impossible.
Combien de chrétiens sont morts avant d'avoir vu le retour du Christ pourtant promis ?
Je ne sais pas si une baisse est possible mais en tous cas elle serait logique au vu de tout un tas d'éléments qu'il est inutile de rappeller.
Mais comme cette baisse ne vient pas, il est normal de s'interroger. Et en cherchant bien, je ne vois plus trop de carburant pour la hausse. Donc ça serait amené à stagner longtemps.

Ne pas attendre l'impossible, donc en gros acheter? C'est non. Surtout que j'attends de voir si la remontée des taux qui va se poursuivre va avoir un impact.

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#11 Message par krachimmo » 10 juil. 2007, 21:21

cotcot a écrit : Krach, prends ton mal en patience, la baisse n'est pas encore arrivé sur Paris, et elle sera loin d'être conséquente, quand elle pointera son nez.

Acheter, Louer ? Difficile de répondre :-)
Et si c'était une lente baisse qui s'étale sur 10 ans ?
Toi tu as décidé de me remonter le moral! :wink:
Remarque en ce moment, je m'en fiche un peu des prix de l'immo. Ce qui ne m'empêche pas de rester attentif à la situation.

USER1

#12 Message par USER1 » 10 juil. 2007, 21:22

- Que les mesures Sarkozy sur le paquet fiscal soient validées par le sénat et le conseil constitutionnel ce qui n'est pas encore fait,
Ces mesures auraient pour effet de favoriser/soutenir les ménages aux revenus élevés.
30000 à 40000 ménages supplémentaires.
Si ces mesures ne passent pas, il va y avoir un impact retentissant sur les prix.
j'ai du mal a voir l'impact de cette mesure sur les prix :?:

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Re: Polémique sur la remontée des taux

#13 Message par cpicchio » 10 juil. 2007, 21:31

BulleDog a écrit :En effet, le marché de la construction actuel est drivé par la demande et non par l'offre comme sur les cycles précédents.
Je ne partage pas totalement cette remarque. S'il est vrai que les promoteurs ont de meilleurs modèles pour prévoir la situation, il ne faut oublier que si les logements sont effectivement vendus, il y en a pas mal qui le sont pour la location et... qu'ils ne sont pas habités. Vous oubliez les De Robien...

Dans les années 90, les prix ont baissé malgré la baisse des taux.

Aujourd'hui, tous les paramètres ont été poussé à fond. Les taux augmentent, et dans ce cadre, comment penser une seconde que les prix pourront se maintenir ???
Modifié en dernier par cpicchio le 10 juil. 2007, 21:32, modifié 1 fois.

de_profundis_immonibus

#14 Message par de_profundis_immonibus » 10 juil. 2007, 21:33

cpicchio a écrit :
BulleDog a écrit :Combien de chrétiens sont morts avant d'avoir vu le retour du Christ pourtant promis ?
Ah bon, il doit revenir ???
[url=ttp://www.dailymotion.com/video/x1277g_jesus-dance]il est déjà reparti même[/url]

il était même déjà revenu

phev

#15 Message par phev » 10 juil. 2007, 21:37

BulleDog a écrit:
En effet, le marché de la construction actuel est drivé par la demande et non par l'offre comme sur les cycles précédents.
Ben voyons ce sont des mobylettes les constructeurs, ça se pilote d'une main... Comment se fesse que K&B a quatre ans de foncier d'avance en porte feuille...

HiHi ils vont devoir construire, y'a de l'inertie à la mise ne oeuvre mais le corollaire c'est qu'il y a de l'inertie à la mise en sommeil... de plus ils ont accumulé du "gras" ils vont pouvoir en perdre un peu et rogner sur les prix pour faire fonctionner l'outil industriel...

phev

#16 Message par phev » 10 juil. 2007, 21:40

Ce cycle va être beaucoup plus sanglant que le précédent... Le Krach de 1990 sera une rigolade a côté de celui qui nous attend.

de_profundis_immonibus

#17 Message par de_profundis_immonibus » 10 juil. 2007, 21:47

In Taux we Trust

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#18 Message par krachimmo » 10 juil. 2007, 21:48

phev a écrit :Ce cycle va être beaucoup plus sanglant que le précédent... Le Krach de 1990 sera une rigolade a côté de celui qui nous attend.
Je le crois aussi mais uniquement en théorie.
Car la réalité est pour l'heure différente. La résustance de ce p... de marché dépasse l'entendement.

