A l'instant sur France Info

Débats sur le thème de l'immobilier, anecdotes et annonces
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KeepCool

A l'instant sur France Info

#1 Message par KeepCool » 23 août 2005, 08:16

La chronique eco de François De Witt (?) a parlé d'immobilier ce matin.

Je résume :

- pas de bulle immobilière (avec un petit commentaire cassant au passage sur les "cassandres" de la bulle immo) : justifie cela par le fait que depuis plusieurs mois que l'on parle de bulle les prix n'ont cessé de croître. Un peu provocateur à mon goût.

- au vu des perspectives faibles de croissance des salaires, il faut toutefois s'attendre à un taux effort relativement "constant dans le temps". En clair, ceux qui achètent aujourd'hui en se disant que dans 5 ans ça ira mieux au niveau de leur taux d'effort font un mauvais calcul.

Pour moi cette chronique reflète bien le traitement actuel de l'immo dans les grands médias : on ne veut surtout pas mettre le feu aux poudres en parlant de bulle, mais on se couvre quand même un peu, au cas où.

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slash33
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Re: A l'instant sur France Info

#2 Message par slash33 » 23 août 2005, 08:20

KeepCool a écrit :- pas de bulle immobilière (avec un petit commentaire cassant au passage sur les "cassandres" de la bulle immo) : justifie cela par le fait que depuis plusieurs mois que l'on parle de bulle les prix n'ont cessé de croître. Un peu provocateur à mon goût.
C'est quoi cet argument à deux euros? Que cela prouve qu'il n'y a pas eu éclatement d'une bulle spéculative peut-être mais cela ne prouve absolument pas qu'elle n'existe pas.

tatge

#3 Message par tatge » 23 août 2005, 08:40

Si tu as écouté jusqu'au bout Tout à la fin de la chronique, la conclusion tranche avec le reste et est nettement plus "alarmiste" : en gros il n'y a pas de bulle mais des craquements ( je crois que c le terme qu'il a employé ) sont plus que probable.

aion

Re: A l'instant sur France Info

#4 Message par aion » 23 août 2005, 08:41

KeepCool a écrit :- au vu des perspectives faibles de croissance des salaires, il faut toutefois s'attendre à un taux effort relativement "constant dans le temps". En clair, ceux qui achètent aujourd'hui en se disant que dans 5 ans ça ira mieux au niveau de leur taux d'effort font un mauvais calcul.
hello,

si je peux me permettre, tu fais un léger contre-sens : le taux d'effort est rapport entre la dépense en logement d'un ménage et son revenu.
Ceux qui ont acheté ont donc un taux d'effort déjà connu et constant (sous réserve que les revenus soient stables)... ils savent ce que ce sera dans 5 ans !

L'intervenant parle de l'évolution du taux d'effort des ménages dans l'achat, cad : là où il y a 6 ans, les ménages mettaient 25 % de leur revenus dans l'achat de logement, ils en mettent 33 % aujourd'hui. dans 5 ans, ce taux de 33 % restera inchangé (chiffres pas forcement réels, mais pour l'exemple). EN clair, les ménages sont au taquet et n'iront pas plus loin dans la part qu'ils consacrent à leur logement.
Les variables seront donc uniquement le taux d'intérêt et la durée des prêts. Si les taux baissent ou la durée des prêts augmentent, alors les prix de l'immo pourront augmenter. Par contre, si les taux remontent et/ou les banques accordent plus difficilement des prêts à 25 ou 30 ans, alors les prix chuteront.

aion

#5 Message par aion » 23 août 2005, 08:44

tatge a écrit :Si tu as écouté jusqu'au bout Tout à la fin de la chronique, la conclusion tranche avec le reste et est nettement plus "alarmiste" : en gros il n'y a pas de bulle mais des craquements ( je crois que c le terme qu'il a employé ) sont plus que probable.
à mettre en perspective avec mon précédent post : il faudrait que les taux baissent encore (alors qu'ils remontent aux US) ou que les banques se montrent plus généreuses dans les prêts accordés (malgré les recommandations de la banque centrale) pour que ca monte encore....

