Merci pour vos commentaires, c'est intéressant et encourageant.
Je vous livre quelques pensées, dans le désordre :
Pour un journaliste organisant un débat, c'est important de confronter les points de vue. En terme de communication, nous sommes la seule association offrant un discours économique concernant l'immobilier. Les autres associations sont focalisées sur les aspects sociaux. Il y a donc un vrai espace médiatique à prendre. Il faudrait contacter les journalistes radio et télé avec un document type. Aujourd'hui, ce sont les journalistes qui nous trouvent, car nous ne faisons pas de "retape". Cela doit changer, car en face de nos les pros sont visiblement super-au-point.
Au début de l'émission, j'ai été déstabilisé car je ne me m'attendais pas à un tel déni de crise. Dans la conjoncture actuelle, j'ai pensé que c'était vraiment gonflé. Sur le moment, j'ai eu l'impression qu'ils bluffaient. Plus tard, en sortant de BFM, nous avons discuté quelques minutes et je me suis rendu compte qu'ils étaient sincères. Là j'étais vraiment désolé pour eux et je me suis dit qu'ils étaient foutus professionnellement et que si le Ministère du Logement était conseillé par des agents immobiliers, la France était mal barrée. Cela m'a rappelé la citation de Keynes : "Uniquement faire appel à des économistes pour toute décision concernant l'économie". Boutin aime les curés et les agents immobiliers, pas les économistes, tout un programme.
A la première pause, j'ai regardé les deux interlocuteurs, qui étaient assis devant moi, super à l'aise et qui avaient l'air de prendre un plaisir fou. L'un est un vendeur pur, dégageant une sympathie naturelle et connaissant son guide de vente par coeur. Il vendrait du Robien à son meilleur ami. L'autre a beaucoup de classe et a l'avantage d'être brillant.
Après mes explications vaseuses du premier quart d'heure, je me suis dit "Bon, autant faire comme eux ... et essayer de prendre du plaisir". Durant l'émission, j'ai observé les deux professionnels. Lire des notes est inutile : on parle au présentateur comme s'il s'agissait d'une discussion entre amis. A la fin, je prenais un certain plaisir à l'exercice. Mais j'ai encore beaucoup à apprendre.
Contrairement à ce que l'on peut penser, ce n'est pas un désavantage d'être seul face à un auditoire hostile, je trouve la situation favorable.
Quand j'ai commencé à indiquer notre point de vue et développer les thèses de véritables économistes, les deux interlocuteurs se sont énervés, ils étaient furax. On avait l'impression qu'ils sautillaient sur leurs chaises. C'est une expérience intéressante. Visiblement, notre association doit déplaire.
A l'avenir, nous pourrions être face à des débatteurs plus coriaces. Les deux professionnels auraient pu chercher à me déstabiliser, par exemple comme l'avait fait l'ancien président de la FNAIM sur France-Info. Ils sont restés dans leurs rails, développant leurs idées. Visiblement, ils étaient en mission.
Durant l'émission, j'ai fait le lien entre une information transmise par un ami, faisant état d'un fort lobbying des professionnels auprès du gouvernement pour relancer le marché et les prix. Avant l'émission, candide comme je suis, je n'avais pas fait le lien. Durant l'émission, cela a fait tilt. A la fin, j'ai failli leur balancer l'histoire du lobbying après le qualificatif de "publi-commercial", mais j'ai eu peur qu'on ne m'invite plus jamais à la radio.
Si nous voulons passer facilement à la radio et à la télé, il faut développer des explications plus simples, avec des chiffres adaptés ET être moins dans la confrontation. La manière dont s'exprime Marc Touati est un bon exemple.
Je dois apprendre à ne pas couvrir la voix du présentateur.
J'ai peur qu'on ne nous invite pas, car je suis un peu trop direct. Inversement, c'est une marque de fabrique. Il faut trouver le bon ton.
Je pense qu'un certain nombre d'auditeurs sont ulcérés par l'idée que le gouvernement puisse lutter contre la baisse des prix. J'avais la chance d'être du côté du public. C'est finalement ce qui nous distingue des professionnels, nous sommes la voix associative exprimant ce que ressent le marché.
J'ai raté un super argument en rappelant que Nicolas Sarkozy avait été élu en tant que président du pouvoir d'achat. Et que la baisse des prix de l'immobiler libère du pouvoir d'achat. Chiffres à l'appui ... tacatac ... Aussi j'ai un peu de difficulté à comprendre qu'on diminue le pouvoir d'achat des Français pour nourir les agences immobilières et les banques ... tacatac ... Sommes-nous destinés à renflouer les banques perpétuellement ?
Je vais proposer une réunion de l'association pour dans 2 à 3 semaines à Paris. J'y dévoilerai le nouveau site Internet, qui contient un module permettant de faire de la relation presse. Il faudra aussi poser la question de la présentation devant les médias. Si certains membres de l'association maîtrisent mieux les débat que moi, il faut y réfléchir car je dois être remplaçable. Durant l'interview de Capital (jamais diffusée) von nous a bluffé. Il est super-fort.
Si vous n'êtes pas adhérent de l'association, adhérez. Cela ne vous coûtera que 1€ et vous pourrez participer aux discussions en forum associatif concernant le site web et la relation presse.
Pour information, j'ai un lumbago et j'étais sous morphine (cachets). Comme je ne prends jamais ce genre de médicament, cela a réglé mon lumbago. Mais on doit s'organiser pour trouver des remplaçants éventuels. Quand on s'engage à venir à une émission, on ne peut pas rater le RV sous aucun prétexte. C'est trop important pour la production et rater un seul RV grillerait totalement notre association.
Le présentateur et l'équipe de BFM sont super-sympa. Chez France-Info, les studios sont assez vastes. Chez BFM, le studio est tout petit, même minuscule, ce qui créé une sorte d'intimité.