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Message
par trazom » 02 juin 2007, 10:43
Ici, l'immobilier est très lourdement taxé, puisqu'il est le seul à ne pas pouvoir s'abriter derrière le secret bancaire.
Il n'y a pas d'impôt sur les plus-values mobilières (actions) alors que les plus-values immobilières, suivant les cantons, sont taxées jusqu'à 30%, en principal comme en secondaire.
L'impôt sur la fortune (un peu différent de votre ISF, puisque l'assiette et les taux sont plus bas) ne frappe, de facto, que l'immobilier.
Le propriétaire doit s'acquitter d'un impôt fictif sur la valeur locative, pour compenser "le gain" qu'il a du fait de ne pas pouvoir payer de loyer. C'est très très dissuasif.
Ajoutons encore que la déduction des intérêts hypothécaires (du revenu!) existe, mais qu'elle est très encadrée et limitée.
Les droits des locataires sont très étendus, mais en revanche, les mauvais payeurs se retrouvent rapidement à la rue. Le marché est essentiellement un marché d'institutionnels (caisses de pension et asssurances), les rapports bailleurs-locataires sont généralement apaisés. Il vaut mieux... dans un pays qui compte 70% de locataires.
Dans les grands centres, Zurich, Bâle, et surtout le Bassin lémanique, les loyers sont élevés, les prix aussi, mais l'arbitrage des ménages se fait généralement en faveur de la location.
A l'écart des grands axes (Chaux-de-Fonds, Lucerne, Coire... mais aussi dans l'arrière-pays bernois), le parc locatif est généralement abondant, de qualité et pas très cher.