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M_Spock
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#6 Message par M_Spock » 23 août 2005, 09:23

Le texte de la chronique est sur http://www.radiofrance.fr/chaines/franc ... es/argent/.
Les apôtre de al « bulle immobilière » qui n’allait pas manquer de crever, du fait de la désolvabilisation de la clientèle, ont désormais mis une sourdine à leurs mises en garde. Tout simplement parce que l’inexorable hausse des prix leur ont donné tort. Et que les indicateurs de solvabilité n’étaient pas si alarmants, car la baisse elle aussi apparemment inexorable des taux d’intérêt ainsi que l’allongement de la durée de remboursement des crédits ont compensé la hausse de prix. Et puis, des paramètres nouveaux expliquent l’engouement des Français pour l’immobilier. Le nombre de ménages progresse plus vite que la population, ce qui soutient la demande.
Bref, un discours haussier pur jus. Je le trouve un peu léger : çA n'est pas car ça n'a pas encore pété que ça n'est pas une bulle. Mais il est vrai que ça met vraiment longtemps à exploser.
Il reste que les acquéreurs actuels, surtout lorsque c’est leur premier achat, doivent se faire à l’idée que leur taux d’effort, c’est- à –dire le rapport entre les mensualités de leur crédit et leurs revenus, va rester à peu de choses près le même pendant la durée de remboursement de leur prêt. Car le rythme de progression des salaires restera, sauf exception, ralenti. Il s’agit de l’un des effets les plus déplaisants de la mondialisation.
En gros, vous vous endettez à 33% aujourd'hui et ce sera encore 33% ou presque dans 20 ans car votre salaire n'aura pas bougé, c'est super réjouissant ça...
S’il n’y a sans doute pas de bulle immobilière, aux prix actuels, la probabilité qu’il y ait de la casse augmente très sérieusement. Si c’est pour la première fois, l’accession à la propriété devient une entreprise de plus en plus risquée.
Donc il n'y a pas de bulle mais la probabilité d'avoir de la casse est importante et ce sont les primos qui encaissent ces risques.
Ca vous donne envie de tenter l'aventure ça ?

Bon, le problème de ces chroniques, c'est que ça dure 30 secondes à l'antenne donc pour développer un argumentaire précis, c'est un peu juste.
Apprenez des erreurs des autres ; vous ne vivrez pas assez longtemps pour les commettre toutes vous-même.

Cedric1973

#7 Message par Cedric1973 » 23 août 2005, 09:31

François de Witt est un très bon journaliste financier...
Je l'ai rencontré dans le cadre du magazine dont il était le rédacteur en chef.

aion

#8 Message par aion » 23 août 2005, 09:44

M_Spock a écrit :Le texte de la chronique est sur http://www.radiofrance.fr/chaines/franc ... es/argent/.
S’il n’y a sans doute pas de bulle immobilière, aux prix actuels, la probabilité qu’il y ait de la casse augmente très sérieusement. Si c’est pour la première fois, l’accession à la propriété devient une entreprise de plus en plus risquée.
je ne comprends pas cette phrase... y a bulle (auquel cas risque de casse) ou y a pas bulle (pas de risque à acheter) ? :wink:
Pourquoi seuls les primos prennent un risque :?: Ceux qui devaient emprunter X pour s'agrandir il y a 6 ans et doivent maintenant emprunter le double ne prennent pas de risque :?: :?: rhhoooooooo..... omprends pô :roll:

aion

#9 Message par aion » 23 août 2005, 09:48

M_Spock a écrit :Le texte de la chronique est sur http://www.radiofrance.fr/chaines/franc ... es/argent/.
Il reste que les acquéreurs actuels, surtout lorsque c’est leur premier achat, doivent se faire à l’idée que leur taux d’effort, c’est- à –dire le rapport entre les mensualités de leur crédit et leurs revenus, va rester à peu de choses près le même pendant la durée de remboursement de leur prêt. Car le rythme de progression des salaires restera, sauf exception, ralenti. Il s’agit de l’un des effets les plus déplaisants de la mondialisation.
keepcool, je te dois des excuses : c'est toi qui avait bien compris. Ca me semblait une telle évidence que je n'ai pas imaginé un instant qu'il s'agissait de cela.