PS : çe ne remet pas en cause le fait que je pense que ça va baisser et fortement.

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#19 Message par biboups30 » 10 juil. 2007, 21:55

concernant les constructions en grande quantité, le BTP a toujours connu des hauts et des bas, et les plus lucides des personnes impliquées là-dedans savent bien que ça ne va pas durer
ça a commencé à se calmer un peu dans certaines régions, c'est encore de la folie dans d'autres, mais ça va forcément écrémer car tout le monde s'était mis constructeur pour faire de petits ensembles, partout, pour faire du pognon
les grands groupes ont les reins solides et pourront voir venir lors des temps difficiles, ce qui est loin d'être le cas de tous ceux qui se sont lancés là dedans
il y a eu euphorie et période de croissance à outrance, ça ne peut pas durer, à un moment donné ça va être la disette comparativement à ces années folles, seuls ceux qui s'y préparent pourront tirer leur épingle du jeu

source : mon beau-père, directeur d'agence "régionale" dans un grand groupe, loueur de grue pour sa branche d'activité

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#20 Message par BulleDog » 11 juil. 2007, 00:34

phev a écrit :Ben voyons ce sont des mobylettes les constructeurs, ça se pilote d'une main... Comment se fesse que K&B a quatre ans de foncier d'avance en porte feuille...
HiHi ils vont devoir construire, y'a de l'inertie à la mise ne oeuvre mais le corollaire c'est qu'il y a de l'inertie à la mise en sommeil... de plus ils ont accumulé du "gras" ils vont pouvoir en perdre un peu et rogner sur les prix pour faire fonctionner l'outil industriel...
Pour effectivement que cela baisse de x% sur 10 ans, il faudrait construire, construire, construire, construire .....

Nexity qui a annoncé que son activité est cyclique va voir ses prévisions baisser son activité en France et se tourne vers l'Allemagne où ça redémarre et vers les pays d'Europe de l'est.

Bouygues a annoncé son recentrage sur l'immobilier de bureaux.

K&B France se lance dans les résidences médicalisées et résidences de vieux.

Vous croyez qu'annoncer cela augure d'une reprise du marché de la construction résidentielle traditionnelle ?

Je crois plutôt que le gros de la construction va se porter progressivement sur le créneau du logement social pour respecter la loi SRU.
Car il va en falloir du logement social..... compte-tenu de la société de rentiers dans laquelle nous nous enfonçons .!
Modifié en dernier par BulleDog le 11 juil. 2007, 06:51, modifié 2 fois.
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#21 Message par BulleDog » 11 juil. 2007, 00:36

phev a écrit :Ce cycle va être beaucoup plus sanglant que le précédent... Le Krach de 1990 sera une rigolade a côté de celui qui nous attend.
Les facteurs de baisse forte de l'immo sont connus :

en gros tout ce qui peut réduire ou être incapacitant pour la demande,
ensuite tout ce qui peut "gonfler" l'offre pour la rendre surdimensionnée par rapport à la demande qui ne peut plus absorber :

- Politique publique du logement et marché drivé par l'offre,
- Surconstruction et forte inertie à l'arrêt,
- Inflation non contrôlée entraînant hausse des taux brutale ou forte donc réduction de capacité d'emprunt
- Spéculation entraînant déconnexion des prix par rapport à la capacité d'achat de la population ( notion de seuil),
- Récession ou crise économique avec plans de licenciement réduisant la demande et augmentant l'offre en même temps avec des reventes par nécessité
- catastrophe naturelle ou industrielle, (tremblement de terre ou irradiation nucléaire, etc...),
- echo de dénatalité (dépopulation),
- Guerre,
- épidémie mortelle,
- Paupérisation du quartier entraînant cambriolages, dégradations, etc...
- Ajout de nuisances : déchetterie, route à grande circulation, station d'épuration à proximité du quartier.


Avons-nous ces facteurs aujourd'hui ?

Je veux bien que ça baisse mais pour cela il faut des conditions et un déclic psychologique pour créer les anticipations négatives.

J'ai écrit ici ce qu'il fallait faire : Le bons sens, le courage et l'action
Malheureusement, je constate qu'on en est loin .....

