il y a ce site qui n'est pas mal fait :
http://www.thelongwaveanalyst.ca/home.html
(voir la rubrique sur les cycles de K)
Tout porte à croire qu'actuellement nous nous dirigeons droit vers un épisode de déflation important.
La dernière phase de forte inflation qui correspondait à l'été de Kondratieff a eu lieu dans les années 70, maintenant, nous allons vers l'hiver, cad la phase ou la déflation se produit et l'excès de dette privée est liquidée.
Amha un épisode de forte inflation est actuellement impossible, justement à cause du niveau de dette privée accumulée dans les économies occidentales (il est bien supérieur au record de 1929 si on l'exprime en % du PIB, plus de 350% du PIB contre 270% en 1929)
A un tel niveau, toute politique inflationniste (création excessive et dévaluation de la monnaie du pays) d'un gouvernement serait "suicidaire" et impossible à réaliser : elle provoquerait immédiatemment une forte hausse des taux longs que les ménages surendettés ne pourraient encaisser, et toutes les bulles d'actifs en cours actuellement s'effondreraient, en provoquant une récession / déflation panqiue immédiate.
Donc les gouvernements ne peuvent actuellement que compter sur la baisse des taux (et diverses mesures de plus en plus loufoques style prêts à 30 ou 50 ans, ou devenir propriétaire d'un poucentage de sa maison comme dans le dernier plan anglais) pour essayer d'augmenter encore l'endettement des ménages, pour gonfler un peu plus les bulles d'actifs, jusqu'à ce que l'excès de dette s'effondre sous son propre poids.
C'est au contraire une fois que la récession sera à son maximum et l'excès de dette corrigé (comme en 1932) que les gouvernements n'ayant plus rien à perdre pourront être tentés de sacrifier leur monnaie pour faire des relances keynésiennes, et on pourrait alors voir de l'inflation.
Pour l'immobilier (comme pour les actions), les périodes les plus favorables sont le printemps (démarrage d'un nouveau cycle de K) et l'automne (phase de formation des bulles d'actif, la dernière anormalement longue a démarré en 1980 et semble se terminer maintenant). Les plus défavorables sont l'été, phase de forte inflation, observée en 1970-1980, et l'hiver déflationniste (qui démarre en ce moment).
Prechter ("Conquer the crash - 2004", j'ai beaucoup aimé ce bouquin)explique cette longueur anormale de la fin de cycle actuel par le fait que nous sommes en haut d'un grand supercycle économique (donc d'ampleur plus importante que les cycles classiques), et que le niveau d'optimisme des investisseurs est tel qu'il faut beaucoup plus de temps que d'habitude pour que les bulles éclatent.