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#10 Message par slash33 » 23 août 2005, 10:01

M_Spock a écrit :Bref, un discours haussier pur jus. Je le trouve un peu léger : çA n'est pas car ça n'a pas encore pété que ça n'est pas une bulle
C'est ce que je disais. On est bien d'accord.

Monsieur de Witt ne tient pas compte d'un paramètre et non des moindres: le comportement de la demande. Il semble que pour lui le problème se résume à une simple équation mathématique où les taux jouent le rôle titre.
Amha, il est imprudent de faire abstraction de la psychologie de la demande.

Je regrète le coté extrêmement partisan de ce discours où fleurissent les termes "apôtres" ou "inexorable".

Est-ce bien de l'analyse objective?

Cedric1973

#11 Message par Cedric1973 » 23 août 2005, 10:47

slash33 a écrit :
M_Spock a écrit :Bref, un discours haussier pur jus. Je le trouve un peu léger : çA n'est pas car ça n'a pas encore pété que ça n'est pas une bulle
C'est ce que je disais. On est bien d'accord.

Monsieur de Witt ne tient pas compte d'un paramètre et non des moindres: le comportement de la demande. Il semble que pour lui le problème se résume à une simple équation mathématique où les taux jouent le rôle titre.
Amha, il est imprudent de faire abstraction de la psychologie de la demande.

Je regrète le coté extrêmement partisan de ce discours où fleurissent les termes "apôtres" ou "inexorable".

Est-ce bien de l'analyse objective?
On peut difficilement être objectif. Sur un tel sujet, il faut prendre partie.

togg

#12 Message par togg » 23 août 2005, 10:52

slash33 a écrit : Amha, il est imprudent de faire abstraction de la psychologie de la demande.
Qu'est-ce qui peut ammener les français à ne plus vouloir acheter et à vouloir vendre en bradant ?

- La conjoncture ? elle est mauvaise depuis des années, et on dirait que plus elle est mauvaise, plus les français se réfugient dans la pierre...
- La hausse des taux ? elle sera limité de toute façon, et elle fera en effet baisser les prix, mais juste pour maintenir le même taux d'effort, pas moins...
- Ne plus vouloir acheter pour rester locataire ? il faudrait que les prix de la location baissent sérieusements dans les grandes villes pour ça...

Bref, et si l'atterissage en douceur etait finalement le scenario le plus posible ? :?

PasDeProbleme

#13 Message par PasDeProbleme » 23 août 2005, 10:55

Ce genre de chronique me rappelle à chaque fois une phrase célèbre de Charles Pasqua :
"Il n'y a pas eu de négociation avec les preneurs d'otages et d'ailleurs, elles n'ont pas abouti"
En langage immobilier ça donnerait :
"Il n'y a pas de bulle immobilière et d'ailleurs, elle n'a pas encore explosé"

aion

#14 Message par aion » 23 août 2005, 11:09

PasDeProbleme a écrit :Ce genre de chronique me rappelle à chaque fois une phrase célèbre de Charles Pasqua :
"Il n'y a pas eu de négociation avec les preneurs d'otages et d'ailleurs, elles n'ont pas abouti"
En langage immobilier ça donnerait :
"Il n'y a pas de bulle immobilière et d'ailleurs, elle n'a pas encore explosé"
reco :wink:

kesako
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#15 Message par kesako » 23 août 2005, 11:09

PasDeProbleme a écrit :Ce genre de chronique me rappelle à chaque fois une phrase célèbre de Charles Pasqua :
"Il n'y a pas eu de négociation avec les preneurs d'otages et d'ailleurs, elles n'ont pas abouti"
Ah Pasqua !
Bien en face des journalistes : "Les promesse n'engagent que ceux qui y croient" !!

:lol:

aion

#16 Message par aion » 23 août 2005, 11:21

togg a écrit :
slash33 a écrit : Amha, il est imprudent de faire abstraction de la psychologie de la demande.
Qu'est-ce qui peut ammener les français à ne plus vouloir acheter et à vouloir vendre en bradant ?