Le gonflement du prix de l'actif immobilier n'est pas qu'une question de fondamentaux, c'est aussi un phénomène sociologique, une volonté politique, des facteurs aggravants et maintenant une idéologie de société de propriétaires.
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cotcot

#22 Message par cotcot » 11 juil. 2007, 06:47

krachimmo a écrit :
cotcot a écrit : Krach, prends ton mal en patience, la baisse n'est pas encore arrivé sur Paris, et elle sera loin d'être conséquente, quand elle pointera son nez.

Acheter, Louer ? Difficile de répondre :-)
Et si c'était une lente baisse qui s'étale sur 10 ans ?
Toi tu as décidé de me remonter le moral! :wink:
Remarque en ce moment, je m'en fiche un peu des prix de l'immo. Ce qui ne m'empêche pas de rester attentif à la situation.
Vous confondez tous ici, LOGIQUE économique et psychologie.
Tous les arguments que l'on lit ici sont ecrasants de véritiés. Et reconnaissez, que logiquement, le krach aurait déjà dû avoir lieu (je parle de paris, et banlieue proche); mais c'est sans compter sur la peur des français, et de leur inculture crasse en économie.

Tant que le français se sentira en sécurité en étant proprio, et tant qu'il ressassera les mêmes imbécilités (louer, c'est jeter de l'argent par la fenêtre..... vaut mieux acheter petit pour acheter plus grand après .....),
Vous n'avez pas fini de le voir arriver votre krach. Le nerf de la guere c'est l'information, et vos compatriotes n'ont pas les neurones suffisantes pour faire brusquement machine arrière.

phev

#23 Message par phev » 11 juil. 2007, 07:09

T'inquiète CotCot ils seront sauvés par la hausse des taux... Ensuite quand ils sauront que cela baisse et pas qu'un peu... Tu peux leur faire confiance... Le pli sera pris.

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#24 Message par Romario » 11 juil. 2007, 07:13

phev a écrit :T'inquiète CotCot ils seront sauvés par la hausse des taux... Ensuite quand ils sauront que cela baisse et pas qu'un peu... Tu peux leur faire confiance... Le pli sera pris.
taux + médias.
Etant donné que le paramètre média semble défaillant, il sera remplacé par bouche à oreille, internet, etc. Ce sera donc plus long.
Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. (T. Jefferson)

de_profundis_immonibus

#25 Message par de_profundis_immonibus » 11 juil. 2007, 07:34

L'inertie est effectivement énorme, mais peux-t-on en vouloir à des
gens qui croyaient avoir trouvé un moyen de s'enrichir facilement?
Après tout il est tellement plus facile d'obtenir 100k€ pour financer
à 100% un F2 que de trouver 30k€ pour lancer une activité économique;
c'est quand même terrible, une société est créatrice de richesse, pas
l'immo, et oui mais en cas de faillite immo, il reste toujours les pierres...
D'où l'expression payer avec des briques...
Mais encore et encore, l'idée de l'argent facile attire tout le monde,
y'a qu'à voir les chiffres que rapporte les petits chevaux, le loto, les
casinos...la nouvelle économie.

Moi je vous dit que pour ce qui est de l'aspect économique on est bon,
pour ce qui est de l'aspect psychologique, y'a de la marge sous le
pied, cependant l'histoire de tauxtaux va bloquer l'envie pressante
des derniers solvables...

... après l'effet de foule amplifiera le mouvement de façon aussi brutale
que la hausse.

Oui le peuple est bien trop souvent moutonnier, on l'a vu, mais encore
une fois on le verra...dans l'autre sens.

Quand mon cousin 22ans, 1 an d'expérience professionnelle, locataire
tirant la langue pour payer sa voiture, arrêtera de me dire qu'il veut
plus tard construire des logements pour les louer et se faire de l'argent,
alors ce sera le moment idéal pour s'interresser à l'immo...autrement...

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#26 Message par pangloss » 11 juil. 2007, 09:23

Il est reconnu que les hausses de taux d'intérêt produisent leurs effets dans les deux ans.

Regardez la courbe des taux aux US et les événements là-bas depuis un an....
Les taux européens ont commencé d'augmenter un dix-mois après ceux des US...

