Interview de Jean Perrin de l'UNPI
Interview de Jean Perrin de l'UNPI
Voici l'extrait d'une interview radio de Jean Perrin, président de l'UNPI, uniion nationale de la propriété immobilière. Reference Radio Courtoisie, mardi 20 septembre, 18h40 et des brouettes.
"Concernant l'évolution du prix de l'immobilier, je crois qu'il faut tenir le raisonnement suivant , et je suis l'un des rares depuis un an à dire qu'il n'y aura pas de krach et qu'il n'y a pas de bulle prête à exploser.
C'est un raisonnement technique :
Le prix d'un logement, le prix de l'ancien est un peu cadré sur le prix du neuf : on se base sur le neuf pour savoir combien vaut l'ancien.
Le prix du neuf est conditionné par :
- le prix du foncier, car pour construire des logements, il faut acheter du terrain. En France, compte tenu des règles d'urbanisme (...) le foncier est rare et cher. Et plus il y a de construction, plus le terrain est rare, et plus il est cher. La demande de terrain augmente et le foncier ne va se libérer du jour au lendemain.
- deuxième élément qui détermine le prix du logement : le cout des matieres premieres. Avec la crise du pétrole et les autres crises mondiales, toutes les fournitures qui permettent de construire un logement sont à la hausse (l'augmentation du prix du fer a béton par exemple) et l'on a pas de signe indiquant que ces prix vont baisser.
- troisieme élément : le prix d'un logement est conditionné par les normes de construction : ascenseur, rampes d'accès pour handicapés, matériaux recyclables,securité isolation phonique, etc... tout cela a un cout : dans notre ere de consumérisme, il y aura de plus en plus d'exigence sur la qualité et la tendance va plutôt vers plus de normes, plus de sécurité etc...
- dernierement, le prix de la main d'oeuvre soit pour construire soit pour entretenir. Depuis les 35 heures, ce cout a augmenté et continue globalement d'augmenter car les petites entreprises n'y viennent que progressivement (l'application ne s'est pas encore faite partout). Par ailleurs, comme la demande est forte, les ouvriers qui travaillent plus de 35 heures doivent être payés (logiquement) en heures supplémentaires. Le cout du travail en est d'autant majoré. Et au final, la France manquant de main d'oeuvre qualifiée dans le batiment, il existe un rattrapage des salaires dans ce secteur.
Cout des matieres premières, des normes, du foncier et de la main d'oeuvre, je ne vois vraiment pas comment le prix de l'immboilier va baisser.
On me dira qu'il n'y a pas de demande solvable, qu'il n' a pas assez de gens pour acheter. C'est vrai, mais si l'on regarde les prix pratiqués dans les pays voisins, c'est plus cher encore qu'en France et les investisseurs étrangers viennent acheter chez nous.
Si le marché local est défaillant par manque de solvabilité, d'autres viennent en France pour faire des bonnes affaire.
Pour toutes ces raison, je ne vois pas de crise. Ralentissement surement. Stagnation future , c'est probable. Mais la crise, non je ne la vois pas."
Voila pour la retranscription des passages intéressants la bulle et l'immobilier
MP
"Concernant l'évolution du prix de l'immobilier, je crois qu'il faut tenir le raisonnement suivant , et je suis l'un des rares depuis un an à dire qu'il n'y aura pas de krach et qu'il n'y a pas de bulle prête à exploser.
C'est un raisonnement technique :
Le prix d'un logement, le prix de l'ancien est un peu cadré sur le prix du neuf : on se base sur le neuf pour savoir combien vaut l'ancien.
Le prix du neuf est conditionné par :
- le prix du foncier, car pour construire des logements, il faut acheter du terrain. En France, compte tenu des règles d'urbanisme (...) le foncier est rare et cher. Et plus il y a de construction, plus le terrain est rare, et plus il est cher. La demande de terrain augmente et le foncier ne va se libérer du jour au lendemain.
- deuxième élément qui détermine le prix du logement : le cout des matieres premieres. Avec la crise du pétrole et les autres crises mondiales, toutes les fournitures qui permettent de construire un logement sont à la hausse (l'augmentation du prix du fer a béton par exemple) et l'on a pas de signe indiquant que ces prix vont baisser.
- troisieme élément : le prix d'un logement est conditionné par les normes de construction : ascenseur, rampes d'accès pour handicapés, matériaux recyclables,securité isolation phonique, etc... tout cela a un cout : dans notre ere de consumérisme, il y aura de plus en plus d'exigence sur la qualité et la tendance va plutôt vers plus de normes, plus de sécurité etc...