- La conjoncture ? elle est mauvaise depuis des années, et on dirait que plus elle est mauvaise, plus les français se réfugient dans la pierre...
- La hausse des taux ? elle sera limité de toute façon, et elle fera en effet baisser les prix, mais juste pour maintenir le même taux d'effort, pas moins...
- Ne plus vouloir acheter pour rester locataire ? il faudrait que les prix de la location baissent sérieusements dans les grandes villes pour ça...

Bref, et si l'atterissage en douceur etait finalement le scenario le plus posible ? :?
Ce n'est évidemment pas à exclure. Cela dit...
Tout se joue à la marge, comme les élections : 45 % des gens sont de gauche, 45 % de droite, ce sont les 10 % qui restent qui font basculer (ne venez pas m'emm... avec les % : c pour l'exemple :wink: ).
Pour les prix, c pareil : il suffit d'un changemnt de comportement de quelques acteurs pour que l'équilibre offre / demande soit modifié. => pas besoin que tout le monde vende en même temps sa maison pour que les prix baissent ! :wink:

Par ailleurs, et les prix et le taux d'effort, pour prendre 2 critères essentiels, sont largement au dessus de leur moyenne historique (cf les analyses de Friggit).
Sauf à dire que "cette fois, ce n'est pas pareil", il y aura un retour sur la tendance LT.
Sous forme de crack ? de baisse lente ou de stagnation ? bien malin qui pourrait le dire....
donc, atterissage en douceur (càd stagnation) ? pk pas, mais quand on reste sur un équilibre si fragile, un rien peu remettre en cause la belle stabilité... qui veut prendre le risque ? :lol:

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#17 Message par M_Spock » 23 août 2005, 11:29

aion a écrit :Tout se joue à la marge, comme les élections
Je suis assez d'accord, pour moi, le scénario de la stagnation, c'est comme tirer à pile ou face et parier sur 'tranche'. Pour que la stagnation soit possible, il faudrait une stabilité incroyable de la situation demande-offre, ce qu'en physique on pourrait appeler un équilibre instable (une petite bille posée sur un ballon est en équilibre, sauf qu'à la moindre contrariété, elle tombe).
Donc prédire l'avenir, c'est impossible mais parier sur le scénario le plus improbable est vraiment risqué à mon sens.
Apprenez des erreurs des autres ; vous ne vivrez pas assez longtemps pour les commettre toutes vous-même.

togg

#18 Message par togg » 23 août 2005, 11:34

aion a écrit : Sauf à dire que "cette fois, ce n'est pas pareil", il y aura un retour sur la tendance LT.
Sous forme de crack ? de baisse lente ou de stagnation ? bien malin qui pourrait le dire....
donc, atterissage en douceur (càd stagnation) ? pk pas, mais quand on reste sur un équilibre si fragile, un rien peu remettre en cause la belle stabilité... qui veut prendre le risque ? :lol:
Une stagnation des prix sur plusieurs années reviendrait à une baisse.
Donc baisse lente ou stagnation, correction des prix par rapport à une hausse des taux (mais simplement correction), voilà ce qui risque d'arriver.

Bien sur, l'immobilier le plus spéculatif n'est pas à l'abrit d'une baisse plus importante : petites surface dans les grandes villes, nouveaux quartiers prisés, immobilier de luxe...

Mais pour le reste ?
tu parle d'un "équilibre fragile" pourquoi ?

A part le primo surendetté ou le ménage à bas revenu qui s'est endétté sur trop longtemps pour acheter, pourquoi les propriétaires braderaient ou sous-vendraient leur bien, qui est leur résidence principale dans plus de 80% des cas ?

togg

#19 Message par togg » 23 août 2005, 11:38

M_Spock a écrit : Je suis assez d'accord, pour moi, le scénario de la stagnation, c'est comme tirer à pile ou face et parier sur 'tranche'. Pour que la stagnation soit possible, il faudrait une stabilité incroyable de la situation demande-offre, ce qu'en physique on pourrait appeler un équilibre instable (une petite bille posée sur un ballon est en équilibre, sauf qu'à la moindre contrariété, elle tombe).
Donc prédire l'avenir, c'est impossible mais parier sur le scénario le plus improbable est vraiment risqué à mon sens.
Et non justement !