Attendez patiemment. Ca laisse des traces, le crédit gratuit...
Modifié en dernier par pangloss le 11 juil. 2007, 10:46, modifié 1 fois.

phev

#27 Message par phev » 11 juil. 2007, 09:44

Euh ca dépend si les hausses sont franches et brutales (genre 0.5 tous les deux mois) pas de problème, l'effet est assez immédiat... mais à coup de 0.25 tous les trois mois... Faut laisser du temps au temps. Surtout si les taux longs sont à la ramasse derrière...

Tiens j'ai entendu dire que bernanke utilise un subterfuge pour financer ses déficits... il approvisionne en divin flouze "électronique" des hedge funds basés aux îles vierges qui avec cet argent achètent des Treasuries...

J'ai aussi entendu parler à ce sujet des iles anglo normandes...

Vrai ou Faux... telle est la question...
Modifié en dernier par phev le 11 juil. 2007, 10:53, modifié 1 fois.

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#28 Message par cpicchio » 11 juil. 2007, 10:37

phev a écrit :Euh ca dépend si les hausses sont franches et brutales (genre 0.5 tous les deux mois) pas de problème, l'effet est assez immédiat... mais à coup de 0.25 tous les trois mois... Faut laisser du temps au temps. Surtout si les taux longs sont à la ramasse derrière...
Dans le dernier mois, les taux des crédits sur 20 ans ont augmenté de 45 points (de 4% à 4,45%).

Je pense que l'on est en plein dedans.

phev

#29 Message par phev » 11 juil. 2007, 10:52

En plus avec le $ qui se banane...
Bernanke va peut-être monter à nouveau les taux courts...
Je parie sur des taux courts à 6 % au US l'an prochain et 5 % chez nous...

Des taux normaux quoi...

xfordu62

tout à fait

#30 Message par xfordu62 » 11 juil. 2007, 11:05

BulleDog a écrit :
krachimmo a écrit :Bulledog, je ne demande pas ça de façon agressive mais clairement : tu es baissier ou haussier?
Peu importe ce que je peux croire, de toute façon je n'ai aucun impact sur le marché.

Ce que j'essaie de faire c'est analyser, démonter, décortiquer, comprendre, et projeter mon raisonnement dans le futur avec les hypothèses les plus probables. Et comparer ces projections avec la réalité.

Surtout ce qu'il ne faut pas faire c'est avoir des croyances et prendre ses croyances pour modèles absolus.
le monde bouge et c'est pas parce que ca monte depuis 10 ans que ca va continuer à monter, idem dans l'autre sens. C'est l'histoire des cycles, mais beaucoup sont 'conditionnés' dès la plus jeune age avec le vécu des parents, sauf que la situation économique et monétaire n'est plus la même

à regarder la bourse 'sell in may and go away', on est en juillet et pour l'instant elle tient donc les proverbes et le passé ne préjugent pas de l'avenir.

il faut se faire sa propre opinion avec les informations disponibles (pas toujours visibles, fiables ou souvent tronquées par la présence d'intéret privé dans les médias ...)

tulipe

#31 Message par tulipe » 11 juil. 2007, 12:07

Philippe Béchade today :
Jürgen Stark, l'un des patrons de la Bundesbank et membre éminent du conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, a clairement exprimé ce mardi ses inquiétudes face à la croissance rapide de la masse monétaire sur le Vieux Continent.

Il n'en fallait pas davantage pour ranimer les craintes de voir la BCE relever de deux crans le loyer de l'argent avant la fin de l'année 2007, les marchés obligataires tablant désormais sur des taux directeurs portés successivement à 4,50% puis 4,75% cet automne -- et peut être même 6% d'ici mars 2008.
A suivre.. 8)

hankalis

#32 Message par hankalis » 11 juil. 2007, 12:45

tulipe a écrit :Philippe Béchade today :
Jürgen Stark, l'un des patrons de la Bundesbank et membre éminent du conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, a clairement exprimé ce mardi ses inquiétudes face à la croissance rapide de la masse monétaire sur le Vieux Continent.

Il n'en fallait pas davantage pour ranimer les craintes de voir la BCE relever de deux crans le loyer de l'argent avant la fin de l'année 2007, les marchés obligataires tablant désormais sur des taux directeurs portés successivement à 4,50% puis 4,75% cet automne -- et peut être même 6% d'ici mars 2008.
A suivre.. 8)

euh
les marches monetaires ne semblent pas voir les choses de la meme maniere:

http://www.fininfo.fr/fininfong/GetTaux ... 2CXX%2C244

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#33 Message par BulleDog » 11 juil. 2007, 13:38

Il est clair qu'une politique de plein emploi est de nature à créer de l'inflation quand les patrons sont obligés de relever les salaires d'embauche pour attirer les candidats.