- dernierement, le prix de la main d'oeuvre soit pour construire soit pour entretenir. Depuis les 35 heures, ce cout a augmenté et continue globalement d'augmenter car les petites entreprises n'y viennent que progressivement (l'application ne s'est pas encore faite partout). Par ailleurs, comme la demande est forte, les ouvriers qui travaillent plus de 35 heures doivent être payés (logiquement) en heures supplémentaires. Le cout du travail en est d'autant majoré. Et au final, la France manquant de main d'oeuvre qualifiée dans le batiment, il existe un rattrapage des salaires dans ce secteur.
Cout des matieres premières, des normes, du foncier et de la main d'oeuvre, je ne vois vraiment pas comment le prix de l'immboilier va baisser.
On me dira qu'il n'y a pas de demande solvable, qu'il n' a pas assez de gens pour acheter. C'est vrai, mais si l'on regarde les prix pratiqués dans les pays voisins, c'est plus cher encore qu'en France et les investisseurs étrangers viennent acheter chez nous.
Si le marché local est défaillant par manque de solvabilité, d'autres viennent en France pour faire des bonnes affaire.
Pour toutes ces raison, je ne vois pas de crise. Ralentissement surement. Stagnation future , c'est probable. Mais la crise, non je ne la vois pas."
Voila pour la retranscription des passages intéressants la bulle et l'immobilier
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Re: Interview de Jean Perrin de l'UNPI
Mythe des étrangers :frmars a écrit :On me dira qu'il n'y a pas de demande solvable, qu'il n' a pas assez de gens pour acheter. C'est vrai, mais si l'on regarde les prix pratiqués dans les pays voisins, c'est plus cher encore qu'en France et les investisseurs étrangers viennent acheter chez nous.
http://www.bulle-immobiliere.org/fr/ch0 ... -etrangers
Pourquoi indiquer que le marché local serait défaillant ?frmars a écrit :Si le marché local est défaillant par manque de solvabilité, d'autres viennent en France pour faire des bonnes affaire.
Tout va très bien, Madame la Marquise, TOUT VA TRES BIEN.frmars a écrit :Pour toutes ces raison, je ne vois pas de crise. Ralentissement surement. Stagnation future , c'est probable. Mais la crise, non je ne la vois pas."
MP[/quote]
ecran de fumée d'un beau parleur. Pour bien mentir, mentir a moitiée !
il n'allait pas dire autre chose.
tout ce qu'il a enuméré ca doit faire au grand maxi +20% de plus que le prix en 2000 . Pas +100%.
Et ne venez pas me parler qualité de construction ! certain robiens ne tiendront pas longtemps.
"Ralentissement surement. Stagnation future , c'est probable. Mais la crise, non je ne la vois pas."
Ce n'est pas possible : soit ca monte soit ca descend !
il n'allait pas dire autre chose.
tout ce qu'il a enuméré ca doit faire au grand maxi +20% de plus que le prix en 2000 . Pas +100%.
Et ne venez pas me parler qualité de construction ! certain robiens ne tiendront pas longtemps.
"Ralentissement surement. Stagnation future , c'est probable. Mais la crise, non je ne la vois pas."
Ce n'est pas possible : soit ca monte soit ca descend !
Re: Débilité
Ca ça dépend de qui à le ballon comme dirait l'autre et actuellement c'est encore le vendeur mais le vent tourne.MATHI a écrit :ce n'est pas le vendeur qui fait le prix, mais l'acheteur...
Déjà, je pense que nous pouvons construire moins chère par des gains de productivité et des nouveaux matériaux/procédés. Ensuite dire qu'un prix ne peut pas baisser car son coût de construction est très élevé c'est aller un peu vite.
Si a un prix donné un produit ne trouve pas d'acheteurs (nous sommes quand même dans une logique de marché) soit on arrête de le produire soit on le produit autrement pour faire baisser le prix. Le prix d'un produit dépend que de l'offre et de la demande, si un produit a un prix supérieur à ce prix de marché il disparaît ou la taille du marché se restreint considerablement, si c'est le contraire c'est la pénurie.
Enfin pour le neuf un constructeur peut décider de ne pas produire car pas rentable, par contre pour les logements anciens, quand on doit vendre, on s'adapte au marché.
Si a un prix donné un produit ne trouve pas d'acheteurs (nous sommes quand même dans une logique de marché) soit on arrête de le produire soit on le produit autrement pour faire baisser le prix. Le prix d'un produit dépend que de l'offre et de la demande, si un produit a un prix supérieur à ce prix de marché il disparaît ou la taille du marché se restreint considerablement, si c'est le contraire c'est la pénurie.
Enfin pour le neuf un constructeur peut décider de ne pas produire car pas rentable, par contre pour les logements anciens, quand on doit vendre, on s'adapte au marché.
C'est scandaleux de sortir des énormités pareilles. En gros, les français n'ont plus les moyens de vivre dans leur pays, on s'en fout, les étrangers viendront investir chez nous.On me dira qu'il n'y a pas de demande solvable, qu'il n' a pas assez de gens pour acheter. C'est vrai, mais si l'on regarde les prix pratiqués dans les pays voisins, c'est plus cher encore qu'en France et les investisseurs étrangers viennent acheter chez nous.