Cette stabilité est imposée !!!

D'un coté des ménages qui sont au maximun du taux d'effort, de l'autres des prix qui ne montent plus, parceque justement, il n'y aurait plus assez d'acheteur en face.

Et si les taux ne bougent plus, la situation ne bougera pas non plus.

A moins que du jour au lendemain, les français vendent en masse pour redevenir locataire, mais ça, j'y crois pas.

aion

#20 Message par aion » 23 août 2005, 11:53

togg a écrit : Une stagnation des prix sur plusieurs années reviendrait à une baisse.
Donc baisse lente ou stagnation, correction des prix par rapport à une hausse des taux (mais simplement correction), voilà ce qui risque d'arriver.
[...]
A part le primo surendetté ou le ménage à bas revenu qui s'est endetté sur trop longtemps pour acheter, pourquoi les propriétaires braderaient ou sous-vendraient leur bien, qui est leur résidence principale dans plus de 80% des cas ?
togg, tu penses justes mais tu penses trop ! :wink:
je ne suis pas dans la tête des gens et donc je ne sais pas pourquoi ils vendront. Mais ce que je sais c'est qu'ils vont vendre : c'est mon AT, mon graphe des prix, que me le dit ! :lol:

accessoirement, je te renvoie à ma remarque sur l'ajustement par la marge : il n'est pas besoin que les 80 % de proprios vendent : il suffit juste que plus personne n'achète face au flux normal de ventes ! :twisted:
c'est pas pour rien qu'il y a moins de transactions quand les prix sont bas... :wink:

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#21 Message par krachimmo » 23 août 2005, 12:02

aion a écrit :il suffit juste que plus personne n'achète face au flux normal de ventes ! :twisted:
c'est pas pour rien qu'il y a moins de transactions quand les prix sont bas... :wink:
Oui je suis assez d'accord. Si plus personne n'achète les stocks augmenteront mécaniquement. Mais pour le moment les pigeons continuent à acheter...

PasDeProbleme

#22 Message par PasDeProbleme » 23 août 2005, 12:10

Togg, je comprends bien tes arguments, ils se tiennent. Par contre de conclure que la stabilité est imposée me semble aussi risqué qu'un autre pronostic :
1) Je suis suffisemment âgé pour me rendre compte que l'on est dans une période où ça construit à tour de bras. Aussi bien auprès de chez moi (38) que dans des lieux d'escapade le week-end (01,69,73,74,26...) il n'y a pas le moindre village où il ne se construit pas de maisons. Quant aux aglomérations, on voit des grues partout. Même en 1990, ce n'était pas aussi net.
2) Je ne pense pas que le nombre de transactions, en particulier dans le neuf soit à un niveau habituel. Le nombre de transactions peut baisser. Que se passe-t-il alors pour les vendeurs qui restent avec leur bien sur les bras ? Qui ont acheté sur plan 2 ans avants et qui doivent vendre leur précédent bien ? Dans le lot, il rique d'y avoir 80% de gens qui ont besoin impératif de vendre.
3) Il y a un intérêt à acheter vite quand le marché monte (demain ce sera trop cher) qu'il n'y a pas dans un marché même stagnant. Les locataires seront (sont déjà ?) plus attentistes avant de se lancer dans l'accession.
4) Pour résumer, le point crucial c'est est-ce que 1000000 de transactions par an (600000 ancien + 400000 neuf) c'est un niveau d'activité qui va durer ? Ce n'est pas mon avis. Il peut avoir eu des anticipations sur les dernières années.