C'est pour cela que la croissance est freinée par la BCE dans la zone euro.

La politique appliquée est donc celle du chômage d'équilibre en dessous duquel il ne faut pas descendre sous peine de voir l'inflation remonter rapidement. Les hausse de salaire se traduisant par une pression sur les stocks de produits manufacturés et les biens de consommation courante qui élèvent leurs prix à leur tour pour intégrer les hausses de salaire.

Ne pas créer trop d'emplois, ne pas créer donner trop de pouvoir d'achat aux employés.

L'Espagne et l'Irlande sont clairement visées.

Mais la France n'est pas dans cette situation : Croissance molle et investissement industriel et innovation en berne.
En France on assiste plutôt généralement à des politiques de réduction des coûts généralisée, une externalisation des emplois répétitifs ou à faible valeur ajoutée, et à une dévalorisation de la recherche.

Donc la politique de Sarkozy de soutenir la demande interne va à l'encontre de la stratégie anti-inflationniste de la BCE.

Qui va gagner ?
Qui est le BulleDog ? http://www.bulle-immobiliere.org/forum/ ... 52#p263252 voir les ** New **

Mucha

#34 Message par Mucha » 11 juil. 2007, 14:10

Celui qui va gangner c'est celui qui controle la monnaie.
Si le chomage baisse c'est pour des raisons démographique en 2010 on serat obligé de faire venir des gens en france pour payer les retraites de nos vieux !!!

phev

#35 Message par phev » 11 juil. 2007, 14:12

C'est pour cela que la croissance est freinée par la BCE dans la zone euro
Mort de rire à moins que tu ne voulais parler que de la croissance de la masse monétaire.
La politique appliquée est donc celle du chômage d'équilibre en dessous duquel il ne faut pas descendre sous peine de voir l'inflation remonter rapidement
PiPeau PiPeau... Tant que l'on ce crée pas d'argent l'inflation est impossible... Si plus de biens sont créés, vendus... la croissance est même déflationniste (les couts de structure sont mieux répartis).

L'inflation n'est que monétaire.

phev

#36 Message par phev » 11 juil. 2007, 14:21

hankalis a écrit :
tulipe a écrit :Philippe Béchade today :
Jürgen Stark, l'un des patrons de la Bundesbank et membre éminent du conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, a clairement exprimé ce mardi ses inquiétudes face à la croissance rapide de la masse monétaire sur le Vieux Continent.

Il n'en fallait pas davantage pour ranimer les craintes de voir la BCE relever de deux crans le loyer de l'argent avant la fin de l'année 2007, les marchés obligataires tablant désormais sur des taux directeurs portés successivement à 4,50% puis 4,75% cet automne -- et peut être même 6% d'ici mars 2008.
A suivre.. 8)

euh
les marches monetaires ne semblent pas voir les choses de la meme maniere:

http://www.fininfo.fr/fininfong/GetTaux ... 2CXX%2C244
Hankalis une journée c'est une journée, Béchade parle à moyen terme...

hankalis

#37 Message par hankalis » 11 juil. 2007, 14:37

phev a écrit :
Hankalis une journée c'est une journée, Béchade parle à moyen terme...

en realite ce n'est pas une journee de baisse isolee mais belle et bien 5 seances de baisse consecutives.
ce que je voulais pointer du doigt c'est que le marche n'a pas l'air de prendre en compte les declarations du membre du bord de la BCE (en question) ... c'est ou parcequ'il n'y croit pas trop soit parceque c'est deja integre dans le cour actuel des taux ...

phev

#38 Message par phev » 11 juil. 2007, 14:46

Oui mais regarde ce qu'il se passe sur le marché actions pendant ces cinq belles journées d'été... 8)

Y'a de la capitalisation qui s'évapore au soleil...

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#39 Message par J.P » 11 juil. 2007, 15:35

1. Baisser le taux directeur ne fera en rien baisser notre monnaie à court terme
2. Relancer la conso ? ok mais à 4 on descend où ? -0.5 ?%

il y a des flèches quand même

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#40 Message par Capitaine Flam » 11 juil. 2007, 15:40

phev a écrit :Oui mais regarde ce qu'il se passe sur le marché actions pendant ces cinq belles journées d'été... 8)
Y'a de la capitalisation qui s'évapore au soleil...
:mrgreen:

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#41 Message par Capitaine Flam » 11 juil. 2007, 15:48

BULLEDOG, de quels taux parles-tu ? Courts ou longs ?

