greencreeper a écrit :Salut à toutes et tous.
Je prends le temps de rédiger ce post afin de décrire ma situation vis-à-vis du marché de l'immobilier.
Suite à la fin de nos études, ma compagne et moi-même avons commencé, dès 2006, à observer le marché immobilier en vue d'acheter un appartement, au niveau de Lyon et proches environs.
Encore à l'heure actuelle, nous louons sur Villeurbanne (en clair, le "10e arrondissement" de Lyon !) un T2 de 47 m², depuis fin 2005, sachat que nous avons emmenagé dans du neuf. Le loyer, bien que légèrement surévalué (charges comprises hors EDF : 640 € par mois), reste plus qu'acceptable par rapport à nos revenus actuels (3 000 € nets mensuels).
L'année dernière, alors que nous étions en pleine réflexion, l'idée est venue, en tant que néophyte total, et pour un premier achat, de s'orienter sur du neuf. Après quelques recherches, notamment par rapport à nos besoins dans un futur proche (T3, un balcon pour manger dehors, garage pour véhicule), nous nous sommes rapidement fait une idée du prix moyen au niveau de l'agglomération lyonnaise, avec notamment les secteurs abordables financièrement parlant.
Hélas, trois fois hélas, il nous est vite venu à l'esprit que nous ne pourrions que difficilement acheter du neuf, dans des conditions "normales", vu les prix exhorbitants pratiqués depuis ces dernières années au niveau de Lyon et environs... Notre budget étant compris alors dans une fourchette située entre 180 000 et 200 000 euros, et sans apport... (pigeon, vous avez dit pigeon ?)
C'est alors que nous sommes tombés, un peu par hasard, sur le projet immobilier de La Duchère (
http://www.gpvlyonduchere.org/ ainsi que
http://fr.wikipedia.org/wiki/Duch%C3%A8re , où d'ailleurs nous remercions chaleureusement un des rédacteurs
), dans le 9e arrondissement.
Après visite du "Villag' Immo", sorte de regroupement de baraques à frites mixées à des Algec"haut" et remplies de nobles vendeurs d'appartements, nous avons trouvé chaussure à notre pied...
Concrètement, voici ce que le vendeur nous a proposé : un T4 de 80 m² avec une terrasse (alors que nous partions sur un T3, au départ !), à un tarif de 226 000 € (garage compris). A un détail près : auparavant nous avions scrupuleusement étudié nos droits au prêt à taux zéro, ce qui nous avait rassuré : nous y avions bel et bien droit. Nous pouvions alors prétendre à 16 500 € à 0%. Ce qui permettait, sur un budget global de 200 000 €, de n'emprunter "que" 183 500 € au prix fort... (pigeon, 2e !)
Le vendeur nous a appris par la même occasion que l'immeuble en cours de construction, sur le site du plateau de la Duchère, bénéficiait de la convention signée avec l'ANRU, en permettant aux acquéreurs de pouvoir acheter à un tarif avec TVA à 5,5 % au lieu de 19,6 %. Ce qui amenait l'appartement au tarif de 198 000 € au lieu de 226 000.
Il nous a aussi apporté une précision supplémentaire : la construction ayant cours dans ce qui est aujourd'hui classé comme "ZUS", le prêt à taux zéro est majoré de 50%. Ce qui l'a amené à 24 750 €.
Résumons : Au lieu de partir sur un T3 (qu'il n'y avait plus dans la résidence en question lors de l'entrevue avec le vendeur), nous avons eu en proposition un T4, à 198 000 €, dont 24 750 € de PTZ. Nous reste à financer le reste, moins un petit apport, soit 168 000 €.
Sur le moment, face à notre réflexion, le vendeur, d'un large sourire, nous regarde :
" - Monsieur XXXX, êtes-vous d'accord sur le fait que cet appartement convient à vos souhaits en matière de logement ?
- Je l'admets.
- Monsieur XXXX, j'ai une proposition à vous faire : si j'ai votre accord maintenant, nous vous offrons les frais de notaire
(NDLR : Ah ! Le coup des frais de notaire...).
- Ecoutez, Monsieur YYYYY, je ne c.onçois pas d'acheter un appartement sur un coup de tête, même si la proposition est intéressante. Nous avons besoin du week-end pour réfléchir, et je vous appelle sans faute en début de semaine prochaine pour vous donner notre réponse.
- Très bien, dans le pire des cas, on s'arrangera sur la date de réservation pour que la gratuité des frais de notaire soit applicable
(NDLR : Tiens donc, il n'est plus à 24h près, maintenant ? Mais à ce moment là, le pigeon que j'étais ne réfléchissait pas au pourquoi de la chose...) pour vous."
Nous avons réfléchi durant le week-end en question, et le début de semaine qui a suivi, je l'ai rappelé pour lui dire que nous prenions l'appartement.
Ces faits se sont déroulés en mai 2007. Avec le recul, je me remémore quelques anecdotes, dont celle-ci, citée par le vendeur même, alors que nous étions en train de réfléchir face à lui, à la plaquette et au plan. Il nous a vanté les mérites de pouvoir être propriétaire à notre âge (26 ans), qui plus est d'un T4 ("Rendez-vous compte !"), et que maintenant l'allongement de la durée des crédits était un plus appréciable, et permettait d'accéder à la propriété sans trop de difficultés, en réponse à la hausse des prix, pour acheter le bien convoité...
(NDLR : Là, nous sommes bien sûr en plein délire, mais pigeon...)
Aujourd'hui, l'immeuble est en l'état futur d'achèvement, et nous serons livrés à l'automne prochain.
Alors, amis de la bulle, éclairés et perspicaces... Qu'en pensez-vous ?