togg

#23 Message par togg » 23 août 2005, 12:13

PasDeProbleme a écrit :Togg, je comprends bien tes arguments, ils se tiennent. Par contre de conclure que la stabilité est imposée me semble aussi risqué qu'un autre pronostic :
1) Je suis suffisemment âgé pour me rendre compte que l'on est dans une période où ça construit à tour de bras. Aussi bien auprès de chez moi (38) que dans des lieux d'escapade le week-end (01,69,73,74,26...) il n'y a pas le moindre village où il ne se construit pas de maisons. Quant aux aglomérations, on voit des grues partout. Même en 1990, ce n'était pas aussi net.
2) Je ne pense pas que le nombre de transactions, en particulier dans le neuf soit à un niveau habituel. Le nombre de transactions peut baisser. Que se passe-t-il alors pour les vendeurs qui restent avec leur bien sur les bras ? Qui ont acheté sur plan 2 ans avants et qui doivent vendre leur précédent bien ? Dans le lot, il rique d'y avoir 80% de gens qui ont besoin impératif de vendre.
3) Il y a un intérêt à acheter vite quand le marché monte (demain ce sera trop cher) qu'il n'y a pas dans un marché même stagnant. Les locataires seront (sont déjà ?) plus attentistes avant de se lancer dans l'accession.
4) Pour résumer, le point crucial c'est est-ce que 1000000 de transactions par an (600000 ancien + 400000 neuf) c'est un niveau d'activité qui va durer ? Ce n'est pas mon avis. Il peut avoir eu des anticipations sur les dernières années.
Vu comme ça, ok.

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#24 Message par krachimmo » 23 août 2005, 12:16

Lancelot a écrit :
krachimmo a écrit :
aion a écrit :il suffit juste que plus personne n'achète face au flux normal de ventes ! :twisted:
c'est pas pour rien qu'il y a moins de transactions quand les prix sont bas... :wink:
Oui je suis assez d'accord. Si plus personne n'achète les stocks augmenteront mécaniquement. Mais pour le moment les pigeons continuent à acheter...
A Paris, qu'on soit en période de crise ou d'euphorie, le nbre de ventes annuelles est en fait assez limité d'après ce que je sais. Je crois qu'il s'agit de qq milliers de ventes, tt au plus. De ce fait, " l'état du marché " est en fait évaluer sur un nbre de transactions assez restreint. Cela complique un peu la perception des retournements de tendance puisqu'il suffit qu'il y ait tjrs qq pigeons qui achetent pour donner l'impression que le cycle haussier continue.
Personnellement, je me suis retiré de la course il y a 3 ans mais j'ai vu pdt ce tps qq amis continuer à acheter.

A Paris, au plus haut de la bulle de 1990, il y a eu 45000 ventes (pendant l'année 1990 donc). En 1991, il n'y en avait plus que 27000 ...
Aujourd'hui le nombre de transactions est d'environ 35000 par an. Que se passera t-il si en 2006, plus personne n'achète et qu'il n'y a plus que 25000 transactions?

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#25 Message par M_Spock » 23 août 2005, 13:19

togg a écrit :Et non justement !

Cette stabilité est imposée !!!

D'un coté des ménages qui sont au maximun du taux d'effort, de l'autres des prix qui ne montent plus, parceque justement, il n'y aurait plus assez d'acheteur en face.

Et si les taux ne bougent plus, la situation ne bougera pas non plus.

A moins que du jour au lendemain, les français vendent en masse pour redevenir locataire, mais ça, j'y crois pas.
Stabilité imposé, ça me surprendrait un peu pour plusieurs raisons :
- Si les prix ne montent plus, les acheteurs spéculatifs se retireront du marché ce qui diminuera un peu le volume,
- "si les taux ne bougent plus" : Ca y est, la civilisation est construite ? On fige tout jusqu'à la fin des temps ? Les taux bougeront forcément un jour ou l'autre et cela conduira forcément à modifier le prix des logements (pourquoi pas encore un peu de hausse si les taux venaient encore à diminuer mais ils n'ont plus beaucoup de marge vers le bas).
- Sans que les français revendent en masse, le taux de propriétaire a augmenté ces dernières années, ce qui a mécaniquement tendu le marché (forte demande pour une offre qui n'a pas suivi à la même vitesse). Il suffit que le taux de propriétaires dans le pays se stabilise à l'instant t pour que le nombre de transactions diminue (Et qu'à terme les prix baisses).