Parce que maintenant les banques centrales ne contrôlent plus que les taux courts, et ne contrôlent plus les taux longs.

C'est ce pourquoi on a pu assister au phénomène bien particulier du croisement à la hausse de la courbe des taux longs par la courbe des taux courts
(le fameux conundrum dixit Greenspan).

Les taux longs évoluent en fonction des anticipations inflationnistes et sont naturellement très sensibles au facteur principal d'inflation,
qui est l'oxygène du système économique mondial : le coût du pétrole.

Noma

#42 Message par Noma » 11 juil. 2007, 15:56

cpicchio a écrit :
BulleDog a écrit :Combien de chrétiens sont morts avant d'avoir vu le retour du Christ pourtant promis ?
Ah bon, il doit revenir ???
Oui il est parti acheter des bières.

Il s'est surement paumé en chemin...

phev

#43 Message par phev » 11 juil. 2007, 15:58

Capitaine Flam a écrit :Les taux longs évoluent en fonction des anticipations inflationnistes
J'y crois de moins en moins. L'argent est un produit comme un autre son prix evolue en fonction de l'offre et de la demande... l'inflation n'est qu'une des composantes du prix de vente et pas la plus importante.

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#44 Message par BulleDog » 11 juil. 2007, 19:18

phev a écrit :
C'est pour cela que la croissance est freinée par la BCE dans la zone euro
Mort de rire à moins que tu ne voulais parler que de la croissance de la masse monétaire.
La politique appliquée est donc celle du chômage d'équilibre en dessous duquel il ne faut pas descendre sous peine de voir l'inflation remonter rapidement
PiPeau PiPeau... Tant que l'on ce crée pas d'argent l'inflation est impossible... Si plus de biens sont créés, vendus... la croissance est même déflationniste (les couts de structure sont mieux répartis).

L'inflation n'est que monétaire.
Phev, les références ne sont pas de moi mais du sénat :

http://www.senat.fr/rap/r06-089/r06-08947.html
Dans l'ensemble des scénarios retenus, l'inflation resterait au-dessous de la cible de la BCE et ce que le taux de chômage termine à 7,5 % ou 6,5 % de la population active. Ce résultat, dans notre analyse modélisée, suppose une baisse du taux de chômage d'équilibre. Ce concept, issu de la théorie du « chômage naturel » de Milton Friedman (1968), a connu des appellations diverses : NAIRU, NAWRU, chômage de long terme ou chômage structurel. Elle repose sur l'idée selon laquelle au-dessous de ce niveau « naturel », toute baisse du chômage observé a, dans un premier temps, pour contrepartie une accélération de l'inflation ; puis dans un deuxième temps, du fait de la spirale prix-salaires qui découle de cette inflation, le taux de chômage revient à son niveau structurel initial. Au total, la baisse du chômage, n'aura donc été que transitoire, tandis que ses conséquences inflationnistes seraient définitives.
et

http://www.u-paris10.fr/servlet/com.uni ... 3&LANGUE=0
L’inflation courante dépend de
–L’inflation passée
–L’écart entre le taux de chômage courant et le taux de chômage d’équilibre
Réduire l’inflation nécessite de subir un niveau de chômage supérieur au chômage d’équilibre
Qui est le BulleDog ? http://www.bulle-immobiliere.org/forum/ ... 52#p263252 voir les ** New **

phev

#45 Message par phev » 11 juil. 2007, 19:35

PiPeau PiPeau si on ne crée pas de monnaie l'inflation est impossible.

L'inflation n'est que monétaire.

On a connu des fortes périodes de croissance et de plein emploi sans inflation notable. C'est une honte de prétendre que la BCE a un objectif de chomage...

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#46 Message par J.P » 11 juil. 2007, 23:26

Confusion classique entre NAIRU et chômage naturel.

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#47 Message par BulleDog » 12 juil. 2007, 00:44

Certains n'aiment pas WIKI mais je le mets quand même.

Taux de chômage n'accélérant pas l’inflation

http://fr.wikipedia.org/wiki/NAIRU

D'autres critiques proviennent de son application normative : en proposant un arbitrage entre inflation et chômage, il sert de caution aux gouvernements qui ont fait de la lutte contre l'inflation leur priorité révélée ; ceux-ci peuvent laisser croire qu'il leur est impossible de lutter contre le chômage sans laisser filer l'inflation.

Les politiques monétaires systématiquement anti-inflationistes des grandes banques centrales européennes, et de la BCE depuis 1999, ont ainsi été dénoncées par Franco Modigliani lui-même : « Le chômage est principalement […] le résultat de politiques macroéconomiques erronées inspirées par une crainte obsessionnelle de l’inflation […] et une attitude considérant le chômage comme quantité négligeable.[2] »

Différence entre NAIRU et taux de chômage naturel

http://fr.wikipedia.org/wiki/Diff%C3%A9 ... ge_naturel
Modifié en dernier par BulleDog le 12 juil. 2007, 06:47, modifié 2 fois.
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#48 Message par phev » 12 juil. 2007, 06:04

PiPeau l'inflation n'est que monétaire t'a qu'à voir au Zimbabwée ce qu'ils en pensent du Nairu et du taux de chômage structurel. 8)

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#49 Message par BulleDog » 12 juil. 2007, 06:55

Si la quantité d'euros en circulation reste fixe, l'inflation moyenne n'est nulle que si la quantité de biens disponibles et le nombre d'échanges réalisés ne varient pas.

Historiquement, l'inflation et la déflation ont plus fréquemment été déterminées par les variations de la quantité de monnaie que par l'abondance des marchandises ((la théorie néoclassique montre que les prix servent de variable d'ajustement aux déséquilibres entre l'offre et la demande de biens).

Théoriquement, l'inflation peut donc être la conséquence logique des deux cas suivants :

* À abondance de marchandises fixe, lorsque trop de monnaie est émise. Le surcroît de monnaie peut être dû à une émission massive par l'État (l'illustration la plus marquante de ce facteur pourrait être la situation financière de l'Allemagne au début des années 1920). Le système de crédit est quant à lui un instrument de création monétaire moins direct que la "planche à billet". Dans ce cas, la création de monnaie est faite par les banques privées. Lorsque les banques prêtent de l'argent à un agent économique, ce dernier le dépense en achetant des biens et services à un autre agent qui dépose une partie importante de cet argent en banque. La banque peut alors prêter à nouveau cet argent à un autre agent. Les clients ont toujours plus d'argent sur leur compte que la banque privée n'a de billets de banque émis par l'État. Lorsque L'endettement des ménages, des entreprises ou de l'État s'accroit, la masse monétaire s'accroit. De là donc l'intérêt de contrôler l'évolution du niveau d'endettement en fixant un taux d'intérêt de référence.

* À masse monétaire fixe, lorsque la production chute ou que les échanges augmente. Si la production de biens double à quantité de monnaie constante, les prix des biens chutent. Historiquement ce n'est qu'avant l'apparition de la création monétaire publique et privée, lorsque le stock de monnaie était fixe, que les variations de la production ont joué un rôle sensible.

A contrario, pour que l'économie connaisse une désinflation (baisse relative de l'inflation) ou a fortiori une déflation, deux facteurs principaux entrent en compte :

* À abondance de marchandises fixe, si la quantité de monnaie diminue, les prix baissent.
Le gouvernement ou la banque centrale peuvent adopter une politique monétaire restrictive : destruction de titres fiduciaires ou hausse des taux d'intérêts ou de réescompte des crédits bancaires accordés par la banque centrale (la quantité d'argent créée par le crédit est alors réduite). Les banques privées peuvent réaliser soudain qu'elles ont collectivement trop prêté, par suite d'une concurrence excessive. Elles réduisent alors simultanément leur offre de crédit, plusieurs agents économiques font faillite, des banques à leur tour font faillite, il en résulte une réduction de la masse monétaire.

* A masse monétaire fixe, en cas de surproduction, c'est-à-dire si la quantité de marchandises disponibles est supérieure à la demande.
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#50 Message par phev » 12 juil. 2007, 09:23

On est d'accord et Ballepeau pour le Nairu.

La plus forte période de croissance aux States a été une période déflationniste 1865-1880.
Just'avant le Krach de la première grande dépression de l'ère moderne...

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