De toutes façons, c'est une fumisterie : pourquoi les étrangers investiraient si le rendement locatif est ridicule ? Seraient ils plus idiots que les français ?
Apprenez des erreurs des autres ; vous ne vivrez pas assez longtemps pour les commettre toutes vous-même.
ça bouge vraiment vite...
By the way, on remarquera qu'avant l'été, celui qui ne pensait pas comme les autres, c'étais celui qui était baissier....
Maintenant c'est l'inverse...
Maintenant c'est l'inverse...
Re: Interview de Jean Perrin de l'UNPI
frmars a écrit : "Concernant l'évolution du prix de l'immobilier, je crois qu'il faut tenir le raisonnement suivant , et je suis l'un des rares depuis un an à dire qu'il n'y aura pas de krach et qu'il n'y a pas de bulle prête à exploser.
Déjà ça il faut vraiment oser y'a un an il etait sur mars ou quoi ?
Alors là, les bras m'en tombent. Il y a 10 ans, une des règles pour faire un budget à la louche était de dire que pour une maison neuve, c'était 1/3 pour le prix du terrain et 2/3 pour le prix de la maison.
Actuellement, il me semble que les ratios sont inversés ! Si on retourne à l'ancien ratio, l'augementation du prix des matériaux est facilement absorbable par le marché. Ce qui fait actuellement que le neuf est cher, c'est que le terrain est cher.
Le coup du foncier rare me laisse songeur : à l'exception du centre ville des grandes agglomérations (ce qui représente un bassin de population faible), je ne vois pas où le foncier "manque".
Mon avis est le suivant :
- qui va acheter du neuf si il est 2 fois plus cher que l'ancien ? Les 2 marchés doivent avoir une cohérence de prix.
- qui va construire du neuf si le terrain seul coûte plus cher qu'une maison ancienne ? Le prix du foncier est déterminé aussi par le prix des marchés neuf et ancien.
- en cas de baisse, c'est pour moi très clair que la baisse est visible en premier dans les grandes surfaces et qu'elle se propage ensuite aux petites surfaces (pourquoi acheter petit quand on peut acheter grand)puis au foncier (pourquoi acheter un terrain si on peut acheter une maison toute faite). Je me demande si pour les grandes surfaces (T5 et maisons), la baisse n'est pas déjà là.
Actuellement, il me semble que les ratios sont inversés ! Si on retourne à l'ancien ratio, l'augementation du prix des matériaux est facilement absorbable par le marché. Ce qui fait actuellement que le neuf est cher, c'est que le terrain est cher.
Le coup du foncier rare me laisse songeur : à l'exception du centre ville des grandes agglomérations (ce qui représente un bassin de population faible), je ne vois pas où le foncier "manque".
Mon avis est le suivant :
- qui va acheter du neuf si il est 2 fois plus cher que l'ancien ? Les 2 marchés doivent avoir une cohérence de prix.
- qui va construire du neuf si le terrain seul coûte plus cher qu'une maison ancienne ? Le prix du foncier est déterminé aussi par le prix des marchés neuf et ancien.
- en cas de baisse, c'est pour moi très clair que la baisse est visible en premier dans les grandes surfaces et qu'elle se propage ensuite aux petites surfaces (pourquoi acheter petit quand on peut acheter grand)puis au foncier (pourquoi acheter un terrain si on peut acheter une maison toute faite). Je me demande si pour les grandes surfaces (T5 et maisons), la baisse n'est pas déjà là.
Admettons l'intégralité du raisonnement de Jean Perrin qui s'appuie sur une base de vérité.
Chez moi, le prix des maisons anciennes habitables est justement complètement déconnecté de la réalité du prix d'une construction neuve. Le différentiel est relativement important, de l'ordre de 30 à 40% plus cher. C'est pourquoi tant de particuliers optent pour la construction neuve.
Il y a également un amalgame entre Paris (où le foncier n'est pas extensible) et la province. La France est justement un pays où le foncier est encore largement extensible (en dehors des considérations politiques).
Dans tout les cas, mettre en compétition le neuf et l'ancien aboutira à la baisse de l'ancien (même si le neuf augmente).
Chez moi, le prix des maisons anciennes habitables est justement complètement déconnecté de la réalité du prix d'une construction neuve. Le différentiel est relativement important, de l'ordre de 30 à 40% plus cher. C'est pourquoi tant de particuliers optent pour la construction neuve.
Il y a également un amalgame entre Paris (où le foncier n'est pas extensible) et la province. La France est justement un pays où le foncier est encore largement extensible (en dehors des considérations politiques).
Dans tout les cas, mettre en compétition le neuf et l'ancien aboutira à la baisse de l'ancien (même si le neuf augmente).
La mer n'est pas un désert aride.