Le sens de ma dernière remarque c'est que je pense que la bulle aura été le symptome d'un phénomène transitoire : de 46 %, on est passé à 49% de propriétaire (je ne suis pas certain des valeurs numériques) donc, au flux 'normal' d'achats-ventes, s'est ajouté celui des primo accédants plus nombreux. A partir du moment où le taux de propriété du pays se stabilisera (et pire encore s'il descent mais ça n'est même pas nécessaire), les prix baisseront.

Je conclue en disant que je suis persuadé qu'aucun marché n'est stable à prix constants par essence. Pourquoi les banques centrales de tous les pays s'embètent-elles à acheter ou vendre des devises sur les marchés pour réguler les cours ? C'est bien car le prix est trop instable par nature non ? J'ai la conviction que c'est pareil pour l'immobilier, seules les variables sont différentes. Et aucun intervenant à ce jour ne travaille à la stabilité des prix immobiliers.
Apprenez des erreurs des autres ; vous ne vivrez pas assez longtemps pour les commettre toutes vous-même.

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#26 Message par lolo69 » 23 août 2005, 18:16

togg a écrit :
aion a écrit : Sauf à dire que "cette fois, ce n'est pas pareil", il y aura un retour sur la tendance LT.
Sous forme de crack ? de baisse lente ou de stagnation ? bien malin qui pourrait le dire....
donc, atterissage en douceur (càd stagnation) ? pk pas, mais quand on reste sur un équilibre si fragile, un rien peu remettre en cause la belle stabilité... qui veut prendre le risque ? :lol:
Une stagnation des prix sur plusieurs années reviendrait à une baisse.
Donc baisse lente ou stagnation, correction des prix par rapport à une hausse des taux (mais simplement correction), voilà ce qui risque d'arriver.

Bien sur, l'immobilier le plus spéculatif n'est pas à l'abrit d'une baisse plus importante : petites surface dans les grandes villes, nouveaux quartiers prisés, immobilier de luxe...

Mais pour le reste ?
tu parle d'un "équilibre fragile" pourquoi ?

A part le primo surendetté ou le ménage à bas revenu qui s'est endétté sur trop longtemps pour acheter, pourquoi les propriétaires braderaient ou sous-vendraient leur bien, qui est leur résidence principale dans plus de 80% des cas ?
Car on déménage en moyenne tous les 7 ans (tiens comme le supposé cycle de l'immobilier).
La seule qui pourrait se faire maintenir les prix serainet un prfond changement de mentalité. En si peu de temps, pourquoi pas. Sinon il y aura chute. La stabilisation après une forte augmentation n'existe pas, sauf à considérer que moins 20% c'est une stabilisation.

Enfin, on pourrait parler du problème des familles à venir, si les prix continue à monter a trouver un logement étudiant, et cela même en étant propriétaire.
potentiellement acheteur;

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#27 Message par alexb » 23 août 2005, 18:49

Bonsoir

Bientot ceux qui pourront acheter seront soit des gagnants :
A l'euro million
A Qui veut gagner des millions
Au loto
Au Quinté

Ou seront des héritiers
:lol: :lol: :lol: :lol:

C'est comme tous il y a des moments de hausse, de baisse parfois de stagnations plus ou moins longues (de quelques mois(3-4) à quelques années (2-3) )

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France Info remet le couvert

#28 Message par M_Spock » 24 août 2005, 07:34

Puisque la file s'appelle France-Info, j'en profite pour indiquer que le dossier de la rédaction aujourd'hui est consacré à l'immobilier.
Décidément, l'immo fait parler de lui en ce moment.

