EU :Morgan Stanley n'exclut pas un taux à 10 ans de 2,5%

Discussions et articles de presse relatif à l'économie et à la finance personnelle comme générale.
Répondre
Message
Auteur
Avatar du membre
e.bouill
~~+
~~+
Messages : 5704
Enregistré le : 21 mai 2005, 09:03

EU :Morgan Stanley n'exclut pas un taux à 10 ans de 2,5%

#1 Message par e.bouill » 03 juin 2005, 12:31

Morgan Stanley n'exclut pas un taux à 10 ans en Europe de 2,5%

Auteur : Boursorama
Date : 3/06/2005
Ce dernier juge fondamentalement nocive la politique de bas taux d'intérêt menée par la Fed depuis 2001, la qualifiant de "recette devant mener au désastre" dans la mesure où elle encourage les bulles spéculatives, l'absence d'épargne, le surendettement et une économie basée sur la seule valeur de ses actifs.
Modifié en dernier par e.bouill le 03 juin 2005, 18:17, modifié 1 fois.
Patiente... tout arrive à son heure.

Avatar du membre
e.bouill
~~+
~~+
Messages : 5704
Enregistré le : 21 mai 2005, 09:03

#2 Message par e.bouill » 03 juin 2005, 12:36

Si cette prédiction se réalise, n'achetez pas tout de suite car plus tard les actifs seront moins chers et à des taux encore plus bas. (les actifs immobiliers baisseront car le mal est déjà fait !)
Patiente... tout arrive à son heure.

opcvm1234

#3 Message par opcvm1234 » 03 juin 2005, 13:50

amusant il se trouve que je reçois les papiers de recherche de ce stephen roach (pour info un fan de man utd, anglais de 43-44 ans qui a inventé le terme de BRIC et à qui on donnerait une piece qd on le rencontre dans la rue tellement il est mal sapé et mal rasé). or il a envoyé un papier en février 2005 dans lequel il voyait le dol à 1.40 d'ici mi-2005...

pour dire qu'il a été bon a une époque mais sincèrement son taux 10 ans en UE l'an prochain si on l'atteint c'est parce que le marché price une déf et on n'en est pas encore la.

enfin cela n'est que mon avis et je n'ai pas la reconnaissance ni l'expérience de roach...

zobbby

Deflation, on y vient petit a petit

#4 Message par zobbby » 03 juin 2005, 16:54

je ne sais pas vous, mais vu les perspectives de croissance de la vieille europe, le niveau de l'inflation et la valorisation des actifs je me dis que le risque de la deflation chez nous est a porter de la main. En ce cas, l'hypothese sur les taux, n'est plus tout a fait absurde. Ceci pourrait se concretiser en cas de ralentissement US et avec une belle crise politique suite au referendum.

opcvm1234

#5 Message par opcvm1234 » 03 juin 2005, 17:46

effectivement d'un point de vue statistique la proba d'avoir une période de déflation à horizon 2-3 ans est à peu près aussi forte (sinon plus) que de connaitre une période d'hyperinflation sur la meme maturité.

cependant en règle générale, les déflations suivent une période de forte inflation elle meme ayant entrainé une forte remontée des taux (ce qui crée une trappe de liquidités car une forte hausse des taux longs restreint l'acces au crédit des entreprises et des particuliers qui du cp n'investissent plus, ne consomment plus, n'embauchent plus; ce qui provoque subséquemment une crise économique qui elle meme entraine une forte déflation et des taux qui s'écroulent)

ici nous avons surtout des taux bas car il y a bcp de liquidités que les tres gros (zinzins, banques centrales) investissent en masse sur les obligs d'état (or vous n'etes pas sans savoir qu'au plus la demande de papier d'état est forte au plus le taux demandé baisse).

bref je peux me tromper mais meme si je pense qu'on aura droit a une grosse déf d'ici 3-6 ans je pense pas qu'elle interviendra d'ici 1 an et demi (ce qui se retranscrirait dans les taux longs d'ici ce moment la)

mais c'est effectivement un scénario tout a fait plausible

Avatar du membre
e.bouill
~~+
~~+
Messages : 5704
Enregistré le : 21 mai 2005, 09:03

#6 Message par e.bouill » 03 juin 2005, 18:07

opcvm1234 a écrit :cependant en règle générale, les déflations suivent une période de forte inflation elle meme ayant entrainé une forte remontée des taux (ce qui crée une trappe de liquidités car une forte hausse des taux longs restreint l'acces au crédit des entreprises et des particuliers qui du cp n'investissent plus, ne consomment plus, n'embauchent plus; ce qui provoque subséquemment une crise économique qui elle meme entraine une forte déflation et des taux qui s'écroulent)
Votre scénario est peut-être valable en imaginant que nous sommes inscrit dans un super cycle débutant après la guerre avec une inflation forte jusqu'au milieu des années 80, puis décroissance lente des taux et de l'inflation à partir 1990 jusqu'à aujourd'hui. Le cycle de déflation est peut être loin d'être terminé. Ce qui coïnciderait également avec le déplacement de la croissance mondiale vers l'Asie.
Patiente... tout arrive à son heure.

Mouna
Presse
Presse
Messages : 4356
Enregistré le : 20 mai 2005, 20:25

#7 Message par Mouna » 03 juin 2005, 18:56

Vous avez écrit :


" Votre scénario est peut-être valable en imaginant que nous sommes inscrit dans un super cycle débutant après la guerre avec une inflation forte jusqu'au milieu des années 80, puis décroissance lente des taux et de l'inflation à partir 1990 jusqu'à aujourd'hui. Le cycle de déflation est peut être loin d'être terminé. Ce qui coïnciderait également avec le déplacement de la croissance mondiale vers l'Asie "


Cela me ramene à de vieux souvenirs de cours d'eco ( 70 ) concernant le Grand Cycle de Kondratieff - 50 à 60 ans - qui englobe d'autres cycles et qui est spécialement méchant en fin de course quand tout plante en même temps.

Je pense que l'un de vous doit connaitre ça mieux que moi

labadie

Bonsoir à toutes et tous, sur les cycles de K,

#8 Message par labadie » 04 juin 2005, 16:31

il y a ce site qui n'est pas mal fait :

http://www.thelongwaveanalyst.ca/home.html
(voir la rubrique sur les cycles de K)

Tout porte à croire qu'actuellement nous nous dirigeons droit vers un épisode de déflation important.
La dernière phase de forte inflation qui correspondait à l'été de Kondratieff a eu lieu dans les années 70, maintenant, nous allons vers l'hiver, cad la phase ou la déflation se produit et l'excès de dette privée est liquidée.
Amha un épisode de forte inflation est actuellement impossible, justement à cause du niveau de dette privée accumulée dans les économies occidentales (il est bien supérieur au record de 1929 si on l'exprime en % du PIB, plus de 350% du PIB contre 270% en 1929)
A un tel niveau, toute politique inflationniste (création excessive et dévaluation de la monnaie du pays) d'un gouvernement serait "suicidaire" et impossible à réaliser : elle provoquerait immédiatemment une forte hausse des taux longs que les ménages surendettés ne pourraient encaisser, et toutes les bulles d'actifs en cours actuellement s'effondreraient, en provoquant une récession / déflation panqiue immédiate.

Donc les gouvernements ne peuvent actuellement que compter sur la baisse des taux (et diverses mesures de plus en plus loufoques style prêts à 30 ou 50 ans, ou devenir propriétaire d'un poucentage de sa maison comme dans le dernier plan anglais) pour essayer d'augmenter encore l'endettement des ménages, pour gonfler un peu plus les bulles d'actifs, jusqu'à ce que l'excès de dette s'effondre sous son propre poids.
C'est au contraire une fois que la récession sera à son maximum et l'excès de dette corrigé (comme en 1932) que les gouvernements n'ayant plus rien à perdre pourront être tentés de sacrifier leur monnaie pour faire des relances keynésiennes, et on pourrait alors voir de l'inflation.

Pour l'immobilier (comme pour les actions), les périodes les plus favorables sont le printemps (démarrage d'un nouveau cycle de K) et l'automne (phase de formation des bulles d'actif, la dernière anormalement longue a démarré en 1980 et semble se terminer maintenant). Les plus défavorables sont l'été, phase de forte inflation, observée en 1970-1980, et l'hiver déflationniste (qui démarre en ce moment).

Prechter ("Conquer the crash - 2004", j'ai beaucoup aimé ce bouquin)explique cette longueur anormale de la fin de cycle actuel par le fait que nous sommes en haut d'un grand supercycle économique (donc d'ampleur plus importante que les cycles classiques), et que le niveau d'optimisme des investisseurs est tel qu'il faut beaucoup plus de temps que d'habitude pour que les bulles éclatent.

Mouna
Presse
Presse
Messages : 4356
Enregistré le : 20 mai 2005, 20:25

#9 Message par Mouna » 04 juin 2005, 23:46

merci labadie :D pour vos explications très pédagogiques. Si, si...

Comment ça va à la Réunion ? J'ai failli y travailler dans les années 80 pour un gros distributeur local.Je n'y suis plus retournée depuis mais je garde le souvenir d'une île extra-ordinaire.

Avatar du membre
slash33
~~+
~~+
Messages : 47864
Enregistré le : 21 mai 2005, 12:37

#10 Message par slash33 » 05 juin 2005, 10:14

Je viens de regarder le lien labadie, je trouve cela très intéressant mais je me pose des questions concernant l'origine des chiffres qui viennent étayer l'argumentaire (surtout pour la période pré-1900)

Répondre