LEMONDE | 01.06.10 | 13h55
Un parfum de divorce flotte entre les Allemands et la Banque centrale européenne (BCE). Rancoeur, déception et grincement de dents : la décision historique prise par l'autorité monétaire, le 10 mai, de racheter la dette publique des pays en difficulté de la zone euro n'a toujours pas été digérée outre-Rhin.
Au sein même de la BCE, le "camp allemand" ose dire son amertume après avoir été mis en minorité. "La politique monétaire a pris de nouveaux chemins pour combattre la crise que je continue à considérer de façon critique étant donné les risques", a déploré, lundi 31 mai, le patron de la Bundesbank, Axel Weber, qui a voté contre cette mesure.
Le patron de la Bundesbank sait qu'il joue gros. Bien parti dans la course à la succession de M. Trichet, il pourrait perdre des appuis en Europe à force d'intransigeance et d'orthodoxie.