Bon, je n'ai entendu que 2 courtes interventions sur le sujet, rien de bien méchant à se mettre sous la dent.
L'information essentielle de leur dossier c'est : les prix sont si hauts que les classes moyennes ne peuvent pas devenir propriétaire si elles n'ont pas un très sérieux apport.
Petite info intéressante cependant, ils ont dit que dans la région PACA, la situation se détendait un peu et qu'il n'était pas rare qu'à Aix, les propriétaires doivent consentir 15% de rabais poru trouver un acheteur (c'éTait à 7h20).
Mais ils ont aussi dit que sur Nantes, la situation était si tendue (pas assez d'offre), qu'il faudrait attendre 2010 voire 2015 pour voir une stabilisation.

Bref rien de bien nouveau sous le soleil (quoique je ne sais pas ce qu'ils vont raconter jusqu'à ce soir), ils ne parlent pas de bulle, ni ne tentent d'anticiper ce qui va se passer mais ils ont au moins le mérite de dire tout haut : "c'est très cher et le français moyen n'a plus les moyens d'acheter".
Je trouve que c'est déjà un vrai changement d'attitude de ce type de grands media.
Apprenez des erreurs des autres ; vous ne vivrez pas assez longtemps pour les commettre toutes vous-même.

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benoit16
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#29 Message par benoit16 » 24 août 2005, 08:12

krachimmo a écrit : A Paris, au plus haut de la bulle de 1990, il y a eu 45000 ventes (pendant l'année 1990 donc). En 1991, il n'y en avait plus que 27000 ...
Aujourd'hui le nombre de transactions est d'environ 35000 par an. Que se passera t-il si en 2006, plus personne n'achète et qu'il n'y a plus que 25000 transactions?
Bonjour krachimmo,

As-tu les chiffres des ventes pour le premier semestre 2005?
As-tu les chiffres des achats pour le premier semestre 2005?

D'après ce que j'ai lu sur le forum, nous ne connaissons,
malheureusement pas les stocks pour 2005.

Le graphique, que donne jmp dans son rapport, montrant
le nombre de ventes et d'achats (le delta étant le stock)
est un des meilleurs outils pour anticiper la crise.

Merci d'avance pour ta réponse.

badaboum

Re: France Info remet le couvert

#30 Message par badaboum » 24 août 2005, 08:26

M_Spock a écrit : Petite info intéressante cependant, ils ont dit que dans la région PACA, la situation se détendait un peu et qu'il n'était pas rare qu'à Aix, les propriétaires doivent consentir 15% de rabais poru trouver un acheteur .
Boujours, toi qui est à Nice, as tu vu l'avalanche de panneaux a vendre / a louer sur les facades sur la prom ?
Et qu'en penses tu ?

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Re: France Info remet le couvert

#31 Message par M_Spock » 24 août 2005, 08:51

badaboum a écrit :Boujours, toi qui est à Nice, as tu vu l'avalanche de panneaux a vendre / a louer sur les facades sur la prom ?
Et qu'en penses tu ?
A vrai dire, j'habite et travaille sur Nice Ouest et je ne suis pas passé sur la prom' depuis le mois de juin.
Mais j'ai toujours vu beaucoup de panneaux à vendre à louer sur la prom', même il y a un an et demi, j'ai l'impression que c'est typiquement une avenue vouée à la spéculation immobilière. Quand à savoir s'il y en a plus qu'avant, il faudrait que j'y repasse un de ces 4.
Pour l'instant, je n'ai pas de moyens de dire qu'à Nice ça explose mais j'ai quand même l'impression que les offre fleurissent.
A titre d'exemple dans ma résidence, l'immeuble où on habite : un appart' T5 à vendre depuis 2 ou 3 mois (au bord d'une rue en pente et devant le bac récup'verre, j'ignore son prix), un T2 à louer depuis 1 mois, un T4 libre depuis début Aout (congé de 1 mois et aucune visite connue à ce jour) et notre T3 que nous libérons fin octobre, congé envoyé depuis 1 mois.

Bref l'offre semble revenir mais je ne sais pas si les prix amorcent une baisse (on s'en fiche puisqu'on s'en va).
Apprenez des erreurs des autres ; vous ne vivrez pas assez longtemps pour les commettre toutes vous-même.

badaboum

#32 Message par badaboum » 24 août 2005, 10:58

Ouais mais la sur la prom j'ai compté une petite centaine de panneaux.

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