Que se passera-t-il si les « jeunes » ne veulent pas racheter les actifs des vieux ?
Il faut se rappeler que les actifs (immobiliers et financiers) sont progressivement vendus par les « vieux » (retraités) aux « jeunes ». Si la capacité d’achat d’actifs par les jeunes est faible (en raison de l’évolution démographique, des difficultés économiques), et si, de plus, les prix des actifs sont initialement élevés, il y a nécessairement à l’équilibre :
-baisse des prix des actifs dont l’offre est rigide : immobilier, actions ;
-hausse des taux d’intérêt, d’autant plus que la dette publique et privée n’a pas pu être réduite ;
-ou bien hausse de l’endettement extérieur, les non résidents achetant les actifs que les résidents jeunes ne peuvent pas acheter.
S’il y a une limite à l’endettement extérieur, il y a contraction de l’activité avec la perte de richesse et la hausse des taux d’intérêt et des coûts de financement. La politique monétaire ne peut rien changer à cette évolution, puisque si la Banque Centrale achète les actifs détenus par les « vieux », il se posera la question de la détention de la monnaie par les jeunes. Ce type d’évolution s’observe déjà en Espagne, en Italie par exemple ; la présence d’actifs extérieurs repousse l’échéance pour le Japon ; l’absence de contrainte extérieure, pour l’instant,
pour les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni.